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4,17

sur 29394 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une chose est certaine, ce cher Harry Quebert aura fait couler beaucoup d'encre. Entre (si j'ai tout compris) les quatre livres dont il est le sujet à l'intérieur même du roman de Joël Dicker et les 2139 critiques présentes sur Babelio (je me limite à ce site), il en a fait écrire des pages et des pages. de ce fait, je vais essayer d'être brève pour cette 2140ième critique.

Je crois deviner qu'après avoir obtenu de tels prix littéraires, l'auteur n'a que faire de mon avis, mais bon je me lance quand même. N'ayant pourtant que peu apprécié "Le livre des Baltimore", lu avant celui-ci (je sais, la logique n'est pas mon fort), j'avoue que c'est le succès remporté par le passé (ah, c'était en 2012 ! Je ne suis donc pas non plus très réactive) qui a titillé ma curiosité sur cette fameuse affaire Harry Quebert. Je ne saurai vous la résumer tant Joël Dicker m'a donné le tournis en me baladant entre passé et présent, en me noyant sous les fausses pistes, en me faisant côtoyer des personnages aussi insipides les uns que les autres, et enfin en martelant régulièrement des poncifs sur le travail d'écrivain. Il a tout de même réussi une chose, c'est m'obliger à avaler ces quelques 650 pages pour avoir le fin mot de l'histoire. Addictif, oui peut-être, mais cette fin complétement tirée par les cheveux a aggravé mon indigestion. Je n'ose pas ajouter que l'écriture n'a pas fait contrepoids à ma déception. Les dialogues entre la sulfureuse Nola (mi-ange, mi-démon) et son écrivain chéri, ainsi que les extraits des divers romans que leur histoire inspire sont d'une telle niaiserie que je me suis longtemps demandé si c'était voulu ou si quelque chose m'échappait.

Je suis restée totalement imperméable aux finesses de style qui ont su séduire le jury des prix littéraires obtenus et je suis désolée de n'accorder qu'un 10/20 à ce succès littéraire qui à mes yeux de lectrice anonyme doit beaucoup à son marketing.

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Qui a tué Nola Kellermann et pourquoi ?

Une enquête passionnante mais beaucoup trop longue.

Des personnages attachants malgré leurs défauts et leur part d'ombre.

Nous sommes bien manipulés par une histoire aux multiples rebondissements : à chaque chapitre, on se dit qu'on a découvert le coupable ! Et dans le chapitre suivant, l'auteur nous montre que nous avons tort !

Je ne lirai pas d'autres romans de cet auteur...
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La vérité sur l'affaire Harry Quebert ou l'histoire d'un livre qui était une grosse blague. Ne me dites pas que c'est ce livre qui a obtenu le prix de l'Académie Française? le prix Goncourt des lycéens? Parce que j'ai du mal à y croire sérieusement.

Alors oui, ce roman est plutôt sympathique à lire dans l'ensemble. Je me suis laissée embarquer dans l'histoire et j'ai essayé moi-même de découvrir qui était le vrai coupable de l'assassinat de la petite Nola. Mais franchement? Deux prix? M'aurait-on berné? Car s'il est addictif, ce livre est affreusement mal écrit ! J'ai même cru à un problème de traduction avant de comprendre que ce livre avait été écrit en français. FAIL. Voici un extrait avec ce dialogue « profond » et « philosophique » entre les deux personnages principaux, pour vous montrer la qualité du récit :

« Harry, combien de temps faut-il pour écrire un livre?

– Ça dépend.

– Ça dépend de quoi?

– de tout. »

Dites-vous que tous les échanges philosophiques et les « belles phrases » métaphoriques seront du même acabit durant tout le roman. Message à Joël Dicker : il ne suffit pas de répéter N-O-L-A quinze fois par pages pour prétendre avoir un style littéraire original. Car c'est simple, ce livre n'a aucun style. C'est plat, fade et impersonnel. Les dialogues sont d'un niais… A force de lire des Nola chérie et Harry chéri, j'avais envie de bruler le livre. L'histoire d'amour entre Harry trente-quatre ans et Nola quinze ans est d'un cucul ! Mon dieu, même un Harlequin est moins mièvre car au moins il y a du sexe !

A défaut d'être un bon écrivain, Joël Dicker est au moins un bon romancier. L'histoire est pas mal fichue et assez addictive. On se met à soupçonner tout le monde de ce petit village d'Amérique car chacun possède son sombre secret. Qui a tué la gentille et pure Nola? Plus on avance dans le roman et plus on se rend compte que les personnes qui semblent irréprochables sont loin de l'être.

Après on retrouve pas mal de clichés dans cette histoire et les femmes n'ont pas le meilleur rôle. Je n'ai pas trouvé un seul personnage féminin intéressant. C'est simple, elles sont toutes des cruches ou des allumeuses. le pire est la mère du héro qui obtient la palme de la caricature à elle toute seule.

J'ai eu vraiment beaucoup de mal pendant la première partie du roman car je ne me focalisais que sur l'écriture que je trouvais mauvaise. Heureusement, durant la seconde partie tout s'enchaine et je me suis laissée captiver par l'enquête, me faisant un peu oublier le style inexistant de l'auteur. J'ai même été très émue par un personnage en particulier dont j'ai trouvé le destin totalement injuste et triste. L'histoire tient la route, quoiqu'un peu tirée par les cheveux par moment, mais l'auteur a un talent pour créer des retournements de situation.

Honnêtement, si vous chercher un polar addictif pas trop sanguinolent mais tout de même un peu glauque, je pense que ce livre vous plaira. Mais si vous cherchez une histoire vraiment originale et tordue avec une écriture d'une main de maitre, et bien… Passez votre chemin. Ou lisez du Ellory.
Lien : https://repairedeslivres.wor..
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Convaincue par tous les avis dithyrambiques que j'ai pu lire et son classement au Pantheon des meilleurs livres sur certains réseaux sociaux, je me suis laissée tenter par la lecture de ce petit pavé de presque 700 pages, et j'ai voulu savoir la vérité sur l'affaire Harry Quebert. de pavé, finalement, au vu de toutes les pages blanches entre chaque paragraphe, on peut facilement réduire le nombre de pages du roman à moins de 600. Et malgré cela c'était telllllement long ! L'auteur, qui pourtant écrit bien, se sent obligé de « broder » , au risque de nous endormir, alors que l'enquête aurait pu vraiment être très captivante.
Les dialogues sont mielleux, fades, et frisent parfois le ridicule. L'histoire Harry-Nola plus innocente encore que les amourettes de mon fils de 6 ans et les clichés du flic bourru mais finalement au grand coeur, de l'éditeur rapace et du sergent qui abuse de son pouvoir ne m'ont vraiment pas convaincue.
A lire ce roman, et le succès volé de Harry puis de Marcus, on se dit que c'est vraiment facile de devenir auteur à succès. Ça me donnerait presque envie d'écrire … moi aussi je saurais ressortir quelques foncifs ! :)
Ça reste néanmoins un divertissement très agréable, mais je n'arrive vraiment pas à comprends l'engouement dont il a été sujet.
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Ce livre était dans ma PAL depuis 2 ans je pense, acheté lors de la fièvre médiatique mais bizarrement ou intuitivement, je n'étais plus si tentée que cela.
ET voilà qu'il y a une adaptation télé donc, de peur de ne jamais le sortir de la bibkiotheque si je regardais la série, j'ai préféré anticiper.

Bon le cadre est posé de pourquoi cette lecture. A présent mon ressenti ...(je passe sur le pitch connu et archi connu).

Oui, ce livre livre à vitesse grand V grâce à une écriture fluide, malgré les plus de 800 pages.
Mais ... que c'est long, que c'est redondant !
et les personnages sont tout de même assez caricaturaux comme une bonne série d'ado ...

Oui, il y a plein de rebondissements (trop?) mais qui sont en fait les soupçons de départ (donc, bon... légère déception).

En revanche, j'aime beaucoup ses petits conseils d'écrivains à écrivains ... ça inspire l'envie d'écrire.

et enfin une GROSSE interrogation : Pourquoi le prix de l'Académie ??? je me demande qui il y avait en face...
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Malgré toutes les bonnes critiques, bien plus nombreuses que les négatives, ce roman ne m'avait jamais tenté... mais j'ai décidé de le découvrir, histoire de me faire mon propre avis sur la question.

Marcus, un jeune écrivain en panne d'inspiration, vient chercher refuge auprès de son mentor, le professeur Harry Quebert. Mais le cadavre d'une jeune fille disparu il y a 33 ans est découvert dans le jardin du professeur, qui avoue avoir eu une liaison avec elle à cette époque... Marcus enquête pour innocenter son ami et éclaircir les événements survenus en 1975.

Il y a plusieurs « vérités » à dire sur ce roman.

Ce qui est indubitable, c'est qu'il se lit bien. 850 pages, c'est long, mais ça passe finalement assez vite, avec des pages qui se tournent toutes seules.
Pour autant, je n'étais pas spécialement pressée de retourner à ma lecture : je l'ai dévoré aussi parce que j'avais du temps et que l'envie d'abandonner n'est jamais venue (c'est un peu dur, mais c'est comme ça que je l'ai ressenti).

Concernant la plume, elle est normale. Pas « belle », pas « fade », juste de celles dont il n'y a pas grand-chose à dire !

C'est un roman policier, avec une enquête, des hypothèses, des fausses pistes.
Or, les romans policiers, ce n'est pas ma tasse de thé. Les éléments du livre liés à cet aspect ne sont donc pas ceux que j'ai préférés.
D'abord, un élément m'a beaucoup gênée : la facilité avec laquelle Marcus arrive à mener son enquête. Personne ne le connaît et tout le monde se confie à lui, y compris le policier chargé de l'enquête ! C'est totalement irréaliste et l'auteur peine à le justifier.
Et puis 850 pages d'enquête, de mystères soulevés, tout ça pour une solution qui n'a que peu de lien avec tout ce par quoi on est passé… je trouve ça un peu déloyal, en un sens.

Cette histoire est aussi basée sur une romance. Et là ça ne va pas du tout, parce que l'auteur ne montre à aucun moment POURQUOI Nola et Harry s'aiment. Il nous est juste répété qu'ils s'aiment à la folie et qu'ils ne peuvent vivre l'un sans l'autre. Mais on ne comprend pas comment ils sont tombés amoureux, ce qu'ils aiment vraiment l'un chez l'autre, etc. Les personnages en deviennent donc super fades et on ne s'attache pas trop à eux.
C'est d'ailleurs un reproche que l'on peut étendre au reste : je me ne suis attachée à aucun personnage. du coup, je suis restée souvent spectatrice des événements sans m'impliquer dans l'histoire. Ce qui fait que même si ma lecture a été plutôt sympathique et addictive, comme je n'ai pas spécialement tremblée ou été émue (sauf concernant Luther Caleb, ce qui reste problématique car j'ai eu la désagréable impression qu'il servait en quelque sorte de « levier émotionnel », un mécanisme justement critiqué par Marcus dans le roman – un élément auquel je n'aurais jamais pensé s'il ne l'évoquait pas avec son éditeur, d'ailleurs…).

Malgré tout, ce roman évoque aussi les liens entre la réalité et la fiction, le rôle de l'écrivain, la question de la moralité dans la littérature… Ce sont ces réflexions que j'ai vraiment aimées, au final. Cet aspect donne une réelle épaisseur au roman, malgré ses défauts.

Pour conclure, j'ai été largement moins déçue que ce à quoi je m'attendais ! J'ai même bien aimé. Comme quoi, il ne faut jamais rester sur ses a priori.
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La vérité ? D'accord, et bien j'ai du mal à me positionner à propos de ce roman. J'en ai aimé l'intrigue, mais beaucoup de choses m'ont agacée.

En 1975, dans une charmante et paisible petite ville du New Hampshire, une jeune fille de 15 ans (Nola Kellergan) vient de disparaître. L'enquête n'aboutira pas et rejoindra la pile des affaires non élucidées.
A la veille des élections présidentielles américaines de 2008, l'écrivain Marcus Goldman est en panne d'inspiration, impossible pour lui de trouver le début d'un commencement d'un nouveau roman. Il décide alors de rejoindre dans le New Hampshire, son ancien professeur d'université, celui qui l'a formé, l'a modelé à son image, le célèbre écrivain à succès, Harry Québert. Mais voilà que le passé resurgit, le cadavre de la jeune Nola est retrouvé dans la propriété du célèbre romancier. Marcus va alors mener son enquête, certain de l'innocence de son ami et Pygmalion.

Ca, c'est pour faire bref, car j'aurais pu aussi comme Joël Dicker, faire un résumé en multiples parties. Mais justement, ce fut un de mes agacements, ces multiples rebondissements ! J'avoue, que pour moi, il était temps que ça se termine car j'avais eu une overdose de remises en cause.

Deuxième agacement, l'histoire d'amour entre la jeune Nola et Harry Chéri. Les dialogues entre ces deux personnages sont navrants. A chaque fois, j'ai eu l'impression d'assister à un mauvais film avec des comédiens peu doués. Où est le panache, la fougue, l'envolée lyrique pour retranscrire cette histoire d'amour ?

Enfin, dernier agacement, les conseils distillés pour devenir un écrivain célèbre. Règle numéro 1 : Fais tout comme Harry Québert. Règle numéro 2, puis toutes les autres : Reporte-toi à la règle numéro 1. Mais en fait, ce que recherche Marcus, et pour faire court aussi, c'est de signer un contrat juteux !

Bon, arrête de râler car tu l'as quand même lu jusqu'au bout ce livre, non ?
Oui c'est vrai. Je l'ai déjà dit, l'intrigue est bien ficelée et jamais je n'aurais imaginé le dénouement. Et puis, la satyre sur le comportement des maisons d'édition, ça fallait oser l'écrire. Car c'est sûr, Barnaski (l'éditeur) ne retient que le côté voyeuriste et mercantile. L'art dans tout ça ?

La vérité alors ? Et bien, je comprends que les lycéens l'aient choisi pour leur Goncours, c'est un bon thriller, mais pourquoi nos académiciens lui ont décerné leur grand prix du roman ? Je n'ai pas la réponse, car le style, l'écriture…
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This book is really an american one !
Vous connaissez le Canada Dry ? Ca a le goût du Whisky, cela en a la couleur, mais....(Pour les moins de 35 ans désolé vous ne pouvez pas comprendre passez directement aux lignes suivantes !).
Eh bien ce roman c'est pour moi exactement cela, une ambiance typiquement américaine assez réussie, une langue assez pauvre qui pourrait aussi bien être celle d'une traduction d'un best-seller américain. Une intrigue très prenante - j'ai comme tout le monde- dévoré le livre. Une construction savante qui fonctionne.
Et puis finalement tout à la fois un certain plaisir et un sentiment de vacuité, une fois parvenu à la résolution, comme souvent un peu décevante.
Et l'on se demande alors si ce verni culturel avait vraiment un sens. C'est aussi intello que du Philip Roth pour un peu, mais finalement pour quoi faire ? Quelle vision du monde nous propose cet auteur ? Quelle spécificité de la littérature ?
Finalement nous avons davantage ( du moins c'est mon impression alors je la donne, mais je conçois qu'elle puisse déplaire) un produit habile avec un verni culturel peu passionnant au fond et vite oublié...
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Avis mitigé sur ce livre. J'ai à la fois aimé et pas aimé ce livre (oui, je sais, ce n'est pas logique, mais vous allez vite comprendre).

Certains aspects m'ont gênée, voire agacée, à commencer par l'histoire d'amour entre Nola et Harry, qui non seulement n'est pas crédible et affreusement mièvre (les « Harry chéri » et « Nola chérie » à foison, vraiment, c'est horripilant), mais est également malsaine (faire passer une relation entre un homme de 34 ans et une adolescente de 15 ans qui se viennent tout juste de se rencontrer pour une grande histoire d'amour, c'est même un peu douteux, je trouve).
Tous les passages sur l'amour sont d'une niaiserie rare, ça m'a souvent agacée, mais après réflexion, je me demande si ce n'était pas volontaire de la part de l'auteur, pour faire de ces scènes justement quelque chose de peu crédible, une sorte de parodie de la romance ?
Toutes les recommandations de Harry à son élève au sujet du métier d'écrivain (et autres conseils) m'ont aussi très vite agacée ou ennuyée par leur fadaise ou leur ridicule.

Ensuite, les innombrables clichés sur les États-Unis (il faudra qu'on m'explique en quoi ce livre apporte « une réflexion sur l'Amérique ? ») ont fini par m'irriter également : les Américains sont divisés en deux catégories, les « mondains » New-yorkais et les « péquenauds » (je cite un terme employé dans le livre) des campagnes... Encore une sorte de parodie peut-être ? J'ai parfois eu l'impression de lire le scénario d'une série télé américaine, et je n'ai trouvé aucune réflexion subtile ou intéressante sur les États-Unis. Dommage, ce n'était pas ce que promettait l'éditeur pourtant.

Troisième point négatif : le style d'écriture, plat, qui ressemble étrangement à une mauvaise traduction de l'anglais. Mais sur ce point, je reste prudente, parce que je me demande là aussi si ce n'est pas volontaire. le roman est truffé d'expressions et de mots calqués de l'anglais américain, de tournures qui font penser à une traduction bâclée de l'anglais vers le français, si bien que j'ai même vérifié si l'auteur était bien francophone et que je n'étais pas en train de lire une traduction sans le savoir ! Quel auteur francophone écrirait ainsi ? À mon avis, aucun. À moins d'être un écrivain influencé par une grande consommation de mauvaises traductions françaises de romans américains (peu crédible quand même), ou... de le faire exprès. D'où ma prudence quant à la critique du style. Pour en avoir le coeur net, il va falloir que je lise un autre livre de cet auteur.
Ce style, volontaire ou non, rend toutefois le livre parfois pénible à lire, mais l'ensemble se lit tout de même vite (heureusement). Par contre, j'ai quand même relevé quelques erreurs de syntaxe et des maladresses qui ne sont sans doute pas volontaires.

Et quatrième et dernier point négatif que je relève : la longueur. Ou plutôt LES longueurs. Trop de longueurs, des dialogues souvent inutiles, parfois carrément ridicules, et surtout... beaucoup de répétitions, qui deviennent lassantes. Des passages et dialogues entiers sont répétés (au cas où le lecteur ait une mémoire de poisson ?) Je crois que ce roman aurait facilement pu faire 200 ou 300 pages de moins tout en restant aussi efficace. Il est très lent à démarrer, et j'ai commencé à vraiment m'y accrocher au bout d'environ 300 pages.

Alors, après tout ça, on bien se demander pourquoi j'ai aussi aimé ce livre... Parce que OUI, malgré toutes ces critiques plutôt négatives, il y a aussi du très bon dans ce pavé !

Le gros point positif de ce roman est sa construction. C'est un polar extrêmement bien pensé, bien construit, avec un suspense qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page. Plus on avance dans l'intrigue, plus celle-ci s'embrouille, plus elle se complexifie, et plus on a envie de savoir. On finit par douter de tous les personnages. On va de fausses pistes en fausses pistes, de rebondissements en rebondissements, de découvertes en découvertes. L'enquête est drôlement bien menée, et c'est là tout l'intérêt du livre. Joël Dicker est un excellent scénariste. C'est pour cette raison que j'ai lu ce livre aussi rapidement (6 jours pour un pavé de plus de 850 pages), j'ai été happée par l'enquête, j'étais curieuse de savoir comment l'auteur allait s'en sortir avec tout ce méli-mélo d'intrigues et tous ces suspects. Et malgré une fin un peu tirée par les cheveux (mais ça n'a rien de surprenant pour ce genre de roman), je dirais qu'il s'en est plutôt bien sorti.

En conclusion, cette lecture était divertissante, c'est une bonne « lecture de vacances », un bon policier, une enquête très prenante, mais pas de quoi en faire un chef-d'oeuvre littéraire non plus (et je vous épargnerais mes commentaires sur les prix qu'a reçu ce livre...).
Je vais certainement lire un autre roman de cet auteur pour me faire vraiment une idée de son oeuvre et de ses talents.
Lien : http://excalibri.blogspot.fr..
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Ce livre a eu deux prix et non des moindres. Nous sommes donc tentés de penser qu'il s'agit d'un superbe roman de grande qualité. Cependant, et c'est là à mon sens la meilleure intrigue de ce roman, ce n'est pas le cas et on se demande comment La Vérité sur… a pu gagner ces deux prix. En lisant les articles de presse publiés au sujet de ce roman ainsi que les commentaires de lecteurs ou des bloggeurs j'ai réalisé qu'il y a avait des discussions vigoureuses entre ceux qui ont aimé ce roman et ceux qui ont osé dire que ce n'était pas un bon roman. Mais personne n'a su expliquer pourquoi il a reçu deux prix ni comment il s'est retrouvé dans la sélection finale du Goncourt.

Cela dit je ne souhaite pas entrer dans les débats houleux entre ceux qui ont aimé et ceux qui n'ont pas aimé. Je vais donc présenter mon avis sur ce roman de façon équilibrée.
Je voudrais cependant préciser que ceux qui ont aimé ce livre utilisent souvent comme argument contre les détracteurs de Dicker (dont je ne fais pas partie) le nombre d'exemplaires vendus ainsi que les futures traductions en 30 langues. Je suis navrée de vous faire remarquer que le nombre d'exemplaires vendus d'un roman n'a jamais signifié qu'un roman était bien écrit or c'est l'une des critiques principales du Dicker ! Si tel était le cas, Katherine Pancol aurait dû avoir le Goncourt ! Et que dire du Da Vinci Code ? Je pense que tout le monde, même les détracteurs de Dicker, reconnait volontiers que ce roman plaît aux lecteurs et se vend très bien grâce au « buzz » dont il jouit mais cela n'empêche pas de souligner ses défauts.
En revanche si on utilise l'argument de la bonne tête sympathique et assez séduisante de Joël Dicker pour répondre à ses détracteurs, là je suis d'accord !

Ce que j'ai aimé :
L'intrigue est bien ficelée, on se doute de certaines choses mais pas de la fin et Joël Dicker réussit bien son coup. le lecteur est happé par l'énigme et dévore le livre afin de découvrir la vérité sur l'affaire H. Quebert. Ne sous estimons pas ce point car c'est bien l'une des qualités les plus essentielles d'un thriller, genre auquel appartient ce roman. Dicker réussit à transporter le elcteur aux Etats-Unis tant par les personnages créés que par les paysages décrits ou encore par sa représentation du milieu littéraire new yorkais et de la justice américaine.
Ecrit de façon fluide et très facile, avec des passages très amusants et certains personnages intéressants, ce roman se lit donc vite et agréablement malgré ses 664 pages, un très bon roman pour les vacances de Noel qui approchent.

Ce que je regrette :
Tout d'abord ce roman est assez mal écrit. Certains dialogues sonnent creux, le vocabulaire est assez pauvre même si on ne peut pas reprocher de vulgarité dans le style (mais en fait ça aurait peut-être fait du bien au roman). Les passages sur la relation d'amour entre Harry et Nola, les extraits de leurs lettres sont consternants ; soit Dicker a voulu retranscrire dans son roman la soupe amoureuse sirupeuse à laquelle les séries américaines nous ont habitués, soit il n'a pas encore vécu de vraie relation amoureuse pour écrire de façon aussi superficielle sur l'amour (oui il est jeune mais moi aussi, nous avons presque le même âge donc ne venez pas m'accuser de radoter).

Ensuite les personnages manquent de façon flagrante de profondeur et de dimension psychologique (vous l'aurez compris c'est un peu mon dada, quand je n'aime pas un roman je déplore souvent le manque de profondeur psychologique des personnages !). Dicker a construit toute une galerie de personnages dont certains semblent correspondre à des étiquettes pré-établies comme le flic bourru et revêche qui est en fait très gentil (ce personnage-ci est le plus horripilant, les dialogues avec Marcus Goldmann sont tellement clichés que cela fait mal aux yeux du pauvre lecteur). C'est dommage car avec son intrigue qui mêle une relation amoureuse entre une gamine de 15 ans et un homme de 34 ans dans l'Amérique puritaine, la psychose, la frustration, l'ambition et la violence il aurait pu construire des personnages très intéressants.

Ainsi ce roman qui détonne par son genre littéraire ; un thriller à l'américaine au beau milieu de la rentrée littéraire et de la pléthore des romans sur « mon petit moi a mal », dont l'intrigue est bien conçue et dont les thèmes sont intéressants, laisse le lecteur sur sa faim à cause d'une écriture trop légère et d'un manque de profondeur tant dans les personnages que dans les thèmes abordés.

Lien : http://mariebouquine.over-bl..
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