Lecture en demi-teinte de ce "huis-clos montagnard". le titre m'a dès le départ menée sur une fausse piste. Je ne connaissais pas le
malamute, ce grand chien de traîneaux aux fausses allures de loup. Je m'attendais à ce que l'auteur lui fasse la part belle et que l'intrigue tourne autour de "mushers" et de leur relation à leurs chiens.
Cet aspect, pourtant mis en avant par le titre et la couverture reste somme toute assez secondaire dans ce roman. L'histoire est centrée sur un vieil homme, Germain, qui habite seul un peu en dehors de Voljoux, station de ski vosgienne. Sa fille, inquiète pour lui, lui déniche une "aide à domicile" en la personne de son petit-neveu Basile, dameur, trentenaire encore hanté par la petite fille dont la luge s'est écrasée sur son engin deux ans auparavant.
Entre les deux taiseux s'installe une relation de confiance, ils s'apprivoisent jour après jour et vont affronter ensemble un épisode neigeux hors-norme. L'or blanc ne se décidant pas à venir, l'idée est venue aux paroissiens d'une procession pour demander l'aide de Dieu. La neige arrive, mais avec une telle abondance qu'on peut s'interroger sur la réponse aux suppliques des villageois : bénédiction ou punition divine.
En 1976 s'est installé au village un couple de Slovaques. Ils sont arrivés avec quatre
malamutes et un projet, des promenades en traineaux et des initiations au mushing. Leur départ précipité au bout de quelques années est à mettre au compte des habitants et plus particulièrement de l'un d'entre eux. le retour de leur fille au village coïncide avec cette tempête. Est-ce le signe que les vieux comptes vont être soldés ?
Jean-Paul Didierlaurent flirte dans ce roman avec de nombreux genres, du fantastique au polar rural atmosphérique. Ce n'est pas déplaisant à lire, mais l'ensemble reste, à mon goût, un peu convenu .