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4,19

sur 569 notes
Dernier roman lu au printemps pour le Prix Imaginales des Bibliothécaires et sans doute pas le plus facile à parcourir. Pas le moins intéressant, loin de là ; mais la forme, le style et même le propos peuvent désappointer. Certains lecteurs ont adoré, d'autres ont été beaucoup plus sceptiques.
Pour ma part, c'est l'ambiguïté mais il faut aussi dire que ma lecture ne s'est pas déroulée dans les meilleures conditions, j'avais la tête à tout autre chose… ce qui ne lui a clairement pas rendu justice. Je pense que je le relirai à l'occasion, plus concentrée et donc plus réceptive.

Une lecture pas forcément évidente donc, car Wendy Delorme choisit non seulement de donner la parole à une grosse poignée de personnages différents (c'est un roman chorale) et utilise en plus une narration non linéaire…
Le texte peut donc paraître un peu obscur car c'est véritablement aux lecteurs d'apprivoiser chaque protagoniste et d'assembler les pièces du puzzle pour reconstituer l'Histoire de ce monde, le passé, le présent et fatalement le futur en devenir.

Dans cette dystopie, les femmes sont réduites à la seule mission de procréation pour repeupler une nation dont une génération complète s'est suicidée, lasse de lutter en vain contre le réchauffement climatique et autres crises. Dans cette nouvelle société totalitaire, c'est l'hyper contrôle et la censure qui règnent.
C'est un contexte qui fait froid dans le dos car il n'est pas sans rappeler certaines dérives que l'on peut aujourd'hui, en 2022, constater en France ou dans d'autres pays… finalement, la dystopie n'est plus si loin.

Wendy Delorme est autrice mais est aussi diplômée en sciences de l'information et de la communication, performeuse et militante engagée pour le féminisme, autant d'éléments que l'on retrouve dans ce roman.
Mais, si j'ai évidemment aimé les thématiques abordées : la révolte, la liberté, l'émancipation des corps, la sororité… je regrette malgré tout un manque d'émotions et donc un impact qui n'aura été que moindre sur la lectrice et la femme que je suis. Dommage.

Ce n'est donc pas un complet raté pour moi mais un rendez-vous légèrement manqué qu'il faudrait que je retente à l'occasion.
Lien : https://bazardelalitterature..
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Viendra le temps du feu nous plonge dans une société dystopique à bien des égards, en empruntant la forme originale d'un roman chorale.

Sur la forme,

Les chapitres, courts, se succèdent, donnant la voix à Louise, à Raphaël, à Grâce, à Eve, ...et à tant d'autres. Tous tentent de survivre à cette société qui étouffent les libertés, en empruntant divers chemins, dont certains s'entrecroisent.

La forme choisie confère au roman un ton à la fois réaliste et intime.
Réaliste, car les personnages s'épanchent sur leurs drames, leurs peurs, leurs façons de faire face au quotidien – tout cela est très concret.
Intime, car les personnages rédigent leurs textes à la manière dont on se confie à un journal – ce qui renforce l'empathie du lecteur.

Afin d'apprécier cette forme, je préconise des élans de lecture assez longs – qui permettent aisément de jongler entre les personnages, et qui aident à voir une vue d'ensemble. A l'inverse, une lecture, même régulière, mais souvent interrompue, est moins adaptée à ce roman choral, on se perd entre les personnages, on se focalise sur les individualités et on perd de vue le panorama global qui se dessine.

Sur le fond,

Je retiens de ce livre deux grands messages.
Le premier, le plus évident et le plus développé, concerne la dénonciation de la perte des libertés individuelles, sous toutes leurs formes, notamment : la liberté d'aller et venir, la libre disposition de son corps, la liberté sexuelle.
Le deuxième, s'étire plus discrètement en toile de fond, il s'agit du thème de la survie de la planète, de l'écologie. L'individualisme, l'hyper consommation, la pollution, ont conduit à l'épuisement des ressources, l'extinction des espèces, le réchauffement climatique.



En conclusion, un roman détonnant, solidement engagé.
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Il y a trente ans, le monde qui nous est narré, a subi un important tournant lié au changement climatique. de nombreuses pertes humaines sont alors à déplorer suite aux catastrophes naturelles, et les survivants, des réfugiés climatiques, sont de plus en plus nombreux. A cette même période, le pays où se déroule le roman ( La France ?), vote le Pacte National. Son objectif : repeupler le territoire. Pour ce faire, les habitants doivent s'organiser par paire, et engendrer le plus de descendance possible c'est le « Grand Repeuplement ». Si à 25 ans vous avez le « malheur » de ne pas avoir eu d'enfants, commence alors pour vous toute une série d'examens qui peuvent conclure à un changement de conjoint.e sans avoir votre mot à dire.

Depuis le Pacte, les frontières sont fermées, les libertés individuelles diminuées, la presse est contrôlée par l'Etat et devient la voix de la propagande, et les livres du monde « d'avant » sont prohibés. Mais ceci n'est qu'un échantillon de ce monde du futur (proche) créé par Wendy Delorme. Rien de très réjouissant me direz-vous, surtout avec la période actuelle que nous vivons et pourtant qu'est-ce que j'ai aimé ce roman !

Non loin de la ville, il existe une communauté de résistantes. Des « soeurs » dont on découvre l'histoire petit à petit, qui ont su créer un véritable cocon, un univers utopique, pour toutes celles qui veulent fuir cette société fasciste. Un groupe toléré depuis trente ans, mais qui voit leur sécurité mise à mal depuis quelque temps... Parmi elles, il y a Eve, Rosa, Grâce, des femmes qui ont chacune une voix dans le récit. Mais cette résistance existe également au coeur de l'Etat. Nous faisons la connaissance du couple Louise-Raphaël. Louise qui est mascotte d'un centre commercial le jour et danseuse monnayant ses charmes la nuit. Raphael, quant à lui, passe la soirée avec des hommes. Une « paire » qui doit préserver les apparences d'autant que leurs 25 ans viennent de sonner…

Viendra le temps du feu est donc une dystopie écologique abordant les thèmes de la résistance, de la survie, de l'amour, de l'identité et du féminisme. Un roman polyphonique, porté par des personnages queer, dont la ressemblance avec La Servante Écarlate n'est pas fortuite !
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En voilà une lecture qui me laisse perplexe.
J'ai lu Viendra le temps du feu de Wendy Delorme dans le cadre du Prix Imaginales des Bibliothécaires 2022. Je ne connaissais ni l'autrice ni la maison d'édition.
La quatrième de couverture m'intéressait plutôt bien.
Seulement, assez vite, une fois entré dans ce roman choral, un certain malaise s'est instauré au cours de cette lecture. le roman est très bien écrit, la prose est belle, on sent beaucoup d'intelligence dans la manière d'écrire. La construction quant à elle, ne révèle pas de surprise. Mais, sur le fond, quelle déception. Un roman qui se voudrait dans les pas de la servante écarlate de Margaret Atwood mais défendant un féminisme extrémiste, qui pour moi dessert la cause, des scènes de sexe lesbien qui n'apportent rien au propos. Une dystopie qui n'est que prétexte à décrier l'homme et prouver que la femme est l'Être supérieur. Personnellement, je défends une égalité entre les humains et rejette toute forme d'extrémisme. Je reconnais les qualités littéraires "techniques" de l'ouvrage néanmoins, sans la sélection de ce livre aux Imaginales, je l'aurais vite abandonné. Un livre clivant qui trouvera, heureusement, sans doute son public.
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Allumer le brasier et danser autour des cendres.

Pages cornées, couverture gondolée, à croire qu'une montage est tombée sur ce livre, qu'il a traversé une rivière – une frontière.
À moins que ce soit moi.

Une crise climatique et une Jeunesse pour le Climat qu'on ignore ou méprise. Des pays qu'on bombarde mais dont on refuse ensuite les réfugiés. Des livres et mots qu'on interdit ou remplace.
Des manifestations et alternatives réprimées dans la violence. Une cathédrale qui brûle. Être jugé·e et rétribué·e suivant ce que l'on apporte au système en place. Des scissions de classes.
Des injonctions et pressions sociétales à procréer pour lutter face à la chute démographique. Un repli sur soi, identitaire et autoritaire. Fermer les frontières, fermer la ville, fermer les portes et les coeurs.
Ça vous rappelle quelque chose ?

L'univers dystopique du livre est d'autant plus effrayant que le pas de côté, le pas en avant, est infime. C'est ici. C'est demain. On le (re)connaît déjà.
On capte chaque référence, chaque clin d'oeil, et c'est autant de coups de poing en plein ventre tant cette étape suivante est vraisemblable.

Et au milieu de tout ça, ou à la périphérie quand c'est possible – jamais totalement, jamais bien longtemps –, des vies, des éclats, des alternatives, des feux éteints. Des étincelles qui ne demandent qu'à prendre.
Ève Louise Grâce Raphaël l'enfant et Rosa.
Roman choral – roman coeur-râle, iels se racontent, se dévoilent. Leur double vie. Entre passé et présent. Jour et nuit. Présent et futur. Secret-vérité et apparences.

Des mots intimes et viscéraux. Des mots qui sont le feu qui anime les coeurs, l'incendie qui révolte les corps. Qui appellent à la sororité, au contact de la chair, de ses soeurs et frères, de ses adelphes, ses amant·e·s...

Car uni·e·s, le feu prendra.
Il grondera et grandira.
Ce feu sera beau.

Un roman terrible et puissant.
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Viendra le temps du feu est notre futur, d'ailleurs l'autrice se sert de l'actualité pour poser les bases de son Etat totalitaire. Elle évoque, à travers les témoignages, les événements de notre monde réel qui se sont accumulés, et à partir desquels tout a commencé à partir en vrille.
C'est ça le principal point fort du roman : sa ressemblance avec notre monde actuel. C'est ce qui rend le texte si terrifiant. Plusieurs fois les personnages parlent d'ailleurs du passé (notre présent donc) en disant que tout le monde savait qu'on allait dans le mur, mais que personne n'a rien fait. Viendra le temps du feu est donc le mur et l'après-mur, ce qui nous attend.

Le roman décrit à travers les témoignages ce régime totalitaire à travers sa capitale, seul lieu que l'on va parcourir. Nulle mention d'autres villes, d'autres endroits de cet Etat. Cela pourra être un peu frustrant pour certaines personnes. Parce que ça manque de précisions. Mais dans le fond on n'a pas non plus besoin de plus pour se faire une idée de la vie dans cette ville.
Par ailleurs, celle-ci parait encore plus terrifiante par le contraste qu'elle offre avec la sororité en place de l'autre côté de la rive, et dont sont issues plusieurs des femmes qui rapportent leur témoignage. Deux systèmes de valeurs, deux mondes et deux fonctionnements différents, irréconciliables. On fait un va-et-vient constant entre avant et maintenant, la rive opposée et la ville, les femmes de la sororité et le mélange dans la ville.
Viendra le temps du feu montre alors une porte de sortie possible, mais sans le faire de manière manichéenne. Si la représentation des deux clans peut être assez schématique et tracée à gros traits, la vie dans la sororité n'est pas non plus idyllique. Ca ne fait pas rêver non plus. La violence est partout et même là. D'ailleurs, l'évocation a posteriori de cette sororité dont il ne reste que des vestiges en dit long sur la pérennité d'un tel modèle.

Enfin, Viendra le temps du feu est un roman choral, court, divisé en petits chapitres. de ce fait, il se lit très vite. La rapidité est accrue par la diversité des voix narratives et des temps. Les souvenirs s'entremêlent au récit du présent, à l'instantanéité.
Wendy Delorme offre ici un roman intimiste, la voix de corps qui s'expriment. Beaucoup de sensualité se dégage de ce roman, qui offre quelques passages assez crus. A la fois entiers et violents, car rien dans ce monde ne permet à la douceur de se répandre…


Cela aurait pu être vraiment chouette mais j'ai trouvé l'exécution moins parfaite.
D'abord parce que les dernières pages du roman proposent quelque chose de beaucoup plus guerrier, en total contraste avec le roman intimiste qui se dévoile de page en page. Ce que j'ai trouvé assez maladroit, car ce changement de cap et de ton tombe un peu comme un cheveu sur la soupe et est à la fois vite amené et vite torché. La précipitation finale m'a laissée perplexe, complètement à l'écart de ce que proposait le roman jusque-là.

Et ensuite, parce qu'il se dégage par ailleurs du texte une sorte de flou. On ne sait pas trop comment ni par quel biais les personnages s'expriment. Ni à qui. On ne sait pas non plus comment ces textes nous parviennent, comment ni par qui ils ont été assemblés, et dans quel but. L'absence de réponses à ces questions, même pas posées d'ailleurs, a généré chez moi une distance assez importance avec les propos, ce qui m'a empêché de ressentir de plein fouet les émotions partagées.

Enfin, j'ai trouvé que l'aspect choral était un peu loupé.
Parce que finalement, il n'y a pas vraiment de choeur. Plusieurs personnes racontent, écrivent et parlent, mais je n'ai pas ressenti non plus d'individualité particulière. Hormis lorsque « l'enfant » parle, chaque personnage est semblable à un autre.
C'est d'autant plus marquant que si la forme des témoignages diffère peu, le fond est également redondant. Les récits se ressemblent beaucoup.
Il n'y a pas vraiment de voix qui se détache des autres. On retrouve partout la même prose douce et poétique, qui relate l'horreur vécue. C'est certes beau à lire, mais je n'entends pas de choeur. Juste une voix; belle mais monocorde.
Mais cela pourrait être fait exprès, pour insister sur le poids du collectif plutôt que sur l'individu seul. En somme, un récit qui souhaite davantage mettre l'accent sur le groupe sororal, comme la voix unique de toutes ces femmes qui ont été meurtries de manière similaire par l'Etat totalitaire en place. Une manière de faire corps, de faire front uni. Quelque chose comme « nous sommes plusieurs, mais nous ne faisons qu'une ».
C'est d'autant plus pertinent que le roman n'est vraiment pas dans le détail des individus. Viendra le temps du feu peut alors se lire comme le schéma d'un système en place, qui regroupe ses différents acteurs à leurs fonctions actantielles. Ce faisant, même si cela peut sembler manquer de nuance et de finesse, le poids et la voix de chaque groupe est amplifiée, et le message du roman est limpide.
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Je n'ai pas souvenir d'avoir déjà lu un roman tel que celui de Wendy Delorme. Tout m'a happée progressivement et par surprise. Les femmes omniprésentes. La douceur. La violence. La simplicité. La complexité. Roman choral inscrit dans un futur proche, et inspiré d'un présent qui depuis des années envoie des signes précurseurs de ce qui pourrait advenir. Les migrations climatiques. le repli sur soi pour sauvegarder, s'approprier plutôt en exclusivité les moyens de survie. Les résistances de celles qui refusent d'accepter le rôle qu'on leur assigne. L'invention d'autres formes de (sur-)vivre ensemble, à la marge. Les frontières qui excluent, les interdits pour éviter de nourrir des révoltes, et ceux qui, malgré tout, en clandestinité, s'aiment, lisent, imaginent d'autres possibles.
C'est tout à fait étonnant. Les voix d'Eve et de son enfant, de Louise, de Grâce, Raphaël, Rosa, je penses que j'aurai envie de les entendre à nouveau, de les relire, pour me nourrir encore de leur force et de leur singularité.
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L'annonce d'une dystopie éco-féministe était alléchante, le choix de la forme chorale séduisante, tout commençait bien.
La difficulté à se familiariser avec les personnages apparaît vite car tous sont portés par la même voix, le même style sec, net,précis dans des descriptions factuelles en lente scantion. Nous allons de l'un à l'autre et retrouvons inlassablement le même discours : Les Autres sont méchants et/ou serviles et les Soeurs si parfaites que peu à peu l'ennui vient, que l'on espère voir apparaître un peu d'humanité, dans sa terrible et joyeuse complexité. Même l'amour, vanté abondamment, dont les Soeurs sont expertes (comme elles le sont en tout) est décrit sur le mode « mécanique des fluides ».
Prise entre la Contribution des Autres et l'exemplarité des Soeurs il m'a fallu résister à l'envie de poser là le livre comme à l'époque j'ai posé ceux de Monique Wittig pour m'en aller jubiler chez Dorothy Allison. Une fois encore se vérifie qu'on ne fait pas de bonne littérature avec l'intention d'une illustration théorique.
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« Travail, Famille, Patrie » fut la devise du régime de Vichy mais celle-ci pourrait très bien s'appliquer à celui né sous la plume de Wendy Delorme. Cette dernière développe une société dystopique dans laquelle la valeur d'un individu se compte en enfants conçus et en temps de travail. L'ensemble étant dominé par un appareil d'État répressif et intolérant.


Je vais aller à contre-pieds de toutes les critiques élogieuses que j'ai pu lire sur ce roman. Cette lecture fut pour moi un vrai calvaire tellement ce livre accumule,à mon sens les défauts, les défauts.



Tout d'abord, la forme et la structure narrative. J'ai trouvé l'aspect « choral » du roman mal maîtrisé. Il y a peu d'action et finalement peu d'histoire dans « Viendra le temps du feu ». On suit surtout les pensées de plusieurs personnages. le problème ? Ces personnages sont à peu près tous interchangeables et l'alternance entre chacun d'eux se fait trop rapidement. Je comprends que certains y trouvent du rythme mais, pour moi, la brièveté des chapitres empêche toute possibilité d'immersion.


Ensuite, comme je l'ai dit plus haut, il n'y a pas vraiment d'histoire mais une accumulation de pensées et réflexions autour de notre société, de problématiques écologiques et surtout féministes. Wendy Delorme, militante féministe et LGBT, a justement écrit avec « Viendra le temps du feu » un livre de militante qui a trop tendance à se transformer en essai au détriment de l'histoire. La dystopie et la SF en général servent aussi à poser des bases de réflexions sur les problèmes actuels et sur nos avenirs possibles mais il devrait y avoir un bon équilibre entre celles-ci et la pure fiction.


Concernant justement son propos et les messages véhiculés, je les ai trouvé le plus souvent mal amenés, abordés avec peu d'intelligence et s'appuyant sur des références un peu grossières (Greta Thunberg, Incident de Notre-Dame,…). de plus, j'ai trouvé son discours féministe bien trop radical et intolérant. Sa vision manichéenne (les hommes sont le Mal et les femmes le Bien) se reflète complètement dans sa dystopie, ce qui à achever de me perdre.


Il est rare que je relève uniquement des points négatifs à une oeuvre mais là, j'ai du mal à voir le positif. Je pourrais relever que la plume de Delorme est plutôt maîtrisé… et j'aime bien la couverture. Rarement une lecture me fut aussi pénible mais comme je suis minoritaire à penser cela, je ne peux que vous encourager à le lire et à vous faire votre propre avis.
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Énorme coup de coeur pour ce roman choral. Dystopie qui ressemble à s'y méprendre au chemin que prend notre société actuellement, les résonances sont glaçantes. Condition de la femme, écologie, totalitarisme, violence institutionnelle. Tout y est. L'écriture est magnifique, on parle d'amour, de courage, de résilience, de rébellion. Beaucoup de douleur mais la lutte perdure et elle vient des minorités, de ceux qu'on cherche à étouffer, à faire disparaître, c'est un appel à l'adelphité plus qu'à la sororité, un appel à la liberté, à un retour à une humanité centrée sur l'entraide, le partage, une connexion à la nature. C'est beau et puissant. C'est un livre à partager et offrir.
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