AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,18

sur 332 notes
5
16 avis
4
6 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
.Avec le Vicomte de Bragelonne, dernier volet de la Trilogie des Mousquetaires, on entre dans la grande tragédie.
Certes, les deux précédentes aventures (Les Trois Mousquetaires et Vingt ans après) avaient eu leur comptant d'événements graves (la mort de Constance Bonnacieux ; les exécutions terribles de Milady et, plus tard, Charles 1er d'Angleterre), mais dans ce dernier volet, les héros, autrefois plein d'entrain, glissent vers l'abîme car cette époque naissante n'est plus la leur. Ils seront bien sûr de l'aventure, mais l'issue n'en sera pas heureuse: c'est un euphémisme! Ils s'opposeront même, eux dont les divergences de jadis n'avaient jamais ébranlé l'unité.
Nous sommes à l'avènement de ce jeune roi qui se rêve en soleil: Louis XIV, au centre du récit, car il est le centre de toute chose, comme il le fera savoir durant son long règne.
Les drames intimes (l'amour déçu du vicomte pour une certaine Louise de la Vallière, promise à un plus royal amant) et nationaux (la déchéance du surintendant des Finances, Nicolas Fouquet) se croisent dans une intrigue labyrinthique, restituée avec un rythme narratif colossal.
C'est aussi le mystère « enfin percé » de l'homme au masque de fer!
Le Vicomte de Bragelonne est enfin un adieu, mais je ne vous dirai pas pourquoi...
Bien entendu, à ne pas lire avant les deux premiers romans de la trilogie.
Commenter  J’apprécie          90
Certains projets mettent du temps à se réaliser, comme celui-ci : cinq ans après la lecture de Vingt ans après, je suis contente de vous présenter ce dernier tome qui réunit nos amis D Artagnan, Athos, Porthos et Aramis.
Dans celui-ci, nous suivons les intrigues politiques autour du règne du roi Louis XIV. Ce livre, qui comprend un nombre conséquent de pages, m'a paru laborieux à certains moments. Si on souhaite le résumer de manière très succincte, je dirais qu'il est divisé en trois grandes parties : la restauration du roi Charles II sur le trône d'Angleterre en parallèle avec le début de règne de Louis XIV, l'amour naissant entre le roi et Louise de la Vallière et la rivalité entre Fouquet et le roi, où se joue un complot qui vise à le détrôner.
Cette histoire m'a paru plus mélancolique et plus sombre que les deux premiers tomes : on dit adieu à la fraîcheur et à la spontanéité de la jeunesse des quatre mousquetaires pour se concentrer sur leur situation respective et leur ambition personnelle: Athos est retiré dans la campagne de Blois ; Porthos dans son domaine du Vallon; Aramis, devenu évêque, est mêlé à des intrigues avec Fouquet le surintendant ; et D Artagnan occupe fidèlement son poste de mousquetaire. Il y a moins d'aventures, moins de combats et moins de situations périlleuses ; nous sommes plus confrontés à l'hypocrisie des courtisans, aux joutes verbales pour asseoir son pouvoir auprès d'un aristocrate de haut rang et aux amourettes à la cour du roi. C'est intéressant de découvrir les moeurs de cette époque mais parfois, je me suis demandée où mènent tous ces chapitres superflus.
Les personnages principaux restent attachants et drôles mais je me suis sentie nostalgique devant ce délitement de l'amitié, devant ce temps qui passe et qui laisse ses grands hommes derrière, comme si leur sacrifice et leur abnégation d'antan n'avaient plus aucun sens désormais. Nos quatre amis sont rattrapés par la vieillesse ; ils sont moins enclins à partager leurs secrets et leurs ambitions et, puis, chacun a fait son propre choix de vie.
En tout cas pour tous les lecteurs qui ont aimé Les trois mousquetaires et Vingt ans après, ce livre reste un incontournable. C'est ici que l'on va les revoir une dernière fois et préparez vos mouchoirs, certains passages sont poignants ! Dumas m'a causé du chagrin, et quand j'y repense, un long soupir s'exhale de ma poitrine.
Le style d'écriture d'Alexandre Dumas reste toujours aussi somptueux, vif, sarcastique et fluide. Un vrai régal pour les yeux ! Un vrai plaisir pour les amateurs de classique !
Pour conclure, je reprendrai cette phrase de Dumas : « Athos, Porthos, au revoir ! Aramis, à jamais, adieu !"
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
Commenter  J’apprécie          80
Une fin...époustouflante, à la Dumas...

On ne peut se prétendre amateur de roman de cape et d'épée et n'avoir jamais lu ce livre, encore moins l'avoir lu sans l'apprécier...
Uui on peut haïr Dumas pour ce qu'il inflige à nos héros dans ce livre, oui on peut gémir devant leur fin, mais on ne lui ôtera pas ce caractère trépidant, saisissant, magique qui en fait un quasi manifeste du genre...

Ah! la fin, la fin! Pourquoi Dumas prend-il un tel plaisir à faire mourir ses héros? Pourquoi cette passion des fins tragiques? Mystère...
Commenter  J’apprécie          70
La Bibliothèque de la Pléiade vient de publier une nouvelle édition du Vicomte, celle de l'écrivain et biographe français Jean-Yves Tadié, et je ne peux qu'être d'accord avec lui quand il écrit : « Par la longueur, l'importance et l'abondance des sujets traités, par la puissance d'émotion - qu'il ne trouvera plus [Dumas] -, nul roman n'égale, dans son oeuvre, le Vicomte de Bragelonne. »

Lire l'article sur : www.actualitte.com
Commenter  J’apprécie          52
Le vicomte de Bragelonne est la suite des Trois Mousquetaires et de Vingt ans après. Cette trilogie évoque la vie du personnage principal : D Artagnan. Dumas nous fait aimer l'histoire de France et de l'ancien régime en abordant les événements historiques avec son talent d'écrivain et en mêlant histoire et fiction. L'auteur n'ennuie jamais son lecteur grâce à son humour, à l'action, et à l'étude du XVIIème siècle. L'héroïsme des mousquetaires met de la couleur dans la guerre, et la description vivante des élites de l'époque nous donne envie de mieux connaître ce siècle. Une lecture merveilleuse que l'on doit goûter et savourer sans se presser.
Commenter  J’apprécie          40
Cet interminable mais captivant roman est le troisième de la trilogie qui raconte les aventures de D'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis. C'est peut-être le meilleur des trois romans, c'est en tout cas celui dont je garderai sans doute le plus de souvenirs.

C'est un roman difficile à résumer, car l'intrigue est longue et enchaine de nombreux événements. Disons que tout tourne principalement autour de la prise de pouvoir de Louis XIV après sa majorité, de la chute de Fouquet et de l'avènement de Colbert. Autour de cette trame historique, on retrouve nos quatre mousquetaires ou ex-mousquetaires, entrainés dans les intrigues de cour. Enfin, la figure qui donne son nom au roman est Raoul, Vicomte de Bragelonne, fils naturel d'Athos que nous avions déjà rencontré dans le roman précédent, dont le coeur va être bouleversé dans une triangle amoureux dont il sera la tragique victime.

Il y a beaucoup de choses dans ce roman : de l'aventure, de l'intrigue, de l'humour, une description fine de la vie de cour sous Louis XIV, mais aussi de l'émotion, avec ces quatre mousquetaires parfois opposés dans leurs intrigues mais dont l'amitié reste puissante, ou la relation paternelle qui les relie à Raoul.

J'ai mis du temps à lire ce long pavé, mais cela valait la peine. J'en emporte des souvenirs intenses.
Commenter  J’apprécie          40
Pauvre "Vicomte de Bragelonne"... Mal-aimé Vicomte...
Mais, avez-vous pensé, ô détracteurs, combien il doit être difficile voire douloureux pour un roman d'être le dernier-né d'une trilogie pareille? de suivre "Vingt Ans Après" et "Les Trois Mousquetaires"? De susciter tant d'espoirs, d'attentes, de frustrations? Pauvre "Vicomte"... Je t'aime bien moi, mais je dois aussi reconnaître que tu n'es pas aussi enlevé, trépidant, réjouissant et exquis que tes illustres grands frères... Mais si tu n'as pas leur grâce, tu as quelque chose en plus, de ce quelque chose qui rend beau, qui émeut, qui transcende. Tu as l'émotion et la mélancolie à fleur de page: celles d'un auteur vieillissant qui sait que le meilleur est derrière lui et qui a perdu de ses idéaux de jeunesse; celles de tes personnages devenus vieux et qui savent qu'ils ne sauveront plus leur monde.
Et puis quelle ambition! Deux cent soixante huit chapitres pour dénouer des intrigues volant de 1660 à 1666... Alors oui certains sont plus longs que d'autres et Alexandre Dumas aurait pu tailler dans le vif, mais est-ce si simple de mutiler ses enfants? Franchement?
Oui, l'atmosphère qui est la tienne est lourde, triste... Et tu es le roman de la désillusion, d'une société en pleine mutation où l'honneur et la fidélité ne sont plus les valeurs fondamentales et où les mousquetaires ne se retrouvent plus... Mais il y a de la beauté dans le désespoir, pas vrai?
Et puis tu réunis quand même des ingrédients propres à réjouir les papilles des plus difficiles: l'amour malheureux d'un jeune homme angélique pour une maîtresse royale et sa mort presque suicidaire, le désir de vengeance d'un père désespéré, un roi anglais en quête de sa légitimité, l'étoile filante Fouquet, Vatel, les manipulations de Colbert, la fête à Vaux-le-Vicomte, la cruauté et la somptuosité de la jeune cour, Belle-île, le siège de Maastricht, le mystère de l'Homme au Masque de Fer, Versailles naissant...
Et puis Eux.
Les Trois Mousquetaires, plus Un.
Vieillis, désenchantés, mais grands. Tellement grands.
Eux: D'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis.
Et Vicomte, c'est sans doute ce que je n'arrive pas à pardonner vraiment: cette fin qui s'étire sur de trop nombreuses pages comme une blessure qui s'étend irrémédiablement et que nul ne peut soigner , cette fin qui m'a faite pleurer, qui m'a faite te haïr parfois et qui me brise le coeur, me poignarde et me tue. Je les aime tant vois-tu... Tu as tué mes immortels, mes héros, mes mousquetaires. Heureusement, tu l'as fait avec panache alors un jour, peut-être te pardonnerai-je.
Et, je te pardonnerais aussi je crois parce que "Un pour tous et tous pour un", pour toujours et à jamais.
Commenter  J’apprécie          40
Il m'aura fallu atteindre l'âge de cinquante ans et plus pour découvrir, un merveilleux été, la passionnante aventure des quatre compères à chapeaux emplumés. Et c'est sans doute dans le dernier tome de la série que j'en ai saisi toute la grandeur et l'humanité.
Critiquer un tel monument m'apparaît présomptueux. Je souhaite simplement inciter les hommes et les femmes de notre temps à visiter ce monument de la littérature. Même si, comme beaucoup d'amoureux de l'histoire, je déplore que l'image de la valeur d'un homme de bien comme le Cardinal n'ait été largement et injustement attaquée dans cette saga intemporelle...et pourtant tellement datée.
Commenter  J’apprécie          40
Au risque de commettre un crime de lèse-majesté, je suis tenté de rédiger un avis assez critique concernant ce troisième et dernier volume de la trilogie des mousquetaires.

Je me suis ennuyé – oui, le mot est lâché – et même la larme écrasée à la fin du livre ne m'en aura pas fait oublier ce sentiment. Car, oui, la trame générale est délayée à coups d'intrigues secondaires de moindre intérêt, diluée par les futiles entreprises amoureuses des courtisans et car Dumas se disperse en histoires parallèles jusqu'à noyer son roman et le rendre un peu tiède. C'est sûr, il y a de très bonnes choses, à commencer par l'épisode de « l'homme au masque de fer ». La langue est toujours aussi élégante et les personnages sont toujours comme je les avais aimés dans Les trois mousquetaires et dans Vingt ans après mais ils ont moins l'attrait de la nouveauté que le goût de la facilité et de la routine qui fonctionne.

Alors, quitte à avoir lu les deux premiers romans de la trilogie, faut-il lire celui-ci ? Difficile à dire. C'est sûr, il est intéressant de voir comment évoluent les personnages et de connaître la suite et fin de leur parcours. Mais le problème est principalement que ça demande d'y consacrer beaucoup (trop ?) de temps. Je n'ai rien contre les gros livres, au contraire, mais celui-ci est vraiment trop long, tire un peu à la ligne et je pense qu'il n'apporte finalement pas grand-chose de plus à la série, mis à part probablement l'excellente chute et le tragique destin de ses héros. D'où la larme écrasée.
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
Commenter  J’apprécie          20
À mon avis, c'est définitivement le meilleur de la trilogie des mousquetaires. La grande partie de l'histoire est comment Louis XIV, un jeune roi pleurnichard est devenu le grand roi dont on parle tant maintenant. Ce livre c'est aussi la la fin de nos 4 mousquetaires préférés. Il y a certaines scènes qui m'ont vraiment ému, j'en avais presque les larmes aux yeux. Dans ce livre, Aramis est le méchant et il complote contre le roi Louis XIV.

donc, en résumé, c'est le tome qui m'a le plus touché sur les trois. Alexandre Dumas a un immense talent de conteur et je n'ai jamais décroché malgré les 2000 pages. C'est un classique.
Commenter  J’apprécie          21




Lecteurs (975) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages des Trois Mousquetaires et Vingt ans après

Sous quel nom connaît-on monsieur du Vallon de Bracieux de Pierrefonds ?

Athos
Porthos
Aramis
D'Artagnan

9 questions
181 lecteurs ont répondu
Thème : Alexandre DumasCréer un quiz sur ce livre

{* *}