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La cote 400 - Sophie DIVRY

Ce livre fait référence à une bibliothécaire d'une cinquantaine d'années, célibataire, acariâtre, qui travaille dans son univers et plus précisément dans la cote 400 (géographie), qui n'est pas de son goût, et attend à présent sa retraite gentiment.

Gentiment d'une certaine manière, car dans sa tête, elle commence à perdre patience et les pages s'en ressentent : des troubles apparaissent et font bien sourire !

Elle fait savoir qu'elle lit, certes, beaucoup, exécute les ordres de sa hiérarchie, et a tiré un trait sur les hommes ; mais cela aussi, ça la pèse !

Ce petit livre explique par son titre, le classement Dewey, son origine historique ici romancée dans une tournure plutôt jubilatoire. C'est un premier livre qui a été très remarqué lors de sa sortie et j'espère qu'il aura plu aux anciennes bibliothécaires et permettra aux nouvelles de prendre la température de ce qui les attend, même si cela est exagéré.
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☺️ Un petit texte drolatique, doux-amer, qui se joue des stéréotypes !

☺️ Dans la tête d'une bibliothécaire entre deux âges, un brin acariâtre... Ben, quoi ? Toutes les bibliothécaires ne sont-elles pas des femmes entre deux âges et un brin acariâtres ? (Je précise que ce n'est que de l'humour...)
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Ce livre écrit comme un long monologue sans paragraphe donne une piètre image des bibliothèques et des bibliothécaires. Sans compter que l'auteure se trompe de classification. Ce qui m'a dérangé parce que c'est mon métier. Mais cela n'engage que moi.
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Un tout petit livre à déguster pendant une soirée silencieuse où le sommeil vous fuit.
La bibliothécaire vient d'arriver pour prendre son poste et vous... vous venez de passer une nuit inconfortable dans cette cave sombre recouvert de livres, coincés ici après la fermeture. Et l'ouverture n'est pas pour tout de suite non plus. Alors, écoutez la longue plainte de la bibliothécaire !
Agréable lecture, où l'on apprend beaucoup sur les cotes, certes, mais où l'on réfléchit aussi sur la place du livre, de la culture, de la connaissance dans nos vies...
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Au-delà des dispositifs liés aux opérations d'indexation, de classement, d'archivage et de rangement propres aux bibliothèques, l'auteur s'intéresse aux lecteurs en lien avec un questionnement sur la hiérarchie à tous les étages, en donnant à voir des espaces évoquant la bibliotheca mundi, une « bibliothèque qui comporte tous les mondes possibles »
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La cote 400 est typiquement le genre de texte que j'adore lire. Qui pourrait s'imaginer qu'en traitant la classification de Dewey on pourrait découvrir un texte emprunt d'humanité, d'humour, de dérision?

La narratrice arrive à son poste deux heures avant l'ouverture de la bibliothèque pour laquelle elle travaille. Son poste est situé au sous-sol, elle est affectée au rayon géographie, un rayon qui n'est guère fréquenté. Quelle n'est pas sa surprise de constater qu'un lecteur s'est laissé enfermé là pour la nuit. Elle le réveille sans ménagement et puisqu'elle ne peut pas lui ouvrir les portes avant l'heure de l'ouverture officielle pour ne pas lui ni s'attirer d'ennuis, elle en profite pour entamer la conversation.
De discussion il ne s'agira en fait que d'un long monologue, une diatribe féroce, intelligente, piquante, tant sur les lecteurs que sur les collègues, sur le choix des livres à mettre en rayon, sur les maisons d'édition, sur la culture comme simple bien de consommation.
Tout y passe, on sent bien en filigrane qu'elle est finalement très seule et pas heureuse dans son sous-sol alors qu'elle a tellement à offrir et à partager avec les personnes qui potentiellement partagent la même passion qu'elle, les livres et la lecture.

Je fréquente depuis mon plus jeune âge les bibliothèques, j'aime particulièrement visiter celles qui se trouvent dans mes lieux de villégiatures, aux USA, à Stockholm ou même à l'île de Ré, je ne passe jamais à côté d'une bibliothèque et d'un cimetière quand je suis ailleurs.

Je me suis retrouvée dans le profil des lecteurs dont l'autrice dresse un portrait peu complaisant mais tellement juste.
Il y a ceux qui poussent la porte pour la première fois, ceux qui savent exactement ce qu'ils viennent chercher, ceux qui s'installent pour se reposer entre deux errances, pour chercher un peu de chaleur en hiver ou un peu d'air climatisé en été. Ceux comme moi qui parfois se posent pour simplement observer comment cela se passe ailleurs et se reposer entre deux moments de visites.

C'est un tel plaisir de fuir la bruit de la foule et de pénétrer dans la douce atmosphère feutrée d'une bibliothèque. Ou de se laisser emporter par l'ambiance joyeuse d'une bande d'enfants qui débarquent là pour réaliser un travail collectif ou par le calme religieux d'une salle qui sent l'encaustique, on passe délicatement la main sur une reliure prête à tomber en lambeaux en étant attentif à ne rien déranger, à ne pas se faire remarquer.

Ces menus plaisirs que l'on peut difficilement partager mais dont je me régale par avance à chaque fois que je repère une bibliothèque sur mon lieu de vacances.

Je ne connaissais pas cette autrice, mais j'ai vraiment apprécié le ton de son écriture, et je compte bien continuer à la lire dans les semaines à venir.
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Maintenant, je ne regarderai plus les bibliothécaires de la même manière. 
Adepte de médiathèques et autres bibliothèques, je rechercherai dans le personnel La bibliothécaire invisible et retord de la cote 400.
Ce premier roman de Sophie Divry préfigure les trois autres qui vont suivre. L'écriture est dépouillée au service de récits originaux. Des choix qui font que chaque roman de Sophie Divry est une découverte, une incursion dans les univers atypiques de l'autrice. 

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En tant qu'utilisatrice de bibliothèque dans plusieurs villes, j'ai vu évoluer ces lieux avec le temps. Depuis que j'ai commencé mes formations autour de la bibliothèque, je n'ai pas arrêté d'entendre parler de de troisième lieu, et étant dans un village on cultive ce lieu comme un lieu de rencontres et d'échanges sociaux et culturels. Notre narratrice, elle est formatée et elle a du mal à évoluer, elle est nostalgique des bibliothèques à l'ancienne.

Qu'est que « la côte 400 » dans une bibliothèque c'est le rayon autour de « la langue », c'est là par exemple que l'on trouve des dictionnaires et les livres de grammaire etc. Vous trouverez une forme abrégée de la classification Dewey sur Wikepedia. Mais les bibliothèques sont en train de modifier plus ou moins cette classification. La narratrice nous en parle dans le roman.

Ce roman est un long monologue et si parfois elle fait intervenir son interlocuteur, un pauvre lecteur qu'elle a trouvé endormi dans son secteur au sous-sol de la bibliothèque au rayon géographie dont elle a la charge, c'est de façon indirecte.

Il n'y a pas de chapitres, le lecteur peu s'arrêter après chaque développement d'un sujet. Cela va du monde du travail, à sa place dans la bibliothèque, de l'agencement des lieux, les différents usagers, des réflexions sur la vie en général, ses reproches faits aux instances dirigeantes…

Il y a des passages savoureux, Sophie Divry a un humour qui me plaît bien tout en dénonçant des dérives de notre époque.[blog]
Lien : https://latelierderamettes.w..
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« La cote 400 » de Sophie Divry n'est pas un ouvrage autobiographique comme on pourrait le croire, puisque l'auteure n'est pas bibliothécaire mais journaliste. Il s'agit d'un petit livre qui ne fait même pas 90 pages, et qui se dévore donc en quelques bouchées. Pourquoi celui-ci s'appelle-t-il d'ailleurs la cote 400 ? Eh bien, il faut savoir qu'en bibliothèque, les documents sont classés en fonction de la classification Dewey. Pour vous donner un exemple, la cote 700 regroupe les arts, tandis que les 300 réunissent les documents portant sur les sciences sociales. Il n'y a encore pas si longtemps, la cote 400 contenait les langues, mais celle-ci a été finalement supprimée de la classification. Voilà, ça c'est pour la culture générale.
Lien : https://commedansunlivre.fr/..
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Avis à tous les bibliothécaires mais aussi aux lecteurs qui fréquentent les bibliothèques : il faut lire "La cote 400" de Sophie Divry. Bon, je dis ça mais certains l'ont déjà fait et ils ont eu raison à une condition, il faut avoir le sens de l'humour.
Pour moi, Sophie Divry fait l'éloge de la profession grâce au monologue ininterrompu d'une bibliothécaire. Il est bien évident que le portrait dressé ici d'une quinquagénaire acariâtre coincée dans son sous-sol n'est pas du tout représentatif. C'est pour rire !
Le matin, avant l'ouverture au public, elle trouve un lecteur qui a passé la nuit dans le rayon Géographie, le sien. Pour une fois qu'elle a quelqu'un à qui parler elle ne va pas se priver et je suis restée suspendue à ses lèvres.
Je me suis régalée de ses délires sur le métier notamment avec le système de classification Melvil Dewey. J'ai trouvé ça drôle, moi qui adore ranger et classer... et sa haine des architectes qui la cantonnent au sous-sol et les combats homériques entre livres et lecteurs où le bibliothécaire est l'arbitre... il y a bien de quoi rire.
Mais le plus émouvant c'est sa référence à Eugène Morel sur l'accueil en bibliothèque pour réparer les esseulés parce que ce petit livre est fait pour les adeptes des grands sentiments et les amoureux de la lecture.


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