Lorsque Philippe IV, dit le Bel, décide d'anéantir les Templiers et s'attire ainsi la malédiction de leur grand maître, Jacques de Molay, il scelle le destin de la dynastie des Capétiens directs. C'est du moins l'idée romantique sur laquelle
Maurice Druon fonde sa saga en sept volumes des Rois maudits. Après la mort des fils de Philippe, Louis X le Hutin, Philippe V le Long et Charles IV le Bel, il faut revenir à leur grand-père pour donner à la France un nouveau roi, en la personne de Philippe VI de Valois.
Les libertés que
Druon a prises avec l'histoire réelle lui ont valu des critiques. Mais l'épopée des rois offre une trame à la saveur authentique aux sujets véritables de ses récits : la vie galante des princesses, femmes infidèles des héritiers de la couronne ; les heurs et malheurs de Robert d'Artois, noble dépossédé qui cherche à reprendre ses terres ; les amours de Guccio Baglioni, neveu d'un banquier lombard, et de Marie de Cressay, fille de nobles campagnards appauvris.
Néanmoins, l'histoire revient bientôt au premier plan, avec les préludes de la guerre de Cent Ans. le seul héritier mâle survivant de Philippe le Bel est fils du roi d'Angleterre, celui-ci ayant épousé Isabelle, la fille de Philippe. L'exhumation d'un article de l'ancien code des Francs Saliens donne aux Valois prétexte à exclure les descendants par les femmes de la succession au trône de France, provoquant l'ire anglaise. Ainsi, la saga se poursuit, et continuera bien au-delà de la limite donnée à son oeuvre par l'auteur.