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3,69

sur 3456 notes
Je l'avoue, ce qui m'a le plus étonnée lorsque j'ai découvert ce livre c'est avant tout le fait que le nom de son auteur contienne quatre prénoms ! Outre ce détail incroyable, je n'avais entendu que du positif au sujet de cet ouvrage, j'avais donc hâte de le découvrir.
Le héros de ce roman s'appelle Guylain Vignolles, nom qui lui attire de nombreux quolibets (comme l'auteur ?). Il mène une vie bien réglée. Chaque matin il prend le RER pour aller travailler dans une usine de recyclage de livre. Il croise chaque jour les mêmes visages : le chefaillon autoritaire, le collègue lèche-bottes, son ami Yvon épris d'alexandrins... Guylain vit seul avec son poisson rouge. Seule folie dans son quotidien, la lecture à voix haute de quelques passages de livres lorsqu'il se trouve à bord du RER. Cette curieuse habitude va apporter un peu de couleur et de joie dans son existence en lui permettant de rencontrer de nouvelles personnes.
J'ai vraiment apprécié ce court livre. Je l'ai trouvé très simple, dans le bon sens du terme. On entre tout de suite dans l'histoire, le style est agréable, très plaisant à lire. Les personnages sont très attachants car ils sont normaux ascendant médiocre. A commencer par Guylain : quoi de pire que de travailler à côté d'une machine qui broie les livres lorsqu'on est un amoureux des mots ? L'histoire est très tendre, elle donne de l'espoir. On voit qu'une petite chose, un détail innocent peut faire basculer la vie de n'importe qui.
Avec l'air de ne pas y toucher ce livre est une ode à l'écriture et à la lecture, qui peut changer une vie.
Je l'ai beaucoup apprécié, j'ai vraiment aimé le ton employé... Les personnages et les situations sont décalées, souvent drôles et sonnent toujours juste.
Je le recommande.
Lien : http://lantredemesreves.blog..
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Une machine infernale dévoreuse de livre, aux commandes un amoureux de la littérature. Comment vivre lorsqu'on est aux antipodes de ce que l'on affectionne ? Lui a pris parti de lire dans le tram les rebuts de la machine, des pages retrouvées dans les entrailles de la bête. Ses plaisantes lectures lui permettent de ne pas sombrer. Cette passion lui vaudra de rencontrer des personnes susceptibles de changer son destin. Un premier roman plein de charme et de poésie qui m'a emballé. J'attends impatiemment le prochain.
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J'attendais avec impatience de me glisser parmi les passagers du RER de 6h27 pour écouter le liseur. Me laisser surprendre et découvrir le court extrait d'un livre. Un livre que la Zesthor 500, n'a pas réussi à broyer… Guylain Vignolles travaille au pilon, il détruit des livres toute la journée. Mais chaque jour, il sauve quelques pages du massacre et le lendemain il lit des passages de livres aux voyageurs attentifs. Cet instant magique, ce temps suspendu est une superbe idée, d'une grande force poétique. Les personnages qui gravitent autour de Guylain sont romanesques, le gardien parle en alexandrins, Guiseppe, son ancien collègue aux jambes broyées par la machine, est touchant dans sa quête originale pour retrouver ses jambes…
Pourtant, j'ai du mal à comprendre l'engouement suscité par ce roman dégoulinant de bons sentiments dont l'histoire est cousue de fil blanc. Les personnages sont stéréotypés, Guylain a une vie triste, sans relief, mais Cendrillon, enfin Julie, dame-pipi dans un centre commercial, va oublier sa pantoufle de vair dans le RER ou plutôt une clé USB, et il va tout faire pour retrouver cette inconnue car la belle couche sur le papier ses expériences quotidiennes, il ne faut pas se fier aux apparences sociales, on se croirait dans L'élégance du hérisson !
Jean-Paul Didierlaurant, nouvelliste reconnu aurait dû resserrer son texte. Je garderai l'image d'un homme au combat très physique avec la Zesthor, un bel hommage aux livres et à la lecture comme lien social.
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Merci à Masse Critique et aux éditions "Au Diable Vauvert"...dont j'apprécie depuis longtemps le catalogue et les choix de publications...
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Un joli conte, un sujet attractif avec l'écriture et les livres… en soutien pour échapper à la morosité du quotidien, à la solitude, à un métier « sinistre », un style plaisant, léger, de l'humour…. Tout pour être une lecture enthousiasmante…attractive…
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Une majorité écrasante de lecteurs de Babelio ont encensé ce premier roman, et je suis ravie que la magie ait fonctionné.

Un homme vivant seul avec son poisson rouge…. faisant à contre-coeur un métier sordide, qu'il ne supporte qu'à grand peine : celui de détruire, passer dans une gigantesque broyeuse, la zestor 500, des milliers de livres…. Pour échapper à ces journées glauques, oppressantes, il a trouvé un rituel le matin, dans le RER : lire à voix haute des pages , au hasard… Guylain… est pris bien sûr, pour un original… mais il attire aussi des sympathies… dont deux vieilles dames qui viendront le solliciter.

Dans cette réalité bien grise, il y a comme cela des petites lumières qui s'allument, des liens, des amitiés, des espoirs qui se construisent…

MAIS….Je ne vais pas me faire d'amis cette fois , avec cette note de lecture… car ce n'était « mon livre »…dans ce moment présent. J'ai apprécié un grand nombre d'éléments attachants, les personnages, en premier, bien campés, pétris de failles et de tendresse, dont l'ami cul de jatte, de notre « anti-héros », Giuseppe, qui s'active en recherches pour aider son ami, Guylain, à dénicher cette mystérieuse Julie… dont il a trouvé par hasard dans le RER, une clef USB, l'ayant fait involontairement pénétrer dans sa vie….

Des longueurs, à mon goût…

Je ne raconte pas l'histoire en détails, pour laisser quelque mystère à cette fiction…C'est une histoire de qualité…mais personnellement, la magie n'a pas complètement opéré….

J'ai eu aussi , trop souvent en tête deux autres textes, au sujet avoisinant : « le pilon » de Paul Desalmand, et « Une trop bruyante solitude » de B. Hrabal… Même si j'accorde à Jean-Paul Didierlaurent, un ton décallé, entre réalité et trouvailles fantasques…qui ajoute un ton singulier à l'ensemble…

Un livre où il est beaucoup question des livres, de l'écriture, des gens… des liens sociaux…mais aussi de la solitude, des solitudes que nous rencontrons tous au quotidien… comme ce « vieil-homme-en-chaussons-et-pyjama-sous-son-imper »que notre anti-héros rencontre chaque matin , promenant son chien, lorsqu'il part à son usine….qu'il retrouve un matin, perdu et en pleurs, son chien mal en point, chez le vétérinaire…

Je termine cette note par le dévoilement mais seulement partiel de l'espoir qui va enfin éclater pour « notre Guylain », solitaire… échappant à tout ce quotidien plombant et qui fige les êtres :

« Mademoiselle,
Je ne suis pas ce que l'on pourrait à proprement parler un prince charmant. Entre parenthèses, je trouve que les princes charmants ont toujours tendance à afficher un petit air d'autosatisfaction qui me dérange et qui ne me les rend pas spécialement sympathiques. Pas plus que je ne suis un prince charmant, je n'ai pas de destrier blanc. (….)
J'ajouterais enfin que depuis quelques temps, j'ai découvert qu'il existait sur cette planète un être qui avait le pouvoir de faire paraître les couleurs plus vives, les choses moins graves, l'hiver moins rude, l'insupportable plus supportable, le beau plus beau, le laid moins laid, bref, de me rendre l'existence plus belle. Cette personne, c'est vous , Julie… » (p.215-216)
Est-ce que cette lettre atteindra sa destinataire ? qu'adviendra –t-il de notre anti-héros ?... je vous laisse le mot de la fin… en tentant la lecture de ce premier roman singulier ….

Je vais m'empresser de faire la chaîne… et d'envoyer mon exemplaire du « Liseur du 6H27 » à un ami jurassien, boulimique, et papivore comme moi… pour confronter nos impressions.
MERCI à nouveau aux éditions « Au Diable Vauvert »… pour l'envoi de ce S.P, et la lecture de cette fiction insolite….

N.B : Dans des sujets voisins ne manquez pas de lire « le pilon » de Paul Desalmand, et « Une trop bruyante solitude » de B. Hrabal… deux textes prenants… avec aussi ,en noyau central, la destruction de livres !!!
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Quand on observe les visages éreintés et tristounets des voyageurs du RER au petit matin, on se dit qu'un Vilain Guignol serait bienvenu pour leur offrir la lecture à haute voix de quelques pages pour commencer leur journée. Car si on y entend parfois quelques musiciens, on n'assiste jamais à une séance littéraire.
Dans la réalité, y aurait -il une écoute attentive des voyageurs? Pas sur!

L'idée de ce joli roman est donc très accrocheuse, et parlera sans doute beaucoup à tous les Babeliotes boulimiques qui cherchent compulsivement toute occasion de lire au cours de leur journée. Les extraits choisis dans ces feuillets des invendus sauvés du pilon ( thriller, théatre, poésie, policier, littérature coquine) illustrent la multiplicité des thèmes littéraires et donc des goûts des lecteurs.

Guylain Vignolles est un bourreau dépressif entré en résistance. Il dégomme les livres avec sa machine vampire mais sauve les mots par la parole.

Voici un conte gentillet, plein de bons sentiments, aux personnages attendrissants et décalés, aux symboles forts, une conte amer, humoristique et tendre à la fois, que j'ai trouvé juste sympathique, mais revigorant après une lecture plus difficile.
Le buzz autour de ce court roman a fort bien fonctionné, preuve du plaisir que l'on trouve parfois à des lectures légères et détendantes. Il illustre également l'intérêt que de plus en plus de lecteurs prennent au support audio littéraire.
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Le bordereau entourant le livre disait " ce livre enchantera votre journée"
Et bien le début ne m'a pas convaincue: Guylain travaille au service d'une broyeuse de livres.
ça m'a semble un livre d'horreurs plutôt!
Comment une telle machine peut exister?!
J'ai dû dépasser mon indignation pour continuer ma lecture.
Force est de constater que le bordereau avait raison.

Guylain lit des passages des pages sauvées du pilon dans son métro du matin ( déjà l'idée, j'adore) ensuite il a de chouettes amis et la découverte d'une clé USB va changer sa vie :)

La fin est arrivée sans que je ne l'aie vue venir!
trop court!!!! Encore!!

Lisez-le vous m'en direz des nouvelles!
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Un livre lu il y a un bon moment. Je ne dirais pas, comme l'a dit un des
Lecteurs , :) qu' il est "gentillet ". C'est un livre qui certes, comme des milliers d'autres du reste, n'a pas, je pense, vocation à traverser les siècles, mais qui m'a cependant beaucoup plu. J'ai trouvé l'idée très originale, Je lui reprocherais juste quelques longueurs concernant la description des machines à broyer les livres. Si mes souvenirs sont exacts, il me semble avoir ressenti un peu d'ennui à ce moment là, mais sinon, j'en garde un bon souvenir de lecture.
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J'aime ce genre de pépite qui se lit d'une traite. Ce roman rend le quotidien le plus simple, joyeux, drôle, porteur d'une grande note d'espoir. Merci à l'auteur pour ce moment.
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Tous les jours à la même heure, Guylain Vignolles monte dans le RER de 6h27. Il s'installe sur un strapontin, ouvre une chemise cartonnée et en sort des feuillets abimés qu'il lit à voix haute. Les usagers présents dans la rame écoutent en silence la lecture de ces fragments de livres qui ont été sauvés du pilon. Les trajets suivent leur cours routinier quand, un matin, Guylain trouve une clé USB où sont enregistrés soixante-douze textes. Il en débute la lecture dans sa rame et, intrigué par leur contenu, va chercher à en retrouver l'auteure.

J'ai eu la chance de découvrir ce roman dans sa version audio. Le liseur se nomme ici Dominique Pinon, un conteur remarquable. Son interprétation toute en sobriété sait mettre en exergue le comique des situations, ce qui m'a permis de sourire aux scènes les plus cocasses. J'ai aimé ce conte qui célèbre les mots et les livres qui nous permettent de nous évader d'un quotidien pas toujours très réjouissant. Certains lisent à voix haute, d'autres déclament des alexandrins, collectionnent les tirages d'un même livre ou rédigent un journal intime caustique. Des fragments nommés "peaux vives" sont exhumés de l'édition industrielle, reprennent vie par la magie de la lecture avant d'être abandonnées dans un RER. Je donne ici raison au héros : « Peu importait le fond pour Guylain. Seul l'acte de lire revêtait de l'importance à ses yeux. »
Pendant 3h30, j'ai été émerveillé par l'écoute de ce texte plein de drôlerie et de créativité. Une jolie histoire, de la légèreté et un auditeur comblé !
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La maman des poissons elle est bien gentille... avec du citron !
C'est à cause de la couverture du poche. Des poissons rouges qui vont tous dans le même sens sauf un. Et j'y ai cru. Jusqu'à la fin !
Persuadée qu'il y aurait un twist énorme, un truc qui vous cloue le bec tellement vous vous êtes fait berner pendant des pages et des pages avec cette histoire si gentille... Eh ben non. Triste de moi qui en attendais tellement de cette lecture. Alors quand en plus ce jeune homme bien sous tout rapport nous indique que sa « Julie n'était pas belle, elle était sublime » whaouu !
Le seul personnage que j'ai apprécié dans cette histoire c'est la mangeuse de livre : connue sous le surnom de "Zerstor 500", plus facile à placer que "zerstören" (révision d'allemand, hop hop : zerstören = détruire). Un nom qui cogne. J'ai accroché dès le début du roman. L'idée de la destruction des livres pour en faire de nouveaux était une idée intéressante et cette Chose qui « attendait sa pâtée » sa ration quotidienne de livres à massacrer, broyer, déchiqueter pour faire de la pâte à papier m'interpellait. « N'oublie jamais ça, petit : on est à l'édition ce que le trou du cul est à la digestion, rien d'autre ! » Elle était vivante et je la voyais attendre son dû, quelque soit la consistance ou le goût du livre elle avalait et recrachait, jusqu'au jour où le livre ne lui a plus suffi...
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