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Ce livre est un OLNI, un Objet Littéraire Non Identifié.

Je ne connaissais pas P Dick, qui est un des auteurs maître de la Science Fiction. Pour preuve, il est le seul auteur de SF a être publié dans l'édition Library of America,l'équivalent américain de la Pléiade.

Il me fallait donc réparer une telle lacune. C'est chose faite.

Quelle claque.

Nicolas et Phil sont de vieux amis. Ils habitent tous les deux Berkley depuis tous jours. Berkley, bastion Californien de la société beatnik.

Nicolas vend des disques et Phil écrit des romans de SF.

Nicolas entend une voix, sent une présence, on pourrait le croire schizophréne. Jusqu'au jour où la voix sauve son fils. La voix, SIVA, est présentée comme un être supérieur ayant pour objectif d'aider les humains à échapper à la dictature qui s'est installée aux US.

Nicolas et Phil vont s'interroger sur l'origine et la raison de cette présence. C'est très mystique. C'est un retour des Chrétiens et des persécutions romaines.

En parallèle il y a la montée en puissance de la dictature qui va broyer ces deux personnages.

C'est un livre hors norme, qui interroge.

Édité de façon posthume, il contient plusieurs éléments autobiographiques.
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Radio libre Albemuth est vraiment un livre très spécial. Une sorte d'autobiographie truquée (ou pas), schizophrénique et paranoïaque. Philip K. Dick s'y dédouble comme dans une manifestation de dissociation de la personnalité et décrit le monde de cauchemar dans lequel il croit évoluer, mêlant faits réels et inventés. On ne sait jamais trop dans quelle mesure il est sérieux dans ses interprétations ou s'il saisit simplement des occasions d'être drôle, laissant le lecteur entre consternation et crise de rire.
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Il me semble qu'il s'agit d'une critique de la présidence "Nixon" sous couvert d'une histoire de science-fiction. Comme il est question de messages subliminaux dans ce livre, nous pouvons supposer que le fameux Ferris Fremont du livre ne soit autre que le non moins fameux Richard Milhous Nixon, 37ème président des Etats-Unis. Un des président les plus controversé de l'histoire. Sinon le récit en lui-même, bien que de science-fiction n'est guère surprenant. L'idée qu'il véhicule, une origine extra-terrestre de l'espèce humaine, n'est pas nouvelle.
Attention tout de même ce livre n'est que le prélude d'une trilogie ( la trilogie divine), suivent : Siva, l'invasion divine, la transmigration de Timothy Archer.
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SIVA, le Saint-Esprit dickien.

Un néo-Christ incarné en SIVA, forme extraterrestre issu du fin fond de la galaxie, diffuse son message dans le subconscient de certains élus sur Terre et les incite à lutter contre les dictatures liberticides qui dominent le monde du roman.
L'analogie est faite avec l'émergence du christianisme sous l'Empire romain et l'histoire une redite, 2000 ans plus tard, de l'apparition du Saint-Esprit parmi un cercle d'élus pour lutter contre le Mal incarné dominant.
Un bon roman issu de l'univers psychologique complexe de Philip K. Dick.
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Avec "Ubik", cet ouvrage est généralement considéré comme le sommet de l'oeuvre de Philip K. Dick.
Il est considéré comme étant le quatrième ouvrage de la Trilogie Divine, et le meilleur (oui, je sais normalement, une trilogie c'est trois, mais les commentateurs de Dick sont évidemment dickiens) , cependant il y a doute: est-ce le prologue ou la conclusion. En fait ces quatre ouvrages se répondent comme les mouvements d'un concerto (qui n'en comporte que trois, comme une trilogie) , reprenant et brodant divers aspects d'un thème commun
Par ailleurs cet ouvrage était destiné à être la suite de "Coulez mes larmes, dit le policier", qui se situe dans la même Amérique fasciste, puis il a été récrit, mais il en reste quelque chose. Bref, c'est du Dick.
Comme toujours pour les livres de cet auteur, l'intrigue n'est pas résumable.
L'ouvrage est construit autour de deux personnages, qui représentent deux facettes de la personnalité de Dick
-Philip K. Dick lui-même, écrivain de science-fiction, rationnel, intelligent, cultivé, charmant en société, charismatique; cette description, qui émane du livre, n'est pas auto-complaisante; elle correspond parfaitement aux témoignages de ses nombreux amis, ex-épouses et petites amies, qui tous l'ont adoré
-et son meilleur ami Nicholas Brady, disquaire, perturbé psychologiquement ,, collectionnant les névroses et les addictions; d'après les mêmes témoins, ce portrait est tout aussi véridique.
C'est pourquoi certains ont diagnostiqué chez lui un trouble de la personnalité dissociée,
l'auteur donne successivement la parole à ses deux "moi": dans la première partie à PKD, dans le seconde à Brady et dans la troisième à nouveau à PKD
Cependant, au cours du livre, les deux personnages se rapprochent de plus en plus, jusqu'à quasi-fusionner dans la troisième partie; et c'est PKD qui, dans la troisième partie, est dans une certaine mesure, est absorbé par Brady et adhère à sa vision du monde
,L'intrigue se déroule dans la Californie des années 70, d'abord identique à la nôtre, puis qui glisse peu à peu dans une dictature fasciste dominée par le président Ferris F. Fremont, avatar de Richard Nixon. Ce régime ressemble au fantasme que nos complotistes appellent "Etat Profond".
L'irrationnel survient par l'entremise de Brady, qui est en communication de plus en plus proche avec une entité extra-terrestre et/ou divine (attention, Siva est un acronyme, sans rapport avec la déité indoue Shiva). Cette entité guide les personnages, accomplit des miracles et guide la vie de Brady, notamment de Ferris. Siva se révèle de plus en plus proche du Dieu chrétien.
Cette complexité est assumée par l'auteur, qui compare son ouvrage au "Finnegan's Wake" de Joyce, dont Dick est un grand lecteur.
La lecture est passionnante, même si mon intérêt a un peu faibli à mesure que l'intrigue va plus profond dans le monde de Brady.
On a finalement une bonne analyse de la contre-culture, un éclairage intéressant sur la personnalité complexe de PKD, et une réflexion sur la nature de la réalité.
Mais est-ce toujours de la science-fiction? question ouverte.
il faut aussi parler de l'humour; le livre est parfois très drôle, surtout quand l'auteur ridiculise l'extrême-droite américaine, trumpiste avant la lettre; et en fait le président Ferris ressemble plus à Trump qu'à Nixon.





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Nicholas Brady, un ami d'enfance de Philip K. Dick, découvre un jour qu'une entité supérieure, qu'il nomme SIVA, lui parle et l'incite à se rebeller contre l'Amérique ultra policée dans laquelle il vit. Délire paranoïaque ou révélation mystique ? Quoi qu'il en soit, Nicholas va entraîner avec lui son ami Phil, auteur de SF, dans une pente que l'on devine fatale...
C'est peu de dire que l'écriture de P. K. Dick est... étrange ! C'est un mélange de parano et de folie, d'abus de substances psychotropes, de délires mystiques, mais dans le fatras duquel réside tout de même un appel angoissé et angoissant à la vigilance, une vision de ce que le monde pourrait devenir si nous n'y prenons pas garde.
Posthume, « radio Libre Albemuth » introduit (ou conclut) « La Trilogie divine, oeuvre majeure et ultime de Dick.
J'avoue que ce titre m'a laissée perplexe. Daté de 1985 et fortement politique, le propos a un peu vieilli. Mais surtout l'ensemble est tellement barré que l'on en vient à douter de sa propre santé mentale...
Un propos confus et un roman qui vaut surtout pour le malaise qu'il génère chez le lecteur.
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Au commencement…
Dès qu'il s'assoupit, Nicholas Brady reçoit des messages et visions étranges, voire mystiques. Déterminé à suivre leurs révélations, il déménage et change d'emploi. de profondes discussions avec son ami Phil Dick, écrivain de science-fiction, laissent un flou autour de l'origine de ces phénomènes. Leur efficacité est néanmoins stupéfiante et leur finalité immédiate s'éclaircit : organiser la résistance contre le Président Ferris F. Fremont et sa milice chargée d'inspecter la loyauté du peuple américain.

Ce que j'en retiens...
Un texte étonnamment limpide en comparaison à d'autres romans de l'auteur, qui contient un florilège de thèmes habituels du genre : la précognition, l'inconscient programmé, le statut d'enfance de l'humanité, l'aide qu'elle reçoit de « l'extérieur » pour son évolution, les capacités cachées du cerveau, la fusion des esprits, etc. S'y ajoutent des enjeux religieux surprenants… L'intrigue de résistance politique rend tout cela véritablement concret, très contemporain et palpitant !

Une citation soulignée...
« C'était comme si les étoiles s'exprimaient alors que j'étais assis dans la nuit glaciale, tout seul si l'on faisait abstraction du chat, qui ne se trouvait de toute façon dehors que par habitude ; tous les soirs, Pinky s'installait sur le garde-fou du patio et communiait comme j'étais en train de le faire, mais sur une plus longue période, une période couvrant toute sa vie d'adulte. En l'observant, je comprenais maintenant qu'il puisait des informations dans la nuit, de la nuit, de la structure clignotante qui se dégageait à la lueur des étoiles. Il était intimement soudé à l'univers tout le temps qu'il restait assis là, comme moi, à regarder le ciel en silence ».

Autour du roman…
Le roman fut publié à titre posthume en tant que prélude à la « trilogie divine » de l'auteur, qui est composée de SIVA (1978), de L'Invasion divine (1980) et enfin de la Transmigration de Timothy Archer (1982). Par ailleurs, le roman fut adapté au cinéma (2010).
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Philip Kindred Dick, né en 1928 à Chicago et décédé en 1982 à Santa Ana en Californie, est un auteur américain de romans, de nouvelles et d'essais de science-fiction, l'un des meilleurs du genre, mon préféré entre tous. On lui doit le Maître du Haut Château ou encore Ubik par exemple et le cinéma a adapté certains de ses textes pour nous offrir Blad Runner avec Harrison Ford, Total Recall avec Arnold Schwarzenegger, Minority Report avec Tom Cruise etc.
Pour commémorer la disparition de l'écrivain il y a quarante ans, plusieurs éditeurs vont ressortir des bouquins de Philip K. Dick comme ce Radio libre Albemuth, roman écrit en 1976 mais publié à titre posthume en 1985, dans une nouvelle traduction. Ce roman est le prélude à La Trilogie divine, livres écrits entre 1976 et 1982, à savoir : SIVA, L'Invasion divine et La Transmigration de Timothy Archer.
Une dystopie dans laquelle l'écrivain se met en scène : L'Amérique est désormais dirigée par Ferris F. Fremont, « avec son visage renfrogné et ses grosses bajoues » qui ne « s'est pas contenté de s'emparer du pays, il s'est aussi emparé des esprits. Et les a avilis » (mais, on dirait… ? Oui mais non, car ici c'est Nixon qui est visé). Ses milices surveillent tout à travers tout le pays. A Berkeley, Philip K. Dick commence à avoir du succès avec ses livres tandis que son ami Nicholas Brady bosse dans le secteur du disque. Lorsque celui-ci commence à faire des rêves étranges ou à recevoir des messages durant son sommeil, la situation prend une tournure singulière…
Au début les rêves de son ami ne sont pour Phil que signes de fatigue mais quand ils deviennent prémonitoires, proches d'expériences paranormales, comme instillés par une autorité supérieure et que ce même esprit amical sauve de la mort le fils de Nicholas, l'écrivain doit en convenir, son ami est en liaison avec Dieu ? des Extraterrestres ? Connection qui s'avère avoir pour but, amener Nicholas à entrer dans la résistance pour combattre Fremont !
Dans l'univers de Dick il y a le Monde libre, l'Amérique (le Bien), et le communisme, l'URSS, (le Mal), or cette dualité est mise à mal avec Ferris F. Frémont (FFF=666=le signe de la Bête) dirigeant du monde libre. A moins que celui-ci ne cache un terrible secret ? Secret qui aurait été percé par cette entité venu à notre aide… ?
Le combat entre le Bien et le Mal est fait de mouchards, d'intimidations, de morts soudaines et de rétablissements de santé inexplicables, de satellites émettant vers la Terre, de messages subliminaux, message mystico-religieux, toute la panoplie des armes qui effraient l'esprit cartésien.
Un bon roman pour me remettre en appétit de Philip K. Dick, car j'en ai d'autres sous le coude pour plus tard.
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Radio libre Albemuth est un roman à part, une plongée dans l'intimité de son auteur.

Au premier abord, le récit n'a pas l'étoffe d'un grand Philip K. Dick : les péripéties de deux amis dans une Amérique fasciste dessinent une trame sans profondeur, bourrée d'allusions plus ou moins claires à la présidence de Nixon.

Cependant, ce roman prend tout son sens lorsqu'on s'intéresse d'un peu plus près à la biographie de l'auteur. Les deux vies qui se croisent n'en sont en fait qu'une : celle de Dick qui s'essaye à l'exercice cruel de la schizophrénie contrôlée.

Est-ce une thérapie, un jeu ou un testament ?
A lire après « Je suis vivant et vous êtes morts » d'Emmanuel Carrère.
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C'est un roman très intime, puisqu'il s'agit d'un récit en très grande partie inspirée d'éléments autobiographiques, où Philip K. Dick se met presque à nu, dans ses expériences, ses ressentis, ses théories, ses peurs des plus rationnelles aux plus paranoïaques. Il expose ses propres contradictions personnelles en se dédoublant lui-même en deux personnalités distinctes : Nicholas Brady, le vendeur de disques, à qui il arrive toutes les expériences mystiques et spirituelles, et Philip K. Dick, l'auteur de science-fiction, étrangement beaucoup plus terre-à-terre et sceptique ; ces deux personnages dialogueront le plus souvent pour faire avancer les théories, en se soutenant mutuellement.

En quelque sorte, il s'agit d'un résumé succin de ce qui sera ensuite son Exégèse, ses milliers de pages de notes qu'il a commencé à rédiger après son expérience de février / mars 1974 avec la vision du poisson d'or - ancien symbole chrétien.

Ce livre est donc moitié réel / moitié science-fiction, et en tout cas le plus personnel de l'auteur. Il a d'ailleurs été refusé par son éditeur à l'époque de son écriture, suite à quoi Philip K. Dick l'a offert à son ami et écrivain Tim Powers (qui pourrait très bien être le P.K.D qui apparaît dans le roman). Radio Libre Albemuth, d'abord nommé Valisystem A, a donc été publié à titre posthume, et constitue le prélude à la Trilogie Divine.

Une vision sombre du monde, qu'il compare à une prison de fer, à l'Empire romain, ponctuée d'une vision bienveillante de la divinité extraterrestre, dont l'unique but est de ressusciter l'Esprit Saint à travers les hommes d'aujourd'hui pour mettre fin à la tyrannie qui a commencé il y a deux mille ans. A suivre... avec SIVA.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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