AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,3

sur 2737 notes
J'ai bcp aimé la saga Subutex et la plume de Despentes en général.
Celui ci est ....honnêtement...vraiment à chier.
C'est mal torché, le synopsis est juste désespérant, quant au style, il est assez proche de la prose des réseaux sociaux.
A déconseiller. A ne pas lire. A éviter (il faut 250 caractères pour publier)

Commenter  J’apprécie          182
Ce n'est pas le meilleur Despentes. Ce n'est pas le pire non plus (rien ne peut égaler l'inutile troisième tome de Vernon Subutex et son final de SF nanardeuse). Ca donne l'impression d'un auteur qui doit un livre à Grasset, parce qu'il est responsable d'une grande partie de leur trésorerie, et qui donc rend un livre, parce que c'est dans le contrat. La forme épistolaire est un prétexte de quatrième de couverture : les trois personnages de ce livre ne se répondent pas (ils se répandent, ce qui est très différent), chacun dresse son petit mur de lamentations et de récriminations, et s'y tient jusqu'à la fin de ce texte dépourvu d'intrigues. le dénouement ? Pas de dénouement. Tout le monde a déversé son pensum, ça fait un roman à thèse, mais qu'est-ce que ça nous apprend sur la marginalité (les hommes veules, les gens qui se droguent et les féministes 2.0 vénère) qu'on a pas déjà lu ailleurs chez Despentes ? Beaucoup de gens fantasment son statut d'écrivain punk et trash, qui a galéré, mais galéré sur quel plan ? Publié à l'âge de 25 ans (et succès confortable quasi-immédiat), passée chez Grasset à 30 ans (pour un roman qui sera adapté au cinéma 3 ans plus tard), il suffit de regarder sa bibliographie sur Wikipedia pour réaliser que sa carrière littéraire n'a connu aucun temps mort depuis presque trente ans. Témoins de l'espace dans lequel elle évolue désormais, ses personnages sont un écrivain, une actrice, une attachée de presse dans l'édition. Ce qui peut être tout aussi passionnant que de raconter le destin d'une puéricultrice ou d'un éleveur de poulets, encore faut-il avoir autre chose à raconter que les lieux communs trash auquel on s'attend avant même d'ouvrir le livre. En somme, un non-événement et un texte qui s'évapore sitôt qu'il est lu. de grâce amis journalistes, cessez de brandir l'amulette des Liaisons dangereuses dès que vous voyez le mot "épistolaire" dans l'argu de presse que l'on vous donne, et faites réellement le boulot : lisez pour éviter de tout confondre !
Commenter  J’apprécie          186
Merci, madame Despentes, d'être une telle reine de la littérature.
Quel coup de coeur !

La plume est inclassable et implacable.
Un roman plein de chaos intérieurs et d'humanités volcaniques, de tendresses inconditionnelles et de véracités violentes.
J'ai l'impression d'avoir passé plusieurs jours en compagnie de vraies personnes, à nager parmi leurs névroses, leurs espoirs, leurs peurs et leurs désirs. Et je crois que ces héros me manquent déjà terriblement.
Je viens d'être le témoin d'une catastrophe magnifique et j'en redemande.

Quelle baffe !
Je ne vais jamais m'en remettre.
Commenter  J’apprécie          181
Radios, TV, presse écrite : il était partout, le nouveau Despentes.
Un titre choc (d'aucuns diront racoleur), une signature "sulfureuse" (pour ne pas dire carrément clivante), une thématique #MeToo on ne peut plus actuelle et quelques punchlines bien senties : il n'en fallait pas plus pour que ce "Cher Connard" se retrouve propulsé en tête des ventes, au point que même ses détracteurs peinent à lui refuser le qualificatif éculé d'"événement de la rentrée littéraire 2022".

Curieux comme tant d'autres, un peu nostalgique de ce brave Vernon Subutex et incapable de me forger un avis définitif sur le phénomène Despentes (plus ça va et plus j'adore la détester !), j'ai foncé.
Dans le mur ?
Presque.

Si les coups de gueule sont toujours mordants, si le ton désespérément acide de l'auteur produit toujours son petit effet et si quelques formules font mouche, l'ensemble de cette correspondance 2.0, qui met en relation par mails interposés une ancienne star de cinéma polytoxicomane et un écrivaillon empêtré dans une sombre affaire de harcèlement vis à vis d'une ex-attachée de presse, est loin de m'avoir complètement transporté.
Despentes y ressasse à l'envi ses obsessions habituelles (société fracturée, déconnexion des élites dirigeantes et révolte nécessaire des opprimés, banalisation des addictions en tous genres, féminisme ultra-radical, mises en scène de personnages à la dérive...) en braquant plus spécifiquement le projecteur sur la toxicité des réseaux sociaux - fléau ultime de notre époque ("cette démence d'Internet, qui fait qu'on reposte n'importe quoi sur son compte et qu'on appelle ça «partager». Je lance une pierre avec la foule lors de la cérémonie de lapidation et j'appelle ça «partager»") - et sur ce fameux hashtag qui est en train de changer le monde, celui qui libère enfin la parole des victimes d'agressions sexuelles.

Le tout est soigneusement passé à la moulinette d'une plume assassine, transgressive, irrévérencieuse, pour produire un résultat d'abord assez corrosif, mais à longue un peu brouillon et trop répétitif...
La drogue et l'alcool, l'impunité et le vice congénital du méchant mâle blanc, la violence du machisme ordinaire, la culture du viol, celle du tweet venimeux : tout ça tourne en boucle, l'intrigue patine, les poncifs s'enchainent et bientôt le lecteur commence à trouver le temps long. Même la vulgarité et l'outrance si caractéristiques du style Despentes ne produisent plus l'effet escompté et ne suffisent pas à nous sauver de l'ennui.

Enfin, alors que certains critiques m'avaient promis une charge féministe d'une virulence hors du commun, doublée d'une attaque en règle du patriarcat portant une vision nouvelle et pertinente sur la guerre des sexes, j'ai été surpris de tomber sur un texte fourre-tout, faussement subversif, qui surfe avec un peu de facilité sur les sujets polémiques du moment (scandales de harcèlement sexuels à répétition, dictature des réseaux sociaux, crise Covid...).
Pour le même prix, nous avons aussi droit à un inventaire complet de tous les produits stupéfiants qui existent (avec études comparatives circonstanciées), et dont la consommation est apparemment généralisée.
[ Ôtez-moi d'un doute : suis-je le seul à ne pas me piquer à l'héroïne au petit déjeuner ? Quant à mon foutu chromosome Y, fait-il nécessairement de moi un prédateur en puissance ? ]

Bref, Despentes dresse ici sans surprise un énième portrait au vitriol de notre société moribonde, en s'épanchant sur les vicissitudes de trois personnages plus antipathiques les uns que les autres.
J'ai plutôt apprécié le début du roman, le ton et le rythme des premières conversations, mais je me suis lentement enlisé dans les redondances des échanges et j'ai peu à peu perdu de vue la finalité du propos.

Une chose est sûre : Despentes et moi ne vivons pas dans le même monde, sa réalité n'est clairement pas la mienne ... et c'est heureux !
Commenter  J’apprécie          177
En octobre 2020, au Centre Pompidou, Virginie Despentes, à l' occasion du Séminaire qu'organisait Paul B. Preciado, nous a averti :
« La douceur est utile, la douceur et la bienveillance sont les notions les plus antinomiques avec le système qui nous opprime, la douceur et la bienveillance c'est le contraire de l'exploitation capitaliste. ».
Voilà à quoi je repensais après la lecture de son nouveau roman.
Oui, c'est vrai que rien ne nous sépare de la merde qui nous entoure.
Mais on sent que les lignes bougent, quelque chose se transforme, se dessine.
Certain.es diront que c'est la roman de la maturité, d'autres que c'est l' heure des comptes...Et puis on se dit que chacun.e se fera son idée, fera sa lecture. Y a toujours un connard pour donner son avis. La preuve : je vous le donne.
Despentes est encore au rendez-vous. Postée aux carrefours les plus dangereux, elle avertit, parfois prédit, parfois, aussi. Même si l'un de ses personnages refuse d'associer lucidité et bienveillance, et bien, moi je trouve que les deux dansent de concert dans cet écrit.
On est toujours le connard de l'autre. Certains avec plus de talent que d'autres, mais pour finir il faudra bien qu'on s'en sorte tous, et tous ensemble, c'est la seule solution. Et si on doit prendre appui pour sortir la tête du merdier dans lequel on est plongé, tant qu'à faire, on est prié de ne pas mettre ses pieds sur la tête des autres. Si tu noies ton voisin...tu risques de replonger.
Faudra se comprendre s'entraider, se parler et surtout s'écouter ...enfin…Chacun.e connaît son chemin.
Si il n'y a jamais eu de justice il y a toujours eu de l'humain.
Ce qui est à détruire c'est l'inhumain, et là... l'espoir est prié de vite revenir.
Despentes après covid ça donne un très bon roman ( mais bon ce n'est pas nouveau, avec ou sans virus, un Despentes c'est toujours un beau moment de lecture).
Roman à spectre large, comme un antidote à la connerie générale et épidémique.
Y a pas de remède miracle, …. mais ce roman là, il faut le dire, nous fait du bien.

Astrid Shriqui Garain
Commenter  J’apprécie          170
Echanges sur réseaux sociaux entre Oscar écrivain, Rebecca ancienne actrice et Zoe Katana qui sème la zizanie.
Premier essai de cette autrice et dernier, un style qui ne retient pas mon attention et trop cru.
Comme quoi goût et couleur ne se discute pas.
Commenter  J’apprécie          172
Oscar Jayack, écrivain au succès modeste, mais suffisant pour le faire exister sur le marché de l'édition, insulte sur Instagram Rebecca Latté, star quinquagénaire du cinéma français, croisée dans la rue, et qui, à ses yeux, aurait perdu de sa superbe et ne serait plus à la hauteur du mythe. Mais Rebecca est une guerrière, qui peut, selon ses envies, ignorer le monde ou s'opposer à lui. Dans le cas présent, elle va répondre à Oscar et le confronter à sa bêtise, au travers d'un message qui commence par « Cher connard ». La conversation s'engage. Oscar s'avère être le petit frère de sa meilleure amie d'enfance. En admiration devant elle, il voulait attirer son attention. Accusé de harcèlement par son ancienne attachée de presse, Zoé Katana, devenue une blogueuse féministe influente, Oscar explique à Rebecca qu'il est une victime. Tous les signaux sont au rouge pour la star de cinéma : elle a bien à faire à un pauvre type nuisible, qui préfère geindre que de se remettre en question. Au fil des échanges, Oscar confirme bien être un idiot délétère, mais révèle aussi d'autres facettes de sa personnalité. Quelque chose de puissant réunit dans l'ombre Oscar et Rebecca : leurs addictions à l'alcool et aux narcotiques, et l'idée qu'un jour ils puissent s'en extraire. le poison s'affirme comme le sujet central du livre : les misogynes qui sont un poison pour les femmes, la drogue qui est un poison pour les êtres, la vindicte populaire qui est un poison pour celles et ceux qui veulent se réinventer ou qui ont été méjugés.

Roman épistolaire, entrecoupé d'articles de blogs de Zoé Katana, Cher connard est un objet hybride, qui peut revendiquer plusieurs statuts. C'est d'abord un essai, succession de réflexions sur le monde moderne (féminisme, drogues, cinéma…), avec argumentaires et contre-argumentaires. Certaines lettres ressemblent à des billets d'humeur ou à des édito presse. Virginie Despentes se fiche de savoir si c'est l'endroit ou non pour balancer une analyse sur la place de la voiture en occident. Elle le fait. Elle a des choses à dire, et les dit, à une seule condition : que cela nourrisse le profil psychologique de ses héros et héroïnes. Car Cher connard est aussi, et avant tout, un grand roman, une oeuvre de fiction où l'autrice donne tout pour construire ses personnages, leur adosser leur propre système de pensée, et les faire exister. Comme dans Vernon Subutex, Virginie Despentes excelle à créer des protagonistes qui porte un regard différent du sien sur le monde, lui permettant de penser contre-elle, de se projeter au coeur de l'autre, pour le comprendre ou pour l'anéantir. Elle change de focale, creuse les angles morts. Jamais ses personnages ne souscrivent à un package idéologique. Dans une société que l'on résume souvent à deux camps – conservateurs contre progressistes – Virginie Despentes redistribue les cartes, lève le voile sur les impostures, recherche la vérité et l'authenticité.

Le féminisme, essentiel dans l'oeuvre de Despentes, reste au coeur de Cher connard, qui fait un tour complet des problématiques actuelles – patriarcat systémique, culture du viol, féminisme intersectionnel et/ou universaliste, questionnement sur le pardon, la haine et la vengeance, positionnement face aux TERF –, sans forcément trancher et en exposant plusieurs points de vue, pour reconstituer un spectre intellectuel complet. Virginie Despentes prend en compte la classe sociale, offre le droit aux gens d'évoluer, de changer d'avis, de devenir meilleur, sans la moindre injonction à pardonner. Chacun de ses personnages est libre de ses émotions, libre d'être un connard, libre d'être une bonne personne, parfois les deux en même temps. Tout ça sans complaisance, sans compromis. le livre est à l'image de Rebecca, qui soutient les combats féministes modernes, mais ne fait pas dans la bienveillance, ne respecte pas les souffrances d'autrui. Elle déteste les personnes fragiles. C'est une star de cinéma, qui a le pouvoir d'envoyer chier les gens, de se débarrasser de personnes toxiques ; et elle fait rayonner ce pouvoir. Mais elle reste une femme, soumise aux diktats, qui doit parfois courber l'échine au travail. « C'est ça la honte, c'est répondre aimablement à quelqu'un qui mérite une claque dans sa gueule », écrit-elle. Autre grand sujet du livre : la drogue. Avec en toile de fond une idée forte, celle que les NA – les Narcotiques Anonymes –, où l'on peut s'exprimer sans être jugé, représentent l'exacte inverse des réseaux sociaux.

Le roman s'inscrit dans la continuité du fameux « On se lève et on se casse » prononcé par Virginie Despentes dans sa tribune sur les Césars 2020. Elle rappelle ce pouvoir des femmes, mais souligne que « se casser » est un scénario du dernier recours, quand la réconciliation est rendue impossible par des personnes néfastes qui refusent de présenter leur excuse. Cher connard est un livre progressiste, tourné vers l'avenir, mais qui se fiche bien d'être aimable, et provoquera sûrement son lot de réactions épidermiques, y compris chez des féministes – « Et je ne vais pas, pour autant, vous laisser le mot féminisme, précise Virginie Despentes par la voix de Zoé Katana, anticipant les critiques. C'est la maison de toutes, le féminisme. Nous toutes qui partageons le même ennemi. Les mêmes tortionnaires, les mêmes assassins, les mêmes violeurs. Les mêmes harceleurs protégés par les leurs. C'est ma maison, aussi. Et je n'entends pas en sortir parce que vous cherchez à en confisquer les clefs. Les clefs sont sur la porte. Et elles y resteront. »

Cher connard ne nous impose rien, nous pousse à la réflexion, sous la forme d'un mélange entre le Banquet de Platon et un débat par commentaires interposés sur Facebook, avec des pensées brillantes, instinctives ou structurées, qui auraient aussi bien leur place dans un essai philosophique que dans une discussion de comptoir. Cher connard ressemble à une utopie, celle d'un monde où l'on pourrait se rapprocher d'autrui, sans mettre sous le tapis sa bêtise et sa toxicité passée, sans l'excuser ni même la comprendre, mais avec l'idée que les êtres sont complexes, qu'on ne peut pas les réduire à leurs déficiences, que l'on peut apprécier leur part lumineuse, tout en détestant leur part sombre. Là sont les enjeux du roman : comment pardonner – acte nécessaire pour refaire société – à ceux qui ne le méritent pas ; comment accepter le pardon de quelqu'un qui a ruiné votre vie ; ou le cas échéant, accepter la réconciliation sans accorder le pardon. C'est le roman de l'après "après #metoo", un livre générationnel, qui saisit parfaitement, sur le fond comme sur la forme, son époque. Ça sort demain chez Grasset.
Commenter  J’apprécie          170

Je suis une lectrice qui avait entendu parler de Virginie Despentes, notamment de son livre Vernon Subutex, et qui a voulu découvrir son roman épistolaire Cher connard. le début est une vraie punchline, acidulée et prometteuse mais pouf ça retombe.
Cette lecture ne m'a pas convaincue. Bien que facile à lire, je ne me suis pas attachée aux personnages ni à leur propos. J'ai même failli abandonner ma lecture à plusieurs reprises, car j'ai trouvé que les personnages évoluaient trop rapidement pour être réalistes. En outre, le discours sur la drogue et la psychiatrie m'a dérangée. Rachel, le personnage féminin, prône la solitude, les amants éphémères, l'alcool et la drogue. Elle critique la médecine et les antidépresseurs, mais je pense que ce discours peut nuire aux personnes qui ont besoin d'un traitement médicamenteux. Quant à la question du harcèlement, je ne suis pas certaine que l'on puisse simplement effacer le passé, et j'ai eu du mal à comprendre le propos de l'auteure sur ce sujet. En somme, je n'ai pas partagé les idéaux de l'auteure et j'ai eu du mal avec certains de ses points de vue.
Mon avis détaillé :
Lien : https://lesparaversdemillina..
Commenter  J’apprécie          160
Bon, deuxième lecture d'une oeuvre de Despentes qui me confirme que cela ne me correspond pas.

Je n'ai pas du tout apprécié ce roman que j'ai trouvé irrévérencieux et vulgaire.

J'étais pourtant curieuse de voir ce qu'apportait le côté épistolaire ici, raffolant de ce genre, mais j'ai été déçue. Oscar et Rebecca n'ont pas un style propre, ils seraient tout à fait interchangeables, et parfois je trouvais qu'ils ne se répondaient pas, chacun dans son monde, mettant des mots sur ses pensées ou son état d'esprit, mais sans réel dialogue avec l'autre.

J'ai également trouvé qu'il y avait beaucoup de stéréotype dans ce roman et les personnages étaient extrêmement agaçants : Oscar ne cesse de se plaindre de sa vie et de son sort tandis que Rebecca est narcissique au plus haut point et tout lui semble dû. Nous plongeons dans le monde de l'alcool et de la drogue, puis dans l'abstinence et la désintoxication, dans une lutte entre les différents courants de féminisme, dans le cyberharcèlement et autres. J'ai eu un mince espoir quand l'auteure a parlé du confinement, n'ayant pas encore eu l'occasion de lire sur le sujet et j'ai eu un filet d'intérêt quand, à travers Zoé, elle nous a expliqué ce qu'était le cyberharcèlement et la façon dont étaient organisés les harceleurs (glaçant !), mais ça s'est arrêté là.

Je n'ai donc apprécié ni les personnages, ni le style, ni le contenu.
Commenter  J’apprécie          162
Cette lecture m'a assez surprise. Je m'apprêtais à lire quelque chose de provocant, subversif, à être mal à l'aise ou choquée. Et en réalité non.
Cela commence par des insultes, de la violence. Comme sur les réseaux sociaux finalement, où à part de l'invective, de la violence et de la fermeté sur ses positions initiales, j'ai l'impression qu'il n'y a pas grand chose d'autre. Un dialogue de sourds (et pas les plus fins). Mais finalement s'amorce ici une forme de dialogue, entre ses personnages qui sont loin d'être dans le même camp initialement.
Alors pas forcément un dialogue au sens conventionnel. Parce qu'il faut avouer que parfois les correspondants n'échangent plus vraiment. Au début oui, mais plus le temps avance, plus l'échange de lettres devient surtout une excuse pour se parler à soi, pour faire cheminer sa propre pensée, sans réellement répondre à l'autre. Chacun auto alimente sa propre réflexion, amorcée par l'échange.
Rebecca avance sur le sujet de la sobriété, amorcée par Oscar, qui n'y répond plus finalement. Et Oscar avance sur le harcèlement, sa position de bourreau réel plus que de victime qu'il s'était désigné, réflexion amorcée par Rebecca, mais abandonnée par elle.
Clairement, ce ne sera pas le livre de l'année pour moi, mais j'ai été contente de suivre Oscar et Rebecca (j'ai moins accroché à Zoé), malgré leurs imperfections, de voir leurs positions évoluer.
Commenter  J’apprécie          160





Lecteurs (5912) Voir plus



Quiz Voir plus

Virginie Despentes

Virginie Despentes est un pseudonyme. A quoi fait-il référence ?

au nom de jeune fille de sa mère
à l'anagramme du nom de son chanteur préféré
au quartier des pentes de la Croix-Rousse à Lyon

10 questions
279 lecteurs ont répondu
Thème : Virginie DespentesCréer un quiz sur ce livre

{* *}