AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,43

sur 90 notes
5
7 avis
4
18 avis
3
11 avis
2
5 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un grand merci à Babelio et toute sa dynamique et sympathique équipe et aux éditions Harper Collins pour l'envoi d'un roman qui est loin de m'avoir laissé insensible .Un roman qu'il me semble toutefois difficile de commenter tant il vous transporte à certains moments et vous ennuie profondément à d'autres , c'est du moins mon point de vue .
Pour ce qui plait , les femmes....et leur désir d'émancipation, leurs revendications , leur cheminement et leurs personnalités qui vont nous émouvoir, nous irriter , nous faire rire ....Il y a Shelly et Laura , deux nanas un peu déjantées mais attachantes , Pia , une sexagénaire brésilienne dont on va peu à peu découvrir l'histoire , puis Thérèse , Simone et Rosa, des femmes , je vous ai prévenus, avec , évidemment, des vies complexes souvent mal assumées mais honnêtement assumées.....Souvent , on se plonge dans leurs vies avec délectation, scotchés par un style maîtrisé, enlevé......Parfois , par contre ...
Superbe cette " route du lilas " sur laquelle elles vont se lancer .Une route surprenante qui , si elle nous séduit par son originalité et son odeur irrésistible, nous montre aussi l'impact d'une fleur sur l'ambiance....le caractère....c'est " frais " , comme on dit , beau , sans aucun doute , original , certainement....
Certaines parties sont séduisantes, remarquables , poétiques, et on se prend à se laisser emporter ......
Et puis , hélas, des digressions nous coupent dans l'élan enthousiaste qui nous porte . Des " arrêts " brutaux qui nous sortent de l'agréable torpeur dans laquelle on s'abandonne ....A ce moment - là, on a envie de dire " vite , vite ", passons , remettez - nous vite " dans la belle histoire , sortez nous de ce pensum que vous nous imposez " ....., au point , je l'avoue , que j'ai " sauté " quelques pages .....Le lilas , je l'aime beaucoup jusqu'à un certain point , Léopoldine aussi ....mais , bon , non , il faut s'y retrouver dans tout ça et moi , avec mon attention limitée et mon esprit " modestement travailleur " , j'ai moins , beaucoup moins , aimé...Ceci , bien entendu , n'engage que moi , je trouve qu'aller si loin ...
Ce livre est remarquablement écrit, d'une part , et dénote un travail incroyable de l'auteur .Quelqu'un l'a dit avant moi , et je partage totalement ce point de vue , c'est " un livre érudit " ...parfois trop . En tout ,il faut savoir répartir harmonieusement les ingrédients .....
Je suis très content d'avoir découvert cet auteur et ce roman .Je pense que s'il m'est donné à nouveau de croiser son chemin , je n'hésiterai pas, surtout si c'est un nouveau " chemin du lilas " .....Je serais toutefois heureux de trouver un récit plus " aéré " moins " en bloc " et je regrette d'avoir lu les écrits de Pia en aussi petits caractères, je n'ai plus , hélas, mes yeux d'antan et , au delà du contenu , j'aimerais aussi ne pas occulter les problèmes techniques de nature à perturber le confort de la lecture .....
Voilà, chers amies et amis , nous avons là un fort bon roman , une saga " féminine et féministe " comme dit sur le bandeau ....L'auteur , c'est Eric Dupont , un homme ....Un homme qui sait parler - et fort bien - des femmes ..." femmes , je vous aime " comme dirait Julien Clerc . Superbe chanson , superbes passages dans ce livre ...
Je vous ai livré " mes plus et mes moins " .A vous de voir et...bonne lecture ...en continuant à prendre soin de vous ....c'est pas fini.
Commenter  J’apprécie          625
Shelly et Laura suivent chaque année la floraison du lilas, ce qui les emmène du Tennesse à Montréal, à bord de leur vieux camping-car. Lors de chaque expédition, elle emmène quelqu'un, en général une femme qui a des ennuis avec le justice et cette année, c'est Pia, Brésilienne qui va faire la route avec elle, ce qui va se révéler mouvementé vu son caractère. On sait qu'elle a fui le Brésil, via le Mexique, entrant aux USA de manière illégale. le lilas, a priori, ne l'excite pas trop, elle trouve les légendes le concernant trop farfelues pour son esprit rationnel…

Lors d'une séance d'écriture sous l'emprise du parfum du lilas, rituel annuel de Shelly et Laura, elle finit par écrire son histoire sur des carnets…

Maria-Pia alias Pia, est née dans une ferme à Belo Horizonte au Brésil dans une famille où rien n'est simple, sa mère meurt très jeune. le père n'a qu'une idée en tête, les éduquer pour les marier au mieux …

Si la soeur aînée de Pia, Vitoria, accepte ce mariage que lui impose son père comme un marché, comme les esclaves autrefois, Pia, elle refuse catégoriquement.

Elle n'a jamais rien attendu de son père Hercules, violent, absent la plupart du temps, troussant Aparecida, fille d'esclave, qui fait tourner la ferme depuis la mort de son épouse. Elle ira à l'école des soeurs, chargées d'en faire une épouse modèle, mais sans se soumettre et tombera amoureuse (du moins le croit-elle) de Thiago, qui vient réaliser les photos de classe. Elle le suivra à Paris, où elle découvre Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, le rêve communiste de partage et d'égalité.

Tout n'est pas toujours simple pour elle, Thiago étant violent lui-aussi, mais elle fera des rencontres qui influenceront sa vie : Thérèse,

Eric Dupont nous entraîne, avec parfois des longueurs, dans l'histoire du Brésil, la dictature, mais aussi l'épopée de Léopoldine de Habsbourg, arrière-petite-fille de Marie-Thérèse d'Autriche, du côté de la branche maternelle comme de la branche paternelle (on connaît les mariages de l'époque et la lignée de « sang bleu » avec toutes les conséquences sur la descendance. Elle a un caractère affirmé, refuse d'épouser son oncle Rodolphe, comme on le lui demande, ce type de mariage était fréquent à l'époque) et va se marier avec le fils du roi du Portugal, Jean VI, exilé au Brésil depuis 1808, pour fuir Napoléon qu'elle surnomme l'antéchrist … j'ai bien aimé la manière dont l'auteur raconte l'histoire de Léopoldine et ce qu'elle a fait et surtout ce qu'elle a enduré au Brésil (Stéphane Bern, sors de ce corps!).

La disparition mystérieuse de Thiago, après leur retour ou Brésil, permet d'illustrer les arrestations arbitraires, la torture… et par voie de conséquence, la difficulté d'être des enfants dont l'un des parents a « disparu », car comment faire son deuil alors qu'on espère encore le revoir vivant.

J'ai trouvé intéressant la manière dont Simone, la fille de Pia, anime son émission de télé réalité sur une chaîne-spectacle, (qui endort les gens, les empêchant de réfléchir par eux-mêmes!) où elle dénonce les féminicides impunis avec la police qui s'en désintéresse, Mais était-il indispensable de raconter vingt ou trente cas dans le détail ? le statut des femmes dans ce pays latin, est déplorable : objets qui servent à tenir la maison, faire des enfants et autres joyeusetés, sous la coupe d'un mari macho…

Au bout d'un moment, le lilas, cela devient tellement entêtant qu'on a besoin de faire une pause… et vue mon érudition dans le domaine de la botanique, j'ai fait une overdose de la pollinisation, des croisements, des formes hybrides, les thyrses etc…

C'est un roman agréable à lire mais les longueurs ont parfois eu raison de ma patience, j'ai failli abandonner plusieurs fois car je commençais compter de plus en plus souvent le nombre de pages restantes, mais Léopodine m'a donné envie de continuer. C'est le premier roman d'Eric Dupont que je lis, influencée par des critiques parfois élogieuses, et je suis restée sur ma faim.

Un clin d'oeil au passage à la photo volée à Édith Piaf, qui va faire de Thiago le premier paparazzo recensé !ou encore à l'achat coup de coeur d'un appartement dans un gratte-ciel, à conception sociale, de Niemeyer, sans oublier le luxe de détails des produits utilisés par Simone lors d'une séance de maquillage, les marques, les actions comparées, et même le prix de chaque article est cité…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Harper Collins France qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteur.
#Laroutedulilas #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          410
Eric Dupont ? J'avais beaucoup aimé "La Fiancée américaine" livre lu, il y a cinq ans, et retrouver son écriture m'enthousiasmait.

Road Trip ? J'apprécie beaucoup ces lectures qui font découvrir de nouveaux horizons qu'ils soient géographiques ou non, avec lesquelles on part en voyage avec un personnage ou pour une raison particulière.

Et justement : l'évocation d'une immigration clandestine, le sujet en lui-même ou les raisons qui en sont le point de départ, promettaient quelques prises de position propices à argumentation et réflexion.

Roman de femmes et même roman féministe : pourquoi pas pourvu que le sujet ne soit pas détourné pour railler la condition féminine et qu'au contraire il soit l'occasion de regarder les avancées qu'ont pu obtenir les femmes et prendre conscience du chemin qu'il reste à parcourir.

Déambulations parisiennes dans les années soixante : beaucoup de curiosité quant à ce volet du récit parce qu'en bonne provinciale que je suis, je vois Paris comme un gigantesque musée où rues et monuments sont autant de jalons de découvertes ou de connaissance historique, littéraire ou artistique. J'aurais juste préféré comme guide Louis A et Elsa T ou encore Georges P !

L'"histoire" du lilas : un voyage avec comme excuse la floraison de cette plante ne pouvait qu'enchanter l'apprentie botaniste que je suis - d'ailleurs, à la différence d'autres lecteurs dont j'ai pu lire les billets, j'aurais aimé davantage de digressions sur le sujet !




Enfin, bref, je ne vais pas passer en revue tous les sujets évoqués dans ce récit tant ils sont pléthore ! Cela part dans tous les sens, parfois de façon humoristique, d'autres fois sarcastiques ( enjeux du végétalisme ! ) et aussi quelquefois un peu soporifiques, il faut bien l'avouer. Mais ce n'est que mon humble avis et ce qui plait à un lecteur déplait peut-être à un autre !
C'est d'ailleurs, en ce sens, que le livre peut conquérir à un grand nombre de lecteurs bien différents dans leurs goûts , chacun glanera ce qui lui plait. Et donc une belle" vie" l'attend tant les entrées dans ce roman par centres d'intérêt sont nombreuses et variées.

J'avoue pour ma part avoir préféré ma précédente lecture de cet écrivain mais ce n'est là qu'appréciation personnelle qui me fait mettre seulement trois étoiles à ce livre.


Je remercie infiniment Babélio et les éditions Harper Collins pour leur envoi et pour avoir permis cette lecture que je rêvais d'entreprendre.
Commenter  J’apprécie          280
Chaque année, deux amies, Shelly et Laura font passer la frontière canadienne, clandestinement, à des femmes qui fuient leur passé. L'objectif principal de leur périple est de suivre la floraison du lilas et elles offrent une place, dans leur camping-car, à une dame, à qui elle ne pose pas de questions. Ce printemps, c'est Pia, une Brésilienne, qui fait partie du voyage.


L'idée de départ me tentait beaucoup et je pense qu'elle se suffisait à elle-même. Mais Éric Dupont a choisi une autre construction. Il a mêlé plusieurs intrigues à celle de départ, qui est véritablement passée en arrière-plan. Au début, Shelly et Laura initient leur passagère à un rituel : écrire, dans un cahier, en se laissant guider par les sensations provoquées par la senteur des lilas. Au départ, j'ai été déstabilisée par la police d'écriture qui se réduit, lorsque Pia se confie au papier, puis j'ai été emportée par son histoire. Ce sont les passages que j'ai préférés. J'ai été très touchée par sa vie de jeune fille et les drames qu'elle a surmontés. Pour moi, le livre aurait pu se centrer sur le road-trip et sur l'histoire de Pia. Je pense que, dans ce cas-là, je l'aurais adoré.


Mais j'ai eu la sensation qu'Eric Dupont avait écrit un livre-gigogne. Quatre-vingts pages, par exemple, sont consacrées à l'impératrice du Brésil, à l'époque de Napoléon. Même si j'ai eu du mal à faire le lien avec le reste de l'histoire, une fois que j'ai accepté l'idée, je me suis intéressée à cette partie historique.


Ensuite, c'est la vie de personnages proches de Pia qui se greffe au récit. Même si ces personnes ont un lien avec la fugitive, les digressions sont devenues trop nombreuses pour moi. Je ne m'y retrouvais plus dans les histoires, j'ai commencé à me perdre et à me lasser. Par moments, mon intérêt était éveillé, lorsque les éléments avaient un rapport avec Pia, sur les raisons de sa fuite, par exemple, puis le soufflé retombait. Malheureusement, est arrivé un moment, vers la page 450, où cela est devenu le changement de direction de trop. Et j'ai pris une décision inhabituelle pour moi : j'ai lu les cinquante dernières pages, en diagonale.


En conclusion, j'ai eu l'impression que La route du Lilas comprenait plusieurs romans. Certains m'ont véritablement embarquée et d'autres m'ont déçue. Aussi, mon avis est mitigé. J'ai adoré certains passages et j'ai ressenti une pesanteur à d'autres moments. Cependant, je suis persuadée que beaucoup d'entre vous seront séduits par cette histoire à tiroirs.


Je remercie sincèrement Babelio et les Éditions HarperCollins France pour cette masse critique privilégiée.



Lien : https://valmyvoyoulit.com/
Commenter  J’apprécie          180
Cher Eric,

La règle que je m'impose avant de publier une chronique c'est d'abord de lire le livre en intégralité…Enfin ça c'était jusqu'à présent…

Là, pour la première fois je préfère abandonner ma lecture. Tout commençait pourtant très bien, des premières pages prometteuses, une écriture séduisante, et en toile de fond le doux parfum du lilas, une histoire de femmes, une traversée des Etats Unis sur la trace des lilas en fleur pour apprendre à se connaitre. La lecture idéale pour l'été, une fresque qui alterne entre présent et passé, un retour dans le temps pour comprendre le choix d'aujourd'hui.

Et en fait j'ai eu du mal, avec le présent, avec ces trois femmes cohabitant dans ce camping-car, et seuls les moments où on plonge dans la vie d'avant m'intéressait…Un peu mais pas assez. Pour tout te dire, je trouvais tout cela très long, trop long pour moi. Non pas à cause du nombre de pages, plus de 500…Cela ne me gêne jamais, car quand je suis prise par l'intrigue, je ne les vois même pas défiler. Là, je me créais des paliers, allez encore 50 pages et la suite pour demain, on dépasse le palier des 100 pages, c'est souvent après que tout s'agite.

Seulement je ne sais si c'est mon état d'esprit du moment, pas adapté pour ce roman, mes attentes trop fortes ou peu en adéquation avec ce que voulait réellement transmettre ton récit mais je n'y arrive pas.

Alors autour de moi, les retours sont positifs, les encouragements à poursuivre nombreux, mais là, je vais attendre un peu, l'été prochain peut être. Ou le prochain printemps quand les premiers lilas vont refleurir dans mon jardin….



Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          120
Un grand merci à Babelio pour cette Masse critique privilégiée et aux éditions Harper Collins pour l'envoi de ce roman d'Éric Dupont, La Route du Lilas, présenté comme une saga féminine et féministe.
L'occasion pour moi de découvrir l'univers de cet écrivain québécois francophone que je ne connaissais pas et dont c'est le cinquième roman publié au Canada… En France, il est surtout connu, je crois, pour La Fiancée américaine, une chronique familiale sur plusieurs générations.

Un road-movie en camping-car sur les traces de la floraison du lilas en Amérique du nord. La passion du lilas sert de prétexte et de paravent pour les activités illégales de Shelly et Laura ; en effet, ce périple annuel permet de faire passer la frontière canadienne à des femmes en fuite, en difficultés, ou qui souhaitent refaire leur vie. En ce printemps 2012, elles emmènent Maria Pia, une mystérieuse sexagénaire brésilienne qui, du Brésil aux États-Unis, a suivi la migration des engoulevents.
Une histoire d'écriture car, sous l'influence du parfum du lilas, les souvenirs enfouis affleurent et les mettre au net s'avère cathartique. le récit que Maria Pia confie à ses cahiers nous entrainent du Brésil à Paris, d''Édith Piaf à Dalida, de Jean-Paul Sartre à Simone de Beauvoir, des années 1960 à aujourd'hui…
Des récits enchâssés, mêlant le passé et le présent, des références historiques, des détails botaniques, des interprétations fantaisistes. C'est vraiment foisonnant, surprenant, déstabilisant.
Oserais-je parler de réalisme magique devant certaines péripéties ou états métaphoriques, face à certaines inventions « mythologiques » ?
Une ode à la transmission par les femmes, à la solidarité féminine.
Des personnages féminins hauts en couleur… Des couples de femmes… Une drôle d'institutrice, une impératrice oubliée… À leur côté, les hommes font pâle et pathétique figure : des maris absents, infidèles, violents… des amants comiques.
Une histoire du lilas à travers les âges pour le côté didactique…

Une mise en abyme de l'écriture et de son pouvoir d'allègement des peines…
Un style original, étonnant et détonnant : j'ai souri, ri, lu certains passages à voix haute. Humour, émotion, suspense, Éric Dupont sait jongler avec un immense talent de conteur. Mais peut-être en fait-il trop ?
Un enchevêtrement de liens sensoriels, olfactifs, filiaux, amoureux qui se nouent et se dénouent dans une recherche constante de « la vérité des sens »… Les relations mère-fille sont mises à mal, transposées.
Des titres de chapitre savoureux, riches en références diverses et variées… J'y ai trouvé les miennes, celles que j'ai pu partager avec Éric Dupont, même s'il les revisite parfois à une sauce que je n'aurais peut-être pas goûtée avant d'avoir plus ou moins accepté le pacte de lecture.
Des ruptures dans le rythme narratif… J'avoue que la longue histoire de Léopoldine d'Autriche, devenue impératrice du Brésil m'a un peu ennuyée au milieu du roman. Certes, elle a valeur trans-générationnelle et universelle par la récurrence de sa phrase d'accroche : « le printemps est arrivé dans les jardins du Luxembourg… » ; en outre, les correspondances avec le parcours de Maria Pia, surnommée « l'impératrice du Brésil » par ses compagnes de voyage, sont clairement annoncées, mais c'est quand même un peu longuet… Plus loin, l'auteur nous assomme d'énumérations d'affaires criminelles et de faits divers violents… Enfin, l'utopie libérale de Notre Dame du Cachalot m'a laissée perplexe : que vient faire ici cette dystopie ?…

Une chronique fourre-tout, me direz-vous… J'assume ce manque structurel qui correspond à mon ressenti.
Un livre original, foisonnant mais parfois inégal…
Une lecture que je qualifierai d' « expérience » sensorielle.


https://www.facebook.com/piratedespal/
https://www.instagram.com/la_pirate_des_pal/
Commenter  J’apprécie          50
L'histoire est formidable, les personnages sont formidables. C'est remarquablement bien écrit. On ne peut qu'être touché(e) par ces femmes, leurs destins, leurs faiblesses, leur force, leur profonde humanité. Mais quel dommage de se perdre ainsi dans des pages entières de considérations botaniques sur les différents cultivars de lilas, qui n'apportent rien à l'histoire si ce n'est un profond ennui. Ça casse le rythme au moment les plus inopportuns.
Dommage, ce voyage intérieur au rythme de la floraison du lilas était pourtant une très belle idée.

#LaRouteDuLilas #EricDupont #HarperCollins #Babelio #lectures #livres #chroniques

Le quatrième de couverture :

Chaque printemps, Shelly et Laura traversent les États-Unis pour suivre la floraison du lilas. En plus de leur offrir quelques mois de lilas supplémentaires, ce périple leur permet de faire passer clandestinement la frontière canadienne à des femmes en fuite qui veulent refaire leur vie. Cette année, elles accueillent Maria Pia, sexagénaire brésilienne, à bord de leur camping-car. Initiée au rite de l'écriture sous l'influence du parfum enivrant du lilas par ses deux compagnes de voyage, Maria Pia dévoile au fil des jours et des pages les raisons de sa cavale, son histoire ainsi que celle des femmes qui ont marqué sa vie. Entre passé, présent, mythe et réalité, du Tennessee à Montréal en passant par Rio et Paris, ces histoires enchevêtrées dessinent une ode à la résilience et à toutes les femmes du monde.
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
Commenter  J’apprécie          50
Amateurs de lilas, vous serez comblés ! Shelly et Laura font un périple annuel en camping-car, sillonnant les États-Unis et le Canada du sud au nord afin de suivre la floraison du lilas. Ces deux exaltées du lilas profitent de leurs fleurs préférées pendant trois mois, au lieu des 15 jours réglementaires offerts par la position statique.

J'adore le lilas, moi aussi, et je trouve l'idée géniale. En effet, je suis toujours déçue lorsque les fleurs de fanent, j'aimerai prolonger le printemps pour « sniffer » les fleurs de lilas plus longtemps. Grâce à ce roman, vous allez en plus, tout apprendre sur cette fleur. Un vrai cours de botanique ! Passionnant. le lilas est un personnage à part entière dans ce roman.

Sous l'emprise des thyrses envoutants du lilas, Shelly et Laura écrivent. Elles couchent sur papier tout et n'importe quoi, mettant au rebus la qualité. Pour elles, le parfum du lilas ouvre des perspectives créatrices infinies, source d'un expérience littéraire particulière. Et cette année, elles seront accompagnée par Maria Pia, qui souhaite suivre la migration de l'engoulevent d'Amérique, et accessoirement, fuir jusqu'à Montréal. Car Shelly et Laura ont un objectif noble, en plus de leur course au lilas : être utiles pour une femme, chaque année, en la soustrayant à un partenaire violent, par exemple, ou encore aider une militante à se mettre au vert. Un road trip féministe particulier.

A travers ses écrits, Pia va nous transporter au Brésil, dans son passé. Elle va se confier sur sa vie et les raisons de sa fuite. Un voyage initiatique pour le lecteur, sous une plume vive, minutieuse et dilatée.

Ce roman sort de tous les sentiers battus que j'ai pu emprunter dans le monde littéraire. Quelle imagination ! Pourtant, mon avis reste mitigé. En effet, j'ai été passionnée par certains passages tandis que d'autres ont été synonyme d'ennui. le chapitre de plus de 80 pages sur la vie de Léopoldine, proclamée impératrice du Brésil, a failli me perdre définitivement.

Néanmoins, j'ai aimé passer du temps avec ces trois femmes aux idées bien arrêtées. L'humour est présent, certaines scènes m'ont fait sourire. La team végétarienne versus la team carnivore par exemple ! J'ai été passionnée par les passages ayant pour références l'émancipation des femmes, la condition des femmes dans des pays tels que le Brésil. Complexe, bien documenté, riche.

Un roman où des passages trop laborieux gâchent un peu le plaisir (enfin, ce n'est que mon opinion), où le pittoresque et le poignant prennent heureusement souvent le pas sur le monotone. Une lecture en dent de scie où j'ai eu à plusieurs reprises l'impression de lire deux livres totalement différents.

Je remercie les Éditions Harper Collins et la Masse Critique de Babélio pour cette lecture.

#LaRouteDuLilas #EricDupont #HarperCollins
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
Commenter  J’apprécie          40
Pour commencer, je remercie le site Babélio et les éditions Harper Collins pour la masse critique privilégiés.
C'est le résumé qui m'a donner envie de le lire car un road trip entre femmes allaient être sympas à lire et en faite ce n'est pas du tout ce que j'imaginais.
C'est l'histoire de Pia une brésilienne qui doit fuir le Brésil et elle veux se rendre au Canada du coup elle va être aidé de Shelly et de Laura qui grâce à leur camping-car elles vont suivre la floraison du lilas jusqu'au Canada où elles vont faire renter clandestinement Pia.
J'ai beaucoup aimé l'histoire de Pia surtout son passé qu'elle raconte grâce à des flashbacks j'ai trouvé son histoire très intéressante car elle a vécu pendant une période difficile pour les femmes et c'est toujours bien de se remémoré tous ce que les femmes ont du subir pour être libre.
Par contre, je pensais que le road trip serait plu présent car en faite il y a qu'un tiers du livre ou l'auteur raconte leur périple jusqu'au Canada avec beaucoup d'explication sur le lilas.
Et puis après, l'auteur consacre une bonne partie à l'histoire du Brésil sur une impératrice et du coup j'au survolé cette partie car je ne suis pas fan d'histoire.
Et enfin, arrive le dernier tiers de l'histoire ou là j'en ais appris un peu plus sur Pia et pourquoi elle a fuis le Brésil et une fois encor l'auteur raconte tous un partie sur un village et là encore ça ne m'a pas convaincu.
Au final, ce n'est pas une lecture pour moi certes certains passages mon touché et d'autres que j'ai survolé car il y avait trop d'explication ou trop d'histoire.
Lien : https://www.lecturelle.over-..
Commenter  J’apprécie          30
Ce roman est beaucoup de choses à la fois mais il prend la forme d'un road-trip de femmes en quête de bonheur, de liberté et de vérité à travers les Etats-Unis puis le Canada, dans le sillage de la floraison du lilas.
On fait la connaissance de Pia, septuagénaire brésilienne qui fuit son pays, sa fille Simone qui cherche à savoir la vérité sur la mort de son père et avec laquelle les relations ont toujours été tendues, Rosa, la fille de Thérèse avec laquelle Pia a vécu un grand amour sans concession à Paris, Shelly et Laura qui font franchir à des femmes en difficulté la frontière canadienne en toute illégalité. le lien entre toutes ces femmes , c'est le lilas mais aussi le rejet d'une société consumériste, capitaliste et policière.
On découvre l'histoire du Brésil avec sa première impératrice d'origine autrichienne, Léopoldine, l'état de Minas Gerais et sa capitale Belo Horizonte, le Canada et ses problèmes communautaires. L'histoire du lilas, ses différentes sortes, celles et ceux qui ont marqué leur évolution n'auront plus de secret pour vous quand vous aurez refermé ce livre.
Il faut se laisser porter par ce roman de 506 pages qui foisonne d'évènements et de personnages surprenants et atypiques voire déjantés; il faut goûter l'humour et l'ironie de l'auteur avec des passages franchement désopilants dont voici un exemple parmi bien d'autres "Le voilà (un policier) qui fondait sur elle avec l'avidité d'un marmot hypoglycémique penché sur une gaufre au sirop d'érable"!!!! le vocabulaire est plus que riche ce qui m'a donné l'occasion de découvrir 11 mots dont j'ai dû chercher la signification; le style est alerte, vif, débridé. C'est plein, parfois trop, de fantaisie.
Mais je dois avouer que ce roman aurait mérité d'être plus concis : les 86 pages sur Léopoldine et la description de 29 cas de femmes assassinées au Brésil par leur compagnon, les détails concernant les types de lilas ont failli me faire renoncer à poursuivre la lecture. La dystopie finale qui n'est pas si futuriste que cela car elle fait penser au système de points que les Chinois se voient attribuer en fonction de leur comportement évalué par des caméras omniprésentes et une surveillance étatique et qui leur permettent de voyager ou d'avoir accès à certains services, a pratiquement douché mon intérêt.
J'ai, malgré tout, eu grand plaisir à faire connaissance d'un auteur que je ne connaissais pas et qui me donne envie d'aller plus loin dans la littérature canadienne francophone que j'ai découverte à cette occasion. J'en remercie Babelio et les éditions Harper Collins Poche.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (182) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3206 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}