«
Dust » ou la poussière ocre recouvrant les terres arides du Kenya. C'est à Nairobi que
Sonja Delzongle situe son premier roman.
Hanah Baxter, profileuse française, vivant à New-york, est appelée au Kenya pour venir en aide à Ti Collins son ami et accessoirement chef de la police locale. Un mystérieux tueur en série accumule les victimes avec une régularité de métronome, en laissant derrière lui des croix tracées à même le sol faite de sang mais sans aucun cadavre.
Parallèlement à cette première affaire, Hannah Baxter est amenée à enquêter sur un odieux trafic de corps d'albinos. En effet, les membres et les os des albinos sont utilisés au cours de rituels censés procurer richesse et pouvoir. le capital qu'ils représentent selon une croyance locale est colossal.
L'intrigue est originale est passionnante. L'écriture est fluide et agréable. Les chapitres sont courts comme j'aime. Je regrette simplement que certains indices soient dévoilés par le serial killer lui-même un peu trop tôt dans le récit. Cela gâche un peu le suspense et le plaisir ! J'aurais aimé des préliminaires un peu plus longs...
Quant aux personnages, ils foisonnent mais n'apportent pas tous le même intérêt à l'intrigue. Certains sont généreux, émouvants, d'autres caricaturaux, dérangeants ou ridicules. Ce mélange de personnalités est un régal et apporte de l'épaisseur à l'enquête.
Malgré quelques longueurs et invraisemblances (le pendule Invictus, les ramifications à l'histoire du régime nazi), «
Dust » est un thriller exotique très réussi. Je suivrai avec plaisir les nouvelles aventures d'Hannah Baxter dans « Quand la neige danse » et «
Récidive ».