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4,09

sur 309 notes
Je ne connaissais pas Luca di Fulvio et j'ai découvert ce livre (Qui est son ultime, je l'ai appris à cette occasion) dans ma bibliothèque et je ne regrette pas du tout.
Nous sommes en 1610 dans une valléé perdue des alpes italiennes. L'inquisition est encore présente sous les traits d'un inquisiteur lâche et terriblement cruel. Mias dans ce roamn, nous allons découvrir deux personnages qui vont par amour vivre intensément leur jeunesse et leurs premiers amours.
L'une est condamnée pour sorcellerie et l'autre va être son défenseur contre l'Eglise et l'Inquisition. On va naviguer sur une vingtaine d'année, les voir s'éveiller à la connaissance, aux sciences sous les recommandations éclairées d'une abesse et d'un prieur. Ils vont comprendre que la nature, la science, la connaissance, l'écriture, la lecture permettent aux hommes, et surtout aux femmes de se libérer des liens que d'aucuns voudraient bien les tenir attachés à l'ignorance des religions.
Oui ce roman est beau car il condamne tous les obscurantismes qui ont actuellement la possibilité de faire passer leurs idées.
Je recommande ce livre car il est magnifiquement écrit et parce qu'il donne le courage de crier sa colère quand une loi scélérate est votée au même moment!!!
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🌺Le paradis caché🌺 de Luca di Fulvio
- 588 pages. - 23,00€

Italie, 1619, enfance de Suzanne, Daniele et Paolo.

Italie, 1633, le procès de Suzanne accusée de deux meurtres, celui de son mari et la bonne, vouée à être brûlée car l'inquisiteur l'accuse de sorcellerie.

On alterne sur ces deux périodes tout au long de ce roman.

Des enfants rejetés et élevés par des prêtres et des soeurs.

Des enfants mis à rude épreuve.

Frère Thevet a élevé Daniele lorsque son père l'a rejeté et Marco est voué à servir l'inquisiteur Constantin Tron.

Le père Thevet va tout faire pour aider Suzanna à se cultiver, lui donnant des cours, lui apprenant à lire et écrire, lui laissant un accès à la lecture. Mais une femme doit rester à sa place, se taire et écouter son mari.

Daniele est attiré par la vie alors que Paolo s'intéressait à la mort.

Daniele de caractère mélancolique, introverti tendait au pessimisme alors que Paolo était solaire, joyeux et optimiste.

Un roman sur la condition de la femme au XVIIème siècle en Italie, sur les croyances ancestrales, la sorcellerie mais aussi sur l'amitié et l'amour.

Un livre fort, puissant et touchant.

Une découverte de la plume de l'auteur pour moi, une plume noire, addictive qui prend aux tripes.

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Une chronique pas facile ! Une lecture émouvante, ce dernier roman de Luca di Fulvio, son ultime cadeau à ses lecteurs.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ses mots. J'ai pris le temps de décrypter les nombreux messages de vie qui s'y trouvent.


Italie, 17e siècle, fin de l'inquisition.
Des personnages:
- les bons, les gentils : Susanna ou la petite tête folle, Daniele, Frère Thevet, l'abbesse, soeur Angela...
- les méchants : l'Inquisiteur, Constantin Tron et Paolo, son larbin.
L'intrigue : une histoire d'amour tragique sur fond de chasse aux sorcières. Un procès mené à charge par jalousie et amour. Un complot se nourrissant de la peur semée par l'église. Mais aussi des sujets comme la place des femmes dans la société et l'église, l'accès à la connaissance pour se libérer, la justice, la science, la médecine...

Même si, parfois, les personnages sont agaçants par leur naïveté, la plume de Luca di Fulvio fait vibrer le lecteur une fois de plus, une dernière fois.
Mon ultime chronique s'accompagne d'un gros pincement au coeur de savoir qu'il n'y aura plus sur les réseaux de petits mots gentils emplis de reconnaissance et de bienveillance d'un auteur à ses lecteurs.

Merci Luca di Fulvio et ciao !
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C'est une nouvelle fois, très émue que je referme ce livre.
Une histoire très dure mais belle, très sombre et pourtant lumineuse.

Un récit sur une double temporalité qui nous fera suivre Daniel et Susanna, élevés réciproquement dans un monastère et un couvent, qui se retrouveront après quelques années de séparation, alors que Suzanna est accusée du meurtre de son mari et de sorcellerie (comme il était facile de le faire à une époque pour se débarrasser des femmes que l'on n'arrivait pas à faire rentrer dans le moule, le silence et l'obéissance).

Un roman historique qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière page et qui vous fera réfléchir, bondir, pleurer et vibrer.

C'était mon premier roman de l'auteur qui nous a quitté il y a quelques mois, que j'ai pris plaisir à découvrir.
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C'était pour moi le premier roman de cet auteur.

Une belle découverte.

L'auteur va nous emmener à l'époque de L'Inquisition et nous allons suivre l'histoire d'amour entre Daniele et Suzanna.

Au fil des pages, nous allons nous attacher à ces personnages face à une Eglise cruelle, qui peut priver de liberté.
Et qui empêche l'instruction des femmes.

Un petit bémol malgré tout, quelques longueurs dans les descriptions.

Mais je vous conseille ce livre.
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Avec l'âge, je commence à apprécier de nouvelles choses. Si j'aime toujours autant les thrillers testostéronés, je suis pourtant capable d'apprécier des choses plus lentes, plus contemplatives, pour autant que des émotions soient à la clé. En entendant Aude et Julie parler de ce livre dans le podcast de BePolar, j'ai décidé de tenter ma chance avec cet auteur dont j'avais toujours pensé qu'il n'était pas pour moi !

Le problème, à mon avis, vient de ce besoin constant de mettre des lectures dans des cases, et celles où l'on range Di Fulvio ne m'intéressent normalement pas. Quelle erreur ! Dès les premières lignes, j'ai senti la magie opérer !

Dans le genre destin pourri, Daniele et Susanna sont de vrais experts ! le premier a été placé par son père au monastère de Santa Ulpizia car, au décès de son épouse, l'homme a sombré. La seconde est née dans ce même monastère d'une mère prostituée, morte en la mettant au monde. le bébé est la bouée de Daniele, enfant désespérément sombre et triste. La vie les sépare à plusieurs reprises, mais ils finissent toujours par se retrouver. Daniele est aussi taciturne que Susanna est solaire, mais l'un et l'autre sont des coeurs purs.

Resituons maintenant la période dans laquelle se déroule cette intrigue : dans les années 1600 ! L'inquisition y règne en maître, la condition des femmes est simple : inexistante ! Une bande de sous-êtres inférieurs, n'ayant que le droit de se taire. Toute tentative de sortir de cette ligne de conduite amène à une accusation de sorcellerie. Et lorsque le tribunal inquisitoire se charge d'une telle accusation, le simulacre de procès conduit toujours, sans exception, sur le bûcher.

Mais Susanna est un esprit vif et libre, instruit et réfléchi, toujours en questionnement. Elle est impertinente mais jamais méchante, bien au contraire. Et en plus, elle est belle… Lorsque son mari et leur gouvernante sont retrouvés assassinés auprès d'une Susanna hagarde, Daniele est forcé de sortir de sa retraite sociale pour devenir son défenseur face à l'Inquisiteur qui la met aux arrêts. Nul doute que son exécution n'est plus qu'une question de temps, quand bien même Daniele met tout son coeur à la défendre.

Certes, l'Inquisition, c'est une partie de l'Église, mais dans cette histoire, bien des représentants de l'Église sont de merveilleuses personnes, qui ont soigné et élevé Susanna et Daniele comme leurs propres enfants. L'auteur met en avant les dérives religieuses, mais qui, à bien y regarder, ne sont finalement que des dérives humaines. Et le frère Thevet aurait donné sa vie pour protéger Susanna de ces dérives, justement, elle dont l'esprit joyeux et libre représentait une menace pour certains.

Cette intrigue se passe en 1600. Et pourtant, chaque mot de l'auteur fait écho à tellement d'injustices qui sont notre quotidien de 2023 ! Non, je ne ferai pas de politique ni ne chercherai la polémique, mais force est de constater que l'humain tue, de nos jours encore, pour des questions de religion et que des femmes tombent, de nos jours encore, sous le poids d'une société inégale.

Et puis il y a ce Paradis Caché, dont l'explication est à la fois merveilleuse et simple, un paradis auquel je ne peux évidemment qu'adhérer !

Luca di Fulvio est malheureusement aujourd'hui disparu, et je n'aurai jamais l'occasion de lui dire à quel point son récit m'a bouleversée. Car si ses « méchants » sont de véritables monstres, il nous rappelle de ne jamais perdre espoir, car en chacun de nous brûle une flamme qu'il faut parfois savoir simplement attiser pour réveiller un vent de justice. Je pense que l'auteur avait foi en l'Humanité. Tâchons de ne pas le décevoir…
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
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Etre une femme en 1633 n'était pas facile. Etre une femme instruite pouvait être dangereux. Etre une femme instruite retrouvée en sang auprès de son mari sauvagement assassiné vous condamnait au bûcher après un procès éclair.
Daniele, jeune homme tourmenté dont le destin croise depuis l'enfance la vie de Susanna se fixe une mission difficile: jouer le rôle d'avocat du diable pour innocenter la femme qu'il aime.

Plusieurs choses m'ont empêché d'apprécier pleinement ce roman. Transporter le débat sur l'égalité des genres et des choix sexuels dans le moyen-âge est un choix hasardeux qui ne passe pas pour moi l'écueil de la vraisemblance. J'aimerais pouvoir croire qu'un prieur, un évèque et une mère supérieure, tous animés par un idéal d'égalité, ont contribué à donner une éducation supérieure à une orpheline intelligente. Mais ça fait beaucoup de pionniers. Les mamours de Daniele et Suzanna durant le procès m'ont agacé. La fin m'a déçu.

A part cela c'est très bien écrit, et on s'attache facilement aux personnages. Je m'attendais à un roman historique, j'ai trouvé une histoire d'amour feel good. Sur ma faim, je vais enchaîné avec "Les armes de lumière" de Ken Follet.
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Dans ce magnifique roman Lucas di Fulvio nous emmène dans l'Italie du début du 17eme siècle pour nous faire découvrir des personnages hors du commun.
Daniele qui est "né coiffé " est considéré comme un Saint qui sera capable de soigner les êtres humains. Mais alors qu'il n'a que cinq ans, il ne pourra sauver sa mère de la maladie. Ce même jour va naître Susanna d'une mère prostituée qui mourra en couche. Née dans le sang Susanna sera montrée comme sorcière.
Tous deux sont pris en charge par le Frère Thevet, prieur du monastère qui refuse ces destins tout tracés et décèle en eux une profonde intelligence. Ses enseignements leur ouvriront l'esprit vers la recherche de la connaissance.
Leurs chemins se sépareront pour se retrouver des années plus tard face à l'horrible inquisiteur Constantin Tron.
Daniele sera le défenseur de Susanna jugée pour crime et sorcellerie dans un procès truqué ou l'inquisiteur utilisera tous les mensonges et faux témoignages pour arriver à ses fins: Envoyer Susanna sur le bucher. Il est assisté dans sa mission de Paolo Tahler qui voulant aussi la perte de Susanna est prêt à toutes les traitrises et fourberies pour briller devant son maître.
Ce procès qui va durer près de trente jours sera le combat de l'intelligence et de la connaissance contre l'obscurantisme, avec en toile de fond le procès de Galilée contre l' inquisition.
On est happé dès les premières pages par cette histoire haletante et on ne peut lâcher le livre qu'au dernier mot de l'épilogue. L'écriture est vive et souple et on peut peut-être associer le traducteur à cette totale réussite.
C'est pour moi c'est le meilleur roman de Lucas di Fulvio mais fort malheureusement aussi le dernier.



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Un polar au 17eme siècle, des ''sorcieres''.
On retrouve les sources de la violence. La malignité des hommes. La bonté et la lâcheté se côtoient. Nous cheminons aux côtés des deux héros de notre histoire ici et maintenant et à travers les années. L'auteur nous tient en haleine sur 600 pages et on en redemande. En le lisant, j'ai pensé au nom de la rose, un certain hermétisme en moins, mais un humanisme toujours présent.
Je recommande sans hésitation.
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Ma bibliothécaire m'avait vanté cet auteur et notamment son ouvrage "Le gang de mes rêves". C'est donc avec un a priori très favorable que j'entamai "Le paradis caché". Hélas, j'ai eu comme une impression de "déjà vu, déjà entendu, déjà lu" tout au long de ces presque 600 pages : l'inquisiteur qui combat son désir charnel par la persécution de l'objet de son désir, l'amour entre une jeune fille admirablement belle et intelligente et un jeune homme tourmenté mais valeureux, l'amitié entre 2 enfants qui se transforme en haine à l'âge adulte, la foule des villageois
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