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Frigorifié, errant dans la nuit noire, au milieu d'une forêt, il ne se rappelle plus pourquoi il est là. Et pire encore, qui il est. Heureusement, il fait la rencontre d'un hippopotame qui lui offre à manger, à boire et de quoi se réchauffer. Il ne se souvient absolument de rien. Un sentiment de vide, un froid prégnant à l'intérieur de lui. Que faire ? Où aller ? Personne à contacter. La police lui conseille alors de se rendre dans un institut spécialisé. Mais, en chemin, il entend des notes de musique s'échapper du Bluemoon. Une coïncidence que cette lueur dans la nuit. Quand il pénètre dans le cabaret, on lui donne un numéro et lui indique une porte. Un casting musical, organisé par miss Ti, une célèbre chanteuse qui cherche un musicien, va le bouleverser dès lors qu'il aura la guitare acoustique entre les mains. Des mains qui, elles, se souviennent...

Au coeur de ce récit anthropomorphe, l'on fait la connaissance de Loup, nom qu'il se sera donné, et qui, on le découvrira au fil des pages, a perdu la mémoire. Au contact de la musique et des membres du groupe de jazz, il va peu à peu se (re)découvrir. Le titre de cet album, Loup, désigne aussi bien l'animal que le masque derrière lequel l'on se cache. Qui sommes-nous vraiment ? Que cache-t-on aux autres ? Que se cache-t-on ? Cet album, à la fois mélancolique et jazzy, nous plonge, dès les premières pages, dans une ambiance douce-amère. De par ses dialogues intenses et son dessin de toute beauté, Renaud Dillies sait parfaitement distiller les émotions. Graphiquement, les planches sont, pour la plupart, en gaufrier, rompues parfois par une pleine page. L'auteur, qu'il donne une vue d'ensemble ou s'attarde sur un détail, donne vie à ces personnages si attachants. Un album poétique et attendrissant...
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J'étais tellement content de retrouver une nouvelle création de Renaud Dillies. Je m'attendais alors à quelque chose de bien. La déception est très vite arrivée malheureusement.

En effet, c'est comme si l'auteur avait une panne d'inspiration. Il ne retrouve plus son niveau d'antan. Cela arrive parfois. C'est le cas en l'occurrence.

Nous avons l'histoire d'un loup devenu amnésique. Il trouve refuge dans la guitare car il joue subliment. Nous aurons droit à une sorte de voyage musicale mais surtout existentielle.

Cela reste très mignon et gentillet. Il y a toujours cette pseudo-poésie mais la magie n'opère plus vraiment. Ce n'est plus attractif comme cela l'était. On espère alors que la prochaine fois sera la bonne.

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Quand l'auteur de Bulles et Nacelles, de Betty Blues, de Saveur Coco, d'Alvin et d'Abélard publie un album en solo à la couverture si alléchante, il est très difficile de ne pas se laisser tenter.

L'animal qu'il invite cette fois à suivre est un loup amnésique à la recherche de son passé. Errant sans but et sans identité, quelques notes de musique sortant d'un bar semblent étonnamment réveiller quelque chose en lui. Suivant la mélodie, il se retrouve très vite avec une guitare entre les mains et découvre avec stupéfaction qu'il est virtuose…

À l'instar de la cigogne jouant de la cithare dans Saveur Coco, du canard qui gagnait sa vie en jouant de la trompette dans Betty Blues ou de la petite souris écrivain et mélomane en mal d'inspiration dans Bulles et Nacelles, Renaud Dillies propose à nouveau un héros musicien… même s'il doit encore le découvrir au fil des pages. Ce don retrouvé permet une nouvelle fois à l'auteur d'installer un fond délicieusement musical à son récit.

Cet album, intitulé « Loup », comme l'animal, mais également comme le masque, change donc de personnage, mais sans quitter le registre musical. Cette nouvelle mélodie dramatique, parsemée de moments philosophiques et poétiques, se révèle inévitablement très touchante, malgré une fin légèrement trop abrupte. Cette invitation à découvrir nos talents cachés est de nouveau servie par un graphisme d'une délicatesse rare. Comme à chaque fois, l'univers graphique de Renaud Dillies joue un rôle très important dans le succès de cet album. C'est en effet un véritable plaisir de retrouver cette ambiance délicieusement poétique et ces personnages animaliers bercés par une petite note de musique qui vient ajouter encore plus de saveur au récit. Exploitant à merveille un format gaufrier pourtant classique, l'auteur invite à suivre des personnages aussi expressifs qu'attachants dans une ambiance musicale dont il a le secret et qui se place au diapason du scénario.
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J'ai découvert Renaud Dillies avec le merveilleux Bulles et nacelles, qui avait été une révélation en 2010 (mazette !). Depuis, ce nom se rencontre régulièrement sur nos blogs. La dernière fois que je suis allée en bibliothèque, c'est donc naturellement, et en toute confiance, que j'ai attrapé cet album. Dès les premières pages, nous rencontrons notre loup, errant au milieu d'une forêt, fourbu et affamé. Il réalise assez vite qu'il ne se souvient pas de son nom. Continuant son chemin vers un endroit qui pourra le recueillir, le voici embarqué dans un casting. Quelqu'un lui met une guitare dans les mains et, ô miracle, un son merveilleux s'échappe de ses mains. Serait-il donc musicien ? Loup réussit son casting et a l'idée de s'affubler d'un masque (pardon… d'un loup) pour jouer dans le groupe de la chanteuse Miss Ti qu'il intègre. Mais comment savoir qui il est ? le charme de cet album réside dans tout ce qui fait l'univers de Renaud Dillies, ce mélange d'onirisme et de brutale réalité. Un univers où souvent l'onirisme gagne d'ailleurs la partie. Les cases, très colorées, vivantes, sont le plus souvent des petits moments de poésie suspendue, et c'est ce que j'aime chez cet auteur dont on reconnaît à coup sûr le ton. Loup est une merveilleuse lecture qui pose la question de l'identité et s'interroge sur ce qu'exister veut dire, surtout quand la mémoire fait défaut. Forcément, j'ai beaucoup aimé, même si la fin m'a un peu laissée dubitative.


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Tout ce que façonne Renaud Dillies me parle, me touche, m'interpelle, me transporte. Toujours déstabilisant de constater un artiste si proche de votre univers, vos aspirations, vos thématiques de prédilection, d'en mesurer le travail sans faute, de tout admirer de lui. J'adhère, je colle à l'oeuvre comme à la poêle, à l'instar des oeuvres Boris Vian, Eric Chevillard, Nicolas Dumontheuil, Fred, Eugène Ionesco, Richard Brautigan et quelques autres raretés.

Ici, musique, amour et mémoire sont au coeur de Loup, en quête de lui-même. Perdu, paumé, sa reconstruction passe par le souvenir du passé. En l'attendant, il se laisse porter par le courant, et nous avec lui. le musicien jaillit sous nos yeux, impression d'entendre les notes derrière les aplats de couleur, les rythmes sous les coups de crayon. C'est brillant, doux, torturé et touchant.

Visuellement, de toute beauté, créatif et généreux, on retrouve le monde de Dillies, sa patte reconnaissable, fort précise ici je trouve. Un régal. La gifle finale peut décontenancer dans sa brièveté. N'est-ce pas ce que cherchait Dillies, coller au sujet, faire que forme et fond se rejoignent ? Je prends. Sans demi-mesure.
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Il errait seul et totalement nu dans les bois jusqu'à ce qu'il tombe sur un campeur. Ce dernier, constatant sa détresse, appelle les secours. Puis, c'est une succession d'examens, de questions… mais en lui, rien ne change. C'est le vide. Depuis combien de temps était-il dans cet état ? Comment s'appelle-t-il ? D'où vient-il ? Il est incapable de répondre à ces questions.

Alors qu'il se rend à un rendez-vous, il tombe par hasard sur un club de jazz. La musique l'attire. Il s'approche par curiosité, franchit la porte et se retrouve pris dans une succession d'événements et de quiproquos. En moins de temps qu'il ne lui en faut pour comprendre ce qui se passe, il attend son tour. On le croit venu pour passer une audition. Un groupe cherche son nouveau musicien.

Lui qui ne sait rien de son identité découvre avec stupéfaction qu'il est musicien.



Renaud Dillies… combien de fois j'ai craqué en lisant ses albums. Ceux qu'il a réalisé avec Régis Hautière notamment (« Abélard », « Alvin ») mais aussi « Betty blues ». Son dessin poétique, doux, sucré est un régal pour les pupilles. Il y eu aussi quelques rencontres moins fortes comme avec « Bulles & Nacelle » ou le déjanté « Saveur Coco ». Mais toujours… toujours… ce dessin si délicat.

Il n'y avait donc aucune raison pour que je ne découvre pas « Loup ». On y retrouve cette sensibilité dans le dessin et la tendresse de l'auteur pour ses personnages. Il les traite avec beaucoup de ménagement. Une nouvelle fois, on est face à un héros paumé qui se retrouve dans une situation critique. Ici, nulle question d'alcool, nulle question de fuite en avant. Au contraire, Loup cherche justement à faire face pour retrouver la mémoire. Il se découvre un don inattendu et c'est là la manière dont Renaud Dillies injecte une nouvelle fois le registre musical dans son récit. Car là aussi nous avons une constante dans l'univers de Dillies : la musique, fil rouge de son oeuvre, fil rouge qui relie chacun de ses ouvrages. Une exploration de ce registre et toujours… toujours… ses personnages – quels qu'ils soient – ont un besoin presque vital de jouer d'un instrument ou de chanter. Ils trouvent là leur épanouissement. Mais il n'y a rien de redondant, Dillies parvient à utiliser le talent de chacun de façon tout à fait différente.

Comme pour la musique, on va retrouver d'autres thèmes chers à l'auteur : la quête identitaire, la présence d'une fille pour qui on décrocherait la lune, la solitude.

Renaud Dillies utilise la métaphore de façon très ouverte. Il joue sur le double-sens du mot « loup » qui servira à nommer à la fois le personnage principal par ce qu'il est (un loup et toute la complexité de cette race animale dans l'inconscient collectif… est-il un « grand méchant » comme l'affirmait Perrault ?) et le « loup » que l'on met devant ses yeux pour se déguiser. Notre héros choisit effectivement de mettre un loup dans certaines situations (que je ne vous dévoilerais pas ici pour ne pas spoiler) et montrant ainsi qu'il se vit comme un imposteur.

Pour tout vous dire, j'ai beaucoup aimé cet album. du moins… j'ai très vite accroché avec le personnage, très vite compris sa démarche, ses interrogations, sa perplexité face à ce qui lui arrive. J'ai tout pris sans remettre en doute la crédibilité de ci ou de ça, des heureux hasards auxquels la vie vous confronte, des coups bas qu'elle vous réserve. Tout. Et puis, les dernières pages. Les quatre dernières pages pour être exacte. le dénouement final. Et une question : pourquoi ? Pourquoi une telle fin ? Pourquoi la boucler aussi hâtivement ? Pour dire quoi ? Pour que l'on en tire quelques conclusions ? L'album était si bien pourtant… La fin est trop ouverte pour que je puisse l'apprécier.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Loup est amnésique. Trouvé nu dans les bois, il ne sait plus qui il est, ce qu'il aime, ce qu'il sait faire. Jusqu'à une révélation, une guitare entre les mains. Il ne connaît toujours pas son nom ou sa vie d'avant, mais ses mains, elles, savent la musique.
C'est pour le nom de Renaud Dillies que j'ai emprunté cette BD, lui qui m'avait émerveillée par ses dessins sur Abélard et Alvin, lui qui m'avait séduite par sa poésie sur Saveur Coco
Une quête identitaire, avec la musique pour fil conducteur. Une détresse, une question, « qui suis-je ? ». Des mains, presque des inconnues, si sûres d'elles quand elles font vibrer les cordes. Des rencontres, des surprises, des déceptions. Une vie atypique certes, pleine de brume, mais une vie quand même avec des succès et des peines.
Seule la fin m'a laissée perplexe. Un peu abrupte, rapide, comme balancée là pour terminer l'album, pour boucler la boucle.
Encore une fois charmée par le trait de Dillies et ses personnages anthropomorphes, bien que j'avais trouvé Saveur Coco plus créatif, plus foisonnant, plus éblouissant. Ici, c'est régulier, six cases par page, à l'exception de quelques pleines pages pour les moments forts, les moments de grâce ou les chutes.
Une balade dans une existence, quelques notes de musique, des interrogations, une angoisse qui parfois s'atténue, un personnage attendrissant, des dessins efficaces, de la poésie, une jolie découverte.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Je ne connaissais pas le travail de Renaud Dilliès pourtant auteur des bd jeunesse très connues Abélard et Alvin. Mais la chronique de Mo m'avait donné envie de découvrir son univers.

Il signe ici une quête identitaire très mélodique puisqu'on y suit un loup solitaire qui n'ose dire à son entourage qu'il est amnésique. Même entouré, il apparaît esseulé, triste et mélancolique. On s'attache rapidement à cette figure ubuesque dont les traits laissent paraître sa perplexité face à son humanité. Son histoire s'écrit au présent et le voilà à suivre une carrière jamais espérée où tout du moins ne s'en souvient-il pas…

Pour les dessins, le trait nerveux contraste avec les tons doux des aplats utilisés pour le fond. Il sortira les enfants des dessins très lisses et leur proposera une atmosphère singulière. En plus, les cases, très régulières, rythment cette avancée inéluctable vers le futur de Loup. Et la fin, improbable, laisse songeur… flash back ? mémoire retrouvée ? inventée ? futur probable ? comme une répétition ? A vous de choisir puisque l'auteur ne le fait pas.

Une jolie surprise portée par une musique ambiante que l'on peut choisir chacun différemment en fonction de ce qui nous trotte dans la tête.
Lien : http://boumabib.fr/2018/01/0..
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Loup se réveille mais ne sait plus qui il est. Alors qu'il ne sait rien de lui, il se découvre des talents de musicien.Le scénario est simple. Néanmoins, je n'ai pas vraiment accroché à l'histoire. À mon sens, l'intrigue de base est vraiment riche mais selon moi, la quête de l'identité n'a pas été assez exploitée. Cela manque cruellement de ce point de vue, surtout que passé les premières planches, je m'attendais vraiment à ce que le sujet soit un peu plus fouillé.Le personnage principal, Loup, est très énigmatique. Forcément, il ignore son identité, tout comme le lecteur. Rien ne laisse deviner sa personnalité, rien ne transparaît et c'est très frustrant. Pour le coup, je trouve que le personnage manque de consistance.La fin relève néanmoins le niveau général de ce one- shot. Renaud Dillies dissémine un peu de poésie et cela fait franchement du bien.En revanche, j'ai adoré l'esthétique tout en douceur avec des couleurs aux multiples nuances
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Coup de crayon et couleur que j'adore. Histoire d'un loup amnésique, musicien. Bon moment mais pas l'émotion d'avec Abélard.
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