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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Depuis le temps que je me promettais de lire Les Grandes Familles, prix Goncourt 1948 ! C'est chose faite et ce fut un véritable plaisir. Maurice Druon est pour moi l'un des auteurs incontournables de la seconde moitié du XXè siècle.
Les Grandes Familles nous relatent la vie de ces dix mille personnes " qui tenaient entre leurs mains le pouvoir, la fortune, la grâce et le talent" face aux deux millions d'autres êtres qui les entouraient.
Nous sommes en 1920, au sortir de la grande guerre, ce premier volet se termine en 1924. La plume de Druon est sans concession, ses personnages sont criants de vérité , quant au baron Noel Schoudler n'en parlons même pas!....
Page d'histoire, étude de société, ce roman aux accents balzaciens est une pépite.
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De Maurice Druon , j'ai lu la série magistrale Les rois maudits , j'ai littéralement sauté sur l'occasion d'écouter sur Audiolib Les grandes familles .
Il y a un petit moment d'adaptation à l'écoute car c'est un roman tout de même difficile d'accès , qui a vieilli et puis la magie s'opère , la voix du lecteur Christophe Brault est comment dire en accord parfait avec ce texte aux accents balzacien , de grande épopée moderne .
J'ai vraiment adoré l'écoute de ce livre que je n'aurai sans doute pas lu . Mais l'écouter c'est autre chose , la voix , les intonations, les nuances apportées m'ont ravi .
Le roman se passe entre les deux guerres , il offre un portrait sans concessions de ces grandes familles bourgeoises qui dominent l'industrie, la finance , les banques .
Dans ce premier tome , le destin tragique de François Schoudler marque le début de l'inexorable ruine qui attend ses familles aisées .
Merci à #netgalley et aux éditions Audiolib .
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J'ai adoré Les rois maudits dans mon adolescence, série que j'ai relue au mois trois fois depuis cette lointaine période, aussi quand j'ai vu que Netgalley proposait Les grandes familles en livre audio, je ne pouvais pas le manquer. Je l'ai trouvé d'un abord plus difficile que Les rois, mais le narrateur, Christophe Brault m'a rapidement permis d'y entrer. Il est vraiment excellent, sachant donner une voix et une intonation différente pour chacun des nombreux personnages ou des situations, comme la revue militaire. Chacun a son accent, sa particularité et cette interprétation très brillante donne beaucoup de relief et de vie à ces bourgeois. Je pense que la version audio est vraiment un plus dans cette saga, dont les personnages sont bien loin de nous.

Le roman se déroule entre 1920 et 1924 dans la haute bourgeoisie d'affaire. le baron Noël Schudler, d'origine autrichienne, dirige une banque et de nombreuses entreprises avec son père, très âgé et son fils. Sa famille est alliée un autre groupe de personnages puissants, un général, un poète pas franchement maudit, un ambassadeur. La famille a aussi son mouton noir avec Lulu, aussi riche que dépravé et méchant. On suit les aventures de ces personnages pour qui les apparences priment, les femmes restent complètement en dehors des affaires et n'ont pas grand chose à dire, du moins chez les riches. Ces personnages sont pour la plupart cyniques et peu sympathiques. le grand père aide les pauvres, mais juste pour le plaisir de les humilier, ils n'ont aucune conscience sociale, voire même aucune conscience du tout. Lulu est particulièrement odieux, mais il sera bien puni de ses méfaits.

Druon nous livre un portrait féroce des privilégiés d'il y a un siècle, mais la société change et leur chute est inéluctable. Cette saga fait penser aux romans De Balzac. Les portraits de ces personnages sont très réussis. Je ne manquerai pas de lire les autres tomes de cette saga, sûrement en version papier.

#LesGrandesFamillestome1 #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar.com/
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Les grandes familles est le premier livre de Druon que je lis. de Druon j'avais l'image de l'académicien policé, ou du ministre gaulliste. Mais l'écriture, tout aussi académique que l'homme, se cache une férocité rare. Je n'avais jamais lu une charge aussi dure contre la grand bourgeoisie (celle des "200 familles"). La charge est dure, car elle est crédible. Druon, fin connaisseur de l'âme humaine, n'en fait pas trop, ne politise pas son sujet comme l'auraient fait nombre de ses contemporains imprégnés de marxisme, et c'est bien plus violent ainsi!

Le roman est bâti autour de quelques portraits bien trempés, qui tourne autour d'une même famille, mi aristocratique, mi industrielle, au début des années 20. Les personnages sont mis en valeur par quelques événements qui les mettent en lumière. Certains, et non des moindres, sont extérieurs à la famille ce qui permet de mieux enraciner le roman dans son temps. le récit est très factuel, ce qui lui évite d'être larmoyant ou moralisateur. J'ai eu besoin de bien entrer dans le livre pour l'apprécier tout à fait; cela en valait la peine. On songe à du Balzac, un siècle plus tard. On songe aussi aux séries contemporaines, avec leurs personnages tortueux et leurs coup-bas, un siècle plus tôt…

Druon a dédié son livre à Jeanne de Brissac, Princesse d'Arenberg, belle-soeur de Pierre de Cossé-Brissac et May Schneider dont il est question dans le témoignage familial de Félicité Herzog, Une brève libération.

Une très belle découverte

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Paris, entre deux guerres. Deux grandes familles parmi celles qui ont le pouvoir. Celle des La Monnerie, composée de poètes, de généraux et celles des Schoudler, d'origine prussienne. Elles sont liées de façon éloignées par un mariage mais se relient par les intrigues, notamment financières.
Un peu comme Zola, l'auteur nous présente ses personnages, leurs relations, les lieux, et voilà le lecteur totalement happé dans l'histoire. Au début le nombre de personnages peut perdre le lecteur, mais au final, ils sont tellement différents que l'on devient vite l'intime de chacun. J'ai hâte de découvrir la suite !!!
J'ai écouté la version audio de ce livre et j'ai vraiment adoré la lecture de Christophe Brault qui sait vraiment donner une voix à chacun. La mère Lachaume et le vieux Schoudler sont particulièrement savoureux.
Merci à Netgalley et Audiolib pour cette écoute.
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Après avoir apprécié les Rois Maudits à l'adolescence, je me lance une dizaine d'années plus tard dans une autre saga de Maurice Druon. Ce premier tome se dévore : on ne peut pas dire qu'on s'éprend ou qu'on s'attache à ces personnages si médiocrement humains mais il est difficile de refermer le roman une fois commencé. Je lirai le second tome, bien évidemment.
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La suite des Grandes familles est tout aussi magistrale. Cette fois, l'auteur, sans négliger le monde la finance, plonge dans celui de la politique et du théâtre, ainsi que dans celui de la noblesse provinciale, catholique où la chasse est l'activité essentielle. Très belles réflexions sur la jalousie, sur le poids de l'argent, sur l'ascension en politique et l'univers du théâtre. Druon, avec une écriture et un style admirable, décrit avec âpreté et sans aucune concession la société française des années vingt. On trouve quelques scènes d'anthologie : la manière dont Simon Lachaume traite sa mère à la seule fin de se présenter à la députation dans la circonscription qui l'a vu naître et où il n'est plus retourné depuis si longtemps. La manière dont un piqueur maquille par réflexe le meurtre de sa patronne, assassinée par un mari jaloux, à la seule fin de préserver l'image de la famille. le dialogue des deux médecins au moment de l'amputation du baron Schoudler, pratiquant en toute bonne conscience un acharnement thérapeutique avant d'aller déjeuner en devisant paisiblement. La manière dont Simon Lachaume provoque la chute du gouvernement en s'exprimant devant l'assemblée nationale. La manière dont Wilner, patron de théâtre, traite son actrice Sylvaine à une époque d'avant me too. On cherche vainement un personnage ami, une âme noble à laquelle s'attacher et l'on ne trouve que la noirceur et la fragilité de l'âme humaine. Ce portrait acide, sans illusion, ni concession d'une société n'a pas une ride. En cela, le propos de Druon est universel. Tout au plus donne-t-il la nostalgie de ce temps où l'écriture était à ce point belle et maîtrisée.
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Si les Grandes familles mettaient l'accent sur le monde de la finance, avec la famille Schoudler en vedette principale, la Chute des corps, quant à elle, nous entraîne dans un monde plus aristocratique ! où domine la figure du vieux marquis aveugle Urbain de la Monnerie, incarnation du gentilhomme d'autrefois, courtois, policé qui, dans son château de Mauglaives, imperméable à la vie du monde, organise des chasses à courre, assurant ainsi la survivance d'une époque révolue !

Rendue d'autant plus anachronique qu'en même temps et non loin de là, la lutte pour le pouvoir devient saignante dans les salons bourgeois où se prennent les grandes décisions politiques, où certaines élites décident quelles têtes vont tomber, quelles personnalités devront sombrer dans les tourments de l'histoire, quelles personnes, haut placées hier, seront jetées dans l'opprobre demain et quelles fortunes vont être définitivement englouties à la suite de jeux d'argent hasardeux !

La course à la notoriété agite également ceux dont la vocation se porte sur les belles lettres. Ainsi en va-t-il du dramaturge Edouard Wilner, qui terrorise ses employés, se moque des acteurs dont il utilise les talents et prend pour étude, dans les drames qu'il met en scène, les personnalités du Tout-Paris qui, ainsi, se retrouvent mises à l'index.

Les acteurs du monde des arts et de la politique vont se retrouver à travers le couple, a priori, improbable que vont former deux personnalités montantes de la vie parisienne : l'actrice Sylvaine Dual et le député Simon Lachaume, dont les ambitions s'épanouissent sur la ruine de ceux qui l'ont aidé!

Maurice Druon continue son étude quasi entomologique d'un monde en décomposition, d'une société qui s'effrite dans les soubresauts de l'histoire de la fin des années 20, où l'on pratique, tel un jeu de massacre de foire, l'art de la traîtrise et de la mise à mort : celle d'un vieil homme, coupable de rester fidèle à ses amitiés, celle d'un vieillard devenant sénile, celle d'une jeune femme, à qui la fidélité au souvenir de son mari défunt sera fatale ...

Et cette comédie sinistre s'achèvera dans "Rendez-vous aux enfers" !
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Version audio
Coup de coeur
Je n'ai jamais lu Maurice Druon, ni même regardé Les rois maudits à la télévision. Je n'ai aucun souvenir de Tistou les pouces verts, pourtant dans la bibliothèque de mes enfants. Pourquoi ai-je sollicité auprès de NetGalley ce premier tome des Grandes familles ? Je n'en sais absolument rien, mais j'ai drôlement bien fait.
Dès les premières scènes à la maternité, j'ai compris que Maurice Druon dresse un portrait sans concession des grandes familles du début du vingtième siècle. Il nous livre une véritable étude sociologique des hautes sphères de la société française.
Maurice Druon est un remarquable conteur. Son écriture est classique, ce qui n'empêche pas l'humour de poindre sous tous les dialogues. Il éreinte avec autant de férocité les grands industriels et la haute finance que les petits arrivistes et les politiques. Il décrit une société patriarcale dans laquelle l'argent mène le monde. Les femmes y sont aussi froides, déplaisantes, égoïstes que les hommes.
Si j'avais acheté cette trilogie en version papier je l'aurais certainement laissée un bon bout de temps dans ma PAL avant de m'y attaquer. Mais l'écouter, quel plaisir !
J'ai mis un peu temps à m'habituer à la lecture magistrale de Christophe Brault. Celui-ci force souvent le ton et je trouvais sa voix démodée. Mais son phrasé, bien qu'on ne l'emploie plus, correspond parfaitement au texte. J'ai eu l'impression d'écouter les voix de différents acteurs qui s'entrecroisent comme dans les feuilletons radiophoniques. Je n'ai qu'une envie, c'est de poursuivre l'écoute des 2 tomes suivants.
#LesGrandesFamillestome1 #NetGalleyFrance
Prix Goncourt, 1948
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Premier tome d'une trilogie, lecture fluide, on navigue de 1916 à 1926 autour de deux familles.
On y côtoie aristocratie, milieu bourgeois, monde la finance, de la presse, quelques personnages de plus basse extraction, les ingrédients d'un premier tome réussi.
Je me suis très vite mis en quête de la suite, afin de pouvoir enchaîner (la seconde et la troisième partie se trouvent d'occasion, seul le premier tome a été réédité récemment...)
J'avais dévoré les Rois Maudits, on retrouve le style Druon avec beaucoup de plaisir!

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