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sur 119 notes
Jeune médecin parisien, Jean Corbel lutte contre les maladies de poitrine et la syphilis. le souvenir de sa mère morte le pousse à soigner tous les pauvres qui croisent sa route. Sa compagne Sibylle, jeune actrice qui tente de percer, égaie son existence. Mais voilà que des meurtres étranges secouent Paris : un tueur met en scène des cadavres de femmes pour reproduire une toile d'Édouard Manet, peintre décédé quelques années plus tôt. le plus étrange est que les victimes ressemblent toutes à Victorine Meurent, célèbre modèle de l'artiste. Et l'oeuvre est toujours la même, le fameux Déjeuner sur l'herbe qui scandalisa tant les Parisiens lors de sa présentation. « Comment une oeuvre d'art pouvait-elle provoquer une telle passion et inspirer un tel crime ? Être à l'origine d'un homicide ? » (p. 165)
Jean Corbel est d'autant plus inquiet que Sibylle ressemble à cette femme. Fait troublant, une femme s'est présentée à son cabinet : cette prostituée est le portrait presque exact du fameux modèle et ressemble à s'y méprendre à l'épouse du docteur. Jean Corbel pressent rapidement qu'un danger pèse sur l'existence de Sibylle, d'autant plus que le meurtrier fait montre d'une grande précision et d'une terrible intelligence dans son crime. « Une telle minutie fait froid dans le dos. Et nous serions donc face à une monomanie particulièrement sophistiquée, au sein de laquelle l'homicide ne serait qu'un moyen de parvenir à certaines fins. » (p. 208) le but macabre après lequel court le tueur-artiste dissimule en fait une certaine part de génie, mais même le génie a ses limites.
Que trouve-nous dans ce roman policier ? Des prostituées et des maisons closes, de la peinture et des couleurs, des fous et une médecine qui fait des progrès fabuleux. C'est beaucoup. C'est ambitieux. C'est finalement casse-gueule ! À trop vouloir faire coexister le monde médical, le monde artistique et l'univers des filles de joie, l'intrigue disparaît sous des dizaines de références et de concepts. Zola, Manet, Charcot et autres composent un tableau beaucoup trop chargé.
Autre point négatif : j'ai trouvé le style lourd, empêtré dans des clichés et des portraits caricaturaux. Nous avons donc un jeune médecin idéaliste, une prostituée mystérieuse, une actrice légèrement écervelée, un ami solide et fidèle en dépit des crasses qu'on lui fait, un flic borné, un gamin aux faux airs de Gavroche, etc. L'intrigue policière est honnêtement menée, complexe même si elle est un brin convenue. le coupable ne se laisse pas longtemps désirer : dès sa première apparition, il a la tête de l'emploi.
Je reprends une phrase d'un personnage : « En mettant en scène un cadavre, c'est l'aspect scandaleux de l'oeuvre qu'il vise. Ne pouvant égaler son génie, il recherche à dépasser son scandale. » (p. 210) C'est un peu ce qu'a fait Régis Descott en décrivant à l'envi les différentes phases de la décomposition d'un cadavre ou les lésions causées par la syphilis. Un étudiant en médecine n'y trouvera probablement rien à redire. Pour ma part, si de telles descriptions m'intéressaient en l'état, j'ouvrirais un précis d'anatomie. Avec sa charogne, un certain Baudelaire a fait un travail comparable, mais autrement réussi et intéressant.
Toutefois, je ne peux ne pas reconnaître à l'auteur un talent certain pour la description des couleurs et la précision dans la mention des nuances de la palette. Par ailleurs, il aime la peinture et il connaît son sujet. Quiconque aura vu une fois Olympia et le Déjeuner sur l'herbe reconnaîtra les oeuvres au travers des descriptions. Hélas, tout cela ne fait pas un roman.

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J'ai supprimé et je republie mon avis après révision, histoire de rétablir un certain équilibre sur ce livre original et bien écrit, . En voyant la note tout à l'heure, j'ai fait un bond. Je ne comprends pas du tout cette moyenne sur babelio. le florilège de 2 aux alentours des mêmes dates laissent penser à un certain effet mouton non justifié...

C'est un roman "thriller" qui se passe au 19ème siècle et ne donne pas du tout envie "d'y vivre" ! Je l'ai trouvé excellent, tant dans les descriptions que dans le fond de l'histoire...

La qualité narrative de l'auteur fait qu'on s'attache aux personnages, ce petit médecin prenant (ou pas) paiement en nourriture pour aider les plus pauvres en ces temps de misère, surtout concernant la santé, et qui tombe dans une enquête hors norme.

Descott est un de ces rares auteurs à totalement renouveler ses histoires, chercher "autre chose" à écrire. A côté d'un Coben qui écrit tout le temps la même chose et qui est surnoté (je n'en lis plus donc je ne peux pas relativiser les avis sur ses bouquins), il est tellement plus intéressant.

Il offre une vision réaliste du 19ème que tous ces romans à l'eau-de-rose ou steampunk (j'adore le steampunk, attention) surnotés nient plus ou moins ouvertement. Plus près de Dickens et London que de J. Austen, c'est sans fard et sans illusions . L'auteur a une culture très étendue dont il use sans l'étaler, avec humilité et talent.
Et j'ajoute que dire que l'intrigue n'a aucune originalité relève de la plus parfaite mauvaise foi. Incompréhensible de lire de tels avis sur un si bon roman, d'un auteur français touche à tout (ah oui, ça dérange, ça aussi, on peut pas lui coller d'étiquette définitive) et talentueux.

Quand on voit le nombre de daubes mal écrites et mal traduites qui tournent à des moyennes de 4, bourrées de répétitions, de mauvaises tournures de phrases voire de contresens, certains auteurs français doivent halluciner. Comme moi... M'énerve...
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Le jeune docteur Corbel lutte chaque jour contre la syphilis et les maladies pulmonaires, cette action va aux plus pauvres < les laissé-pour- compte>. Un jour à son cabinet médical il reçoit l'envoutante Obscura, son destin va prendre un autre chemin que celui d'être marié à la jolie Sibylle .Roman policier autour d'un des tableaux les plus scandaleux de l'histoire.
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Mesdames , Messieurs passez votre chemin!

Obscura ,Sibylle ,chambre obscure , syphilis , Manet , Charcot l'aliéniste ,Paris , petites gens , riches dépravés ,1875 voilà les mots clés de ce roman de Régis de Scott
Jean Corbeil jeune médecin a choisi de faire de son métier un sacerdoce .il vit avec sa compagne , Sibylle, comédienne dans un quartier au centre de Paris .C'est là qu'il a passé toute son enfance Gabriel,son père ,y ayant sa boutique de pigments et de couleurs , c'est d'ailleurs ce qui a permis à son père de rencontrer les plus grands peintres de son temps et surtout Manet , ce précurseur dont chacune des toiles faisait scandale surtout L'Olympia et le Déjeuner sur l'herbe
Jean nous entraîne avec lui dans tous ces foyers d'ouvriers montés à la ville espérant avec l'industrialisation de la capitale , ses chamboulements architecturaux y gagner mieux leur vie que dans les campagnes. La vie y est dure et les maladies fréquentes , manque de nourriture , d'hygiène…
Mais ne voilà t'il pas qu'un malade , qu'un meurtrier, revisite les toiles de Manet en remplaçant les modèles par de jeunes femmes déjà mortes , leur seul point commun ressembler à Victorine Meurent.
Jean commence à paniquer car Sibylle ,elle aussi ,ressemble au modèle préféré de Manet.
Vous aurez compris que ce roman ne m'a guère enthousiasmée, après m'être ennuyée pendant 200 pages malgré un cours pertinent sur la syphilis et ces différents stades d'évolution (merci Mr Fleming d'avoir découvert la pénicilline!), avoir eu le nom du meurtrier à la 300ème page , j'ai reposé ce livre une fois tournée la dernière page avec un ouf de soulagement
Dommage, l'idée était bonne mais ni l'intrigue (les coïncidences sont trop énormes) , ni l'écriture ne m'ont accrochées.
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Obscura(t)

Par quel mystère peut-on passer de ce sulfureux Obscura à l'inénarrable « année du rat » ?

Un excès de médicaments peut-être, toujours est-il que ce roman de Régis Descott, situé à la fin du XIXème siècle à Paris est bien construit, très bien informé au point que certaines précisions médicales sont même un peu dures à avaler, L'auteur "frise" la complaisance, notamment dans les examens cliniques qu'opère le jeune médecin sur les vulves plus ou moins saines des jeunes demoiselles qui viennent dans son cabinet.

Mais ce jeune homme un peu incohérent dans ses sentiments est malgré tout très attachant, bien vu par son créateur, tout comme les autres personnages médecins, patients et filles de joie qui jalonnent cette aventure macabre , aux confins de la folie.

La progression un peu lente permet de reconnaître les liens qui relient fatalement les protagonistes un peu à la manière d'une pièce de théâtre dont tous les personnages figurent sur le programme et dont on sait qu'ils vont nécessairement se confronter à un moment ou à un autre.

Cette préexistence de la vérité est une clef de ce roman qui nous plonge dans un Paris décadent et carié comme une dent. Riches et pauvres se côtoient sans se voir, s'ignorent au point de se perdre dans les abîmes de l'horreur .Mais trop peut devenir excessif et la toute fin glaviotante soulève le coeur.

Edouard Manet est un personnage à part entière et son côté provocateur en son temps transparait bien en filigranne de cette aventure ou peinture rime avec torture.

Alors, "l'année du rat" apparait d'autant plus comme une aberration fantasmagorique que rien ne permet de relier à Obscura qui traverse l'intrigue en souriant entre les flaques de sang et les flaques de merde

Où se situe Régis Descott exactement entre trois siècles?
Un cas d'école.
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Autant le dire tout de suite, je ne garderai pas un souvenir ému de cette lecture, loin de là.

J'ai trouvé ce livre particulièrement mal construit, mal écrit et manquant franchement de dimension policière, ce qui est un comble pour un livre catalogué comme tel.

Il est beaucoup question de peinture, puisque le meurtrier reproduit des tableaux de Manet, particulièrement les tableaux "Le déjeuner sur l'herbe" et "L'Olympia".
Sur cet aspect-là je n'ai pas grand chose à dire, l'auteur s'est beaucoup documenté et s'est donc senti obliger d'abreuver ses lecteurs de détails précis sur les tableaux, sur le modèle, et de les répéter plusieurs fois dans le livre (des fois que le lecteur serait imbécile et n'aurait pas bien lu la première fois).
J'ai apprécié le côté peinture, mais l'auteur a tout de même forcé un peu trop le trait.
Et puis tout cela ne peut pas constituer la trame d'un livre.

Jean Corbel, le personnage principal, est médecin et là aussi, l'auteur s'est beaucoup documenté sur les maladies de l'époque et les avancées de la psychiatrie, mais de façon beaucoup trop poussée.
Ainsi, il décrit à de nombreuses reprises la syphilis et les différents stades de la maladie, il glisse à l'occasion d'une visite à la morgue un cours magistral sur la décomposition des corps et la vie des mouches qui y contribuent, j'ai trouvé ça extrêmement lourd et n'apportant rien à l'histoire.

L'auteur a également effleuré l'aspect des maisons closes pourtant fort développées à l'époque. C'est quelque peu dommage car cela aurait sans doute contribué à renforcer un peu l'intrigue plutôt inexistante.
D'ailleurs, la lecture de ce livre n'a pas été sans me rappeler le film "L'Apollonide, souvenirs de la maison close".
Déjà, cela se passe quasiment à la même époque, c'est à peu près aussi lascif et sans histoire que le film, il est beaucoup question de peinture et les scènes du film étaient très bien mises en scène et rappelaient certains tableaux, et la psychanalyse était abordée dans le film sous forme de rêves racontés par une prostituée à un client.

Quant au style d'écriture de Régis Descott, il est lourd, très lourd, redondant, autant dire qu'il ne m'a pas plu du tout.
L'auteur se complaît dans des descriptions de maladies qui n'apportent rien à l'histoire, il redit plusieurs fois la même chose, c'est à la limite de la niaiserie par moment (lorsque Jean se rappelle au cours de ses pensées que Sibylle ressemble au modèle de Manet, un peu d'action et moins de réflexion !) et le summum a quasiment été atteint dès la page 54 avec : "Il venait de rencontrer son destin, mais il ne le savait pas encore."
C'est exactement le genre de phrases que je ne supporte pas et qui montre surtout que le texte est à reprendre.
De plus, ce livre manque singulièrement de réelle intrigue. Il n'y a aucun suspens, j'ai deviné, mais c'est écrit ainsi, le meurtrier avant la trois centième page et la fin est d'un flou non artistique total.
Le premier chapitre s'ouvre sur la découverte d'un cadavre et ensuite il faut attendre très longtemps pour en avoir un deuxième.
L'aspect policier de l'histoire n'est absolument pas maîtrisé, c'est un rendez-vous raté et c'est bien dommage, car le Paris de cette époque se prête tout à fait au développement d'intrigues policières, il n'y a qu'à lire les romans de Claude Izner se situant au même endroit à la même époque.

Autant aller au musée pour admirer les oeuvres de Manet, c'est plus intéressant et constructif que ce livre remarquable pour ses nombreux défauts plutôt que ses qualités et à la fin très obscure qui va de paire avec son titre.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Dans le Paris de la deuxième partie du XIXème siècle, le docteur Jean Corbel se dévoue à ses malades. Il voit défiler des syphilitiques et des tuberculeux, et regrette que les progrès de la science ne lui permettent pas souvent d'apporter autre chose que du réconfort à nombre de ses patients. Sa femme, Sibylle, est actrice de théâtre, elle lui a un jour servi de modèle pour copier l'Olympia de Manet. Car le docteur Corbel, qui tient cette passion de son père, s'intéresse beaucoup à la peinture. Mais cet intérêt va prendre un tournant beaucoup plus dangereux, le jour où un ami lui révèle une découverte macabre faite dans une bastide d'Aix-en-Provence: la cadavre d'une femme disposé dans un décor évoquant "Le Déjeuner sur l'herbe", fameux tableau de Manet qui a fait scandale peu de temps auparavant… de plus, une ancienne prostituée venue en consultation dans son cabinet, surnommée Obscura, qui comme Sibylle ressemble beaucoup à Victorine Meurent, le modèle fétiche de Manet, et pour laquelle il a ressenti une attirance immédiate, lui semble être étroitement liée à cette affaire… alors qu'au même moment plusieurs filles de joie ont disparu dans des circonstances mystérieuses à Paris.

Me voilà assez partagée à l'issue de cette lecture car malgré de nombreux atouts évidents, ce roman n'a pas complètement comblé mes attentes pour ce qui est du registre policier.

"Obscura" n'est certainement pas un thriller, comme le mentionne la 4ème de couverture, mais plus vraisemblablement un roman noir. Rien d'haletant ! le thème a de quoi susciter la curiosité mais je pense que cela aurait pu donner quelque chose de mieux. On est quand même pris dans l'histoire car on a envie de savoir, et l'époque est très bien décrite (voir un passage qui, je trouve, en restitue parfaitement toutes les caractéristiques dans les citations).

L'enquête tourne autour de l'art et de la médecine, en particulier de la psychiatrie, deux thèmes qui ont retenu mon attention. L'auteur nous entraîne jusque dans la clinique du docteur Esprit Blanche, là où séjournèrent les "fous" les plus prestigieux du XIXe siècle. Pourtant, en cette année 1885, les émules de Charcot font entendre leurs voix et le célèbre aliéniste ne sera bientôt plus à la pointe en matière de traitement des maladies mentales.
Le mélange de la fiction et de la réalité est réussi.

Je suis moins convaincue par l'intrigue elle-même, dont la résolution tient à un nombre de coïncidences qui dépasse le seuil du vraisemblable. Les personnages sont un peu mièvres (notamment les tergiversations sentimentales du docteur Corbel) et le style m'a déçu avec des accumulations de phrases nominales ou disloquées. On oscille donc entre passages intéressants et longueurs, et l'histoire manque en général de rythme.

Dommage, car il y a du potentiel et de l'originalité dans ce roman…

À lire d'une traite avant de se délecter à nouveau des deux chefs-d'oeuvre absolus de la peinture moderne : Olympia et le Déjeuner sur l'herbe de Manet
Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki..
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Avec une couverture et une histoire autour des toiles de Manet, je ne pouvais pas faire l'impasse sur ce livre.
Le déjeuner sur l'herbe et Olympia servent de thèmes pour une mise en scène des plus macabres où intervient la photographie de cadavres.
Je n'ai aimé ni le style lourd ni les descriptions tirées de manuels de médecine et de psychiatrie de l'époque qui, pour érudites quelles soient n'apportent qu'ennui et dégoût.
Le héros, jeune médecin aux idéaux humanitaires , conscient du décalage entre les progrès de la médecine en pleine évolution et les retards à soigner les patients liés souvent à la vie miséreuse de ces gens apparaît trop souvent comme caricatural.C'est dommage !
les personnages secondaires ne s'en sortent pas mieux que ce soit le gamin ou l'ami psychiatre ...
Dommage, la plongée dans le Paris de cette époque avec ses prostituées, ses actrices sans talent représentant un vivier facile à un assassin à l'esprit dérangé aurait pu faire effectivement un excellent roman policier .
En fait l'auteur sait mieux nous raconter la peinture , la préparation des couleurs, les nuances et on regrette d'autant plus ce rendez-vous raté .

Lien : http://lejournaldelouloune.o..
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Jean Corbel est un jeune médecin de quartier sans le sou dont Sybille, la jolie femme, rêve de devenir comédienne. Dans ce Paris de la fin du 19ème siècle où les miséreux meurent encore de phtisie et de syphilis, notre héros se retrouve malgré lui, mêlé à des histoires de meurtres dont les mises en scène plus que macabres, évoquent certains célèbres tableaux d'Edouard Manet. de l'Olympia au fameux Déjeuner sur l'herbe, la reconstitution de ces peintures composée en partie de cadavres, est le signe d'un esprit dérangé : maniaque, frustré, obsessionnel ou encore schizophrène, le roman nous propose une incursion intéressante dans l'univers des aliénistes. Les victimes qui servent à la mise en scène des tableaux sont des femmes qui ressemblent toutes étrangement à Victorine Meurent, le modèle de Manet pour l'Olympia : Obscura la prostituée, Pauline Maupin, la soeur de Ange le petit saute-ruisseau et enfin Sybille, la femme de Jean. Introduit à l'asile psychiatrique du docteur Esprit Blanche par son ami et rival Gérard, Jean va mener une enquête qui nous permettra de découvrir au fil de l'histoire, les méfaits de l'aliénation mentale sur les esprits faibles.
Tous les ingrédients d'un bon polar sont ici réunis et l'on ressent bien l'intérêt de Régis Descott pour les thèmes dont il s'inspire : passionné par la peinture et la photographie, l'auteur nous propose ici une intrigue construite "autour des rapports troubles qui se nouent entre création artistique et la folie" (introduction de l'éditeur). Bien que les thèmes abordés m'intéressent également, j'ai parfois trouvé les liens entre les différentes scènes maladroitement ficelés : le récit comporte quelques digressions, certes intéressantes (descriptions trop précises sur les maladies et leurs symptômes), qui n'apportent pas nécessairement de force au récit et nuisent à l'accroche du lecteur. En outre, les événements sont attendus et certains personnages caricaturaux. Mais le roman propose de bonnes idées et faute de lire un scénario original, on a ici l'occasion de (re)découvrir l'oeuvre de Manet et autres peintres cités comme Delacroix ou encore Paul Monet.
Par ailleurs, j'ai particulièrement apprécié l'univers des aliénistes dépeint par Régis Descott. L'approche proposée par l'auteur donne envie d'en apprendre plus sur les expériences réalisées à l'époque sur l'étude de la folie. Je pense notamment aux références faites à Jean-Martin Charcot (hôpital de la Salpêtrière), l'un des précurseurs de la psychopathologie et aux auteurs célèbres qui ont séjourné en asile psychiatrique comme Gérard de Nerval, Guy de Maupassant ou encore Honoré de Balzac. J'ai bien aussi aimé l'anecdote selon laquelle le Dr Blanche aurait conservé un moulage de la main de Jean-Baptiste Troppman, assassin avéré de 8 personnes, que le docteur aurait défendu en prétextant son irresponsabilité en raison de sa déficience mentale.
Lien : http://livresacentalheure-al..
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La couverture du livre est magnifique.
Dès les premières pages du roman, le lecteur est plongé dans ce Paris du XIXème siècle où la médecine doit faire face aux maladies, accouchements, manque d'hygiène, en prenant des risques , et bien entendu sans remèdes efficaces, avec souvent la mort inévitable.
Le jeune Docteur Corbel affronte avec courage une population syphilitique. Les descriptions des effets de la maladie est impitoyable, de même que la mise en scène de crimes , dont les victimes serviront de figurants à de célèbres tableaux ...
Alors le lecteur entre malgré lui dans les balbutiements de la psychiatrie.
Le sujet est intéressant , mais j'ai trouvé cette lecture interminable.
C'est dommage, l'intrigue policière aurait pu rebondir davantage.

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