Long John Silver, tome 4 : Guyanacapac

Cette semaine c'était piraterie au programme avec un hommage à une figure classique du genre : Long John Silver. Cette tétralogie mêle adroitement aventure et fantastique et en met plein les mirettes. Les décors ici coupent le souffle. Que demander de plus ? A l'abordage !

Voici le quatrième épisode de la série Long John Silver, qui est un adaptation libre de L'île au trésor de Stevenson. Nous nous retrouvons au coeur de la forêt humide, au pied des ruines de Guyanapac. L' équipage a été séparé, et Long John Silver accompagné du docteur et de deux matelots sont partis à la recherche de Vivian. Moc, l'indien, n'est pas étranger à leurs déboires, mais le trésor est au-dessus de leurs rêves les plus fous. Arriveront-ils à mettre la main sur ce trésor et à s'enfuir de ce dédale meurtrier ?
Il faut avouer que ce dernier épisode est assez perturbant tant au niveau de l'histoire mêlant sorcellerie et complot qu'au niveau du dessin, loin des océans et des navires voguant au gré des vents. En effet, sans vouloir afficher le dénouement au prochain lecteur que vous êtes, Moc l'indien, est un puissant sorcier envoutant l'équipage et usant d'hallucinogènes puissants. Moc l'indien, descendant d'une lignée longue et vivant depuis des temps immémoriaux dans les temples de Guyanapac, conserve par tous les moyens les traditions séculaires d'offrandes aux dieux de la mort. Nous sommes loin des batailles navales, mais les auteurs ont souhaité nous proposer une histoire différente, pari réussi.
Le dessin est fidèle aux premiers épisodes, extrêmement bien travaillé. Certaines planches sont sublimes et les dernières, symboliques, sont particulièrement réussies.
La saga prend fin sur un Long John Silver héroïque, devenu une légende. Quatre épisodes, ni trop peu, ni trop longue, pour édifier un mythe à partir d'un pirate sans foi ni loi.
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Il aura donc fallu attendre quatre ans pour connaître la conclusion de cette reprise du personnage de L'île au trésor, petit chef-d'oeuvre de l'écrivain écossais Robert Louis Stevenson, par Xavier Dorison et Mathieu Lauffray.

Le lecteur prend donc grand plaisir à retrouver les membres d'équipage du Neptune, coincés dans la forêt amazonienne et trahis par Moxtechica, l'indien qui leur sert de guide depuis le début de cette chasse au trésor. Les pirates découvrent d'ailleurs enfin la mystérieuse et tant convoitée cité de Guyanacapac…

L'ambiance de ce récit qui fourmille de caractères forts, dont la plupart sont empruntés à l'oeuvre mythique de Stevenson, se modifie au fil des pages de cette conclusion. En retrouvant la terre ferme, le scénario prend en effet une orientation plus fantastique. Les auteurs découpent l'histoire en plusieurs parties et passent régulièrement d'une trame à l'autre tout en faisant progressivement monter la tension. Il y a d'une part les retrouvailles entre Vivian et son mari Lord Byron Hastings, d'autre part le sort réservé aux membres d'équipage, mais surtout le parcours d'un Long John Silver qui continue d'alimenter sa propre légende.

Le suspense monte donc crescendo jusqu'à cet affrontement final merveilleusement mis en images par Mathieu Lauffray. Après avoir affronté les tempêtes en mer et la jungle amazonienne, le talentueux dessinateur livre des décors aztèques saupoudrés de fantastique absolument merveilleux. Son dessin continue de dégager une puissance incroyable, qui sied parfaitement à cette conclusion riche en action. Au fil de cette saga il aura indéniablement contribué à donner vie aux différents personnages et à glorifier la légende du pirate charismatique créé par Robert Louis Stevenson.

Une saga incontournable et une conclusion que vous pouvez retrouver dans mon Top de l'année et dans mon Top du mois.
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Ce dernier tome termine en beauté une série de qualité. On y retrouve de l'aventure, des histoires de pirates et des tensions entre les protagonistes, sans oublier le trésor bien sûr ! Les dessins sont toujours aussi beau et le scénario un peu plus travaillé que dans d'autres tomes. S'il manque un petit quelque chose à la série pour la rendre exceptionnelle, on prend quand même grand plaisir à cette lecture.
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Après 6 ans et 3 tomes homériques, le duo Lauffray/Dorison –la crème de l'actuelle BD Franco-Belge- nous livre la conclusion apocalyptique de sa saga. Long John Silver et les survivants de l'équipage, dont une Lady Vivian enceinte jusqu'aux yeux, sont confrontés à Guyanacapac qui leur réserve des surprises à la démesure de ce que l'on pouvait s'attendre. le scénario de Dorison, qui fait la part (peut être un peu trop) belle au fantastique que l'auteur affectionne (mention spéciale à Byron : son look de Raspoutine et ses airs de Colonel Kurtz en font le personnage emblématique de ce 4° tome), donne à Mathieu Lauffray l'occasion de faire étal de son talent hors norme d'illustrateur. Un festival pour les yeux que ce final, fort donc, pour une série qui compte comme ce que l'on a vu de plus réussi ces dernières années : http://bobd.over-blog.com/
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Une série très bien illustrée et haletante. Je ne connaissais ce personnage que de nom... un héros de la piraterie décrit avec brio.

Avec Guyanacapac, j'ai tenté ma deuxième série commencée par la fin. le résultat est moins réussi que pour Cassio : le réveil d'une déesse car ici les 4 tomes s'entendent ensemble.
Mais, cependant, on peut tout à fait lire ce quatrième tome seul et se plonger dans cet univers pirate avec délectation.
Servi par un dessin à tomber par terre, vous voyagerez au coeur d'un marais amazonien fantastique entre monstres, dieux antiques, cités disparues, trésors mythiques et cérémonies sacrificielles.
Avec tout ça, la représentation de la piraterie est plutôt bien réussie, sans excès ni sans fard, entre désir véniel pur, honneur et soif de l'aventure.
Une belle lecture !

EXTRAIT "Je fais en sorte de ne pas trop en dire dans le résumé pour vous conserver un maximum de surprises. Autant que vous en profitiez un maximum. Epique, donc, vous disais-je en introduction. Pyramides maya gigantesques, trésor dantesque, explosions monumentales, bataille époustouflantes… Je manque de qualificatifs. Xavier Dorison livre toutes les réponses, dans un véritable feu d'artifice. Aucun temps mort, aucune fausse note, le scénario est réglé avec la précision d'un coucou suisse et propose une histoire meilleure que bon nombre de films de genre made in hollywood. "
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