Après sa conquête de 1203/1204, Philippe Auguste se présenta, en Normandie, comme un véritable successeur des ducs.
Le temps n'avait pas encore, spécialement dans la partie occidentale et maritime du "pays", véritablement éteint le souvenir de son autonomie et de son indépendance.
Avec un respect un peu craintif, le monarque français proclama son intention de conserver à la province tous ses privilèges et de la laisser dans l'état où il l'avait trouvée ...
En signant le traité de 1258, par lequel le roi d'Angleterre renonçait à toute prétention sur la Normandie, Saint-Louis offrait aux normands le plus beau des cadeaux.
La paix définitive, amenant une longue période de prospérité, s'installait sur le duché.
Louis IX entreprit en outre de parcourir la province.
Le pommier n'y est encore pas connu !
En avril 1256, il était à Caen, d'où il se rendit à Bayeux, à Carentan.
Après avoir visité Cherbourg, il revint par Valognes vers Perrier, Coutances, Avranches et Pontorson avant d'effectuer, au mont Saint-Michel un pèlerinage remarqué ...
"Le grand bailliage" est le troisième opus de "l'histoire du département de la Manche" écrite par André Dupont.
C'est un petit volume à l'apparence d'un "Que sais-je ?"
Il comprend trois chapitres :
- "la paix française", "le chevalier boiteux" et "le roi du pays du soleil".
Au treizième siècle le grand bailliage est mis en place dans le Cotentin par la royauté française.
Il comporte cinq vicomtés royales : celles d'Avranches, de Mortain, de Coutances, de Valognes et celle de Carentan.
Édité, à Coutances, par les éditions des "Rétrospectives Normandes" de l'OCEP, ce petit opuscule est écrit, dans un style sans relief, de manière universitaire.
Il est intéressant mais il peine à passionner.
De plus, il est, en particulier dans son troisième et dernier chapitre, un peu confus.
Enrichi par quelques photos, ce troisième tome de "l'histoire de la Manche" se révèle comme un peu décevant mais reste tout de même un agréable voyage dans le temps à travers la presqu'île du Cotentin.
Commenter  J’apprécie         270
Toujours est-il que le roi, pour le compte duquel Godefroy vient de conquérir Guernesey, tombé depuis sept ans au pouvoir des français, prend terre le mercredi 12 juillet 1346 à Saint-Vaast la Hougue.
Il a environ 4000 hommes d'armes, 10000 archers, 12000 gallois et 6000 irlandais.
Pendant qu'il séjourne à Morsalines et que s'opère le débarquement, ses gens brûlent Barfleur, qui jamais ne s'en relèvera, les faubourgs de Cherbourg et l'abbaye du Voeu ...
La première partie du désastreux conflit, qui longtemps opposa les rois de France et d'Angleterre, et qui ne fut qualifié qu'à une époque relativement récente de "guerre de cent ans", est incontestablement dominée, en Cotentin, par la figure du seigneur de Saint-Sauveur-le-Vicomte, Godefroy de Harcourt...
Ce fut le traité de 1258-1259. Il ne faisait aucune mention expresse des îles normandes. C'était par une formule équivoque et par voie de déduction qu'elles continuaient d'appartenir à l'Angleterre ...