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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Juin 1938, deux français traversent le Channel, ils rejoignent Cambridge. Georges Saval, condisciple de Cyril Courtney, Horace Mckay et Barry Roots, forment un quatuor sous la houlette de leur professeur Dermot Dewagh .La vie les attend pleine de surprises, bonnes ou mauvaises, d'épreuves, de non-dits, une vie qui verra leurs chemins se croiser ici ou là de part le monde, à l'Est à l'Ouest ..
Sous la plume de M défilent ces années d'après-guerre, de guerre froide qui mèneront les uns et les autres sur des chemins escarpés, fragiles acteurs d'un monde qui les dépasse.
Michel Déon est un auteur hors pair, sa plume est splendide et sa parole donne des frissons. Ce roman parait en 1970, il est facile d'imaginer le tollé de certains à la lecture de pages sur le massacre de Katyn incriminant l'armée rouge (les faits seront finalement reconnus dans les années 90), sur la fin de la guerre d'Algérie et l'affaire Sy Salah (archives ouvertes en mars 2021). 3O ans d' histoire défilent au fil des pages , impressionnant regard d'écrivain !
Un prix Interallié qui ne peut laisser indifférent.
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C'est pour moi un premier contact avec l'oeuvre de Michel Déon que cette lecture. J'en ressors plutôt admiratif de son style mais vraiment réservé sur ses convictions et sa vision de l'humanité. le narrateur de ce roman me semble être un pur reflet de l'écrivain lui-même, ce qui nous vaut trop souvent de bien détestables remarques, qui m'ont heurté.
Quatre jeunes hommes se lient d'amitié dans le Cambridge de la fin des années 1930, un français, Georges et trois britanniques Cyril, Horace et Barry. Enfin, deviennent amis c'est vite dit car chacun a sa part d'opacité et on ne peut pas dire qu'ils forment un groupe uni. Ce qui est certain c'est que cette année passée à Trinity College, et les liens qu'ils ont noués, les suivront tout au long de l'âge adulte. Deux autres personnages auront beaucoup d'importance dans le récit, le narrateur et un de leur professeur d'université, Dermot.
Roman paru en 1970 (prix Interallié), « Les poneys sauvages » m'a paru très bien construit. Sur le fond en revanche il est le reflet de son époque de parution, encore marqué par les fantômes des années trente, de la seconde guerre mondiale et de la guerre froide alors encore virulente.
Les personnages féminins n'ont guère le beau rôle ou bien sont traités avec beaucoup de misogynie, à l'exception de celui de Sarah, femme très libre, insaisissable amante. Si elle trouve grâce aux yeux du narrateur c'est parce qu'elle est dotée d'un caractère semblable à ceux des hommes. Elle ne s'embarrasse de rien ni de personne, à commencer de l'enfant qu'elle a eu de Georges et dont elle ne voulait pas.
Je comprends mieux les polémiques qui ont suivi la mort de Michel Déon, au sujet de sa sépulture à Paris. Visiblement ses textes n'ont rien perdu de leur caractère urticant. Ce n'était pas une lecture plaisante et je n'ai pas envie de poursuivre avec un autre de ses romans. Mais je lui reconnais du style.
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En projection d'un voyage florentin qui ne se fera pas, me voici aux commandes de ce pavé de presque 600 pages. un peu rebuté à le commencer, on est finalement pris par les personnages qui se racontent, se dédoublent, s'interprètent l'un l'autre par missives retranscrites, on arrive à cerner les personnages principaux dans cette épopée qui part d'un peu avant la deuxième guerre pour arriver dans nos mondes plus contemporains. On y voyage beaucoup, on en apprend sur la psychologie humaine et la difficulté des relations. C'était toujours avec plaisir que je me replongeais dedans. Quelques perles autour de Florence (et même de Perpignan) et des formules à extraire et pourquoi pas un autre Michel Déon... En découvrant sa biographie après coup, que de similitudes !
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En 1937, quelques jeunes étudiants, Georges Saval, le Français, Barry, le passionné de boxe, Horace, l'aristocrate impénétrable, Cyril, le poète fantasque et l'auteur achèvent leurs études à Cambridge avant d'être happés par le tourbillon de la guerre. Dans la débâcle de Dunkerque, Cyril y perdra la vie de manière assez louche et Georges sera sauvé par Barry avant de rejoindre Horace dans les services secrets. le lecteur suit ensuite sur une trentaine d'années le destin mouvementé de tous les protagonistes un peu partout dans le monde, au fil des errances ou des missions secrètes, en Italie, en Grèce, à Aden, Paris ou Madère, en Pologne comme en Irlande. Il croisera plusieurs femmes exceptionnelles, cruelle et ivre de vengeance comme Delia, la soeur du poète assassiné, étrange et infidèle comme Sarah, la compagne de Georges ou plus fragiles comme Claire, la Française ou Anna la Russe.
On aura compris à ce résumé succinct que ce gros pavé représente une vaste fresque historico-politique menée magistralement autour de personnages attachants quoique totalement hors normes qui traversent avec plus ou moins de bonheur toutes sortes d'évènements aussi calamiteux que l'affaire Si-Salah pendant la guerre d'Algérie (loin d'être à la gloire du grand homme de Colombey) que la révélation de la vérité sur les massacres de Katyn ou l'opération ratée du canal de Suez. Déon parvient à reconstituer toute une époque et tout un monde avec la pleine conscience d'être à un tournant décisif pour le monde occidental. Relire ce livre publié en 1970 permet de mieux apprécier encore la clairvoyance et même les dons de visionnaire de son auteur récemment « canonisé » de son vivant avec son entrée dans les Cahiers de l'Herne...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Un roman très riche et très bien écrit, sous une forme originale (un récit à la fois historique et intime, qui mêle une narration à la première personne et des échanges épistolaires). La perspective historique et le profil psychologique de certains personnages sont intéressants. Après, il se dégage une certaine froideur du roman. Difficile de s'attacher à un des personnages (certains étant même assez outranciers), et il vaut mieux passer outre les remarques misogynes et réactionnaires qui émaillent le roman. Cela reste un classique qui vaut le détour.
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