La Vérité sur l'affaire Harry Quebert

lorsque j'ai refermé le livre, je me suis dit : "ouf, fini ! il devrait écrire des scénarios de séries Tv, ce type !" Le départ est assez (trop ?) lent, et puis tout s'accélère, jusqu'aux derniers chapitres où l'on court d'un rebondissement à un autre, que c'en est presque étourdissant (voire fatiguant nerveusement ?!). J'ai donc apprécié les bilans intermédiaires sur l'affaire effectués par le narrateur lui-même et le chapitre final qui récapitule toute l'affaire. Mais devraient-ils être nécessaires, ces bilans intermédiaires si l'histoire et l'écriture n'étaient parfois si "denses" ? Je ne sais si ça relève du génie ou d'un esprit tordu d'écrire ce genre de livre : il me semble difficile de ne pas se retrouver happer par l'histoire, même si on voit arriver certains événements quelques chapitres avant, même si les allers-retours temporels et dans les différents romans (celui qui a été écrit, celui qui est en cours d'écriture, celui qu'on lit) constituent parfois des ruptures un peu dérangeantes.... Les personnages sont un peu caricaturaux : le pasteur, la Lolita, l' ex-pompom girl désabusée, l'écrivain de la ville, le flic bougon, l'éditeur sensationnaliste, la mère juive, les flics corrompus ... Bref : C'est à lire, mais quand vous n'êtes pas en plein rush au travail ou à 15 dans une maison de vacances, sinon ce serait frustrant (!!!) : on décrocherait des arcanes de l'histoire tout en voulant en lire plus pour comprendre ...

J'avoue ne pas comprendre l'engouement suscité par ce roman. Si c'est un bon thriller à lire sur une plage l'été, ça s'arrête là. Je trouve que la pauvreté du style littéraire fait qu'il ne mérite pas ses nombreuses récompenses. L'emploi abusif du passé simple à la 1ere personne du pluriel donne une impression d'immaturité au texte. Par ailleurs j'ai trouvé que la relation entre Harry et Nola qui est sensée représenter l'amour avec un grand A, était plutôt digne d'une amourette de la collection Harlequin. Mais on peut malgré tout apprécier de se laisser prendre par l'enquête, par l'ambiance américaine des années 70, par les rebondissements etc.
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Quelques longueurs et invraisemblances. Cependant, on se laisse très facilement emporter par cette histoire rythmée par de nombreux rebondissements.
Agréable moment passé en compagnie des multiples personnages.

La vérité sur l'affaire Harry Quebert, quand je voyais ce livre dans les rayons de la bibliothèque il y a encore un an ou deux je me disais c'est un pavé ça doit être chiant. Ensuite j'ai vu que ma belle-mère le lisait et comme on parle parfois littérature quand on se retrouve je lui ai demandé son avis. Elle m'a dit « au début ça à l'air lourd puis en fait c'est bien ! Je te le prêterai si tu veux ». Étant à l'époque déjà en train de lire autre chose de tout à fait différent j'ai attendu un peu et puis un jour en me promenant à la médiathèque j'ai vu la bibliothécaire ranger ce livre juste devant moi. Ni une ni deux hop, le livre était à moi, je me lançai donc dans la découverte de la vérité sur ce Harry Quebert.
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque dès les premières lignes je fut happée par l'histoire qui démarre brut de décoffrage et j'ai réellement aimé cela ! On nous met dans le bain tout de suite, ce qui donne une envie pressante de continuer sur notre lancée. Je ne vais pas raconter ma lecture chapitre par chapitre mais beaucoup de choses m'ont plu dans cette histoire. Une histoire d'amour mais pas seulement. Je dirai que le livre est un peu coupé en deux, dans un premier temps l'histoire d'amour puis sur la fin une histoire policière, un meurtre à résoudre !
J'ai lu des critiques qui disaient « c'est niais » « c'est mal écrit » et bien je ne suis pas totalement d'accord. Moi qui ne suis pas toujours friande des grandes histoires d'amour où tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, là j'ai aimé découvrir cette histoire d'amour malgré les « chéris » « Nola chérie » etc.. j'ai été touché par cet amour, cette tendresse entre les deux protagonistes même s'il est vrai que cette redondance de petits mots doux et surnoms peut parfois agacer.
Attendrie par les personnages j'ai donc voulu savoir le fin mot de l'histoire, cette vérité qu'on nous vend tant ! Et je n'ai pas été déçue du voyage c'est vrai que les rebondissements s'enchainent à la fin et c'est pas mal ficelé.
J'ai également apprécié les conseils du grand écrivain envers son « poulain » et suis assez d'accord avec lui lorsqu'il dit qu'un bon livre est un livre qu'on regrette d'avoir terminé et que les protagonistes vont nous manquer.
Alors je ne dis pas que c'est un chef-d’œuvre mais j'ai passé de bons moments de lecture.

Après près de 900 critiques, je vais faire court, je pense que le principal a été dit !

C'est un bon "page-turner", l'enquête est prenante et même si j'avais deviné certaines choses, la fin m'a quand même surprise, ce qui est un bon point pour un roman policier !

L'écriture est très simple par contre, rien d'exceptionnel, je suis donc surprise du "Grand prix du roman de l'Académie française".
Néanmoins le gros point négatif pour moi reste les innombrables répétitions... Surtout dans les dialogues entre les deux écrivains. Cela a vraiment plombé ma lecture à certains passages. En même temps avec plus de 850 pages, c'était prévisible...

Voilà j'ai passé un bon moment, mais je reste dubitative sur l'engouement qu'il y a eu autour de ce livre. C'est un bon roman de vacances (du moins en ce qui me concerne !), rien de plus.

CHALLENGE VARIETES 2015 - Un livre dont l'auteur a moins de 30 ans
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Au New Hampshire en août 1975, une ado de 15ans disparait... En 2008 son corps est retrouvé. Evidemment l'enquête est réouverte. Entre en scène Quebert, écrivain star des USA se retrouvant accusé de ce meurtre et son ancien étudiant Goldman, futur écrivain star mais incapable d'accoucher son second livre.
Dès lors il se met en tête de mener lui même l'enquête pour prouver l'innocence de son seul véritalbe ami.

Bon point et c'est déjà pas mal : le dénouement. Il est bien construit, pour moi il est crédible, l'éventail des questions posées au fil des chapitres trouvent une explication cohérente. Les 100 dernières pages marquent une grande accélération du rythme, le lien entre les personnages se fait parfaitement.
Les péripéties du formidable dans la 1ere partie constituent des moments agréable, léger, souriant. Les personnages ne sont pas excessivement nombreux, le lecteur peut les réperer facilement, chacun avec son caractère propre, on frôle la caricature. Certains trouveront qu'ils sont des caricatures. Je n'irai pas jusque là et après tout une mère possessive et intruisive ca exite, un couple au personnalité opposé à la Robert et Tamara ca existe, un jeune homme maladroit pour aborder les femmes ca existe aussi...
D'autre part, la relation Goldman et Gahalowood (policier responsable de l'enquête) est attachante, j'aime beaucoup le surnom de l'écrivain attribué par ce policier à Goldman.

Point Négatif : la 4e de couverture nous présente le livre comme une réflexion sur l'Amérique, la justice. La je suis pas d'accord : je trouve aucune analyse approfondit de la société au travers ce récit. On retrouve même des lieux communs : le mythe du petit village paisible des USA où la loi du silence règne, le mythe de l'écrivain solitaire, le mythe de l'écrivain luttant pour la grande cause artistique contre l'industrie littéraire aveuglé par le profit.

Pour finir je mets 3/5. le style est classique, fluide. A 27ans écrire 670 pages qui globalement tiennent la route je dis respect. Bon il y a quelques répétitions, quelques longueurs, je suis pas convaincu de la necessité de consacrer autant de pages à la retranscription des lettres d'amour. Mais j'ai vraiment apprécié la fin. Et c'est assez rare, en général je prèfère le début souvent plein de promesse ensuite décevant dans les dernières pages.
Je lirai son prochain livre à condition bien sur que Dicker ne soit pas lui aussi frappé par la maladie des écrivains...

Ce livre qui a connu un grand succès me laisse sur ma faim. J'admire la virtuosité structurelle du Roman, résultat d'un apprentissage approfondi dans les ateliers d'écriture. La double structure du livre, l'histoire de l'écrivain en mal d'écriture, qui vient en aide à son maître en écriture de romans, et la lecture seconde : comment on écrit un roman etc. sont à un niveau de virtuosité extrême. Surtout que l'histoire de déroule en sens inverse comme le montre les chapitres où, on remonte le temps. Mais j'ai de la peine à m'accrocher à l'histoire, très artificielle. Vais-je finir ce livre ? Je ne crois pas...

Cela fait plusieurs mois que ce roman traînait dans ma Pal. Je me suis lancée et je l'ai dévoré. Une enquête aux multiples rebondissements, des flashbacks bien menés, une écriture fluide, des personnages intriguants..."la vérité sur l'affaire Harry Quebert" se lit rapidement malgré ces 800 pages.
MAIS...parce qu'il y a toujours un mais...je n'ai pas été aussi emballée que la plupart des lecteurs. J'ai aimé bien sûr...mais je n'ai pas trouvé la plume de l'auteur si formidable. Les dialogues amoureux sont tellement naïfs qu'ils décrédibilisent le roman. "Mon merveilleux ange, mon cher amour, ma tendre chérie....vous ne devez jamais mourir. Vous êtes un ange. " C'est dégoulinant de mièvrerie. Beurk...
Je suis donc mitigée mais je vais probablement lire les autres romans de l'auteur pour me faire un avis plus tranché.

Je crois que ce livre m'a énervée.
J'ai trouvé de nombreuses faiblesses à ce récit, alors comment a-t-il fait pour me garder accrochée jusqu'à la fin, je vous demande un peu?
Déjà il y a cette histoire d'amour que j'ai trouvé mièvre au possible, ces dialogues bateaux et insipides, mon dieu!
De plus, au fil de ma lecture, j'ai eu, à plusieurs reprises, le sentiment que l'intrigue ne tenait pas la route. Qu'elle comportait des incohérences ou, à l'inverse, des évidences qui ne sont là que pour faire croire au lecteur qu'on le balade. Sauf que ça n'a pas vraiment marché pour moi. Cela n'a fait que m'agacer, pire, j'ai ressenti une grande frustration!
Et puis parlons des 2 personnages principaux de Joël Dicker… Deux grands écrivains? Ou disons plutôt un très grand écrivain et un autre en passe de le devenir. Et qui, tout au long de l'histoire, entre deux pages d'intrigue, nous expliquent gentiment ce que c'est que d'être un très grand romancier et comment on fait pour y parvenir.
Ne serait-ce finalement pas un peu pompeux de la part de Joël Dicker qui n'en était lui même qu'à son 2e livre au moment de celui-ci?
L'histoire d'un grand écrivain qui écrit le livre de sa vie? C'est comme si l'auteur nous projetait son propre fantasme et, là aussi, ça m'a agacé.
Malgré tout j'en reviens à ce premier constat: le livre m'a gardé avec lui. Je n'ai donc pas cessé d'y revenir tous les soirs, pour avancer dans ma lecture, et enfin connaître le fin mot de l'histoire. Bon et bien alors, Chapeau bas Monsieur Dicker, vous avez réussi. Et la fin de votre roman vaut la peine qu'on y arrive (parfois péniblement).
Mais je terminerai ma critique de façon très condescendante: ll n'est pas sûr que je me plonge un jour dans « Le Livre des Baltimore » sauf peut-être pour voir si depuis, Joël Dicker s'est amélioré dans l'originalité de ses dialogues…

Faut-il qu'un livre puisse se confronter avec succès à tous les critères déterminants pour rentrer dans le cas des nominables pour les grands prix littéraires de toutes sortes? Ces critères sont-ils, par ailleurs, pertinents? A mon avis loin s'en faut!
Alors, qu'attendre d'un roman comme celui de Joël DICKER, "La vérité sur l'affaire Harry Quebert" nous montre une police qui enquête, se trompe mais poursuit la recherche d'une vérité. C'est déjà pas mal!
Ce même roman nous dépeint les silences et les moeurs d'une cité qui ne se montre ni capable d'analyser la situation, ni d'avoir assez d'audace pour se poser les bonnes questions et pour les faire paraître au grand jour.
Et puis ce roman nous distille le travail d'amitié, de respect qui lient deux personnes se revendiquant du métier d'écrivain mais qui ont, toutes les deux, des démons à combattre, des sirènes déroutantes à faire taire et une expérience de l'amour qu'ils bricolent, comme ils peuvent, au fur à mesure de l'histoire.
Les héros sont, en fait, loin d'être des héros. Ce sont des petites gens comme bien d'autres qui doivent se battre contre ce que l'opinion fantasque de la petit bourgade d'Aurora a d'arbitraire et d'absolu. Ces héros sont des petites gens qui, trop facilement, mais peut-on leur jeter la pierre, se laissent submerger, dans leurs jugements par l'apparence des évidences successives.
Bienvenue au club de la réalité de nos petits mondes!

Alors, ce livre de Joël Dickers, "la vérité sur l'affaire Harry Quebert", pose adroitement les problèmes du jugement populaire e de sa grande capacité à retourner sa veste au moindre coup de vent! Il nous montre le milieu pourri des faiseurs de fric, des magnats de la communication qui visent un crédit sans se préoccuper de la poursuite de la vie de tous les inutilement égratignés ! Il y a des gestes abjects, des responsabilités oubliées, des non remises en questions...

Alors, oui, c'est vrai, l'écriture de ce roman n'est pas transcendante. Elle ne flamboie pas, relève très peu de l'humour (si ce n'est les excellent échanges entre Marcus, l'écrivain, et sa mère...). L'écriture est à la portée de ce que peuvent lire les adolescent en pleine ébauche de formation littéraire ... Et alors? Est-ce là un défaut?
Retenons que ce livre peut se lire pour sa seule histoire. Il ne se réclame pas d'un vocabulaire flamboyant qui pourrai donner au récit un peu de hauteur, de noblesse... Or, pourtant,le style est là! Si on accepte qu'on peut aussi lire pour le seul plaisir de se voir raconter une, des histoires, on accroche!
Bref, "La vérité sur l'Affaire Harry Quebert" est un roman d'été agréable. Au delà de l'histoire, il laissera le loisir, à celui qui le veut, la possibilité de se poser des questions sur le monde du livre, celui de la recherche de vérité et sur l'amitié qui doit, ou non, dépasser les imperfections!