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3,16

sur 227 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Marienplatz à Munich, le 8 novembre 2023. Les 27 dirigeants d'états viennent de décider le démantèlement de l'Union européenne. Une femme se distingue dans la foule. Aurore Henri se saisit d'une pierre et la lance sur un chef d'état. Emprisonnée pendant cinq ans, celle que l'on surnomme "La main" devient une figure populaire. du monde entier, des citoyens lui écrivent en lui apportant leur soutien voire même leur amour (ce n'est d'ailleurs pas sans rappeler les lettres que recevait Hitler de ses fervantes admiratrices).

A sa sortie de prison en 2029, l'Europe est en ruines : « Après l'Angleterre et la France, le continent entier se tord dans les affres de la faim. Seuls les pays ayant un accès à la Méditerranée parviennent à survivre. À l'Est, pour éviter le pire, l'Estonie, la Lituanie, la Lettonie, la Biélorussie, l'Ukraine et la Moldavie rejoignent le giron russe et cèdent leur souveraineté à l'ancienne mère patrie, qui leur donne la becquée. Dans les pays d'Europe centrale prisonniers de leurs frontières, partout, des êtres décharnés aux yeux agrandis et exorbités se laissent tomber au sol que jongent bientôt deux millions de morts. » L'Europe est désormais le Vieux continent où règnent le froid et la famine.

La riche Helen Bauer et son entourage, désirent faire d'Aurore Henri une figure politique. Progressivement, cette dernière parvient au titre de chancelière de la Nouvelle Europe, élaborant une société "eunomique" dans laquelle elle s'octroie tous les pouvoirs.

Je ressors plutôt mitigée de cette lecture. Après un début prometteur dressant un état des lieux dystopique d'une Europe démantelée, mon enthousiasme est quelque peu retombé. Dans cette Europe proche du chaos, le personnage d'Aurore Henri apparaît comme la figure de la sauveuse. Je n'ai pas réussi à entrer dans la profondeur de son personnage ni dans celle des personnages secondaires. L'écriture est assez simple (un peu comme dans Les indésirables de la même auteure, mais j'avais fait abstraction car l'histoire m'avait davantage transportée). J'attendais que cela démarre, pourtant, tout au long de la lecture, c'est resté sur le même ton. Je m'attendais à autre chose c'est peut-être pour cela que je suis un peu déçue. En résumé, une bonne idée de départ (d'où les 3 étoiles, pour la première partie) mais il m'a manqué quelque chose pour croire véritablement à cette dystopie. Et avec les rituels sur le sacré féminin, on m'a définitivement perdue...
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Un roman surprenant sur la montée en puissance d'une femme qui, soutenue par le peuple, veut donner un idéal de vie en Europe.
Mais en oubliant l'essentiel, elle s'enfonce dans une dictature et les mécanismes sont bien décrits.
Le bémol : l'écriture assez simple.
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Je suis un peu sceptique en tournant la dernière page de ce roman. J'avais beaucoup d'attentes, peut-être trop justement, concernant les thèmes abordés et les personnages, notamment celui d'Aurore Henri.

Or ce n'était pas à la hauteur de mes espoirs. J'ai détesté le personnage principal ainsi que son évolution. Elle semblait avoir quelques bonnes idées au début, notamment dans le domaine de l'écologie et pour les femmes, mais je ne sais pas quand tout a finalement basculé dans l'horreur et l'extrêmisme. Nous nous sommes retrouvés presque du jour au lendemain face à une ductatrice intransigeante et sans coeur, acceptant sans sourciller de faire perpétrer des massacres. Il me semble d'ailleurs avoir vu de nombreuses similitudes avec le nazisme. Aurore Henri a ainsi par exemple elle aussi son Ange de la mort.

Je trouve cette lecture glaçante avec certaines scènes ou des détails dérangeants. le pouvoir peut entraîner la folie !

Comme dans " le pouvoir" ou "Les loups", l'auteure nous montre ici qu'une femme au pouvoir ne ferait pas forcément mieux qu'un homme et peut même être plus cruelle que certains, message qui me gêne.

Lecture mitigée donc pour ma part. J'essaierai tout de même de découvrir une autre oeuvre de l'auteure pour ne pas rester sur ced impressions.
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Une déception pour moi, mais peut-être parce que j'en attendais trop.
La montée au pouvoir d'Aurore Henri après la chute de l'Europe m'a semblé assez irréaliste.
Les bases de sa propagandes sont claires mais les sentiments des masses de gens qui la suivent nettement moins et pas assez développés pour moi.
La comparaison avec le nazisme est très juste mais on ne parle pas du même nombres de personnes sous emprise et les moyens technologiques ne sont plus les mêmes.
Une première partie plus réussie mais vous l'aurez compris je n'ai pas accroché à ce programme littéraire, mais ce n'est que mon avis dissident.
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Une vision du féminisme portée au paroxysme… La Féminité symbole du Tout.

Aurore Henri, un produit façonné par une élite européenne gagne la sympathie du peuple en voulant libérer l'Europe de l'emprise des hommes, reconquérir la terre mère, « plus d'aristocratie, plus de privileges, l'équilibre parfait entre les citoyens, dotés des mêmes droits, éduqués dès leur plus jeune âge par la poésie et la philosophie, tournés vers le bien commun. » La Nouvelle Europe se construit pour connaître la paix, l'harmonie, l'équité et le juste équilibre, l'eunomie régit les populations et les territoires… Ce roman surprenant, dérangeant évoque une femme de pouvoir ambitieuse, Hitler au féminin, une politique- fiction un peu trop proche de notre réalité historique.
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Dans un avenir très proche, l'Union européenne s'apprête à vivre ses dernières heures. D'un commun accord, les représentants des pays membres ont décidé de mettre un terme à une alliance économique et sociale qui n'a pas su tenir ses promesses. La déception du peuple n'a d'égal que sa colère et parmi la foule venue afficher son mécontentement se tient une jeune femme, une anonyme qui brandit une pierre et la jette à la tête d'un chef d'Etat. Aurore Henri vient de signer un acte qui lui vaudra plusieurs années de prison. Et par cet acte Aurore Henri est devenue sans le savoir le symbole d'un renouveau tant espéré.

Cette journée du 8 novembre 2023 marque le début de l'ascension d'une jeune femme qui deviendra en une décennie la femme la plus puissante de la planète en prenant la tête de la Nouvelle Europe. Nous suivons pas à pas l'évolution de ses idées jusqu'à devenir une idéologie empruntée au modèle de la ville de Sparte, l'eunomisme. Sur le papier, cette bonne législation qui prône la justice et l'équité ne peut que séduire des citoyens désoeuvrés. Mais les bonnes intentions peuvent vite se transformer en armes redoutables quand, de préconisations, elles deviennent injonctions. Vouloir le bonheur d'autrui en le contraignant n'a jamais été source d'épanouissement et dans ce rôle, une femme à l'instinct de mère nourricière peut s'avérer bien plus dangereuse qu'un homme.

Même si j'ai perçu le message global de ce roman, je n'ai pas été en capacité d'en apprécier chaque détail car le traitement littéraire m'a gênée. J'ai trouvé l'approche trop factuelle avec une mise à distance du sujet, à l'image d'un documentaire qui s'attache plus aux faits qu'aux personnes. le traitement est froid, monocorde et sans émotions. Ce texte, bien que découpé en paragraphes courts, est très dense, traité d'un bloc. Ca manque de dialogues et d'interactions entre les personnages, de vie aurais-je envie de dire. On perçoit l'idéologie d'Aurore Henri par ses discours et par les faits alors que j'aurais préféré être à la racine du mal, dans son intimité, dans son esprit et jusque dans sa folie. J'aurais aussi tant aimé voir les dégâts de sa politique sur ses concitoyens, avoir des scènes décrites au sein des foyers. Car finalement ça n'est pas tant la personne d'Aurore Henri qui m'intéressait que son pouvoir de nuisance sur le peuple.

Le traitement chronologique de cette ascension fulgurante ne favorise pas non plus l'expression de sentiments forts puisqu'au lieu d'être sonné par le drame qui se joue sous nos yeux, on s'y habitue au fil des pages. On y a été préparé petit à petit depuis le début et finalement tout cela ne paraît pas si effroyable que ça. Ce qui est effroyable en revanche c'est d'imaginer que c'est précisément ainsi que cela se passe dans la réalité : on accepte des choses anodines pour son bien, on fait de petits sacrifices pour le bien de la communauté, on comprend les efforts demandés dans l'attente d'un jour meilleur… On s'habitue à voir nos libertés rognées petit bout par petit bout et en définitive, le temps que l'on comprenne ce qui nous arrive, il est déjà trop tard.

Je referme donc cette dystopie avec un sentiment mitigé, me sentant enrichie de certaines réflexions salvatrices mais aussi déçue de ne pas avoir éprouvé de plaisir particulier à la lire.

Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Un roman aux chapitres courts qui scandent le récit et accompagnent la montée en puissance d'une idéologie portée par une femme qu'on n'aurait jamais remarquée si ... 

Si fin novembre 2023, Aurore Henry n'avait pas ramassé une pierre qu'elle avait lancée à la tête d'un dirigeant politique européen lors d'une manifestation à Munich.

Arrêtée, emprisonnée, elle était rapidement devenue le chef de file d'un mouvement populaire, celui des sans grades, de ceux qui perdaient leur emploi, qui n'arrivaient pas à se chauffer pendant ces hivers devenus toujours plus rigoureux, dont les enfants tombaient victimes de maladie, de malnutrition.

Sitôt sa peine purgée, repérée par une alliance de chefs d'entreprises et de mécènes, elle disposera de tous les moyens financiers pour devenir le nouveau leader européen qui promouvra une Europe plus juste et en harmonie.

Cette utopie succombera rapidement aux travers que toutes portent en germe : création d'une nouvelle élite, suppression des opposants, montée de la propagande et endoctrinement de la jeunesse, création d'un art officiel, destruction des 'vieilles idoles' et accaparation des richesses des musées  ...

Les belles idées féministes des débuts disparaîtront, elles aussi, très vite ...

En parallèle, on découvre par bribes (pas assez développées à mon goût) l'histoire de la femme qui l'a mise au monde et qui a dû l'abandonner à la naissance au profit des Henry, ce couple si-froid qui lui donna son nom.

Dystopie dérangeante, calquée sur le nazisme (on retrouve régulièrement des scènes qui y font référence), un peu trop longue, ce roman a cependant le mérite de montrer comment tout peut vite basculer ...

Mais j'ai nettement préféré la fraîcheur et la nouveauté de 'La république des femmes' de Gioconda Belli, qui montrait une tout autre facette de la prise de pouvoir au féminin, innovante et harmonieuse !  

 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Des chapitres courts qui donnent un rythme soutenu au roman, sans toutefois éviter les longueurs.
Une idée originale au départ, avec une héroïne touchante, dans sa fragilité et sa révolte pour une cause qui paraît juste.
Et puis le roman bifurque vers une transposition, un siècle après, de l'histoire du troisième reich d'Adolphe Hitler, avec une dimension féministe supplémentaire : l'héroïne progressivement grisée par le culte de la personnalité dont elle est l'objet et le sentiment de sa toute puissance décide de faire le bien de ses concitoyens malgré eux, et d'instaurer un monde idéal au prix de la terreur.
J'ai été un peu déçu par le scénario, l'intérêt du roman n'étant plus que de voir comment ce qu'on connaît du troisième reich va se répéter, déception accrue par des descriptions assez peu crédibles et pas vraiment étayées des retournements successifs de l'économie.
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Ce livre m'a été offert par une amie. J'ai trouvé l'idée de départ plutôt excellente ; toute la première partie du livre propose d'ailleurs un constat qui interpelle. Par contre, à partir de la moitié du livre, les choses se sont gâtées. Une pâle copie, tellement flagrante, de l'Histoire du nazisme.
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Aurore Henri, son nom résonne dans toute l'Europe à la suite de son jet de pierre à l'encontre d'hommes politiques de l'Union Européenne. Ces hommes qui viennent d'en terminer avec cette dernière. Retour au nationalisme à et l'individualisme de plus en plus présent dans la société.
Pour cet acte, Aurore Henri va séjourner en prison, d'où elle recevra des centaines de lettres de personnes admiratrices. Mettant son temps à profit, elle va écrire un programme politique qu'elle compte bien mettre en oeuvre à sa sortie. Son souhait: une société en paix. Mais une fois au pouvoir, comment ne pas devenir une dictatrice ?
J'ai aimé ce roman dans la mesure où il est original. L'autrice nous prouve qu'au sommet, pas de différence, hommes comme femmes peuvent devenir dictateur – trice, dès lors qu'il n'y a pas de contre-pouvoir.
Les ressemblances avec le destin de Adolf Hitler sont au début intéressantes mais deviennent vite lassantes, les initiales, les dates, le drapeau, l'endoctrinement... bref ça fait trop! de plus, l'histoire personnelle de Aurore est assez floue et n'apporte que peu de chose au roman.
Le livre n'est pas mauvais mais je pense qu'il aurait pu être plus aboutit, bien que le début soit très prenant !
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