Thanatea

C'est toujours avec un grand plaisir que je me plonge dans les romans de Sonja Delzongle, qui est devenue une grande du thriller en très peu de temps. Ses romans sont tous bons, même j'en préfère certains à d'autres . Concernant son petit nouveau, thanatea , j'ai beaucoup aimé les 3/4 , avec une intrigue originale , et des personnages féminins forts . 3 héroïnes , 3 flics , 3 amies , cabossées par la vie , marquées physiquement et / ou psychologiquement dans leurs relations aux hommes ( un pervers narcissique , un homme violent, une délaissée et trompée par son mari alcoolique et accro aux jeux vidéos) . Une vient de démissionner , et s'en va loin , sur une ile pour exercer , au sein d'une clinique spécialisée dans le commerce de la mort ,un métier à priori tranquille . elle part aussi pour tenter de se remettre d'un drame , celui de la perte de sa fille . Arrivée la bas, des événements troublants vont se produire .
Et puis tout s'enchaine brutalement, que ce soit en France ou sur cette île , les rebondissements sont nombreux . J'ai trouvé que cette fin trop rocambolesque, l'intrigue a pris un tournant qi ne m'a pas emballée , en partie par ce que le sujet abordé ne m' a pas assez intéressé.
Pour autant, il y a une originalité évidente, une atmosphère glauque bien retranscrite, mais surtout une écriture impeccable , et une place importante donnée à la femme , comme d'ailleurs dans tous ses romans . Ici des héroïnes loin d'être parfaites et lisses mais touchantes , avec une belle histoire d'amitié ( avec quand même des accrocs) . Ca ne sera pas le préféré de l'auteure ( pour info il s'agit de boréal) , mais ca reste clairement du bon .

Avec ce nouveau roman, j'ai presque retrouvé la Sonja Delzongle que j'avais beaucoup appréciée dans "L'homme de la plaine du nord" et que j'avais un peu perdu de vue lors du "Dernier chant". le récit a du rythme, insufflé par des chapitres courts, s'achevant tous sur une révélation ou une situation provoquant la curiosité. Navigant sans cesse au coeur du trio d'amies et collègues, chacune d'entre elles touchée par un traumatisme personnel, le lecteur est emporté par le souffle littéraire de l'autrice, sans résistance.

La première moitié de l'histoire est irrémédiablement addictive par un suspense savamment distillé et entretenu. La dernière partie laisse la part belle à une psychologie torturée qui peut en désarçonner plus d'un. Pourtant, le stress post-traumatique est un état mental perturbé bien connu des services psychiatriques. Si tout le monde sait de quoi il s'agit, peu savent l'importance des manifestations hallucinatoires délirantes que le SPT peut entraîner au quotidien pendant une crise.

À ce stade, deux voies s'offrent au lecteur : soit il suit l'autrice dans l'aventure jusqu'au bout, soit il renâcle et se détache de l'histoire par manque de rationalité. Personnellement, je suis restée aux côtés d'Esther, de Layla et d'Hélène, non sans me poser des questions, lesquelles n'ont pas toujours trouvé de réponses.

Dans ce thriller, en marge de l'enquête, il y a le thème principal, le droit légitime de choisir de mourir dans la dignité, abordé pas vraiment par le prisme philosophique. Il faut bien une ambiance glauque pour justifier l'inquiétude d'Esther ! Il est entouré d'une multitude de sujets annexes, pourtant d'importance, comme la place des femmes dans le monde du travail, le harcèlement, le deuil, les violences conjugales, le combat juridique pour la garde d'un enfant, etc. le fait que les trois amies soient de différentes confessions n'est pas innocent non plus.

On peut reprocher à l'autrice de n'avoir qu'effleuré toutes les idées qu'elle aborde dans son livre, sans les approfondir cependant, elle donne matière à réfléchir, tout en menant son scénario en évitant de le noyer dans la lourdeur de tous les thèmes de société soulevés.

"Thanatea" est un bon page turner, un thriller que l'on n'a pas envie de lâcher avant de connaître le dénouement, même s'il laisse en suspens, énormément de questions en marge de l'intrigue dont seul le lecteur peut fournir les réponses selon sa conscience, ou pas.

L'idée du roman m'a tout de suite plu. Partir sur une île surnommée l'île aux morts. Tout quitter un peu sur un coup de tête pour s'isoler. On tenait un très bon début d'histoire.

J'ai tout de suite accroché aux personnages. Ce trio de femmes fortes et combatives m'a tout de suite plu. Chacune a ses faiblesses mais s'en accommodent et continue d'avancer. J'ai beaucoup aimé le fait qu'aucune d'elles ne lâchent rien mais sans que ça en fasse trop dans l'histoire.

Au niveau de l'intrigue justement, j'ai bien accroché à la première partie, mais après j'ai eu plus de mal. Non pas parce que la suite de l'intrigue est moins bien écrite mais tout simplement parce que ce n'était pas ce que je m'étais imaginé et donc j'ai été un peu frustrée. Mais la fin est cohérente avec le reste de l'histoire. On est sur une bonne enquête policière avec suffisamment de rebondissement pour que l'intérêt du lecteur soit suscité.

C'est un bon roman à lire pour la période d'Halloween ou de la Toussaint je pense.

Un nom qui sonne l'exotisme… normal, c'est le nom d'une île !
Soleil, plage, cocotiers…
Mes premières pensées, le paradis sur terre !
Pas vraiment… le paradis sous terre peut-être… ou l'enfer…

3 femmes, 3 flics, 3 destins, 3 amies liées pour la vie

Helen, dont le mari passe son temps entre ses jeux videos et ses maîtresses…
Layla, réfugiée et mère d'une petite fille, Noura…
Esther qui décide de quitter son métier de flic et part donc travailler pour la société Thanatea, spécialisée dans les pompes funèbres, qui est aussi le nom d'une île au milieu du lac Léman.

Un lieu bien étrange, c'est l'île aux morts, car ceux qui y vont, c'est en général pour y être enterrés, c'est un mouroir.
Des disparitions inquiétantes y surviennent, l'atmosphère est étrange, presque surréaliste.
La beauté du site, sublime, une île très fleurie…
Mais sous chaque fleur, repose un corps en pleine décomposition…

Vous l'aurez compris, Sonja Delzongle, joue avec cette atmosphère qui embaume, un parfum à la fois très fleuri, mais qui n'est que le reflet de la mort et du repos éternel.
Une histoire bien construite,
Un suspense comme on les aime,
Une lecture addictive et surtout
Une sensation déconcertante sait sublimer ce livre. Quelques frissons au cours de ma lecture.
Un thriller que j'ai adoré.

Il y a des livres que vous prenez d'entrée en pleine face et il y a en, comme « Thanatea » le dernier Sonja Delzongle, qui commence doucement, insidieusement, sournoisement, il vous encercle, s'insinue petit à petit pour, d'un seul coup d'un seul, vous étouffer littéralement de sa puissance insoupçonnée.
Mise en scène magistrale pour ce thriller aux multiples rebondissements. L'auteur nous emporte sur une île mystérieuse qui donnerait quelques sueurs froides à Robinson lui-même. L'histoire à l'air de partir dans tous les sens mais le fil n'est jamais rompu. L'écriture est subtile, perspicace, et parfaitement maîtrisée. Chaque chapitre dévoile un lot d'indices destinés à nous aiguiller autant qu'à nous perdre.
Les personnages principaux sont déroutants, Ester, Layla et Hélène amies « à la vie, à la mort » vont mettre nos nerfs en pelote, quant à tous les autres protagonistes (et il y en a) ils vont, eux aussi, contribuer à ajouter de la complexité et du suspense à cette histoire.
Mon petit bémol reste « le pourquoi du comment » qui nous entraîne vers un dénouement incluant certaines situations extravagantes.
En résumé, même si pour moi ce n'est pas le meilleur bouquin de Sonja Delzongle, j'ai passé un super moment en sa compagnie et il y a des fleurs que je ne verrai plus de la même manière.

Le nouveau thriller de Sonja Delzongle est un vrai page-turner abordant des sujets délicats.

Esther, une petite quarantaine, a décidé de quitter sa seconde famille, la police, après vingt ans de bons et loyaux services. Un trop-plein et un ras-le-bol général l'ont poussée à démissionner de la PJ de Lyon. C'est pourtant la mort dans l'âme qu'elle quitte son équipe, surtout Layla et Hélène, ses deux amies d'enfance et co-équipières. Esther a trouvé un nouveau travail, quelque peu intriguant : « préposée au café », 5000 euros net par mois (moi je postule de suite !!).

Voilà donc notre personnage s'installant sur l'île où est implanté son nouvel employeur, en Suisse, sur le lac Léman. le secteur d'activité de cette entreprise est un peu glauque, transformant la mort en pur marketing, mais pas que. Il y a tout un volet de l'entreprise que je vous laisserai découvrir…

« Notre secteur est plus pérenne. Je dirais même qu'il touche à l'éternité. La mort, madame, est un secteur inépuisable, en particulier aujourd'hui, avec les pandémies et l'explosion des cancers. Nous sommes une entreprise de pompes funèbres, une multinationale qui emploie cent mille personnes dans le monde et crée environ dix mille postes par an. Son nom est Thanatéa. »

Le roman commence avec un chapitre d'accroche démentiel : le lecteur assiste à l'enterrement de l'une des trois femmes. Laquelle ?? N'insistez pas, Sonja ne va pas vous le révéler de suite…Le lecteur n'a pas d'autre choix que de succomber à ce page turner de folie.

La construction alterne les chapitres courts sous l'angle de nos trois protagonistes, alternativement, impliquant un rythme soutenu et implacable, et permettant au lecteur de faire connaissance avec Esther, Layla et Hélène. Elles ont toutes des blessures pas forcément refermées, ou ne demandant qu'à se rouvrir. J'ai aimé cette richesse et ces détails. Sonja construit parfaitement ses personnages, avec beaucoup de minutie, les rendant vivants, touchants.

Quelques flash-back dans la vie d'Esther nous en apprennent plus sur l'horrible drame qu'elle a vécu. Esther a obtenu toute mon admiration. Elle a su trouver la force et le courage de continuer à vivre après cela, et franchement, ce n'est pas donné à tout le monde. Il est bien plus facile de s'effondrer…(n'insistez pas non plus sur ce point, vous n'en saurez pas plus, spoil interdit !)

Les figures masculines sont représentées par deux personnages sombres : Marc d'Orsay, ancien co-équipier d'Esther, promu à Lyon. Mon opinion sur lui est nettement moins avenante, c'est un prédateur, un rustre, un mec infâme ! Qu'est-ce que j'ai pu le détester celui-ci ! Et Marten, employé multi-tâches de Thanatéa, à la fois jardinier, chauffeur et thanatopracteur.

Les chapitres s'achèvent systématiquement sur un rebondissement ou une révélation, enchaînant tout simplement le lecteur aux pages. Impossible de se dire « encore un chapitre et j'arrête. Prévoyez donc votre temps de lecture en fonction de cette indication, cela peut aider…). La plume de Sonja est diablement efficace. Fluide, précise, riche.

« C'était exactement ce dont Esther avait besoin. Se faire oublier. »

Si la première partie m'a tenue en haleine, j'ai été un peu moins convaincue par la seconde. Mais ce n'est que mon avis personnel, et cela ne m'a pas empêchée de profiter pleinement et jusqu'au bout de cette lecture. C'est juste que j'ai pensé que Sonja se laissait aller à une certaine facilité. Néanmoins, les thématiques abordées sont variées et graves, allant de la mort, à la maternité, en passant par…..Intéressant, permettant au lecteur de se questionner sur pas mal de choses, pas forcément drôle. La mort est un passage obligé…

L'ambiance du roman est vraiment anxiogène, l'île de Thanatéa est un personnage à part entière, sombre, mystérieux, regorgeant de secrets et de blessures. L'appréhension et l'angoisse augmentent crescendo jusqu'au dénouement. Dès le départ, on a envie de dire à Esther de prendre ses jambes à son cou et de s'enfuir tant qu'il en est encore possible.

La couverture est absolument magnifique, elle a ce côté hypnotique que l'on retrouve entre les pages du roman.

A noter en chapitre 2 un petit clin d'oeil aux Louves du Polar (« Ah ben tiens, quand on parle de la louve… »).

« Thanatéa » est un thriller à la fois d'ambiance et rythmé, dont les personnages en sont le grand atout. C'est un vrai bonheur de retrouver la plume de Sonja. Je ne peux que vous conseiller ce roman ! Il ravira tous les amateurs de thrillers, c'est certain.

Je remercie les Éditions Fleuve Noir et NetGalley pour cette lecture.

« Thanatéa. Un nom qui sonnait comme celui d'une femme ou d'une déesse. Un mot plutôt agréable, exotique, à condition de ne pas en connaitre l'origine grecque, thanatos, la mort. le plus long des voyages. L'éternité. »

#SonjaDelzongle #Thanatéa #Fleuvenoir #NetGalleyFrance #leslouvesdupolar
Lien : https://soniaboulimiquedesli..

Un bon livre , le premier pour ma part que je lis de cette auteure ! L'histoir est bien menée sur un sujet au combien d'actualité ! le suspense est présent, les personnages bien exploités, cela se lit facilement et rapidement ; j'ai trouvé cette histoire un peu grosse part moment mais on se laisse convaincre tout de même ! je recommande

🍃LA MORT EN CE JARDIN🍂
Au milieu du lac Léman en Suisse, se trouve une île à la beauté sauvage et hors du temps. Thanatea, l'île des morts. Un lieu étrange coupé du monde et protégé des curieux où est implantée une société de pompes funèbres. C'est là qu'Esther a trouvé un travail et décidé de refaire sa vie après un drame atroce. Et si cette île devenait sa dernière demeure ?...

C'est d'abord une histoire de femmes. Esther, Layla, Hélène, 3 amies, 3 soeurs de coeur, unies depuis l'enfance à la vie à la mort. Trois femmes flics, fortes et indépendantes mais toutes blessées à des degrés divers par les hommes. C'est une histoire de sororité et de résilience. Comment survivre à la mort d'un être cher ? Comment surmonter le chagrin et le deuil ? La mort est-elle vraiment la fin ? Sonja Delzongle s'attaque ici au plus grand des tabous et tisse une intrigue originale, souvent malaisante, parfois onirique, et truffée de rebondissements. On a aimé ses héroïnes guerrières et résistantes, parfois faibles aussi mais toujours d'attaque et prêtes à tout pour s'entraider. On a retrouvé avec plaisir la plume dark de l'auteure et son sens des images choc.
Bref un très bon thriller qu'on vous recommande ! Il vous tente ? Quel est votre roman préféré de cette auteure ?

"La mort est un commerce comme un autre."

Quel plaisir de reprendre la lecture avec un roman aussi addictif que "Thanatea" de Sonja Delzongle.

J'aurais aimé rester plus longtemps sur l'île. Déjà, j'ai trouvé une vibe très "Shutter Island" dans les premiers passages. Et, le dernier tiers du roman est si rapide, avec de trop nombreux rebondissements.

Encore une histoire qui nous montre qu'on ne connaît jamais vraiment quelqu'un, derrière ses sourires.
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Trois femmes.
Esther. Layla. Hélène.
Trois amies d'enfance, soeurs de sang.
Trois adultes devenues policières.
Trois âmes percutées par la vie, chacune avec ses blessures, ses écueils, ses drames.
Deux qui regardent le cercueil de la troisième descendre en terre. Mais laquelle ?

Quel point de départ !

Thanatéa est un thriller, un vrai, qui se lit en apnée jusqu'à la dernière ligne. Chaque chapitre appelle le suivant, le temps s'abolit. L'autrice nous embarque pour ne plus nous lâcher, dans une écriture savamment dosée entre récit et dialogue, ni trop peu ni pas assez, parfaitement maîtrisée en tous cas.

Thanatéa, cette île mystérieuse, décor imposant et oppressant d'actions énigmatiques, et ses membres qui semblent presque robotisés. Personnage à part entière, elle agit sur la psychologie d'une des héroïnes, jusqu'à ce que les limites entre rationalité et folie se troublent, jusqu'à ce que le lecteur doute de chaque ligne. Un climat anxiogène suinte à chaque page, la tension monte avec délectation.

Si le récit est parfaitement tenu par une structure sans temps mort, je m'interroge sur les choix d'Esther qui me paraissent peu crédibles. Tout quitter pour un poste de « préposée au café » à l'heure contemporaine m'interpelle. Les trois personnages féminins sont terriblement écorchées par la vie, chacune à leur manière, trop peut-être, si l'on additionne tous les drames qui les poursuivent. La quantité en amoindrit la portée, je trouve, et donne à ce roman un climat d'une très profonde noirceur, sans véritable lumière au bout du tunnel.

J'ai néanmoins été très touchée par le deuil d'Esther, décrit avec beaucoup de pudeur et d'authenticité.

L'autrice a bel et bien semé le trouble dans le récit comme dans ma tête !

Il n'en reste pas moins que j'ai lu avec un grand plaisir ce roman qui prouve, si cela était nécessaire, que les femmes sont aussi de grandes autrices de thriller !
Un avis mitigé donc, qui n'engage que moi, mais qui m'a permis de me rappeler que, parmi tous les genres littéraires, le thriller est un de mes préférés !