La Vérité sur l'affaire Harry Quebert

ça y est ! je suis arrivée au bout des 850 pages ! et assez vite... Alors, comment dire ? On est pris par l'histoire, on a envie de savoir la vérité, le narrateur nous embraque dans ses méandres et ses réflexions sur l'écriture, on reconnait les sources d'inspiration de l'auteur... Et on est content de tourner la dernière page.
J'ai trouvé ce livre un peu bavard, il aurait pu être plus court. J'ai du mal avec ce style qui ressemble trop à des scénarios de série. On voit tout de suite l'adaptation télévisuelle possible en mini-série qui nous fascine le lundi soir. J'aime le style plus littéraire mais j'avoue m'être laissé embarquer.

Je ne savais pas bien à quoi m'attendre quand j'ai commencé ce roman, mais je savais que les échos étaient plutôt bons. J'avoue que j'avais besoin d'encouragements, étant donnés le nombre de pages et le fait que l'auteur m'était inconnu. J'ai donc profité d'une lecture commune organisée sur l'Imag'In Café pour me lancer. Et comme on rentre assez vite dans le vif du sujet, ça s'est plutôt bien passé.

C'est l'histoire d'un jeune écrivain qui cherche l'inspiration pour son prochain roman, et va la trouver dans un fait divers qui le touche de près : son meilleur ami et mentor est accusé du meurtre d'une jeune fille de 15 ans, en 1975. Dès lors, il va s'attacher à faire la lumière sur cette affaire, pour disculper Harry Québert. le récit navigue entre le passé et le présent, un peu comme dans certaines séries télévisées actuelles. C'est vraiment bien fichu : au fur et à mesure que l'on progresse dans l'enquête, on en vient à soupçonner un petit peu tout le monde, car chacun aurait pu avoir une « bonne raison » de vouloir supprimer Nola.

Au passage, on découvre les interrogations de Marcus, le jeune écrivain, sur son métier et sur l'industrie du livre. C'était intéressant, mais non dénué de clichés quand même : le maître et l'élève, le petit côté bien-pensant sur la manière dont on devient un homme ou un bon écrivain, l'histoire d'amour un peu mièvre à laquelle on a un peu du mal à croire, les caricatures… Pour un Grand Prix de l'Académie Française, je lui trouve quand même pas mal de défauts à ce bouquin, moi ! Tout cela rend l'action un peu redondante, et j'ai peiné à la moitié du livre.

Heureusement, je me suis totalement laissée embarquée par le final. Les 200 dernières pages se tournaient toutes seules ! Tout s'accélère, les révélations s'enchaînent, et je me surprends à avoir envie de savoir, finalement, qui a tué Nola. C'est juste dommage que ça n'arrive pas avant, car il y a des choses intéressantes dans ce roman : les réflexions sur l'écriture, la description de cette petite communauté rurale du New-Hampshire… Un roman desservi par la publicité qu'il a engendré, je pense, parce qu'on en attend trop. C'est juste une histoire bien fichue, mais un peu longuette.
Lien : http://aristide-pilgrim.blog..

A peine commencé, je n'ai eu de cesse de le terminer, malgré ma période de cure qui ne prêtait pas trop à la lecture, quoique ?
Que de rebondissements dans cette affaire pour arriver à la Vérité ! Je suis admiratif de la capacité de l'auteur de tenir en haleine le lecteur jusqu'à l'épilogue.
J'ai aimé également cette réflexion, écrite à contre-courant du thriller, sur l'acte d'écrire pour devenir écrivain.

Objectif d'écrivant: m'imprégner de ces trente et uns conseils donnés certes par un usurpateur, mais néanmoins en capacité d'enseigner.

Joël Dicker réussit aussi la prouesse de nous transplanter à Aurora, New Hampshire en nous installant en observateur depuis un point haut d'où on peut voir tout ce qui s'y passe. le poste idéal pour écrire !!!!

Montpellier, les jardins de l'aqueduc
le 8 juin 2015

Au cours de la lecture, j'avais l'impression d'être dans un labyrinthe sans fin. On est pris dans une histoire complexe et le développement des événements est lent, très lent.

J'apprécie les thriller à suspense, mais là, c'en était trop. On peut dire que l'histoire stagne pendant au moins 70% du livre. Il y a une répétition des informations qui rend le roman lourd. J'étais presque tentée d'arrêter la lecture. Toutefois, je voulais tout de même connaître la fin et ne pas rester sur une mauvaise impression.

Les événements se sont enfin enchainés dans les 30% restant. En effet, on navigue de rebondissement en rebondissement jusqu'à résoudre le mystère.

Une construction divertissante, voire brillante, au service d'un propos détestable.

Une construction divertissante et brillante : une enquête sur la mort d'une jeune fille, où la vérité se construit en pulvérisant la solution précédente, pourtant étayée par de nombreux indices et recoupements. L'auteur réécrit sans cesse le passé (principalement les événements qui ont précédé la mort) au fur et à mesure que de nouveaux éléments de l'enquête sont glanés au présent. Il le réécrit sans jamais le contredire. Simplement, la vérité ne s'obtient que grâce à une précision croissante, chaque zone d'ombre étant l'occasion d'un contresens possible. Cette réécriture perpétuelle permet au lecteur de ne pas perdre le fil : il révise lui-même ses acquis. On se plaît à tous ces rebondissements.

Le propos détestable et mièvre :

- la société ne comprend rien à l'amour totalement désintéressé, vrai, réciproque, entre une jeune fille de 15 ans et un homme de 35 ans - un amour tellement puissant qu'il se trouvera intact dans le coeur de l'homme, des décennies après la mort de la jeune fille et qu'il n'aura jamais refait sa vie amoureuse...

- si quelqu'un est éventuellement détraqué dans cette histoire, c'est la jeune fille.

- un homme force une jeune fille à poser nue pour lui... mais on apprend que c'est par "amour" pour elle.

- en encensant un livre entièrement inspiré par l'amour qu'un homme adulte porte à une jeune fille de 15 ans, la société reconnaît sans le savoir la possibilité et la légitimité d'un tel amour.

Comme si une telle histoire devenait crédible et légitime du moment qu'elle ressemble... au cliché complètement cul-cul de l'histoire d'amour.

Alors des riches et des policiers y sont décrits, avec un réalisme assez convaincant, comme d'odieux personnages... comme pour nous dire : "vous savez, les vrais criminels ne sont souvent pas ceux que l'on croit. Arrêtez de juger cet homme amoureux d'une adolescente".

Bof.

La construction romanesque brillante et la sensibilité "de gauche" du roman, ne suffisent pas à me faire oublier un propos qui le traverse de part en part, que je considère comme une défense de la pédocriminalité.

PS : pardon pour la répétition du mot jeune fille, je n'ai pas voulu écrire "adolescente" pour ne pas laisser entendre qu'elle ait 12 ans, ni jeune femme pour ne pas laisser entendre qu'elle ait 20 ans. "une mineure", ce n'est pas beau, "une jeune" non plus. "Jeune mineure" à la rigueur ou trop jeune ? Bref vous m'aurez comprise. Mais pardon quand même.

Je ne serais pas aussi unanime que toutes les autres critiques vantant un coup de coeur. Ce livre je l ai commence en décembre 2016, il a été abandonné pages 269 pendant 7 mois!! Je ne pouvais plus les Nola chérie et Harry cheri.Je trouvais l écriture ringarde et pompeuse. Je m y suis finalement remise pour alle au bout. Je termine l ouvrage mitigée car l intrigue est excellente et les suspects et preuves évoluent tout au long, pour au final etre démentis, on ne s ennuie pas. Par contre l écriture en elle même ne me plait pas et j ai bien eu du mal à accepter une liaison d une gamine et d un adulte, les personnages sont à mes yeux peu crédibles. l'ouvrage aurait pu être à mes yeux plus court pour avoir moins de longueurs.

J'ai mis beaucoup de temps à me décider à attaquer ce livre. C'est chose faite, et terminée. Et je dois avouer que je suis un peu perplexe à l'issue de cette lecture. Beaucoup de rebondissement dans ce roman, trop peut-être, ce qui m'a parfois un peu déroutée. On a rarement vu autant de potentiels coupables pour une seule affaire, mais bon, on n'est pas totalement noyé quand même.
Pour autant, il faut que je reconnaisse que l'écriture est agréable, et le style plutôt sympathique.
Alors je ne sais pas trop que penser. du coup, j'ai mis les deux autres livres de l'auteur dans ma PAL, et peut-être que j'arriverai à fixer un peu mieux mes idées sur Joël Dicker.

Bernard Pivot a vu juste!
"Si vous mettez le nez dans ce gros roman, vous êtes fichu. Vous ne pourrez pas vous empêcher de courir jusqu'à la six centième page."
J'en étais réduite à grapiller la moindre minute pour lire quelques pages de ce roman...addictif!

Ce jeune auteur est remarquable par sa capacité à se jouer de l'histoire même qu'il raconte, en y ajoutant plusieurs dimensions, et en usant de l'autodérision.
Le lecteur est baladé dans cette histoire aux rebondissements les plus étonnants.

Un seul bémol à mon sens: la naïveté de l'histoire d'amour entre Nola et le héros.

"La vérité sur l'affaire Harry Quebert" est à ranger dans la catégorie de livres qu'on referme avec la certitude que l'auteur aurait pu nous épargner entre 100 et 200 pages, qu'il a voulu trop en faire et qu'en fin de compte à force de la diluer il a gaché une vraie bonne idée.
Parce qu'il y a de bonnes choses dans ce bouquin qui tourne autour de l'orgueil de l'écrivain et s'en sert bâtir une histoire policière, mais trop de rebondissements, trop de personnages, trop de bavardages...
Au final, ça fait un livre dispensable, qui a eu un succès dont j'ai du mal à comprendre l'ampleur.
A recommander toutefois à ceux qui ambitionnent d'écrire un roman, parce que pour le coup il y a, dans le dialogue entre le maître écrivain et son disciple, ainsi que dans le cheminement du disciple face à l'acte de créer, deux ou trois trucs réellement intéressant à prendre en compte.
Les autres, en revanche, peuvent sans regret passer leur chemin et porter leur choix sur d'autres pages.

Conseiller par un ami.....
Gros pavé ! Très rapidement pris à bras le corps, passionnant; je ne peux que regretter la fin du roman qui devenant complexe (pourquoi pas ?) mais n'en demeure pas moins trop alambiqué, sur une trentaine de pages; (l'ouvrage en fait près de 900) de multiples rebondissants presque peu plausibles, n'apportent rien de plus à l'histoire.
En effet cette histoire mêle une extraordinaire histoire d'amour entre une adolescente et un adulte. La lecture demeure fluide et tout à fait respectueuse des "bonnes moeurs" ! L'auteur nous emmène dans une histoire où l'Amour, l'honnêteté de tout écrivain, le regard des autres, l'histoire de chacun, se mêle et se démêle au fur et à mesure des pages.
Un livre que j'ai beaucoup aimé, tant sur le fond que sur l'écriture.
Je pourrai beaucoup en dire, mais chacun doit certainement (se) retrouver d'une façon ou d'une autre dans ce qu'il a d'intime......