Je ne suis pas sûre d'avoir compris l'intention de l'auteur. Peu importe à la rigueur. Il suffit de se laisser porter par le récit. Oui mais voilà, ici le ressac est fort, le récit tangue et j'ai le mal des transport et le vertige facile.
La construction avec différentes parties formées du point de vue de différents personnages explique des répétitions. Mais même au sein du point de vue de Joe, il y a des répétitions. Il n'est pourtant pas si vieux, Joe, mais il radote déjà.
Hey Joe se veut un livre hommage à Joe Strummer, un livre d'ambiance en quelque sorte autour des groupes punk, des groupes rock de l'époque. Mais bien souvent j'ai trouvé qu'il y avait trop de noms cités, trop de catalogues de faits musicaux, un peu trop déconnectés de l'histoire principale et rapprochant certains passage d'une page wikipedia plus que d'une histoire formant roman.
Quelle histoire d'ailleurs sert de fil conducteur au livre ? L'histoire du petit Joe, qui s'appelle Joe à cause de l'admiration de sa mère pour Joe Strummer. Il est né en 1977 en même temps que le premier album de
The Clash. On suit le petit Joe qui grandit et vieillit. Comme personnage il se la joue plutôt anti-héros. Ce pourrait être judicieux mais je n'ai pas non plus adhéré au choix des personnages principaux, Joe et sa mère, riches désoeuvrés à la vie vide de buts et d'objectifs.
Et puis c'est un livre qui ressasse… les bons groupes, les mauvais groupes, la guimauve… et tout ça me dépasse largement, moi qui aime
The Clash, Queen et Depeche Mode, mais aussi REM, Pink Floyd à l'occasion, Eurythmics et les Village People, pour ne citer que quelques noms. En tout cas, je ne pratique aucune discrimination musicale, pourquoi aimer un son empêcherait d'en apprécier un autre, comme si vous ne pouviez pas aimer deux couleurs à la fois, ou aimer les gens et la solitude…
Bref, mettons que c'est un livre d'ambiance qui te propose un point de vue sur l'esprit punk. Mais ce point de vue évolue – bon, pourquoi pas, je ne suis pas adepte non plus du « quand on est con, on est con » - mais tout ça m'a perdu à la fin ; finalement, est-ce que cette musique c'était si important que ça pour notre personnage Joe ? Est-ce qu'il a vraiment compris le phénomène avec Nirvanna ou n'était-ce qu'un feu de paille pour que ça lui passe si vite à revenir à
Led Zeppelin pour ses enfants qu'il n'a pas eu d'ailleurs ? Et pourquoi Amy Whinehouse ne serait pas légitime à faire partie du club des 27 ?
Et la question qui vient immédiatement une fois le livre terminé : est-ce que vraiment le punk c'est ça ? (pour comprendre la question il faut avoir lu la fin du livre). Et c'est cette question qu'il m'est restée après la lecture de ce livre. Alors est-ce que ça en valait vraiment la peine ?
Merci à Babelio d'organiser masse critique et aux éditions
Erick Bonnier d'y participer.
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