AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,42

sur 5593 notes
Crime et châtiment
Lorsque Céline a posé la question « êtes-vous sûrs sûrs de vouloir un #cafeduclassique cet été ? », nous avons été nombreux à répondre présents pour cette nouvelle lecture commune
Au vote, c'est Crime et châtiment qui est sorti très largement en tête, c'était donc parti pour le pavé feel good de l'été 😉
Pour moi ce roman représente une véritable exploration de la théorie confrontée à la pratique, sur un sujet somme toute assez simple, peut-on commettre un crime gratuitement et en être absous parce que celui-ci rend service à la société, et quel crime puisqu'il s'agit d'un double meurtre
J'ai tout aimé dans ce texte, la beauté de la traduction de André Markowicz, qui donne à voir le style très particulier de Fiodor Dostoievski, très vivant, empreint de dialogues, le portrait si vivant de Saint-Petersbourg, il y a du Balzac et du Proust dans ce qu'il donne à voir de la société qui l'entoure, j'aime quand un auteur donne à embrasser un lieu et une époque à pleine bouche
Beaucoup de passages sont magnifiques et marquants, un dîner d'enterrement, les confrontations entre Raskolnikov et sa conscience, le rêve de la petite jument, les dialogues qui ont inspiré le personnage de Columbo mais celui qui a ma préférence est la rencontre avec Marmeladov, ce savant mélange d'ivrognerie et de clairvoyance

Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          60
Premier classique de la littérature russe que je lis et quelle découverte ! La finesse, la précision, le ressenti profond de chaque personnage est incroyable ! J'ai l'impression de connaître intimement Raskolnikov et de vouloir me téléporter au 19e siècle pour l'aider à se sortir de tous ces démons intérieurs qui le rongent. Si vous hésitez encore à vous lancer, FONCEZ !
Commenter  J’apprécie          60
⭐️⭐️.75/5

- L'HISTOIRE -

Doistoievski nous livre un univers, une atmosphère sombre, sale, presque répugnante. On traverse des taudis, on rencontre des personnages déguenillés, on se balade dans des rues malfamées. C'est une ambiance qui oppresse et qui nous jette très vite dans le coeur du roman : un crime. le crime d'un jeune étudiant mû par l'injustice, la pauvreté, mais qui, au final, représente aussi un crime d'orgueil, de supériorité.
A travers le roman, nous suivons l'introspection et la folie progressive de Rodion, le criminel. Différents événements, plus ou moins liés à ce crime, joueront de l'esprit de Rodion, le plongeront dans une mélancolie extrême ou dans une bienveillance à l'excès. Mais ceci, j'en parlerai plus dans la section personnage.
Le roman est long, je ne vais pas le cacher. J'étais immergée dans certains passages, et d'autres non. La lecture fut lente et longue à certains moments, rendant mon expérience du récit et du roman assez inégal.

- LES PERSONNAGES -

Les personnages, et particulièrement le développement de Rodion est le coeur même du roman. C'est un personnage extrêmement complexe et je ne suis pas sûre d'avoir réussi à capter toute son essence.
Déjà, dès le début du roman, on découvre un protagoniste presque bipolaire, avec une humeur très changeante. le crime qu'il perpétuera n'arrangera pas sa condition, la renforçant même, avec en plus une once de paranoïa. Plus le récit avance, plus Rodion sent le noeud de la culpabilité couler autour de son cou, mais il s'agit d'une culpabilité partagée. Lui-même ne sait pas vraiment si son crime était justifiée. La notion de "châtiment", qu'on retrouve dans le titre, est la deuxième chose importante du roman. Rodion, à travers son questionnement permanent sur ses actes, sur lui-même, se voit châtier inconsciemment. Il se punit lui-même, et cette douleur interne est certainement pire que ce que la société peut lui infliger.
Il complétera ses moments noirs et de rejets, par des moments "salvateurs" qu'il exprimera par des actions généreuses et bienveillantes, montrant toute la polarité de sa personnalité. Ces gestes étaient dans un but de salut pour lui-même ? Ou est-ce une once de sa personnalité qui ressurgit à travers le voile noir de la culpabilité ?
Je n'ai pas aimé Rodion, outre le fait que ça soit un meurtrier, je n'aime pas son caractère particulièrement changeant, ainsi que son comportement vis-à-vis de ses proches. En effet, Rodion, malgré ses crises de paranoïa, d'impatience, de maladie ; est soutenu par son ami : Razoumikhine. Mais également par sa soeur et sa mère. Ce manque de reconnaissance envers ces personnes qui l'ont tellement soutenus et aidés, m'ont plusieurs fois exaspéré pendant ma lecture....

- CONCLUSION -

Malgré toute la complexité du roman et de ses personnages, qui sont des perso passionnés, écrits avec beaucoup de détail et de génie par Dostoievski ; je n'ai pas réellement trouvée mon compte dans cette lecture, et j'en ressors mitigée. J'ai trouvé le protagoniste agaçant, beaucoup de longueurs et je n'ai pu m'immerger complètement dans le récit. J'ai néanmoins bien aimé le dénouement !
Commenter  J’apprécie          61
Une immersion dans la paranoïa d'un esprit dont la conscience n'est pas tranquille.
Ici la question n'est pas le bien ou le mal, ni même les raisons du crime mais bien "vais-je me faire attraper ?" ou "dois-je me faire attraper ?".
S'en suit un chassé-croisé avec la paranoïa et l'envie de faire connaître son geste.
Une lecture assez particulière mais intéressante.
Commenter  J’apprécie          63
Je découvre Dostoïevski avec ce roman qui aborde de nombreux aspects de la psychologie humaine principalement à travers le personnage de Raskolnikov, étudiant fauché, tourmenté et à l'orgueil démesuré. L'intrigue tourne autour du crime qu'il commet dès le début : celui du meurtre d'une vile usurière et de sa soeur pour en quelque sorte venger les pauvres et leur rendre justice mais aussi pour sauver sa propre soeur du destin qui l'attend. Suite à cet acte, qui ne s'est pas déroulé comme prévu, il souhaite à plusieurs reprises se dénoncer et se trouve rapidement gagné par la folie et la maladie. de manière générale, il s'est toujours senti supérieur aux autres et tombera de haut en découvrant qu'il n'est qu'un homme. le récit est habité par le malaise de Raskolnikov, à la personnalité visiblement instable, la pauvreté des Pétersbourgeois par rapport aux plus riches, les techniques de harcèlement psychologique pour faire avouer les accusés, les injustices, les troubles psychologiques des uns et des autres... Une véritable panoplie de psychanalyse ! J'avoue lui avoir trouvé certaines longueurs, sans doute destinées à rendre mieux compte encore de l'état de folie qui habite le personnage et qui nous gagnerait presque à la fin.
Commenter  J’apprécie          62
J'ai commencé ce livre quand j'étais adolescente et j'ai eu beaucoup de mal à entrer dedans. J'ai repris ma lecture après quelques années et je me suis pris une claque. C'est vraiment un livre magnifique et qui vous marque en profondeur.
Commenter  J’apprécie          60
Je n'ai pas réussi à terminer ce grand classique russe - il me reste une petite centaine de pages sur 700 - et c'est principalement ma faute : je ne l'ai clairement pas lu au moment le plus propice !

Le héros est un étudiant fauché, Raskolnikov. Après une conversation entendue par hasard, lui vient l'idée - absurde ou lumineuse - de tuer une usurière, en partant du principe que beaucoup de bien découlerait de ce meurtre et du bon usage fait de la fortune volée au passage. Notre héros étudie son projet et se pense plus intelligent que le criminel moyen pour ne pas se faire prendre.
Mais tout ne se passe pas comme prévu : l'angoisse de se faire identifier et un possible sentiment de culpabilité lui font perdre la tête...

Même s'il ne se passait pas grand-chose, j'ai été pendant un temps captivée par les états d'âme de Rodia. Ses réactions imprévues et son arrogance n'ont cessé de m'étonner !
Pourtant, je me suis lassée vers la moitié du roman. Ce livre est composé de longues introspections et de discussions philosophiques et psychologiques. Au début, cela ne m'a pas dérangée, je restais curieuse des prochaines actions : que va-faire Raskolnikov, que va devenir Sonia, ainsi que Dounia ?
Mais lors de la dernière semaine de ma lecture, j'ai peu à peu réalisé que j'avais perdu cette curiosité et que je lisais principalement pour « avancer et le terminer ». Comme ce n'est pas ma vision de la lecture, qui doit rester un PLAISIR, j'ai préféré arrêter là et me tourner vers une lecture plus fraîche et dynamique…

Je relirai sans doute Crime & Châtiment dans plusieurs années, à un meilleur moment. C'est un roman très intéressant au niveau psychologique et les personnages sont particulièrement travaillés, ce n'est pas une perte de temps que d'essayer de s'y plonger – avec une meilleure traduction !
Commenter  J’apprécie          60
Crime et châtiment

Version Flammarion 1984 traduit par Pierre Pascal.

J’ai cru comprendre que les différentes traductions de ce roman divergeaient et qu’au bout du compte, plus comptait l’interprétation que l’œuvre. C’est ainsi que nous avons appris au vingtième siècle la pensée confuse des philosophes allemands, le verbe abscons de Richard Wagner et les élucubrations irrationnelles des grands romanciers russes. (Juste une référence à l’abominable traduction de l’auberge de la Jamaïque de Daphné du Maurier par Leo Lack pour s’en convaincre).

Les traducteurs faute d’être comme Dostoïevski lui-même des érudits et des romanciers ont tous lamentablement échoués et ont livré à la jeunesse studieuse des années soixante une charrette de contresens et de métaphores fumeuses.

Comme par hasard ce sont les plus vicieux qui ont le mieux profité de l’absence de concurrence. Aujourd’hui, on peut comparer on peut se faire une meilleure idée de ce qui est justement transmis et non pas asséné comme incontournable. A coups de marteau comme dirait Nietzsche.

En 1960 opter pour les mathématiques était plus sûr.

Toujours est-il que j’ai découvert (eh non je ne l’avais ni lu, ni surtout.. relu) crime et châtiment et que ce livre m’a fait l’effet d’un film des frères Dardenne.

Rodion en Rosetta. Rodia est Rosetta...

Avec une écriture de l’urgence dont on sent physiquement qu’elle a rempli des carnets en mots serrés avec des ratures et des abréviations énervées : la rue T , le pont …sky… Et puis des digressions justifiées par la publication en feuilleton. Magnifique et désordonné.

Sans traitement de texte, tous les auteurs classiques étaient voués à la linéarité du propos. Surtout lorsque l’inspiration les entrainait à plus de mille pages.

Pourquoi appelle-ton encore Bachar el Hassad, Monsieur ? Parce qu’il a le droit de tuer 250 000 personnes impunément. Voilà ce qui ronge Raskolnikof qui se range dans le clan des "ayant droit de tuer"… et sans remords et visiblement impunément. L'arrière grand père de Poutine en quelque sorte.

Partant, le reste est sans importance et ce prodigieux exercice littéraire n’a pour but seul que d’insinuer cette perfide interrogation.

Subversif.

Commenter  J’apprécie          60
Ce qui importe le plus dans les oeuvres de Dostoïevski c'est ce conflit intérieur, et combat acharné livré par Raskolnikov contre sa propre conscience.
Commenter  J’apprécie          61
Après plusieurs mois à prendre la poussière sur ma modeste étagère submergée de livres, j'ai enfin pris mon courage à deux mains afin de m'attaquer à ce petit pavé russe, considéré comme un chef d'oeuvre de la littérature. Un de ces livres qu'il faut avoir lu au moins une fois.
Non pas que les ouvrages imposants me fassent peur, j'en ai lu de plus gros, mais je ne sais pas, c'était comme si l'association pavé et auteur russe me faisait redouter quelque chose de lourd et pompeux.
Une fois n'est pas coutume, je suis bien heureux de m'être inscrit en faux avec mes préjugés. Car oui, la visite en terres St-Pétersbourgiennes fût un véritable délice, mes papilles ne s'en étant toujours pas remises, c'est pour dire. Alors oui, autant être clair, direct, concis, et même si majorité n'est pas critère de vérité, je rejoins l'avis général. Crime et Châtiment est un (presque) chef d'oeuvre, point final, aucune discussion possible (vous voyez comme j'aime les débats ?).

La trame du livre de Dostoïevski est simple, limpide, concise, ce qui n'empêche pas l'oeuvre d'être d'une grande profondeur et qui amène moult questionnements. La narration est centré sur le personnage de Raskolnikov, jeune St-Pétersbourgien sans le sous, endetté jusqu'au cou, habitant dans une modeste chambre dans les bas-fonds de cette nouvelle Babylone où il côtoie constamment cette misère formidablement décrite par l'auteur, et ayant dû mettre un terme à ses études faute de ressources pécuniaires.
Révolté par sa situation, l'injustice de l'existence, se pressentant un grand destin (excès de narcissisme ?) celui-ci prévoit de faire d'une pierre deux coups. Débarrasser le monde d'un parasite, son usurière, ce qui est pour lui un acte digne des grands hommes et en profiter pour prendre un nouveau départ en détroussant cette dernière (voler un voleur est ce voler ?). Raskolnikov, c'est en fin de compte un homme qui se croit au-dessus des autres, mais qui, comme le chat, finit par retomber sur ses pattes. N'ayant pas pu s'assumer son acte, c'est à une véritable décente en enfer psychologique que nous assistons ensuite. Nous entrons littéralement dans la tête de Raskolnikov, empreint aux questionnements, noyé de doutes et de désillusion, grâce au talent de Dostoïevski…..
Je ne parlerai pas plus des développements de l'histoire pour laisser le lecteur le plaisir de la découverte (car oui, lire une critique qui révèle trop de chose peut nuire grandement à une futur lecture…)

Outre le fil rouge de l'ouvrage et le devenir de notre ami (?) Raskolnikov, L'auteur nous présente une galerie de personnages hauts en couleur, tous mieux écrits les uns que les autres, bien que personnellement, j'ai eu plus de mal avec les personnages féminins, bien moins intéressants que leurs homologues masculins (en particulier la soeur et la mère de Raskolnikov). Entre Razoumikhine l'ami dévoué, cet ivrogne attachant de Marmeladov, ce délectable Porphyre, ce fieffé sacripant de Petrovitch, ce torturé de Svridigailov, cette émouvante Ivanovna, cette sainte Sonia, la galerie est étoffée et toujours surprenante ! Certes le personnage le plus marquant, le plus complexe demeure Raskolnikov, mais rarement j'ai pu côtoyer des personnages aussi captivants et parfois même touchants, du grand art monsieur Dostoïevski !

Mais Dostoïevski c'est aussi une belle plume au service d'un fond d'une richesse incroyable. Non pas une plume lourde et pompeuse comme naguère je pouvais le supputer, mais d'une rare limpidité, précise, directe, sans fioritures stylistiques, qui fait mouche à chaque instant. C'est aussi un vocabulaire savamment choisi, un peu comme l'entrée au Fouquet's, trié sur le volet. Les 700 pages de l'ouvrage ? On les savoure avec le plaisir d'un fin gourmet devant un bon plat pardi !
De plus, notre bon russe, non content d'avoir une plume agréable, sait varier les plaisirs. Outre la description parfaite de cette misère humaine citadine qui parcourt le livre en arrière-plan, un des traits caractéristiques de Crime et Châtiment, qui donne un côté théâtrale à l'oeuvre et qui m'a surpris au départ, est cette habitude de laisser une grande place aux dialogues entre les différents personnages, chacun parlant souvent pendant plus d'une page ! Décontenancé au départ, mais finalement charmé par ce procédé, surtout quand on a le droit à des dialogues si astucieusement écrits, profonds, denses, marquants, qui donnent lieu à de véritables joutes verbales, comme celle, magnifique, entre Raskolnikov et Porphyre pleine de sous-entendus.
Très bien rythmé pour un livre de ce volume, le récit est aussi parsemé de scènes d'anthologie qui vous resterons en mémoire longtemps après avoir refermé le livre. Par exemple je pense que tous les lecteurs de Crime et Châtiment se souviennent encore de la scène où Dostoïevski emprunte au genre policier à travers d'une scène où le suspense et la tension se font haletants afin de narrer l'instant du meurtre. Moment d'une puissance rarement vu. Pour autant, le texte de Dostoïevski fourmille de scène du genre, entre un banquet qui dérape ou encore une scène précédent l'épilogue marquante, il y a de quoi faire, ne vous inquiétez pas…

C'est avec une grande émotion et une pointe de tristesse qu'on referme le livre, après un voyage sublime de plusieurs heures.
Enfin de compte, je voulais juste dire que j'ai adoré Crime et Châtiment.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (19435) Voir plus



Quiz Voir plus

Crime et Châtiment

Qui est le meurtrier ?

Raskolnikov
Raspoutine
Raton-Laveur
Razoumikhine

9 questions
200 lecteurs ont répondu
Thème : Crime et Châtiment de Fiodor DostoïevskiCréer un quiz sur ce livre

{* *}