Pascal Dessaint a déjà écrit une oeuvre importante, surtout des polars écolos. Ici, il se lance dans un roman historique à tendance policier. Cela se passe dans les Hauts de France en 1917. Les allemands occupent le terrain face aux anglais: ils luttent pied à pied.
Jacques a été réformé car, enfant, il avait perdu un bras. Il était instituteur et a beaucoup appris à Pierre-Jean, ce dernier n'a pas pu partir à la guerre car sa région était occupée; du coup, il pouvait veiller sur sa mère (le père et le frère sont morts) s'occuper de la ferme et surveiller l'abbaye dont les pierres sont devenues une carrière, après la révolution et chacun s'est servi. Jacques est souvent à la ferme, PJ le croit amoureux de sa mère. La mère gronde son fils pour sa sympathie pour des allemands, en particulier un lieutenant.
Les maîtres étant partis, PJ se sent propriétaire de l'abbaye, occupée par les soldats allemands.PJ est amoureux de Léonie mais le père de celle-ci se fait très menaçant (un secret!).
Une photographie où un personnage a été effacé intrigue PJ; sa mère finit par lui dire que c'était une nièce avec laquelle le père avait fauté. Il comprendra ensuite que Léonie est sa soeur...
PJ obéit à la demande du lieutenant: ramasser le plus possible de bois mais il se sent trahi en découvrant que tout ce bois va servir à incendier l'abbaye!
Il aurait fallu se cacher mais la mère refuse; on va descendre à la cave de quoi survivre et donner l'impression que la ferme est abandonnée. Jacques devait rester avec eux mais au réveil il a disparu...on le retrouve pendu. PJ va découvrir d'autres horreurs: un jeune couple et leur bébé assassinés.
L'auteur décrit des atrocités avec une certaine pudeur et il ne peut s'empêcher de glisser quelques mots sur la faune et la flore.
ça se lit d'une traite et complète une visite de l'abbaye en cours de reconstruction.