Pour aborder de façon simple et concrète les enseignements du maître que fut Dogen. L'auteur a su traduire de façon appropriée les écrits d'Ejo qui notait les réflexions, les conseils et les réponses de Dogen à ses disciples en dehors de tout formalisme. Une excellente approche et une introduction à l'oeuvre qu'est le Shobogenzo, peut-être parfois difficile d'accès.
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Le seigneur Uji, maire du palais, se rendit un jour à la chaufferie du palais et regarda comment on faisait le feu sous la marmite. Le chauffeur qui l'avait vu l'en chassa en l'apostrophant de la sorte : «Hé, qui c'est celui-là qui entre dans la chaufferie du palais sans en avoir reçu l'ordre !» Il ôta les vêtements humbles qu'il portait alors et il revêtit solennellement le costume de son rang. Quand il apparut ainsi majestueusement vêtu, le chauffeur le vit de loin et s'enfuit apeuré. Le maire du palais suspendit alors son costume à une perche et on le vit se prosterner devant. À celui qui l'interrogea sur ce comportement il répondit : «Ce qui me fait respecter des hommes, ce ne sont pas mes vertus mais seulement ce costume.»
C'est en effet ainsi que les sots respectent les gens ! Et le fait d'apprécier la forme littéraire des soutras et des autres textes sacrés, est tout autant stupide !
« Si tu ne trouves pas le calme, ici et maintenant, tu le trouveras où et tu le trouveras quand ? »
[Maître Dôgen, moine bouddhiste japonais (1200-1253)]
Peu importe où nous sommes, et les circonstances,
nous exprimons toujours notre vie.
Une personne stupide voit sa propre vie comme celle de quelqu'un d'autre. Seul un sage comprend que même dans ses rapports avec les autres,
il exprime sa propre vie à l'intérieur de ces rencontres.