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3,18

sur 198 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Deux événements à noter dans la vie d'écrivain de Philippe Djian, en ce mois de septembre 2020 : il a quitté Gallimard et publie son premier roman de science-fiction, 2030. Néanmoins, que ses adeptes se rassurent, son dernier livre ressemble beaucoup (trop ?) à ses précédents, avec une famille dysfonctionnelle et des protagonistes qui ont connu des tragédies et souffrent dans leur chair et dans leur âme. Dans 2030, Djian met en place une sorte de théâtre à 6 personnages principaux mais c'est un dénommé Greg qui en est le héros. Il est veuf, proche de sa nièce de 14 ans, militante écolo, et employé de son beau-frère, qui dirige un laboratoire qui commercialise des pesticides. Inutile de préciser que notre homme a du mal à concilier son travail et les préoccupations environnementales dont il commence à s'imprégner. Et comme si cela ne suffisait pas, le voici qui tombe amoureux. Bref, côté style et côté intrigue, c'est du pur Djian, qui se déroule dans une atmosphère torride, vu qu'en 2030, avec un climat totalement déréglé, la planète est devenue brûlante. Sur fond de violences entre les écologistes et leurs opposants, le roman s'attache principalement aux tourments psychologiques d'un Greg de plus en plus écartelé. Outre un hommage non dissimulé à Greta Thunberg, et quelques amusants détails sur le monde tel qu'il pourrait être dans 10 ans, le livre est dans le droit fil des précédents romans de l'auteur, compact et dense à la fois, mais il semble cette fois-ci avoir été écrit assez vite, sans réussir à nous intégrer totalement à son manège infernal. Une impression toute personnelle, cela dit, qui ne sera pas nécessairement validée par les lecteurs fidèles du romancier.
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Quelques personnages ! Une usine, Montrazol, qui gère un produit toxique, trois femmes qui luttent écologiquement dans un monde aux changements climatiques inquiétants. Greg, surtout, qui change et se questionne sur sa vie. Il y a une belle montée dramatique dans ce roman, mais il y a aussi des accents d'inachevé, un non-avenu pour plusieurs personnages et cela brise l'enchantement. le style est neutre, le suspense intéressant, mais je crois que je n'aurai pas beaucoup de souvenirs de cette oeuvre.
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2030 seulement, et la planète est à l'état critique : les saisons sont complètement déréglées, les chaleurs suffocantes et insupportables et les averses violentes et interminables. Une famille dysfonctionnelle continue à vivre, tant bien que mal, chacun enfermé dans ses problèmes, subissant les assauts de la météo. Greg, l'oncle veuf, réfractaire au changement et amateur de Porsche, se découvre une conscience quand sa nièce Lucie commence à s'engager dans la lutte écologiste aux côtés d'une certaine Véra, dont il ne peut décrocher le regard.

Pourtant amatrice de la plume particulière de Philippe Djian, découverte dans Sotos, je suis restée ici en dehors de l'histoire, qui m'a semblé très floue, plutôt décousue et assez incompréhensible. J'ai trouvé intéressante l'atmosphère pesante du récit, reflet de la servitude nouvelle de l'homme à la nature et à ses caprices, après tant d'années d'asservissement des éléments à la volonté humaine. Pour autant, j'ai refermé ce livre en ayant l'impression de ne pas avoir tout compris, notamment l'utilité des innombrables scènes de sexe, qui ne semblent pas apporter grand chose au récit au premier abord. A part son rôle dans l'imagination d'Anton, l'idylle entre Véra et Greg a-t-elle véritablement un impact sur ce dernier et son élan de rébellion ? Impossible de savoir, Philippe Djian passe très vite sur de nombreux éléments, gardant le contexte réel de l'histoire dans une opacité déroutante, tout en nous donnant l'impression que celui-ci est crucial pour notre compréhension du récit, voire allégorique dans la vision du monde que l'auteur nous propose.

Avis mitigé donc, pour ce roman que je me faisais une joie de découvrir, mais qui m'aura laissée perplexe.
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Lire Djian est pour moi une habitude qui date d'une trentaine d'années. Les années sont rudes pour les vieux couples. L'un a quitté Gallimard, l'autre a continué à attendre les romans d'un de ses auteurs fétiches. Lui et moi. Mais un de nous deux a vieilli plus vite que l'autre. Je ne saurais dire lequel.
J'avoue m'être ennuyé avec 2030.
Quelques personnages au creux d'une famille dysfonctionnelle, un brin de fiction en 2030 avec une once de combat écologiste, un « senior » qui est percuté par une prise de conscience quand sa nièce milite ardemment. On se dit pourquoi pas. Sans être convaincu. Mais en restant ouvert à la découverte.
Là où j'espérais chaleur, j'ai eu droit au dérèglement climatique. Là où j'attendais de la passion, j'ai eu droit à un facsimilé de Thunberg et quelques doux errements. Là où je rêvais d'un roman qui me prenne aux tripes, j'ai lu un ouvrage qui surfait sur les ondes du moment.
Mais, me direz-vous, Djian c'est aussi cela. Savoir prendre le tempo du moment, l'air du temps et avec un certaine simplicité (ne jamais se fier au mot simple qui cache souvent un rude travail) en façonner une vue parcellaire. Malheureusement, je le réécris, avec 2030, ce qu'a confectionné Djian manque de passion. Certes, il y a la raison et un léger émoi. Mais de quoi m'affoler le compteur. Oui, on y trouve quelques phrases sympas car le bougre sait encore écrire. Il commet de belles envolées. Oui, ce n'est pas désagréable à lire. Mais je le répète où est passée la passion, la fébrilité, l'audace ? J'ai eu le sentiment d'un auteur en mal d'idée qui se complait à surfer sur l'actualité du moment. Certes, le sujet est d'importance, mais il se lie avec difficulté avec ce qui fait le style Djian, les personnages, leurs forces et leurs creux. En cela, j'ai trouvé 2030 imparfait, presque rudimentaire quand on sait le talent de cet écrivain.
J'attendrai donc le prochain et espérant être à nouveau touché, que dis-je frappé par cet auteur qui m'a longuement accompagné.

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Écrit en 2020 et se déroulant en 2030, une légère anticipation donc mais de nombreux changements sont intervenus en France notamment climatiques mais pas que. Une romance au milieu de tout ça. Malgré une écriture que je trouve parfois poussive Philippe Djian nous embarque tout de même dans son récit et quand nous arrivons à la page 200 et que l'on s'aperçoit qu'il n'en reste que dix on reste interdit. Il aurait pu continuer aisément son roman sur 200 pages de plus et la fin est donc...déroutante et subite, sans vouloir vous en divulgacher le dénouement.
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Dans ce roman assez surprenant, Philippe Djian dépeint le monde d'après, celui de 2030, où l'air est devenu quasi irrespirable, dans lequel le changement climatique fait du quotidien une fournaise. Avec une poignée de personnages tout aussi différents les uns des autres, il réussit néanmoins à lier intimement une activiste écologique en pleine ascension, une responsable laboratoire corrompu par son beau frère PDG du dit laboratoire qui met au moins et commercialise un produit phytosanitaire cancérigène. A ceux là, viennent s'ajouter deux jeunes filles aux caractère bien trempés qui seraient à lier tout les personnages entre eux, et leur mère d'une banalité affligeante, mais seulement par contraste avec tout les autres personnages !
Mais Djian ne se contente pas de dépeindre un futur proche, comme à son habitude il mêle au récit des ingrédients spéciaux qui une fois mélangés, donnent une fin explosive à laquelle on ne s'attend pas : histoire d'amour passionnelle, histoire ancienne perverse familiale, rivalité familiale, folie psychologique, tendance nymphomanie, manipulation, activisme, attentat, paraplégie… Attendez vous à être surpris, même si ce n'est évidemment pas son meilleur roman.
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Greg travaille dans un laboratoire dirigé par son beau-frère. Celui-ci est responsable de diverses malversations, et le rend complice de la falsification d'une étude sur les pesticides. Cependant Greg soutient sa nièce, fortement engagée dans le mouvement écologiste et la lutte contre le réchauffement climatique, sous l'égide de la jeune femme à nattes à l'origine de la mobilisation des jeunes. Par ailleurs il va rencontrer Véra, une éditrice impliquée dans ce combat, qui lui plait beaucoup. de quoi faire changer sa vision des choses et lui faire oublier la Porsche qu'il conduit, à l'empreinte écologique désastreuse... Une anticipation pas si lointaine où le monde est entré dans la survie.

Dans le monde de 2030, le climat est complètement déréglé : il fait une chaleur torride, avant que ne surgisse un froid extrême. La question de la préservation de l'environnement est cruciale, mais semble être restée un combat bien vain malgré une forte mobilisation, dont les nantis s'écartent pour continuer à profiter égoïstement de leurs privilèges sans scrupules particuliers. L'histoire de Greg et de ses proches – avec l'hommage rendu en filigrane à Greta Thunberg – pourrait être touchante, mais elle est à mon sens desservie par une écriture froide, parfois ironique, que je peine à apprécier, et qui empêche une véritable empathie pour les personnages. On pourra cependant être sensible à la thématique écologique, puisque, pour paraphraser un certain homme politique, la maison brûle alors que nous continuons de regarder ailleurs.

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2030 de PHILIPPE DJIAN
Greg travaille dans un laboratoire avec Anton et, pour permettre à l'entreprise de perdurer, il va accepter de falsifier les résultats d'une analyse sur un pesticide. Greg se sent de plus en plus mal vis à vis de Lucie sa nièce qui milite dans un groupe qui réclame justement leur abandon et de sa nouvelle amie, Véra, libraire mais également très engagée dans l'écologie. Ce qui complique l'équation familiale, c'est que sa soeur Aude est mariée avec Anton et les aspects écologiques sont pour eux secondaires. Greg a perdu sa femme dans un accident de voiture et hésite à se lancer dans une relation amoureuse avec Véra. Mais la mort avérée d'un utilisateur du pesticide de leur laboratoire va brouiller les cartes et Greg, grand amateur de vitesse avec sa Porsche, va devoir choisir.
Une gentille fable au milieu d'un contexte familial complexe, les gentils ecolos contre les méchants pollueurs, Djian veut faire mode mais son récit est bien simpliste et manque sérieusement de punch. Beaucoup trop englué dans des personnages caricaturaux le roman pêche finalement sur ce que son titre annonçait, 2030. L'anticipation est absente et reste seulement des héros égarés et empêtrés dans l'univers Djian , sexe alcool et déprime.
À lire si vous avez 3 heures à passer dans le train…Le Djian que j'ai adoré, semble perdu.
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J'avoue avoir été déçue par le style de ce roman, les dialogues pauvres, sans ponctuation, le vocabulaire peu recherché. J'ai trouvé des longueurs où page après page nous pietinons et tournons en rond.
Néanmoins, Philippe Djan, raconte une belle histoire d'amour mélancolique à la fin tragique. En toile de fond, le dérèglement climatique est toujours d'actualité. Inondations, pluies excessives et angoissantes, canicule, incendies, froids extrêmes, vents mobilisent une minorité de la population en colère dont la rébellion n'est pas apprécié de tous. Nous constatons qu'encore en 2030, nous devrons nous battre avec nos politiques et nos industriels poussés par le profit et la gloriole personnelle qui continuent sans honte à polluer, tuer notre planète et ses habitants.
Le personnage principal, Greg, est pris au piège puisqu'il travaille dans une industrie chimique comme dirigeant et ne renie pas sa qualité de vie, bien au contraire. Cependant, il est aux côtés des manifestants et reconnait qu'ils ont raison....Dilemme.....
Petit clin d'oeil à une société futuriste. Les voitures sont électriques et des taxis ambulances des airs permettent de se déplacer plus rapidement sur des trajets quotidiens. On peut se poser la question d'un progrès constructif ou délégataire ?
J'en conclurai que nous devons continuer à nous mobiliser, à sensibiliser nos enfants sur les ravages que nous produisons et peut-être essayer de lutter contre cette société de consommation excessive. Mais est-il ce possible ?
L'intérêt de ce roman est bien là : nous interroger, réfléchir et agir.
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Greg est confronté à un dilemme : continuer à accepter les malversations de son beau-frère, patron d'un laboratoire qui fabrique des pesticides dangereux pour la santé, qui lui permettent de vivre dans une certaine aisance ou adhérer aux engagements de sa nièce et d'une libraire (dont les charmes ne le laissent pas insensibles) adeptes du combat d'une militante qui ressemble étrangement à Greta Thunberg avec dix ans de plus...
En 2030, en raison de l'incurie des hommes, le climat continue à se dégrader, alternant canicules et pluies torrentielles, et certains produits commencent à manquer.
Avec la distance ironique qui le caractérise, Philippe Djian a construit le récit d'une famille dysfonctionnelle (mais ne le sont-elles pas toutes ?) sur fond d'apocalypse mais aussi, et surtout, d'un homme qui ne parvient pas à faire des choix.
Une lecture dans l'air du temps que j'ai trouvée un peu facile comme si l'auteur était dans l'urgence de conclure.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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