Repentance

J'ai bien aimé ce livre avec toutefois quelques réserves.
Les points positifs tout d'abord: on découvre l'histoire récente de l'Argentine car l'auteure situe les faits lors de la crisé économique de 2001. Cette situation fait écho à celle vécue par le personnage en 1981, année où on a disparu son frère. L'usage du transitif pour disparaître peut surprendre au premier abord mais à cette époque les disparitions s'accumulaient et les gens ne disparaissaient pas tout seuls: les militaires les disparaissaient.
D'autre part, elle nous montre avec brio l'ambigüité des personnages: les policiers compromis avec le pouvoir militaire, le médecin qui doit veiller à ce que les prisonniers survivent assez longtemps à leurs tortures pour pouvoir être interrogés à nouveau, ou le héros qui est allé de compromission en compromission et a fait profil bas pour sauver son frère tout d'abord puis pour élever son neveu.
Parmi les points négatifs, il y en a deux qui m'ont ennuyée: l'alternance des chapitres entre 2001 et 1981; j'ai l'impression que les flashbacks incessants pendant la narration sont devenus une mode littéraire chez la plupart de nos auteurs contemporains et qu'ils en abusent. L'autre point noir plus ennuyeux à mon sens est que j'ai eu l'impression que le livre n'était pas achevé: par exemple, le crime qui ouvre l'ouvrage est résolu mais le plan d'action des policiers n'est alors pas mené à son terme.
Un bilan donc mitigé en ce qui me concerne.

Ce roman appartient à la catégorie des faux-polars. J'entends par là que l'enquête policière est mise au second plan dans la narration. Comme presque tous les romans noirs argentins, Repentance évoqué la junte militaire au pouvoir au début des années 1980. La narration oscille entre cette période de et l'année 2021, marquée par les émeutes consécutives à une inflation record. le fond est très intéressant, l'écriture plutôt alerte mais je n'ai pas totalement ce accroché. J'ai l'impression que le sujet aurait pu être mieux traité. Et puis, l'inspecteur Alzada ne me convainc pas totalement. Une lecture agréable mais pas marquante.

L'inspecteur Alzada, de la police de Buenos-Aires, est chargé d'élucider la disparition et le meurtre d'une jeune femme. L'action se déroule en 1981 et l'Argentine traverse une très grave crise économique mettant des milliers de gens dans la rue, l'ambiance est à l'émeute. L'inspecteur proche de la retraite essaie de se tenir à l'écart des évènement, d'autant que vingt années plus tôt, en 1981, son frère et l'épouse de ce dernier ont disparu, victime de la dictature militaire impitoyable sévissant à cette époque. Nous passons d'une période à l'autre et découvrons peu à peu ce qu'il est advenu de ce frère et le rôle joué par chacun.
Ce n'est pas vraiment un polar, l'enquête concernant la jeune femme assassinée passe au second plan, et l'auteur s'intéresse plutôt à la période sombre de son pays. Passionnant du point de vue historique et de l'évolution des protagoniste dans des époques difficiles. A découvrir.

Argentine 1981 en pleine dictature Videla durant laquelle le gouvernement "disparait" (=fait disparaitre) qui il veut, en toute impunité. Joaquin est inspecteur de police qui rame pour ne pas prendre parti avec le système et les militaires. Il va néanmoins se mouiller pour tenter de sauver son frère et sa belle soeur. Argentine 2021, en pleine crise économique "1 peso=1 dolar", la révolte gronde partout, notamment à Buenos Aires. La vie du policier continue, tiraillée entre le réseau des grandes familles riches, des élus avec immunité et sa sordide réalité terrain. le même schéma qu'il y a 20 ans...