En préambule,
Xavier Dorison rend à Orwell l'hommage qui doit lui être rendu et rappelle qu'au cours du XXème siècle, les luttes suivies de victoires ont un point commun, " pas d'armes, pas d'appels à la haine, à la colère ou à la vengeance. Pour leur cause, les héros étaient prêts à mourir, pas à tuer."
L'opus commence par l'exécution d'Adélaïde, poule coupable d'avoir dissimulé l'un de ses oeufs pour le soustraire à la collecte. Elle est donc mordue à mort par les chiens de la milice devant tous les animaux du Château. C'en est trop pour Marguerite la vieille oie, qui va se rebeller et fomenter un mouvement qui se terminera dans un bain de sang. Miss Bengalore la chatte, Miss B, doit s'occuper de ses deux petits et travailler dur au chantier pour les nourrir. Elle est discrète, peu encline à se révolter.
Au fil de l'histoire, les animaux vont nouer quelques relations par nécessité et sous l'influence d'un rat de passage, se solidariser et entamer une résistance passive.
De belles valeurs, un beau graphisme, un album réussi qui donne envie de poursuivre Miss B dans le tome 2.