Dubois
Jean-Paul – "
La succession" – éd de l'olivier / Points, 2016 (ISBN 978-2-7578-6940-6)
Quel navet ! Mal écrit, mal construit, ennuyeux, pétris de propos convenus, de situations ô combien extrrrra-ordinaires... Même les adeptes de la pelote basque (un jeu rapide et rebondissant) s'y ennuieront fermement tant ça traîne, ça traîne, ça traîne.
Ce n'est qu'au deux tiers du récit que l'auteur annonce enfin la couleur : il veut faire avaler aux lecteurs la couleuvre de l'assistance médicale active à la mise à mort des personnes se sachant gravement malades, un thème très à la mode parmi les élites bien pensantes (ça allègerait les comptes déficitaires de la Sécu, ainsi que les trésoreries de ces gens absorbées dans leur hédonisme nombriliste, peu enclins à sacrifier quoi que ce soit à leurs parents âgés).
En toute bonne foi, l'auteur abonde dans ce thème de la mise à mort délibérée en se vautrant par ailleurs dans le thème de la famille des suicidé(e)s se donnant la mort délibérément "avec panache", y compris finalement le personnage central assumant le "je" narratif.
Bien sûr, la seule relation amoureuse se porte sur une femme plus âgée, qui pourrait être la mère du narrateur : la mode de la couguar botoxée au sempiternel sourire lifté (de préférence à Chambord pour cause d'anniversaire ou devant le Taj-Mahal pour la photo people travel-tour) fait dorénavant partie des canons obligatoires de la comm' politicardo-journaleuse.
Non moins évidemment, l'enfant n'a aucune place dans cette galaxie : la plupart des dirigeantes et dirigeants européens d'aujourd'hui sont des gens stériles (Macron, Merkel, May, Renzi etc).
Ce roman illustre jusqu'à la nausée l'une des principales dispositions mentales des élites mortifères de la bien-pensance européenne d'aujourd'hui, à savoir le culte du suicide et de l'auto-destruction : c'est bien connu depuis
Arnold Joseph Toynbee, "les civilisations ne meurent pas assassinées, elles se suicident"...
Mais dans le cas de ce roman de Dubois, il est si mauvais, ennuyeux, rasoir, qu'il ne mérite que la poubelle.