Gabriel Dimisianu revendique ici sa liberté de parole en tant que critique littéraire, ami cependant d'écrivains comme
Sorin Titel, Valeriu Cristea,
Marin Sorescu,
Dumitru Tsepeneag ou
Nicolae Breban. Il me semble que le pari est réussi et le but atteint : idéalement, écrit-il, le critique ne devrait pas lier d'amitiés dans le monde des lettres. Il pourrait ainsi porter, en toute impartialité et sur quiconque, des jugements de valeur, fondés sur des critères esthétiques identiques, sans que son action soit perturbée par les pulsions affectives. [Ideal vorbind, un critic nu ar trebui sã lege prietenii în lumea literarã. Va putea
astfel sã judece imparțial pe oricine, cu aceleași mãsuri de cântar estetic, netulburat în acțiunea lui de impulsurile afectivitãții. (p. 425)].
Je dénombre 120 courtes critiques, qui portent très souvent sur un ouvrage ou sur une manifestation commémorative, heureux prétexte pour évoquer un(e) ami(e). Eu égard à l'importance quantitative de cette galerie de portraits, je limite nécessairement les exemples à
Ion Hobana et ses écrits sur
Jules Verne et les Roumains, aux traductrices
Irina Mavrodin et
Georgeta Horodincã, à Bianca Burța-Cernat qui traite de la littérature des autrices de l'entre-deux-guerres.