Narcisse: Mythologie grecque. Narcisse est un jeune homme chanceux: la nature l'a doté d'une grande beauté. Une prophétie dit qu'il vivra longtemps pourvu qu'il ne voit pas son visage. Adulte, il repousse l'amour de la nymphe
Echo, ce qui provoque la colère des dieux. Assoiffé, il se penche au-dessus d'une source et tombe amoureux de son reflet. Il dépérit et meure à rester se contempler.
Echo: Elle avait la coupable habitude de retenir l'attention d'Héra par d'incessants bavardages lorsque Zeus trompait son épouse légitime et folâtrait avec les belles mortelles. Un jour, Héra s'aperçut de la ruse et punit
Echo en la condamnant en ces termes : « Tu auras toujours le dernier mot, mais jamais tu ne parleras la première. » Or, il arriva que la nymphe tomba amoureuse du beau et solitaire Narcisse. le sort jeté par la déesse jalouse se réalisa : Narcisse parla à Écho, et la malheureuse ne put que répéter les dernières paroles de celui qu'elle aimait. le jeune homme, lassé, abandonna bien vite la nymphe, qui, désespérée, s'abîma dans une profonde prostration et maigrit tant qu'il ne resta plus d'elle que cette voix qui fait écho dans les montagnes en répétant les derniers mots d'une phrase.
Vous trouverez bien vite le parallèle entre la mythologie et ce thriller sombre comme je les aime.
Le roman se divise en deux récits. Celui du crime et de l'enquête menée par Garance Hermosa et le commandant Patrick Vivier. Et celui, issu d'un journal, racontant le calvaire et la croissance pervertie d'un enfant. Bien évidemment, tu ne sauras qu'à la fin du roman qui est l'auteur du journal.
Les victimes, des jumeaux animateurs d'une émission TV, un talk-show, qui détruit ses invités, sont perverses et sadiques. Tout est bon pour atteindre le but qu'ils se sont fixé. Et ils ne sont pas regardants sur les moyens. Mais voilà, il y a des limites à tout. Qui donc ne pouvait plus les supporter au point de les trucider ainsi?
J'aime beaucoup. Un style fluide, pas de temps mort, le rythme est soutenu. Un roman efficace: perversités, déviances, manipulation, pouvoir… Il y a un très net problème d'identité, la personnalité des protagonistes est complexe. Les victimes notamment sont totalement haïssables. Ils sont odieux, ignobles. On a du mal à les plaindre. Leur paraître est déjà repoussant, alors … le jeu des apparences est prépondérant. D'ailleurs les apparences dans cette histoires pourraient quasiment être une entité à part entière. Un jeu entre l'image donnée et l'essence des personnages. D'autant que les victimes sont des peoples, qui doivent maîtriser parfaitement l'image publique qu'ils renvoient.
Un bémol cependant: je n'ai pas croché au personnage de Garance. Elle a beau être intelligente et perspicace, et torturée évidemment (l'enquêteur principal est toujours un être torturé, écorché vif), elle m'a assez vite inspiré une antipathie qui est restée accrochée jusqu'à la fin. J'aurais aimé une place un peu plus marquée pour l'inspecteur Vivier, qui se retrouve en second rôle. Garance prend le dessus et finalement c'est elle qui mène l'enquête, alors que dans l'affaire, elle n'intervient qu'en tant que consultante. Il n'est reste pas moins qu'il s'agit là d'un bon roman.
J'attaque bientôt
Potens…
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