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sur 2186 notes
Pour l'écriture bravo, le style aussi, mais est-ce bien Dumas ou son Nègre??
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Alexandre Dumas fils, avec le personnage de Marguerite Gautier, transforme complètement Marie Duplessis. Il donne naissance à une courtisane idéale, celle qui est rêvée par les hommes et la société du XIXe siècle, une courtisane devenue morale et repentie. Sa mort précoce et douloureuse rachète sa vie.
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Au hasard d'une soirée, Armand Duval, riche bourgeois de la haute société parisienne, s'éprend de celle dont il ne faut pas : Marguerite Gautier, courtisane de son état. Si la société de l'époque admet qu'on puisse entretenir une telle liaison, tomber amoureux relève de l'interdit. Et pourtant... Mais comme le chemin de l'amour est semé d'embûches, alors que la belle Marguerite succombe aux sentiments d'Armand, elle tombe malade et finit par être emportée par la tuberculose. Une belle histoire d'amour … tragique !
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« Mon fils, aurait dit l'auteur du Comte de Monte-Cristo, quand on a l'honneur de porter le nom de Dumas, on mène la grande vie et on ne se refuse aucun plaisir ». Tel fit Alexandre Dumas fils… et il fréquenta les courtisanes. Il goûta plus que les plaisirs de la chair, il découvrit des âmes ! Celles de femmes « entières », aux histoires authentiques, lourdes, aux sentiments aiguisés et à l'esprit fort. Ne le faut-il pas pour survivre à pareilles conditions ? Rappelons-nous Boule de Suif !
Si les derniers mots du roman nous invitent à penser que « la vie de Marguerite est une exception », c'est sans doute que l'amour s'en mêla. Certes Marguerite connu une histoire singulière, des rencontres en de certains lieux, des enchainements et des intensités qui lui sont propres ; un destin et même une tragédie originale. Mais la quelle ne l'est pas ? Tolstoï nous avait prévenu : « toutes les familles heureuses le sont de la même manière, les familles malheureuses le sont chacune à leur façon ». Les faits divers dont le tout Paris parle (ici l'histoire de Marie Duplessis qui inspira ce roman) ne sont que la partie perçue de diverses histoires restées muettes mais qui mériteraient sans doute, tout autant, leur narrateur. Car ce qui importe ce sont les qualités d'âme et de caractère de ces femmes, les forces dont elles doivent être pourvues, les sacrifices qu'elles consentent, les souffrances qu'elles endurent, la bravoure qu'elles partagent. Qui qui peut bien affirmer, sans tomber dans un sociocentrisme idiot (pléonasme s'il en est, mais il faut bien cela) ou aveuglé par l'amour (circonstance la plus atténuante de tourtes) qu'ils sont distribués, chez elles, avec plus de parcimonie qu'ailleurs ?
Pour ma part, en lisant l'histoire de Marguerite je réalise soudain que les plus dignes et admirables personnages, j'entends par là ceux qui m'impressionnent systématiquement au plus haut degré dans les romans du XIXe siècle français, sont ces femmes qui cumulèrent la difficulté d'être dominées sur le plan juridique (redevenues mineures grâce aux réformes d'un autre héros, celui que nous impose le roman national, Napoléon, qui biffa de ses serres de rapace les conquis de la Révolution sur biens des sujets dont la citoyenneté des femmes) et « naturellement » dominées sur le plan économique, exploitées jusqu'à la misère et la déchéance : La Maheude, Gervaise, Nana (chez Zola) Célestine (chez Mirbeau), Eponine ou Esméralda (chez Hugo), Esther (chez Balzac), Rachel (chez Flaubert), Amanda Binet (chez Stendhal)… j'en oublie beaucoup et j'en ignore plus encore. Mais je me console d'avoir rencontré Marguerite. Vous serez, madame, une de mes grandes figures de la littérature. Et, cela va sans dire, mais mieux encore en le soulignant, j'en sais gré à votre dévoué serviteur, Alexandre fils, pour son beau, son grand roman.
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La Dame aux camélias raconte l'amour d'un jeune bourgeois, Armand Duval, pour une courtisane, Marguerite Gautier, atteinte de tuberculose. Elle a pour habitude de porter à son buste des camélias de différentes couleurs (blancs quand elle est disponible pour ses amants, rouges quand elle est indisposée)1. La narration constitue un récit dans le récit, puisque Armand Duval raconte son aventure au narrateur initial du roman. Dans le demi-monde parisien chic, où se côtoient riches amateurs et femmes légères, le jeune Armand Duval tombe amoureux de la jeune et belle Marguerite Gautier, une des reines de ce monde éphémère de la noce. Armand, l'amant de Marguerite, obtient d'elle qu'elle renonce à sa vie tapageuse pour se retirer avec lui à la campagne non loin de Paris, car jaloux des nombreux hommes qui l'entretiennent. Mais la liaison est menacée par le père d'Armand, qui obtient de Marguerite qu'elle rompe avec son fils sous prétexte que son autre enfant, la jeune soeur d'Armand, doit épouser un homme de la bonne société. Jusqu'à la mort de Marguerite, Armand sera persuadé qu'elle l'a trahi avec un nouvel amant, et quitté volontairement. La mort pathétique de Marguerite, abandonnée et sans ressources, conclut l'histoire racontée par le pauvre Armand Duval lui-même.
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Armand s'éprend de Marguerite, une courtisane. D'étreintes sincères en cruelles désillusions, ces deux êtres vivront une passion condamnée.
Marguerite ne peut se dévouer entièrement à cet amour car elle est endettée et bientôt "poitrinée". Armand est prêt à oublier sa vie d'antan à condition qu'elle n'y retournât point.
Mais voilà, les créances et les nécessités ne sont guère touchées par les belles histoires. Armand ne saurait tout éponger sans conséquence... Marguerite se voit donc contrainte de prendre une décision radicale.

Une histoire bouleversante qui dépeint avec sensibilité et férocité la dure réalité de la vie de ces courtisanes, enfermées dans un cercle vicieux, et au delà la difficulté d'avoir une relation amoureuse pérenne, en dépit de sa condition sociale.
Une belle découverte.
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Un immense roman. Un très grand auteur. Un coup de coeur littéraire.

La Dame aux Camélias est un roman connu et reconnu en France et en Europe, rentré dans les moeurs tant il a parcouru les années et reste un grand classique de la littérature française.

Je me suis donc lancé dans cette oeuvre, que je ne connaissais que de nom, et qui m'a happé tout du long, tant l'écriture de Dumas Fils et le domaine de l'amour se conjuguent parfaitement.

Le vocabulaire est très abordable (dans les 'nouvelles' éditions) est on se laisse porter par ce récit dans le récit, qui ne laisse pas indifférent et qui tend à laisser une trace dans notre mémoire.

J'ai découvert les personnages fictifs de Marguerite Gautier et d'Armand Duval sous les traits réels de Marie Duplessis et d'Alexandre fils (entre autres). D'abord, indifférente, la courtisane va succomber à cette nouvelle vie que lui offre Armand Duval et se donner complètement : non plus seulement par son corps, mais aussi par son âme.

Bien que d'autres personnages égayent le roman, la relation entre la courtisane et Armand va sonner comme une véritable histoire d'amour bouleversant les catégories sociales, notamment celles de la Bourgeoisie parisienne du milieu du XIXe siècle.

C'est un roman d'amour et une tragédie à la fois.

C'est une histoire impossible et pourtant bien réelle.

Enfin, c'est toute la question de l'Amour avec un grand A et de la condition sociale avec un grand C, qui bien que se côtoyant, ne se mélangent pas (toujours).
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La Dame aux Camélias est mon roman préféré. Je l'ai lu il y a deux ans maintenant en guise de lecture scolaire. Les sentiments que j'ai ressenti en découvrant cette histoire sont encore aujourd'hui difficiles à exprimer. le moins que l'on puisse dire, c'est que j'ai rarement autant pleuré pour un livre. Je suis à jamais reconnaissante au professeur de français qui a décidé de le faire lire à notre classe.

La mort, comme vous l'avez compris, est le thème central de ce roman. A travers les yeux d'Armand Duval, personnage rencontré par le narrateur après la mort de l'héroïne, nous découvrons la personnalité et l'histoire de Marguerite, un personnage singulier, complexe et attachant. J'ai lu Manon Lescaut il y a un an, et si Marguerite en est inspirée (le roman de Prévost est d'ailleurs important dans l'histoire), j'ai trouvé sa profondeur psychologique bien plus intéressante. Marguerite sait qui elle est. Elle a conscience de tout : de la brièveté de son règne, de sa beauté, du regard des membres de la haute société, de son passé d'enfant pauvre, de la cruauté de l'amour. Dès sa rencontre avec Armand, elle se sait condamnée. En centrant son récit sur la mort, Dumas Fils cherche à prouver à ses contemporains l'humanité des courtisanes.

Si, à ma première lecture, j'ai effectivement remarqué les longueurs du roman, je peux vous dire maintenant qu'elles en valaient la peine. Pendant ma relecture, je me suis davantage intéressée à l'écriture elle-même, connaissant déjà l'histoire. le style peut nous paraître bien dépassé, dans notre XXIème siècle, et pourtant, j'ai été énormément touchée par une multitude de citations et de passages. Dumas Fils n'a pas fait que raconter une histoire ; il est parvenu à saisir et à montrer la complexité de Marguerite, d'Armand, de leur relation. Cette histoire d'amour est simple, dure, et fait écho à ce que nous pouvons nous-même vivre aujourd'hui.

Apprendre la vraie histoire derrière La Dame aux Camélias a renforcé d'autant plus mon amour pour ce roman. Si, dans son récit, Dumas Fils laisse entendre qu'il est le narrateur tenant d'un autre de Marguerite, il n'en est rien. Armand Duval, c'est Alexandre Dumas (Fils), et l'amour que son personnage portait à Marguerite, c'est l'amour qu'il portait lui-même à Marie Duplessis, la courtisane qui a inspiré ce roman. Cela ne rend les sentiments des personnages que plus vrais.

à travers La Dame aux Camélias, Dumas Fils a fait le deuil de la femme qu'il aimait – et moi, je crois que je ne ferai jamais le deuil de cette lecture.
Lien : https://minuteplume.weebly.c..
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Décidément boulimique du XIXe romantique, connaissant Dumas Père, curieux du fils, j'avais ce roman dans mes priorités absolues... Mais mes attentes ont été trompées, dans le bon sens!

La Dame aux camélias, illustre roman d'Alexandre Dumas Fils, a peu à voir avec les modes littéraires de son époque, et encore moins avec Dumas père! En réalité, il s'agit plus d'une sorte de néo-roman sentimental précieux du XVIIIe à la Marivaux, avec récit enchassé, péripéties permanentes de l'histoire d'amour, larmes, réputations à tenir, apparences... le tout, tout de même, dans le Paris du XIXe siècle. L'histoire m'a un peu rappelé Moulin rouge au début! En parlant du XVIIIe siècle, il y a également une intertextualité récurrente avec Manon Lescaut, qu'il me faudra relire un jour!

Tout commence lorsque le narrateur premier visite l'appartement d'une célèbre Dame aux camélias récemment morte (on dirait presque le début d'un roman policier, s'ouvrant ainsi sur une mort!), appartement vidé par les créanciers. La mémoire de la morte, nommée Marguerite Gautier, n'intéresse que ces vautours. Celle qui fut une courtisane de renom et qui avait épuisé, physiquement comme financièrement, tous les mâles de Paris, se retrouve livrée à l'oubli et au dédain hypocrite une fois partie, constat amer du narrateur, du lecteur, comme du fossoyeur (excellent passage avec ce dernier). Est introduit un certain Armand Duval qui aurait vécu une histoire d'amour passionnée avec Marguerite Gautier, et commence alors le récit de leur feuilleton très XVIIIe.

L'immersion dans ce Paris du XIXe qui se déplace à l'opéra, fréquente les courtisanes, vit dans un luxe de jouissances et d'insouciances (jusqu'à la ruine ou les créanciers!) fut, je dois dire, particulièrement plaisante, et l'on fantasme sur cette époque et ses habitudes en tant que lecteur citoyen frustré d'un XXIe siècle peine à jouir et si terne. J'ai aussi forcément apprécié la période à Bougival. C'est vraiment un roman très appréciable et intéressant, fin, à la fois dans son discours sur les courtisanes, la prostitution, la cupidité, la soif de luxe, d'argent, de sexe, les intérêts financiers de l'époque, le train de vie d'alors, la réputation, la passion, la jalousie... Et pour son histoire d'amour. L'intrigue est très simple, et, comme dit plus haut, elle est ponctuée de rebondissements périodiques entre Armand et Marguerite, un peu comme dans La Vie de Marianne.

L'aspect autobiographique est aussi à scruter. Armand Duval est un double d'Alexandre Dumas fils qui a aussi vécu une histoire d'amour passionnée avec une courtisane qu'il a tenu à immortaliser dans ce roman. le rapport entre fiction et réalité nous fait nous interroger alors sur les relations entre Armand Duval et son père, celui-ci étant une figure essentielle dans le roman : Avons-nous là aussi une transposition romanesque des rapports entre Dumas père et fils?

En somme, j'ai beaucoup apprécié, mais pas pour les raisons que j'attendais, l'oeuvre baignant beaucoup dans le siècle précédent et se retrouvant en décalage avec son temps... On peut dire que Dumas Père et Dumas Fils n'ont pas grand chose à voir l'un avec l'autre sur le plan littéraire, on est à des années-lumière des romans historiques à complots... Et surtout, je ne comprends pas que le style de Dumas Fils ait autant hérissé certains de ses contemporains comme Zola, qui l'avait démoli avec une violence inouie (mais je ne comprendrai de toute façon jamais Zola...).
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Bien que le thème des courtisanes ne soit pas ma tasse de thé, j'ai beaucoup apprécié ce roman écrit dans un langage qui manque beaucoup aux ouvrages de nos jours. Un classique de très bon niveau, avec des personnages émouvants. L'auteur a inspiré l'opéra de Verdi "La traviata" dont on sait le succès qu'il à remporté au fil du temps.
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