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3,27

sur 379 notes
Pour les non-initiés, je signale à tout hasard que Melvil Dewey est l'inventeur de la classification des livres en bibliothèque, classification qu'on retrouve dans le monde entier. J'ajouterai que la cote 400 est l'endroit où on peut trouver les livres de linguistique.
Ce petit opus de 64 pages contient le monologue ébouriffé d'une bibliothécaire, tout d'une traite, pas de paragraphe ! J'ai d'ailleurs parfois dû le poser pour reprendre mon souffle.
Divorcée, seule dans son travail autant que dans sa vie privée, elle a l'air un peu hargneuse, comme ça, mais aime profondément la mission des bibliothèques, ces bibliothèques qui ne serviraient à rien sans les lecteurs. Elle a ses têtes (n'aime pas les architectes qui l'ont condamnée à travailler dans un sous-sol sans lumière, les collègues de l'étage supérieur qui la snobent) mais parle avec tendresse des érémistes et SDF qui fréquentent sa salle et avoue même une préférence pour le beau Martin, chercheur auquel elle n'ose pas adresser la parole. Finalement, elle aimerait bien combler son vide affectif autant que le vide laissé par les documents déplacés dans la cote 400.

Si le début me faisait parfois tiquer (quoi, nous autres bibliothécaires serions des maniaques du livre qui déborde d'un demi-centimètre sur l'étagère et les lecteurs seraient tous des déprimés ?), j'ai été sensible à son amour de la culture, de l'élévation comme elle le dit, et son humanité vis-à-vis de son public de lecteurs. Un très joli petit livre bourré d'humour.
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Elle est aussi imbuvable que son café – qu'elle fait trop fort pour ne pas se le faire piquer par ses collègues d'en haut-, passe inaperçue dans les allées de la bibliothèque où elle est employée, ne dit pas que du bien des usagers et encore plus de mal de ses collègues, ses supérieurs, et même de Monsieur le Maire… Et pourtant, détrompez-vous : cette bibliothécaire presque quinquagénaire, célibataire, visiblement acariâtre et rétrograde, qui attend depuis 25 ans de passer du rayon géographie au rayon histoire, se situe du côté des lecteurs.
La suite sur mon blog: http://lepandemoniumlitteraire.blogspot.com/2010/10/la-cote-400-de-sophie-divry-les.html
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
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J'ai volé cette idée de lecture chez Angélita. Je l'en remercie beaucoup car j'ai passé un très bon moment même si ce moment a été trop court, seulement 65 pages.

Avant le livre, le ton nous est donné par le petit paragraphe sur l'auteur

J'aime les aubergines, l'huile d'olive, et les confitures de ma mère, j'ai horreur des automobiles, je n'ai pas de téléphone portable, je suis féministe et j'ai la phobie des portes ouvertes. Je suis allergique aux acariens, aux chats et aux sulfites. J'aime me baigner dans la mer, les lacs et les rivières. Je trouve qu'on ne parle pas assez de Jacques Roubaud et de Claude Simon, et qu'il y a trop de bruit médiatique en ce monde. Je n'aime pas acheter un livre sans savoir ce qu'il y a dedans.

et surtout la dédicace

À toutes celles et à tous ceux qui trouveront toujours plus aisément une place en bibliothèque qu'en société, je dédie ce divertissement.

Le ton est léger, drôle et prête donc à sourire. Une bibliothécaire arrive un matin dans son rayon géographie et trouve un homme endormi. Elle le réveille et commence avec lui un monologue (c'est assez paradoxal mais il n'y a qu'elle qui parle). Au début, elle se plaint que son rayon est mal aimé par rapport à celui d'Histoire ou de celui des pimbêches de la Littérature. Elle en profite par faire l'apologie de la classification de Dewey (en expliquant toute l'histoire qui est très intéressante pour une novice comme moi). Elle parle surtout de son mal être et de sa solitude dans son travail, dans sa vie privée. Une solitude qui l'a rendu très sensible au vide alors quand dans sa bibliothèque, on vide la cote 400 pour ne rien y mettre à la place. Cela l'a fait un peu grincer des dents. Au fur et à mesure que le récit avance, on comprend que son métier est quand même très important pour elle et surtout les lecteurs qu'elle peut croiser, les gentils, les timides, les hautains. Elle met un point d'honneur à encourager la lecture.

Je trouve que c'est le récit de ce que l'on peut un peu tous ressentir pour notre travail (pas tous le monde malheureusement) : on y est attaché mais parfois il y a un ras-le-bol ! Je le redis : l'écriture est drôle et fraîche. du coup, cela vous remet du baume au moral. Merci Angélita.
Lien : http://cecile.ch-baudry.com/..
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