En 1940, dés les premiers temps de l'occupation, Paul-Émile, dit Pal, quitte son père à Paris pour rejoindre Londres, où il lui est proposé d'intégrer l'armée anglaise, pour devenir un des premiers membres du SOE, un service d'action clandestine en France, distinct de la résistance gaulliste ou communiste.
Au fur et à mesure de sa formation, de camp d'entraînement en camp d'entraînement, il se lie d'amitié avec de fortes personnalités : Gros, un bon gars à l'appétit d'ogre et à l'âme sensible, Key, Claude, un tout jeune homme qui se destinait à l'Église avant la guerre, Stanislas, l'ancien qui devient comme un deuxième père pour ces jeunes, et même Faron, brute épaisse, mais athlète insatiable. Et surtout Laura, la belle britannique, qui petit à petit devient l'horizon de Pal.
Pal ne cesse de s'en vouloir d'avoir laissé seul à Paris son père. Lequel s'angoisse en solitaire. Mais il reçoit bientôt des cartes postales de Genève écrites par son fils. Il s'imagine que celui-ci a pu entrer dans le monde de la finance dans cette cité qu'il idéalise. En fait, Pal a profité de ses missions en Suisse et en France pour lui faire parvenir ces quelques mots.
Alors que Pal et Laura, entre deux missions, commencent à envisager l'avenir ensemble, ailleurs qu'à la guerre, Pal prend tout les risques pour revoir son père.
Chacun d'entre eux sortira de la guerre profondément changé, endurcis, méfiants sur la nature humaine, mais aussi rapprochés par les épreuves, comme dans une nouvelle famille.
C'est d'ailleurs une constante dans les livres de
Dicker, le rapprochement d'êtres qui n'auraient pas du se rencontrer et que les circonstances amènent à s'apprécier, malgré leurs différences. Les pensées de ces jeunes courageux, leurs doutes quant à leur engagement, sont bien exposés. de même, l'action du SOE, support et soutient de la résistance intérieur, est bien décrite. Ce premier roman connaît toutefois quelques longueurs et il ne s'attarde pas sur les oppositions entre les différents organes de la résistance, contrairement à ce que la quatrième de couverture laisse entendre.