AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 390 notes
5
11 avis
4
31 avis
3
10 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On m'avait déjà offert Chroniques birmanes et surtout le guide du mauvais père. Je retrouve ici le sens de l'observation et l'ironie de ce génie de l'autocritique, dont le dessin faussement simple s'adapte aussi bien aux personnes qu'aux machines monstrueuses. Son personnage étonné, dont le nez est toujours de profil mais dont on voit généralement les deux yeux, est une marque de fabrique aussi caractéristique qu'un hiéroglyphe de la haute époque.
Commenter  J’apprécie          90
Guy Delisle nous entraîne encore ici dans une oeuvre personnelle, mais qui, cette fois, est plus tournée vers ses racines que vers sa découverte du monde. C'est son expérience d'emploi étudiant dans une usine de pâtes et papier à Québec qu'il nous relate. Bien que cela se veuille très personnel, nous sommes probablement plusieurs à reconnaître dans ce choc de culture des éléments qui rappellent notre propre parcours. C'est en cela que ces chroniques réussissent à raconter quelque chose d'intime tout en ayant une résonance plus universelle. Pour ma part, en me plongeant dans cette lecture, c'était les décors de la Coleco, une usine de jouets du quartier Saint-Henri dans le Sud-Ouest de Montréal qui s'étalaient devant moi. J'y ai passé quelques mois à l'été 1972, je crois. Mon objectif était de me payer ma première flûte traversière. Comme Delisle le fera un peu plus tard et comme il le décrit si bien dans ses chroniques, je découvrais le monde du travail et le choc éprouvé en se rendant compte que, pour certains, ce cadre de travail dans la chaleur et dans le bruit, c'était le cadre d'une bonne partie de leur vie. Delisle fait revivre ces moments en finesse et en toute simplicité. Voilà tout l'impact de ce récit illustré.
Lien : https://rivesderives.blogspo..
Commenter  J’apprécie          60
Guy Delisle (un de mes auteur canadien préféré) publie cette année chez Shampooing des chroniques de sa vie estudiantine. Il raconte comme il sait le faire, sans exagération, tel quel, ses boulots d'été dans l'usine de papier où travaille son père. J'ai aimé car j'ai également travaillé dans l'usine où bossait mon père, et même si le contexte diffère, on a pensé à la même chose tous les deux, éviter d'avoir à travailler en usine toute sa vie.. Par les situations qu'il décrit, il livre une petite étude sociologique très pertinente sur le monde ouvrier. le recueil se lit très vite et assure au niveau graphisme.
Commenter  J’apprécie          60
Guy Delisle a passé trois étés à se faire un peu d'argent dans l'énorme usine à pâte à papier et à papier de Québec.
Certes, une usine c'est moins exotique que Pyongyang ou que la Birmanie. Mais c'est tout de même bien dépaysant et très instructif ; personnellement je n'ai jamais mis les pieds dans une usine. Comme d'habitude avec Guy Delisle, c'est clair, précis, bourré des petits détails qui font le charme, sans prétentions, extrêmement sensible et humain. La bichromie grise et jaune est bien agréable à l'oeil.
Le côté émouvant, cette fois, ce n'est pas la situation de l'auteur en papa poule, mais au contraire sa situation en tant que fiston adolescent, tout aussi pudique et malhabile dans les relations sociales que son père. Car on comprend que cet ouvrage est un hommage à son père, qui a travaillé toute sa vie dans cette usine.
Commenter  J’apprécie          60
C'est un plongeon dans les étés de la jeunesse de l'auteur : quelques étés à travailler dans l'usine de papier. Un travail saisonnier qui lui rappelle pourquoi il fait des études.
C'est un peu un reportage de la vie à l'usine.. ou une étude anthropologique.. Il arrive pendant quelques mois, et revient l'année suivante, s'étonne de ne plus voir certains, demande de leurs nouvelles.
Et il y a le quotidien, de nuit ou de jour, dans la chaleur et le bruit.. et les petits arrangements entre collègues pour se rendre la vie plus facile.
Une expérience que beaucoup devraient faire
Commenter  J’apprécie          50
À travers ce dernier roman graphique, Guy Delisle nous fait part de ses premiers pas dans le monde du travail et plus précisément dans le milieu ouvrier dans l'attente de faire ce qu'il aime vraiment : dessiner.

Durant trois étés consécutifs, Guy Delisle va travailler dans une usine de fabrication de papier. L'occasion pour nous lecteurs de découvrir les différentes étapes du processus.

Mais c'est aussi la mise en évidence de conditions de travail à la fois rudes (travail de nuit, bruit incessant, chaleur, manque de sécurité...) et ennuyeuses (répétition des gestes, attente...).

Page après page, l'auteur de manière sous-jacente nous dépeint les relations difficiles qu'il entretient avec son père qui travaille lui aussi dans cette usine, mais qu'il ne croise jamais et avec qui il communique très peu.

Et c'est en fin de compte, un hommage que l'auteur rend à son père lorsque les dernières pages arrivent.
Émouvant, drôle, pudique à la fois, ce roman graphique ne vous laissera assurément pas indifférent.

De nouveau, c'est une belle réussite !
Lien : https://passionlecture1204.b..
Commenter  J’apprécie          50
J'ai découvert Guy Delisle avec cet ouvrage. J'ai d'abord apprécié le dessin et la mise en couleurs, en noir, gris et blanc, avec des touches d'orange.
Dans ses « Chroniques de jeunesse », il nous emmène dans ses « jobs d'été ». On a tous plus ou moins fait des « petits boulots », pendant des études ou avant de trouver quelque chose qui nous intéressait vraiment ; on en a discuté avec les copains, les proches, les collègues… Mais dans une usine de « pâte et papier », je ne connaissais pas du tout. J'étais donc curieuse de pénétrer cet univers.
C'était très intéressant de faire ses premiers pas à l'usine avec lui et de l'accompagner dans sa découverte.
Guy Delisle nous partage son expérience, enrichissante pour nous par son secteur d'activité. Elle peut aussi remettre certains projets en perspective : poursuite d'études, ou pas, choix d'une carrière… questions que l'on peut se poser à tout âge…
Commenter  J’apprécie          40
Bonne année et meilleurs voeux à tous ! 🎉🥂
J'ai pris pas mal de temps pour moi depuis Noël... entre les fêtes, la reprise du boulot et un petit déménagement, j'avais besoin de souffler !

Après les bulles de champagnes, voici quelques bulles de dialogues. "Chroniques de jeunesse" est plus courte que les précédentes (au vu du sujet) mais toujours aussi drôle et intéressante. Ici on se plonge dans le fonctionnement d'une usine de papier, avec ses machines dangereuses, son personnel varié et quelques instants purement humains.

Cela m'a vraiment rappelé mes étés saisonniers, où je débarquais dans un environnement inconnu et incongru, et qui deviendrait si familier au bout de deux mois. L'humour est comme toujours très présent, dans des situations absurdes mais réelles.

Pour commencer cette nouvelle année avec le sourire, "Chronique de jeunesse" est clairement une bulle d'air frais qui met dans les bonnes conditions.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
On garde tous en mémoire ces mois d'été à faire des petits boulots dans une administration ou une entreprise du coin entre deux années d'étude en fac. Des jobs d'été parfois obtenus grâce au du coup de pouce d'un parent ou d'un ami. C'est en tout cas ce qu'a connu Guy Delisle au milieu des années 80 quand, quand, juste après le lycée et durant ses études, avant de devenir le passionnant dessinateur de BD qu'on connait, il a travaillé durant trois étés consécutifs dans une usine de pâte et papier à Québec, là où son père travaillait comme ingénieur.
L'occasion pour ce jeune québécois tout juste sorti de l'adolescence de se rendre compte de la difficulté de travailler en usine, avec la chaleur, le bruit, l'aspect monotone et répétitif des tâches, le travail de nuit, mais aussi la promiscuité avec des collègues au comportement parfois douteux…

Le jeune Guy est impressionné par ce monde qu'il ne connait pas, il imagine tous ces types qu'il croise chaque jour et chaque été travaillant là jusqu'à leur retraite. Une perspective peut envieuse pour celui qui a décidé de se lancer dans études d'arts plastiques… Un choix qui suscite les moqueries de ses collèges… Il faut dire que l'ambiance est particulière à l'usine et que les conversations volent parfois bas entre certains ouvriers.
Pour se changer les idées, le futur auteur de Shenzhen dévore les bandes dessinées de la bibliothèque municipale de sa ville et découvre les grands auteurs des années 70/80 (Tardi, Moebius, Hugo Prat…). Il rend aussi visite à son père qui vit seul et qu'il voir rarement depuis que ses parents ont divorcé.
C'est d'ailleurs à travers le portrait de ce père que le livre se révèlera assez touchant – jusque dans la dernière case – montrant une relation père / fils distendue et sans affection particulière entre les deux hommes.
Pour le reste, le récit que propose Guy Delisle reste assez intéressant pour son aspect “témoignage de la vie en usine” qui ppourra évoquer par instant le livre culte L'Établi de Robert Linhart sur la vie en usine après Mai 68…

Avec ces Chroniques de jeunesse on est plus proche de la série le Guide du mauvais père que des ses grands récits socio-géo-politiques que sont Pyongyang, Chroniques de Jérusalem, Chroniques birmanes, ou encore le récent S'enfuir, récit d'un otage. Mais ça reste malgré tout un récit intéressant pour cet auteur toujours aussi attachant.
Lien : https://www.benzinemag.net/2..
Commenter  J’apprécie          40
Tout juste sorti dans les bacs, je fais confiance à mon libraire et je me laisse tenter par ces Chroniques de jeunesse de Guy Delisle. Tiens, après Yellow Cab de Chabouté et Benoit Cohen, c'est encore un récit. Pour le coup, on change d'univers. Partons donc au Canada, au Quebec plus précisément.

Si je vous dis que Guy Delisle explore cette partie de son passé par des dessins d'une simplicité désarmante, dans un dégradé de gris, cela semble un peu tristoune mais détrompez-vous. Chaque case ou presque est illuminé d'une touche de jaune, souvent le tee-shirt du jeune Guy Delisle.

Et j'ai bien aimé cette immersion dans la papeterie ancestrale, les anecdotes du milieu ouvrier. Il y a de la tendresse et de la bienveillance. On y découvre les années charnières qui ont fait de Guy Delisle, le dessinateur professionnel qu'il est devenu.
Lien : http://livrepoche.fr/chroniq..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (644) Voir plus



Quiz Voir plus

Guy Delisle, vous connaissez ?

De quel nationalité est Guy Delisle ?

Suisse
Canadienne
Française
Belge

7 questions
54 lecteurs ont répondu
Thème : Guy DelisleCréer un quiz sur ce livre

{* *}