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3,75

sur 865 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si peu de gens sont réellement perturbés par les trajets en ascenseur, si en revanche beaucoup craignent de se retrouver coincés entre deux étages, rares sont ceux qui pensent à une chute de la cabine, un évènement envisageable mais tellement exceptionnel.

Sauf Jean-Paul Dubois qui nous raconte comment la vie d'un exilé à Montréal, Paul Sneijder, a été chamboulée par cet effroyable accident d'ascenseur. Un homme, qui après un coma de plusieurs mois, unique survivant et endeuillé de sa fille née d'un premier mariage, reste avec sa femme tyrannique et ses jumeaux odieux, mais se livre à une enquête approfondie sur les ascenseurs et abandonne son métier de cadre pour celui de promeneur de chiens.

Jean-Paul Dubois manie avec virtuosité l'humour noir pour décrire son héros aux prises avec ses problèmes familiaux, conjugaux et professionnels. Son angoisse existentielle, dont toute l'ampleur apparaît à l'occasion d'un accident, nous renvoie à la nôtre quand un grain de sable enraie une mécanique que l'on croit bien huilée. Un roman qui marque, sensible et un peu désespéré.
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Avis mitigé sur ce roman mais comme j'apprécie les qualités d'auteur de Jean-Paul Dubois, je l'ai lu. Je ne m'attendais pas à cette fin que j'ai trouvée très à propos vu les caractères égocentriques de la seconde épouse et des jumeaux.
Paul est le seul survivant d'une chute d'ascenseur dans lequel, outre les autres occupants, sa fille aînée venue lui rendre visite est morte. Paul a ramené l'urne contenant les cendres de sa fille à la maison ce qui dérange son épouse Anna qui n'a jamais admis la présence de la fille de Paul. Après sa sortie du coma, sa rentrée au domicile conjugal, Paul démissionne, il éprouve des malaises dans certaines situations. Désormais, il lit tout ce qui a trait aux ascenseurs. Il change de métier et devient promeneur de chiens au grand dam de son épouse et des jumeaux avocats. Jean-Paul Dubois met l'accent sur le nombrilisme et le carriérisme de l'épouse représentative d'une société aveugle et avide de profits.

Challenge Petits plaisirs 2016
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Jean - Paul Dubois est un auteur avec lequel ça passe ou ça casse , ici à mon grand regret , je n'ai pas tellement apprécié , je me sens un peu seule car presque toutes les critiques sur Babélio sont très positives .
Je vais donc essayer d'expliquer un peu mon point de vue .
Je dois d'abord dire que certains passages m'ont sourire , qu' à certains moments , je me disais c'est vrai que ce n'est pas mal mais alors pourquoi en retirer une impression plus que mitigée ?
Sans doute parce que je n'apprécie pas plus que ça l'humour noir , que ce personnage de Paul Scheijder , j'avais déjà prévu qu'il n'arriverait pas à surmonter le drame vécu .
Mais il y aussi que pour apprécier une lecture , j'ai besoin de vibrer , de rencontrer des personnages auxquels je peux m'identifier et que je préférerai toujours un écrivain qui a un talent de conteur .
Encore une fois et tant pis si je me répète , le ressenti d'un livre est quelque chose de personnel et il y a un certain mystère dans le fait d'aimer ou pas un livre .
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Décidément, j'aime bien les livres de Jean-Paul Dubois. Ses personnages aussi.
Même si ce Mr Sneijder est un peu agaçant de tant de mollesse.
C'est l'histoire d'une vie ratée, d'une grande solitude.
Il subit toutes les décisions de sa deuxième femme, odieuse, avec une étonnante passivité
Un accident d'ascenseur va perturber sa vie, mais il semble que rien ne le fera réagir dans un sens qui serait bon pour lui.
Oui, donc, une histoire pas très marrante. Mais l'écriture de l'auteur me fait toujours beaucoup de bien, même quand il raconte des histoires tristes. Je me laisse porter au fil des pages, benoitement.
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Après avoir survécu à un accident dans lequel il a perdu un proche, Sneijder prend conscience de la vacuité de son existence, et surtout de sa propre lâcheté. Impossible pour lui de reprendre cette vie "d'avant" qu'il subissait passivement, soumis à une femme tyrannique qui l'a entraîné à vivre au Canada, lui a choisi sa profession et l'a coupé d'une partie de sa famille.

Un roman surprenant pour qui ne connaît pas JP Dubois, ou n'a lu de cet auteur que Une vie française. Cet ouvrage s'inscrit cependant dans la lignée de quelques autres de ses courts récits (Une année sous silence, notamment) : le propos est tour à tour drôle et déprimant, centré sur un homme qui dresse un bilan sombre de sa vie, bien décidé à changer de cap. Les états d'âme du narrateur peuvent sembler longuets ici, et les considérations sur les ascenseurs redondantes, bien qu'intéressantes. J'ai beaucoup apprécié en revanche les réflexions sur l'espace : la façon dont une société l'occupe, l'horizontalité et la verticalité.

Mes préférés de cet auteur : 'Une vie française' et 'Vous plaisantez, monsieur Tanner'.
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Paul Sneijder a été victime d'un accident d'ascenseur dans le quel il a perdu sa fille Marie et a été blessé physiquement et psychologiquement. A la grande surprise de sa femme Anna, Paul décide de ne pas reprendre son ancien travail. Il va remettre en question sa vie de couple décevante, sa vie de famille avec ses jumeaux qui lui montrent peu d'intérêt et s'interroge sur le sens de sa vie. Il devient promeneur de chiens, un travail qui lui apporte une certaine paix intérieure mais que sa femme désapprouve totalement. En même temps, Paul accumule de la documentation en grande quantité sur les ascenseurs et noue des amitiés surprenantes. Mais Paul est-il vraiment guéri de son accident ?

Je connaissais de nom le film éponyme sorti assez récemment avec Thierry Lhermitte et quand j'ai lu une critique enthousiaste de ce roman sur le site, cela m'a donné envie de découvrir ce livre qui me paraissait drôle et décalé.
Malheureusement, je n'ai guère pris de plaisir à cette lecture, je n'ai pas trouvé drôle ce roman alors que je cherchais un livre distrayant après quelques lectures fades et décevantes. Il y est beaucoup question d'ascenseurs, ce n'est pas palpitant et je me demande où est l'intérêt d'abreuver le lecteur avec ça.
La reconversion du personnage principal en promeneur de chiens aurait pu être beaucoup mieux exploitée et de manière plus humoristique à mon avis, or finalement des détails comme la passion du directeur de la société DogDogWalk pour les nombres écrase le reste.
J'ai trouvé les personnages comme la femme de Paul ou ses fils un peu caricaturaux, l'auteur s'en est donné à coeur joie pour les rendre détestables.
J'ai failli abandonner ce livre en cours de lecture, finalement je suis arrivée à bout après quelques jours d'ennui. Je ne sais pas ce que le film vaut mais j'espère qu'il présente plus d'intérêt que le livre en lui-même, peut-être grâce à la performance de T. Lhermitte.
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Drôle d'histoire que celle de ce type qui échappe à la mort dans un accident...d'ascenseur! Curieux personnage, ce Sneijder, entre le brave homme que sa femme martyrise, le père blessé par la mort de sa fille, le père dénaturé de deux infâmes jumeaux. En fait, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, je me suis ennuyée un peu à la lecture des lectures du héros et à la description des chiens qu'il promène, mais je l'ai trouvé bien attachant tout de même, ce Paul: un "cas", en effet!
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Alors qu'il l'a trop peu vue grandir, Paul Sneijder perd sa fille dans un accident d'ascenseur, dont lui-même réchappe miraculeusement. Sorti de l'hôpital, il n'arrivera plus à simplement ‘rentrer' dans son ancienne vie ni à reprendre ce rôle –de père, de mari et d'employé- qu'il tenait jusqu'alors. Reconsidérant toute son existence au travers des échecs et des renoncements qu'il a dû encaisser, il prend le parti de vivre pour lui, de donner libre cours à ses sentiments et d'envoyer valdinguer tout ce qui l'indiffère ou le contrarie. Dès cet instant, le regard que les autres porteront sur lui -son entourage, sa famille et ses collègues- tourne rapidement à la condescendance et au misérabilisme ; à leurs yeux, Sneijder devient le prototype du mec qui perd la boule, qui ne tient pas le choc et dont on ne peut plus rien attendre de sérieux. de son point de vue personnel, Paul est tout simplement devenu plus attentif, un peu, dit-il ‘comme si l'accident m'avait ramené en arrière, dans ces temps reculés où la vie était encore un bien fragile, précieux, sur lequel il fallait veiller à tout moment'.
Comme avions déjà pu l'observer dans ses autres romans (‘Une vie française', ‘Kennedy et moi'), Jean-Paul Dubois fait partie de ces romanciers français qui ont le chic de proposer d'abord une bonne histoire, emplie de personnages denses et crédibles, se débattant dans un univers rationnel et coutumier qui n'est autre que celui de la plupart de ses lecteurs. Souvent drôle, ‘Le cas Sneijder' nous entraîne à la suite d'un personnage à la recherche de sens. Immanquablement, il ne pouvait que se heurter durement aux conventions et à la bienséance qui régissent la vie en communauté. de même, il n'avait aucune compréhension à espérer d'une société dans laquelle le profit et la rentabilité font figure de valeurs cardinales. Une intrigue très attachante et originale, hélas ultra-réaliste et de laquelle on ressort avec une collante impression de défaite.
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En refermant ce roman sombre, on reste marqué par la mélancolie, la solitude de cet homme sorti brisé de cet accident du 04 janvier 2011.
Il dérive, se noie peu à peu dans des pourquoi sans réponses. Personne ne comprend sa souffrance, personne…ni sa femme rigide et dure, ni ses fils copie conforme de leur mère ,ni se collègues personne….Alors il pleure en silence le seul être qui eut jamais compté pour lui ,sa fille, morte dans la chute de cet ascenseur dans une tour de Montréal.
Pas une main tendue ,pas un regard de compassion rien sinon le mépris de ses proches.L'auteur nous offre dans ce livre ,avec un style parfois tendre ,parfois teinté d'humour noir ,accompagné d'une bonne dose de dérision ,l'histoire triste et poignante d'un homme seul face à son drame .Nous prend alors l'envie de lui tendre la main ,de l'accompagner dans ses balades ,de le soutenir ,de l'aimer ,on souffre avec lui en se révoltant contre ces coups du sort qui l'accablent .
Jean Paul Dubois ce virtuose des mots avec sa puissance d'écriture nous offre un roman fort et beau à ne pas manquer pour les inconditionnels de l'auteur
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La chute est un phénomène curieux.
La chute d'oiseaux est parfois mystérieuse,
Se rappeler Beebe, ville américaine de l'état de l'Arkansas (1),
Se rappeler Falköping, petite ville du sud-ouest de la Suède (2).
La chute d'ascenseur est aussi plausible,
Se rappeler Nancy, et Abderrahim (3),
Se rappeler Levallois Perret et ses onze blessés (4).
Alors tout est possible, imaginable car cela a déjà existé et peut donc se renouveler !

Quelle place occupe t on réellement que notre terre ?
Quel espace peut on nous réserver ?
Jamais je ne me suis posée la question avant la page 87 de ce drôle de livre (5).

Il apparaît donc, que l'on peut se voir réduit à peu de chose, qu'il peut être difficile de faire ce que l'on souhaite, que nous devons être vigilant pour rester maître de son destin.
Pour ma part, je vais de ce pas renouveler mon abonnement à Elevator World, et prendre mon billet pour aller découvrir l'ascenseur de la Burj Khalifa à Dubaī.
Bien que ma simple condition de femme Blanche me fasse vraiment hésiter à me rendre dans la capitale des Émirats arabes unis.

(1)
Le 31 décembre 2010, une nuée d'oiseaux s'est abattue sur la ville vers 23 h/23 h 30. Environ 5 000 carouges à épaulettes ont été dénombrés, tombés morts dans une zone de moins d'un mile de circonférence. Aucune autre espèce d'oiseaux, hormis quelques étourneaux, n'a été recensée. Les ornithologues ont constaté des traumatismes corporels sur certains Carouges sans en connaître la cause exacte, invoquant la possibilité d'un foudroiement en altitude ou les feux d'artifice du nouvel an qui auraient pu créer une panique mortelle chez les oiseaux.
Le calendrier des manifestations de la commune n'indique pas qu'un feu d'artifice ait été prévu cette nuit-là.

(2)
Entre 50 et 100 oiseaux ont été retrouvés mystérieusement morts dans la nuit de mardi à mercredi éparpillés sur une route à l'entrée d'une petite ville du sud-ouest de la Suède, Falköping.
Les photos de témoins publiées par les médias suédois montrent les oiseaux éparpillés au milieu de la route sur plusieurs dizaines de mètres, apparemment après être tombés du ciel.
Certains oiseaux -des Choucas des Tours, une variété de corbeaux- étaient encore en vie, mais "la plupart étaient morts".
Il est admis comme les premiers prélèvements n'indiquent aucun signe de maladie que les volatiles soient certainement morts de peur.
La peur de feux d'artifice dans la nuit du 31 décembre ou de coups de canons utilisés pour se débarrasser d'oiseaux nuisibles pourrait avoir provoqué l'envol massif de ces oiseaux à mauvaise vision nocturne, qui se seraient ensuite tués en heurtant des maisons et des arbres.


(3)
En sortant de son rendez-vous au 22e étage de la tour Thiers à Nancy, un père de famille âgé de 38 ans entre dans la cabine, appuie sur la touche "rez-de-chaussée"... et là tout s'emballe, brusquement.
Il décrit "l'impression d'être dans un manège à sensations, une descente vertigineuse qui s'accélère de façon anormale, incontrôlée". 
L'ascenseur descend habituellement à 3,5 mètres par seconde - 12 km/h environ. Là... non: Abderrahim se souvient avoir hurlé "au secours", pensant s'écraser 70 mètres plus bas... "Je pense alors que c'est terminé, que je vais mourir", assure le Nancéien, encore choqué.
Parvenu au 10e étage, la cabine de l'ascenseur s'arrête brutalement. Si violemment, que sa tête heurte le plafond...  après plus de 30 mètres de chute libre.
Mais les freins du système de sécurité fonctionnent finalement, et la cabine ne descend plus. 
La société Otis, qui assure la maintenance des appareils de cette tour de Nancy, indique avoir procédé "à un contrôle approfondi" après l'incident. Sans pouvoir "identifier la cause précise du dysfonctionnement". L'appareil "fonctionne normalement" depuis.

(4)
LA POLEMIQUE
La polémique grandit au lendemain de la chute d'un ascenseur dans une tour de dix-huit étages à Levallois-Perret, (Hauts-de-Seine), qui a fait huit blessés légers et trois plus graves. L'enquête, confiée à la direction départementale de la sûreté publique, n'a pas encore permis de déterminer l'origine de l'accident. Un expert devrait être nommé par le parquet du tribunal de Nanterre. « On est montés dans l'ascenseur au quinzième étage. Au treizième, j'ai entendu un frottement puis un choc. J'ai alors ressenti une vive douleur aux jambes », explique Pierre Hubert. Cet intermittent du spectacle de 54 ans souffre d'une fracture à un genou qui va l'immobiliser au moins six semaines.
« Je me suis écroulé sur le sol. J'ai rampé en traînant ma femme pour sortir de la cabine. Je n'ai pas compris ce qui s'était passé », ajoute-t-il.
France Habitation, société HLM privée qui gère près de 900 logements à Levallois, privilégie l'hypothèse de la surcharge. «La charge de l'ascenseur est limitée à 600 kg. Or onze personnes sont montées dans la cabine.
Le poids était tel que la descente a été plus rapide que prévue. le système de parachute, qui bloque l'ascenseur, n'a pas été suffisant pour amortir complètement la chute », explique François Leverve, directeur de la communication chez France Habitation.

(5)
La surface minimale pour un passager dans le métro est de 0,27 m2, 0,18 m2 dans un ascenseur.
La zone d'intimité minimale acceptable pour un être humain est de 0,9 m2 à condition que les corps soient séparés au moins de quarante centimètres.
Des femmes enfermées dans un ascenseur bondé accepteraient de se contenter de 0,13 m2 en surface au sol minimale mais si des hommes étaient introduits dans l'ascenseur, elles réclameraient alors un minimum de 0,18 m2.
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