Critique injuste du ''parler'' québécois. C'est triste de voir un homme dénigrer à se point une partie de sa langue. le ''parler'' québécois est un dialecte comme un autre, et toute les langues ont un ''parler'' unique. Je ne comprend pas pourquoi l'auteur est si hautain envers son propre ''parler'', son ''dialecte''. le fait d'avoir un ''slang'' bien à nous ne signifie pas que nous sommes pauvres culturellement ou que nous ne maîtrisons pas notre langue. L'auteur n'est pas linguiste et se contente de juger injustement un ''parler'' dont il a honte, le sien.
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Essai extrêmement distrayant sur la langue française et la manière dont les gens la parlent.
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Dans la langue parlée québécoise, les voyelles doivent se sentir bien seules, car leurs consœurs les consonnes leur font souvent défaut. Et sans consonnes, on passe bien vite de la consonance à la dissonance, « réunion de sons dont la simultanéité ou la succession est désagréable ». Assis dans un café ou déambulant dans les allées d’un centre commercial, c’est cela que j’entends : « l’enchevêtrement de mots inarticulés, déformés au point d’être absolument méconnaissables, « réunion de sons » qui se bousculent plus ou moins rudement, où les voyelles deviennent des voyous et les consonnes, des flancs mous. Je sais bien que cette dislocation du langage commence à la maison, puisqu’il s’agit de notre langue maternelle. Encore qu’au Québec, on devrait davantage qualifier de paternelle cette langue cabossée, déliquescente, décharnée au point de n’être plus qu’un squelette. Ce ne sont pas les mères, mais les pères surtout qui transmettent à leurs enfants cette infirmité langagière. […]
Je pose de nouveau la question : Tous les enfants du Québec ne méritent-ils pas qu’on s’occupe de corriger leurs défauts d’élocution ? Est-ce que cette infirmité nationale, dont on sait qu’elle engendre une plus grande difficulté d’apprentissage de notre langue […], dont on sait également que, sans en être la cause, elle favorise la pauvreté intellectuelle, et dont on sait aussi qu’elle accompagnera l’individu tout au long de sa vie et restera pour lui un handicap jusque dans les moindres occupations de l’existence, est-ce que cette infirmité nationale ne mériterait pas l’attention […] du ministère de l’Éducation ?
Demeurés niais, ils se moqueront plus tard de cette langue et tireront presque vanité de la parler tout croche, suivant en cela nos amuseurs publics iconoclastes. Avec cette petite différence: les amuseurs publics font fortune en exploitant la naïveté et l'ignorance du peuple, en le flattant dans le sens du poil et en imitant son langage informe et incompréhensible en dehors de la tribu. Mais le peuple, lui, reste pauvre de toutes les pauvretés, la première et la plus pathétique étant cette langue décharnée dont découlent, sinon toutes les autres pauvretés, un grand nombre d'entre elles.
Notre langue se décomposera d'autant plus vite, à l'avenir, que les enfants et adolescents ont déjà sous les yeux l'exemple de la télévision, des vidéoclips et autres modes d'expression qui n'expriment rien d'autre que l'ignorance crasse, le laisser-aller, la paresse intellectuelle et aussi le laxisme moral.
Il n'est pas exagéré de croire que c'est à cause de la bonne connaissance de leur langue que les Japonais ont réussi à faire de meilleures voitures que celles des Américains et à exceller dans beaucoup d'autres domaines où intervient l'intelligence.
[...] mais il est certain que dans la majorité des maisons on parle une langue approximative, et il n'en est pas moins vrai que dans un très grand nombre d'entre elles, on baragouine.
Georges Dor interprète La manic, son plus grand succès.