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Un mercenaire certainement, qui se cache derrière votre foi.
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Ce tome fait suite à Croisade - Cycle 1, tome 3 : le maître des machines (2009) qu'il faut avoir lu avant. La première édition date de 2009. Il a été réalisé par Jean Dufaux pour le scénario, et par Philippe Xavier pour les dessins. Les couleurs ont été réalisées par Jean-Jacques Chagnaud. Il compte quarante-sept planches de bande dessinée. Il ne comporte pas de texte introductif du scénariste. Il se termine avec un dossier graphique de onze pages, présentant des crayonnés de planche, de couverture, de personnages, du storyboard. Cette série se poursuit avec un deuxième cycle intitulé Nomade, Gauthier de Flandres en étant l'un des personnages principaux.

Il est dit que, dans la ville sainte de Hiérus Halem, le sultan du Croissant et des Sables, tomba amoureux d'une princesse chrétienne. On vint en avertir le mufti d'Alkar qui comprit aussitôt le danger encouru par son peuple. Il décida de sortir de sa cellule. Personne ne voulait croire en une telle décision. Cela faisait des années que le mufti priait dans sa cellule, qu'il s'était retiré du monde, car le monde paraissait vain et blasphématoire. Alors, le bruit courut que le mufti se rendait au palais du sultan. Sur son passage, tous se prosternèrent, emplis de crainte et de respect. Et l'ombre du mufti se leva, dansa sur les façades, pour finalement se projeter sur le palais du sultan. Où elle pénétra dans la chambre d'Ab'dul Razim, comme un mauvais génie venant s'emparer de vos rêves. Et le sultan comprit alors que le temps des songes prometteurs venait de s'achever. Un serviteur entre dans sa chambre pour l'informer que le Mufti d'Alkar se trouve dans la chambre de la princesse. le sultan s'y rend en pressant le pas.

Dans cette chambre, le mufti d'Alkar a tiré le drap et contemple le corps nu de Syria d'Arcos profondément endormie. Il comprend mieux à présent. Ab'dul Razim entre avec son serviteur, et Syria continue de dormir profondément. le mufti s'adresse au sultan : cette femme a la beauté du Rad'j el Aloui, le démon femelle qui trouble le sommeil des hommes. Il accuse le sultan d'avoir cédé à ses charmes, elle a envahi son tête et son coeur. le malheur est sur eux ! le croissant et le sable plient le genou devant la croix. le sultan rétorque qu'il ne s'incline devant personne car l'amour véritable n'a que faire de pareilles humiliations. Il est vrai cependant qu'il ne peut plus vivre sans cette femme. le mufti l'interroge s'il va demander sa main aux princes chrétiens, à l'ennemi. Il répond qu'il ne s'exposera pas à leurs sarcasmes. Il continue : il existe peut-être un moyen d'arrêter cette guerre stupide. Leurs ennemis se battent pour Hiérus Halem, afin de reconquérir le Saint-Sépulcre car il contient un coeur qui bat, le coeur du très vénéré X3. Ab'dul Razim dispose du moyen de faire taire ce coeur. Après son passage le Saint-Sépulcre sera vidé de toute substance. Ainsi les chrétiens n'auront plus aucune raison de continuer la lutte. Ce moyen lui a été donné par un esprit du nom de Sar Mitra. le mufti complète : l'envoyé du Qua'dj !

La fin du tome trois consacrait Akhabah, le maître des Machines, dans une position de pouvoir : la grande bataille approche. le lecteur sait qu'il peut compter sur la narration visuelle pour être claire et un peu sèche, avec une efficacité proche de celle des comics. Dans la deuxième séquence, le maître des Machines harangue ses troupes. Dans une case qui occupe les deux tiers supérieurs de la page : Akhabah en armure de parade tenant la hampe du drapeau des croisés, largement déployé, une trentaine de croisés en armures avec leur chasuble blanche avec la croix rouge. Dans la page suivante une case de la largeur de la page en occupant les deux cinquièmes, montre de petites silhouettes de soldats avançant vers le lecteur, avec en arrière-plan, bien plus grandes, les machines de guerre, tour de siège et catapultes. Au cours du récit, le lecteur peut voir des armées se déplacer, une longue file de guerriers marchant ou à cheval, jusqu'à l'assaut donné par les croisés contre Hiérus Halem. le ciel rougeoie comme si la fonction de mort des machines de guerre contaminait l'air lui-même. Une volée de flèches part des hauts remparts. Viennent alors les deux pages qui se déplient pour offrir quatre pages en vis-à-vis au lecteur. Elles apparaissent chargées alors que les soldats s'affrontent au corps à corps dans des cases de la hauteur de la page sur les deux pages d'extrémité, et dans des cases de la largeur de deux pages pour les deux intérieures. le dessinateur montre ainsi la sensation quasi claustrophobe alors que ces hommes sont les uns sur les autres, sans autre horizon que les ennemis à tuer à l'arme blanche dans ces cases étroites, ainsi que celle correspondant à l'ampleur de l'affrontement dans les cases de la largeur de deux pages.

De page en page, le lecteur s'immerge avec plaisir dans cette croisade imaginaire, qui met plus en oeuvre l'esprit que la lettre de la réalité historique. S'il y prête attention, il se dit que scénariste et dessinateur sont en phase au point que le récit semble avoir été réalisé par une unique personne. Dès la première page, il se retrouve de nuit à Hiérus Halem avec une case de la largeur de la page et de la moitié de sa hauteur qui montre la ville en élévation, avec les différentes formes de toit, des dômes, et aussi une attention portée à montrer les différentes textures avec de minuscules traits encrés et des variations de nuances dans les couleurs. Deux pages après, le mufti semble se déplacer comme une ombre projetée sur les murs des constructions de la cité, effectuant un écho visuel avec la noirceur s'échappant du puits en début de tome deux. Au petit matin, assis en tailleur, le mufti d'Alkar est en train de contempler un petit déjeuner de dattes et de fruits posés sur un tapis avec un joli motif, et Syria d'Arcos le rejoint dans une belle robe rose. La composition des couleurs constitue un fort contraste avec les couleurs plus sombres de la nuit, évoquant la belle luminosité matinale, une nouvelle journée chassant les cauchemars et les angoisses de la nuit. Quelques pages plus loin, Gauthier de Flandres et Osarias se trouvent dans une grande salle avec des piliers dans le château d'Ottar Benk. L'ambiance a encore changé : des couleurs entre rouge, orange et marron, une confrontation tout en dialogues courts et vifs, une scène d'une incroyable intensité, même si les interlocuteurs sont séparés par trois ou quatre mètres. le lecteur se délecte de pouvoir accompagner le sultan Ab'dul Razim alors qu'il pénètre dans le Saint-Sépulcre, de découvrir la nature de X3 (le pendant du Christ dans cette version imaginaire de la religion), avec un sentiment de respect, de curiosité, de mysticisme parfaitement dosé.

L'horizon d'attente du lecteur comprend une bataille rangée pour la prise de Hiérus Halem : le scénariste tient cette promesse, avec cette vision dantesque s'étalant sur quatre pages en vis-à-vis. Les trois tomes précédents ont installé de nombreux mystères et là aussi le lecteur ressent un niveau de contentement satisfaisant : pouvoir pénétrer dans le Saint Sépulcre, découvrir ce qu'il en est de X3, voir le mufti expliciter la relation entre Sar Mitra et le Qua'dj, l'aboutissement de l'intrigue secondaire relative à Ada de Smyrne. La construction entrelacée de différents fils narratifs dessine un motif cohérent et riche. La révélation de la nature des becs de feu (le titre de ce tome) constitue une ouverture vers l'Histoire moderne, la métaphore du personnage le maître des Machines prenant toute son ampleur, un jugement politique pertinent. le récit continue de brosser le portrait du caractère des principaux personnages. L'opportuniste Elénore d'Arcos devient sympathique car elle se retrouve contrainte de se soumettre à un rôle qui ôte toute forme de plaisir à la position sociale qu'elle avait tout fait pour atteindre et conserver. le maître des Machines reste anonyme, comme il sied à ce mercenaire littéralement sans foi ni loi, incarnant la conquête, une faim inextinguible, une fin justifiant tous les moyens. Ab'dul Razim et Gauthier de Flandres apparaissent encore plus comme les deux faces d'une même pièce, chacun animé par la foi de leur religion. Leurs décisions attestent du fait que la religion ne se réduit pas à un prétexte pour tout le monde, et que son socle de valeurs morales reste admirable. le scénariste propose même une autre façon de considérer la coexistence de plusieurs religions, plusieurs Dieux uniques.

La découverte de cette série s'avère tout d'abord fort déconcertante, puisqu'il ne s'agit pas d'un récit ou d'une reconstitution historique, parce que le scénariste a choisi de changer le nom des religions, des dieux, et même de Jérusalem. Une fois adapté à cette variation inattendue et éclairé sur les intentions par les introductions des trois premiers tomes, le lecteur s'adapte également à la narration visuelle, à son efficacité qui prime sur la description, sans pour autant l'affadir. Petit à petit, le conflit de guerre de religion gagne de l'ampleur, et les individus se retrouvent à devoir se positionner et agir en conséquence. Petit à petit, les auteurs révèlent les mystères plongeant le lecteur dans ces places fortes et ces déserts. Progressivement, les personnages révèlent leur profondeur, leurs convictions, leurs fêlures, leur courage et leur beauté intérieure.
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Ce tome 4 intitulé "Becs de Feu" aurait pu signer la fin de la série, mai s'il ne marque que celle du premier cycle car comme vous le savez en bande dessinée comme ailleurs tant qu'on gagne on joue...
Gauthier se confronte à Ottar Benk le sorcier pour libérer les tribus juives vivant sous sa coupe qui servaient de nourriture à sa progéniture maudite (il ne pouvait pas agir comme tous les parents ? ^^). C'est à la fois échange, chantage, et envoûtement puisque Gauthier de Flandres lui offre le portrait d'Ada et le pardon du AA (qui pourtant le maudissait de tous les noms dans le tome précédent ^^). Et puis le Qua'dj vient lui rappeler qu'il lui doit le miroir de vérité, mais cela n'a strictement aucune incidence sur cette fin de cycle...
On développe une romance glamour entre la sainte aux cheveux blonds et le sultan aux cheveux bruns (Philippe Xavier adore dessiner des belles gosses et des beaux gosses ^^), et cela fait partie du plan de Mélisande la Lumière des Martyrs pour faire la nique au Qua'dj (qui pourtant avait bien déclaré dans le tome 1 que pour accomplir ses objectifs elle devait renoncer à l'amour : Syndrome Jean Dufaux ou chaque tome peut dire exactement le contraire du précédent !). Car avec les mots de pouvoir tatoués sur sa main gauche le sultan peut entrer au coeur du Saint Sépulcre pour transpercer le coeur du très vénéré X3, le Christ quoi, qui bat encore au coeur de Hiérus Halem...

La brune et la blonde règlent leurs comptes en utilisant le miroir de vérité : la garce a l'âme laide et la sainte a l'âme belle (quelle surprise, on ne s'y attendait pas du tout ! ^^^)... Et le tome et le cycle se finit par le bataille pour la Ville Sainte entre les guerriers du Maître de la croix et les guerriers du maître du Croissant. Au fil des tomes Philippe Xavier s'est bien amélioré avec des cases de plus en plus détaillées, et ici c'est carrément stylée même si visuellement c'est un peu repompé sur la bataille finale de "Kingdom of Heaven" (mention spéciale pour sa quadruple planche de toute beauté !)...

J'ai presque envie de dire : « tout ça pour ça ?! »
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Ville sainte de Hiérus Halem.
La rumeur rapporte que le sultan du Croissant et des Sables est tombé amoureux d'une princesse chrétienne. Il n'en faut pas plus pour que le très respecté et redouté Mufti d'Alkar demande à ce qu'on ouvre les grilles de sa cellule alors qu'il s'y était volontairement enfermé depuis des années… Recourant à la magie, il pénètre dans le palais du sultan et s'introduit dans la chambre de la princesse chrétienne endormie. Il constate à quel point elle est belle et, à sa manière, ensorcelle le sultan qui n'envisage nullement de s'en séparer…

Critique :

Petits rappels : nous sommes dans un univers parallèle à celui des croisades historiques (amateurs d'histoire, passez votre chemin) qui fait la part belle au fantastique ; il est impératif d'entreprendre cette saga par la lecture du premier album si vous voulez comprendre un tant soit peu cette quatrième aventure qui marque la fin d'un cycle.

Dufaux tient ses promesses puisque dans ce quatrième album nous trouvons la « résolution des problèmes » rencontrés par les personnages dans les tomes 1 à 3… Mais, l'auteur prépare le terrain pour un nouveau cycle en semant ses petits cailloux.

Les dessins de Philippe Xavier vont, notamment, nous plonger dans une bataille épique puisqu'une partie de l'album est consacrée à la bataille de Hiérus Halem. Pour saigner, ça va saigner !
Si vous avez lu les trois précédents, ce serait dommage de ne pas lire le quatrième qui referme plusieurs parenthèses.

Si le fantastique vous botte bien davantage que l'histoire et que la magie vous ensorcèle, pensez à acheter l'intégrale du cycle de Hiérus Halem qui comprend les 4 tomes et qui est magnifiquement reliée… En plus, vous gagnerez de la place sur vos étagères…
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Gauthier de Flandres va réussir à faire des juifs de Samarande ses alliés. Mais la croisade a continué sans lui. A la tête des armées chrétiennes un nouveau maitre, le terrifiant Maitre des Machines, semble bien armé pour faire tomber les murailles de Hierus Halem. Et derrière ses murs la belle Syria d'Arcos est une prisonnière libre de ses mouvements. Sa foi demeure mais son coeur? Veut-elle rester auprès du sultan ou repartir auprès des siens alors que la bataille finale approche?
Dans la chaleur du désert, les démons se terre au pied de la croix comme du croissant. Qui gagnera cette bataille décisive pour la conquête de la ville sainte.

Ce quatrième tome achève le premier cycle. Nous allons donc savoir qui gagne, où presque. Nous rentrerons même dans le saint des saint, l'intérieur du saint sépulcre où repose le vénéré X3 dont parait-il le coeur bat encore. Et je tiens peut être là l'interprétation de ce "X3" qui m'a longtemps interpellé. C'est vrai pourquoi ne jamais dire "le tombeau du christ" et toujours dire "le tombeau du X3". Faut-il dire "fois trois" comme "trinité" que l'on peut voir représenté pendant ce passage... Peut être...

Clairement les auteurs préparent le cycle suivant car au final peu de conclusion à la fin. Un Gauthier de Flandres toujours en vadrouille dans le désert!
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Quatrième et dernier tome de ce cycle (il reste néanmoins deux autres ouvrages qui, eux, sont basés uniquement sur le personnage de Gauthier de Flandres mais ici, tel n'est pas mon propos), l'issue fatale approche.

Dans ce tome, Syria d'Arcos sent son coeur se troubler car elle se sent de plus en plus encline à répondre à l'amour que le Sultan éprouve pour elle. C'est d'ailleurs cet amour éprouvé par le Sultan qui pousse le Mufti d'Alkar à sortir de sa retraite pour pouvoir admirer la beauté de cette femme ainsi que ressentir la pureté de son âme.

De son côté, Gauthier, ayant récupéré certaines pièces précieuses qui pourraient servir de monnaie d'échange, se rend avec son ami Osarias auprès d'Ottar Benk afin de libérer les juifs, le peuple d'Osarias, qu'il retient sous sa tutelle. Ses arguments seront-ils convaincants et parviendra-t-il à tenir la promesse qu'il a faite à son ami ?

Enfin, la bataille ultime entre chrétiens et sarrasins s'engage et l'issue n'en sera que des plus surprenante, tout comme ce que découvrira le Sultan à l'intérieur du Saint-Sépulcre censé contenir le corps du vénéré X3 mais si vous voulez savoir ce qu'il y découvrit et comment se termine ce premier cycle, je vous engage vivement à lire cette série !

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Quatrième et dernier tome du premier cycle de Croisade. Comme le dit Dufaux dans la préface historique: Croisade s'achève. Flandres prend la relève. le mythe se poursuit... Il annonce de ce fait que la suite se centrera sur le vrai point focal du récit, le personnage emblématique, Gauthier de Flandres.

Le premier tiers du tome tourne autour du Sultan du Croissant et des Sables, son dilemme amoureux, son affrontement avec le Mufti d'Alkar, un ermite qui sort de sa réclusion parce que l'heure est grave. Un sultan tombe amoureux d'une infidèle à la beauté inimaginable, pendant que Sar Mitra, un envoyé du Qua'dj vient tourmenter Syria.

Syria s'en va de Hierus Halem, libre et bien déterminée à reprendre possession du miroir des âmes. Pendant ce temps, le sultan projette de détruire le coeur de X3, afin d'empêcher que les chrétiens viennent en pèlerinage dans la ville sainte.

Gauthier va trouver le Djinn qui a engendré le Aa avec sa propre mère. Loin des luttes partisanes, Gauthier fait libérer les tribus juives dont Osarias, son compagnon d'armes, fait partie. le sultan échoue dans sa tentative. C'est un revers de taille pour Sar Mitra et son maître. le Maître des Machines perd la bataille de Hierus Halem. Alors qu'il pourrait faire basculer l'issue finale, Gauthier s'abstient.

Le seul vainqueur parmi ces conflits est Gauthier, homme libre, qui n'a pas de maître et suit son destin. L'homme fidèle a ses idéaux ne peut échouer...

Le sultan passe un accord avec les chrétiens. Les fidèles pourront venir se recueillir sur le tombeau du X3. le Maître des Machines a accès aux becs de feu, le puits de pétrole bitumeux situés au-delà de la ville sainte.

Un tome intéressant, avec de nombreux événements, mais tout semble un peu périphérique. le noeud du récit ne donne pas lieu à de grands bouleversements, pas de surprise. L'ambiance reste captivante et le dessin (avec une somptueuse mise en couleur) fait mouche.
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Le scénario est donc axé sur une croisade imaginaire. Outre les différents aspects historiques (tensions religieuses, intérêt de Jérusalem), le scénariste a introduit une petite dose de paranormal qui ne nuit pas à l'intrigue. Qui est donc le Quad'j et quel sera son rôle ? A quoi sert fameux miroir qui montre la véritable image de qui s'y regarde ? Il y a dans cette histoire de nombreux personnages plus ou moins torturés et chacun a un intérêt particulier, le scénariste s'étant appliqué à jongler entre chacun d'entre eux.

Le dessin précis de Xavier associé aux couleurs chaudes permet de faire vivre cette épopée qui s'annonce tout à fait intéressante. Les deux premiers albums se terminent en outre sur des cliffhangers qui ne donnent pas d'autres issue que d'attendre l'album suivant. Croisade s'annonce donc comme une série originale sur le thème des croisades qui préfère s'attacher plus sur l'aspect phsychologique que sur l'héroïsme guerrier des uns ou des autres. Les touches paranormales ou oniriques ajoutent à l'intérêt de ces ouvrages.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Ce quatrième tome vient conclure la croisade menée par Jean Dufaux ("Le Bois des vierges", "Complainte des landes perdues", "Djinn", "Jessica Blandy", "Niklos Koda", "Murena", ...) et Philippe Xavier ("Paradis Perdu").

A la base, le projet ne manquait pas d'ambition : nous conter la plus emblématique des croisades : celle de Philippe-Auguste et de Richard Coeur de Lion. Force est cependant de constater qu'au fil des pages le cadre historique c'est retrouvé de plus en plus dilué dans le fantastique. Au fil des nombreux éléments surnaturels, le lecteur perd lentement ses repères et a du mal à suivre le scénariste. Batailles, ésotérisme, fantastique, trahisons, amour, chrétiens, sarrasins, mercenaires, djinns et créatures mythiques : Dufaux intègre beaucoup trop d'ingrédients à sa croisade sans livrer de véritable fil rouge. Les nombreuses histoires parallèles (Gauthier de Flandres qui rallie les Juifs de Samarande à sa cause, l'amourette entre le sultan et Syria d'Arcos et la convoitise du maître des machines) finissent certes par se rejoindre, mais le résultat final n'est pas vraiment emballant. de plus, ces destins croisés, servis sur un fond de lutte de pouvoir impliquant démons et djinns, demeurent assez confus.

On ne s'ennuie cependant jamais. de la balade du mufti d'Alkar à la rencontre du vénéré X3, en passant par la bataille aux portes de Hiérus Halem, le divertissement est garanti. de plus, Philippe Xavier ("Paradis Perdu") continue de livrer de l'excellent travail, que ce soit au niveau des protagonistes très originaux ou au niveau des décors, avec cette fois une quadruple page dépliable proposant un nouveau tableau panoramique dédié au combat final pour la ville sainte.

Bref, une croisade qui veut parfois en faire trop au niveau du scénario. A noter, une suite intitulée "Flandres", consacrée aux aventures de Gauthier de Flandres.
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Ce quatrième album et dernier du premier cycle est certainement le plus épique de ce début de saga. La prise de la ville est au centre de cette quête avec l'amour d'un musulman pour une chrétienne. le mélange entre l'histoire avec un grand H et le fantastique, le magique, le magnifique n'est pas bien assaisonné et a du mal à prendre. D'autant que ce dernier album est vraiment très léger au niveau du récit et place plutôt le prochain cycle au lieu de finir proprement ce premier cycle.
Au niveau graphique, cet album est certainement le plus réussi. Quelques scènes épiques sont bien réalisées donnant une dimension magnifique aux combats et ses horreurs. Les personnages sont toujours aussi bien travaillés et nous sommes moins dans le glamour dans cet album que les précédents opus.
En somme, un album très décevant, qui ne finit pas franchement le cycle et dont l'histoire est un peu sans queue ni tête.
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