Attirée par la couverture et le résumé, je me suis laissée tenter par La Cité des Eaux il y a quelques années. Je m'attendais vraiment à mieux… Sans être un mauvais roman, je ne l'ai pas trouvé génial non plus. J'ai surtout continué par curiosité et au final, je suis restée sur ma faim.
Grande adepte de fantasy, en lisant le quatrième de couverture, j'ai trouvé intéressants l'univers dans lequel se déroulait l'histoire et le personnage principal. Et ils le sont, sur ce point-là, aucun doute. Mais une fois refermé, il ressort de ce livre une impression de superficialité, comme si de trop nombreuses questions restaient en suspens. Isyllt est une nécromancienne envoyée par son pays à Symir afin de comprendre les évènements qui s'y déroulent et d'en tirer profit si possible. La ville est au bord de la guerre civile, des révolutionnaires tentant par tous les moyens de renverser le gouvernement impérial. Or, c'est également l'occasion pour Isyllt de renforcer sa position au sein de son clan. Malheureusement pour elle et ses compagnons, la situation va s'avérer beaucoup plus compliquée et dangereuse qu'au premier abord et leurs vies vont être rapidement menacées.
À la différence de la plupart des romans fantasy se déroulant dans des univers moyenâgeux occidentaux, ici l'auteure nous embarque dans des contrées exotiques rongées par les conflits civils et politiques. de ce côté là,
Amanda Downum a réussi son pari en nous plongeant dans une ambiance glauque et étouffante. Symir est une ville construite près de la jungle. Port foisonnant, elle réunit toutes sortes de tribus sous l'autorité de l'empire. Mais toutes ne reconnaissent pas cependant ce gouvernement et souhaiteraient changer l'état des lieux. Problème : aucune de ces tribus n'arrivent à s'accorder sur les moyens d'y parvenir : tandis que certains condamnent toute violence, d'autres, les plus extrêmes, n'hésitent pas à s'en prendre violemment aux représentants de l'empire et à ceux qui les soutiennent et tant pis pour les dommages collatéraux. C'est un mal nécessaire. Conflits politiques et trahisons sont donc mis à l'honneur, donnant vie à une histoire riche en rebondissements et en actions mais toutefois prévisible…
Parlons un peu des personnages maintenant. Dans l'ensemble, j'ai trouvé qu'ils étaient abordés de manière beaucoup trop superficielle, à l'exception d'Isyllt (normal, c'est le personnage principal) et d'Asheris. Isyllt n'est pas une héroïne banale. Nécromancienne de son état, on ne peut pas dire qu'elle soit bien vue par les gens qui l'entourent. Après tout, ceux qui pratiquent la nécromancie sont sans cesse en contact avec la mort. Forcément, ils sont plutôt froids (mouhaha !). Par ailleurs, c'est une femme très intelligente, qui perçoit rapidement tous les enjeux de sa présence à Symir. Volontaire et courageuse, elle ne reculera devant personne pour parvenir à ses fins, tout comme Asheris. Malgré tout, je ne les trouvais pas vraiment attachants. Pour ce qui est des autres personnages, c'était encore pire. Certes, l'auteure a avant tout voulu mettre en avant leur côté sombre. Mais cela ne devrait pas empêcher de s'y attacher (les membres de la Compagnie Noire créés par
Glen Cook ont beau être des psychopathes en puissance, pour autant, je les trouvais sympas moi !). Or ici ce n'est pas du tout le cas, sûrement à cause de cette impression de superficialité. Tous ces éléments font retomber un roman à première vue original dans les clichés de la fantasy. Bref, du vu, vu et revu encore !
Au final je n'ai ni adoré ni détesté La Cité des Eaux. Mais une chose est sûre, je ne le relirai pas, être déçue une fois m'ayant suffi. Surtout qu'il m'a laissé sur ma faim. Bien qu'il s'agisse d'une série, ce premier tome est indépendant, donc je n'ai aucun espoir de voir les points sombres de l'histoire éclaircis. C'est dommage ! L'idée de départ était bonne et l'univers original mais le tout a été assez mal exploité.
Lien :
http://drunkennessbooks.blog..