Un tome hors série que j'ai apprécié de lire après avoir terminé la saga. J'ai eu plaisir de constater que j'avais plutôt bien deviné, après la lecture du tome 3, comment allait se présenter ce tome 0.5.
Victor Dixen ne fait pas les choses à moitié concernant cette saga. La façon dont il tourne les choses pour qu'on ait l'impression d'être devant notre poste de télévision est vraiment bien exploitée. Rien que pour cela, je lui tire mon chapeau.
Dans ce hors série, on en apprend beaucoup plus sur les garçons qui ont constitué la saga Phobos. En effet, auparavant, l'histoire alternant un point de vue omniscient et le point de vue de Léonor, on est davantage aux faits de l'histoire des filles que de celles des garçons. Avec ce tome-ci,
Victor Dixen inverse la tendance et nous offre l'histoire des garçon, avec six histoires relativement couverte. Cela permet d'étoffer leur histoire, de donner de la consistance aux garçons, de leur offrir un vrai plus. Et ça m'a aussi permis de voir d'un oeil différent chacun d'entre eux, et pour certain, de les apprécier un peu plus. Il y a certaines histoires que j'attendais avec plus de hâte que d'autres, mais je trouve que le choix de l'auteur sur l'ordre des histoires est assez pertinent - s'il y a vraiment eu un choix d'ailleurs ? peut-être que l'auteur a tout simplement écrit dans un ordre quelconque au gré de son inspiration ? qui sait ? mais en tout cas, j'ai trouvé que ça montait crechendo en terme d'additivité, qu'on rentrait assez facilement dans la peau de chacun d'entre eux - même ceux que j'ai moins aimé, ça m'a aussi permis de comprendre leurs psychologies. Certaines sont émouvantes, parfois bouleversantes, d'autres choques... On se rend compte qu'à chacun leur manière, les garçons ont un vécu qui les a contraint de grandir trop vite (rappelons-nous qu'au début de l'aventure, les garçons ont entre 17 et 20 ans, approximativement), et on comprend pourquoi ils ont souhaité s'envoler vers Mars.
La plume de
Victor Dixen fait le job en terme de fluidité et d'additivité. le fait de savoir qu'on a le droit à 6 histoires courtes donne la sensation d'enchaîner les pages très rapidement et que ça se lit tout seul. En termes de détail, l'auteur met les mots là où il faut. Pas question d'édulcorer un seul instant son récit. On a le droit à une réalité crue de ce qui est arrivé à ses personnages sans pour autant tenter d'en faire des martyrs.
J'ai davantage apprécié ce tome hors série qui me réconcilie un peu avec la saga Phobos dont le tome 4 avait été une lecture en demi-teinte. le fait que ce tome se situe avant le tome 1 et s'arrête presque précisément au moment où celui-ci débute pourrait presque me donner envie de relire la saga dans l'ordre cette fois (mon esprit maniac d'ordre chronologique a parlé !). Mais je trouve que finir avec ce hors série est aussi une bonne chose, et permet de faire remonter une estime à la saga qui pourrait avoir été perdue au fil des tomes, comme j'ai pu le lire dans certaines chroniques à gauche et à droite.