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sur 607 notes
Il ne me faut pas grand chose pour me lancer dans une lecture imprévue ...! J'ai regardé un numéro de l'émission de Stéphane Bern, "Secrets d'histoire", consacré à Aliénor d'Aquitaine et j'ai eu très envie de découvrir le livre de Clara Dupont-Monod qui se cachait dans ma PAL depuis longtemps (presque depuis sa parution l'année dernière en fait). Alors hop, ni une ni deux me voilà lancée à la découverte de cette reine que je ne connais que très peu, j'avais juste vu son gisant à l'abbaye de Fontevraud ...

Depuis le XIIe siècle, Aliénor d'Aquitaine a sa légende. On l'a décrite libre, sorcière, conquérante : "le roi disait que j'étais diable", selon la formule de l'évêque de Tournai ...
Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années comme reine de France, au côté de Louis VII.
Leurs voix alternent pour dessiner le portrait poignant d'une Aliénor ambitieuse, fragile, et le roman d'un amour impossible.
Des noces royales à la deuxième Croisade, du chant des troubadours au fracas des armes, émerge un Moyen Âge lumineux, qui prépare sa mue.

Grâce à Clara Dupont-Monod, j'ai enfin pu en savoir plus sur cette reine méconnue et totalement rebelle pour l'époque. Aliénor était un esprit libre, qui parlait de sujets dont elle n'avait pas forcément le droit de parler (la femme n'avait pas une place au top à l'époque) et qui se vêtait de couleurs chatoyantes et improbables pour le Moyen Age. J'ai aimé ce côté "je fais ce que je veux et je m'affranchis de tout et de tout le monde", j'ai trouvé qu'elle était un personnage solaire et fascinant.

Nous découvrons aussi l'homme auquel elle a été mariée : le roi Louis VII. Quel triste personnage que celui-ci qui se destinait à entrer dans les ordres, la vie d'Aliénor, si impétueuse, à ses côtés semble avoir été bien difficile. Comment supporter ce mari qui ne la touche pas et qui passe son temps à parler à Dieu ? C'est vraiment un couple désassorti.

L'auteure a choisi de ne pas couvrir la totalité de la vie d'Aliénor, elle s'arrêtera donc au siège de Damas qui a été un échec retentissant. A ce propos, nous faisons la connaissance de Raymond d'Antioche qui est un oncle de la reine et autour duquel éclatera un scandale. Une vie pleine de rebondissements qui change un peu de celle très plan plan qu'elle connait à la cour de France.

Une très jolie découverte de la vie de cette reine, c'est bien écrit, sans temps mort. J'ai bien aimé l'alternance des points de vue entre Aliénor et Louis VII. Ca rend le récit encore plus vivant, c'est donc une très bonne idée de la part de l'auteure. Je pense que j'aurai plaisir à découvrir ses autres ouvrages.

Si l'histoire vous passionne et que vous ne connaissez pas très bien cette partie du Moyen Age, ce livre est fait pour vous !
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"Le roi disait que j'étais diable" de Clara Dupont-Monod est non seulement très bien écrit mais est aussi passionnant.

Dans la chronologie en fin de livre, l'auteure écrit "J'ai pris le parti de considérer ces quinze années comme celles de l'ennui, de l'impatience, de la maturation jusqu'à cette reine qu'Aliénor deviendra au côté d'Henri Plantagenet."
Et bien selon moi c'est une réussite totale!

Certes il y a des libertés prises avec L Histoire (l'auteure le concède et demande aux historiens de ne pas lui en vouloir), mais il y a bien marqué Roman sur la couverture et non Récit. Ce n'est donc pour moi pas "dramatique".

Le roman, court, est découpé en deux parties.

Dans la première, c'est une alternance de points de vue entre Aliénor d'Aquitaine et son mari, le roi Louis VII. Aliénor fait office de narratrice principale et le roi lui répond en italique. Deux points de vue, deux états d'esprit différents parfaitement décrits par le style de Clara Dupont-Monod.
Si le roi Louis VII apparait naïf, timide, prudent, surprudent, très pratiquants et sous le joug de l'eglise, au contraire Aliénor apparait chef sûre d'elle, combattante, directive, autoritaire, "anti église" (l'auteur écrira en fin de livre avoir forcé ce trait par rapport à la réalité pour son roman).

L'opposition totale (sublimée par la romancière) entre les deux personnages ressort très bien. Tout comme l'absence de communication entre eux, ce qui explique aussi les difficultés de leur vie de couple. L'histoire se déroule au Moyen Age, mais reste valable dans notre monde contemporain...

Le style choisi est très évocateur. Les phrases sont courtes, la lecture donc très dynamique.
L'écriture est fluide, poétique et musicale quand le roi s'exprime. On ressent bien qu'il est sous le charme d'Aliénor, allant jusqu'à être manipulé par elle.
A l'inverse, elle file la métaphore guerrière, le vocabulaire du combat revient fréquemment. Elle domine totalement son mari pour qui elle n'a pas de sentiment ("Je vais épouser un moine"). Elle est capable de compromis mais toujours pour avancer dans son but à elle.
Le choix des mots est réfléchi.

Je me suis régalé avec cette première partie qui nous permet de (re)découvrir des pans de notre histoire. On a du mal à lâcher le livre tellement on est immergé dedans (nouvelle réussite de l'auteur).

Cette première partie s'achève à Antioche, ville d'Orient sous les ordres de l'oncle d'Aliénor Raymond de Poitiers.

La seconde partie, trop courte, bien trop courte à mon gout, change de narrateur puisque c'est Raymond de Poitiers qui s'exprime. Lui d'abord pour narrer la déroute de la croisade de Louis VII à Damas puis la mort de Raymond à Antioche; ensuite son ombre suite à sa mort.
Nouveau point de vue, nouvelles pensées, cette dernière partie est tout aussi intéressante. Elle ne manque pas de piquant et nous dévoile les derniers mois de la vie de couple de Aliénor et Louis, vu de l'extérieur.
Mais cela est fait trop rapidement pour moi... je reste sur ma faim :(
D'ou mon 4/5 final.

En conclusion, vous l'aurez compris j'ai beaucoup apprécié ce roman que je vous recommande.
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Il s'est dit tellement de choses sur Aliénor d'Aquitaine qu'il n'est pas surprenant que Clara Dupont-Monod se soit emparé de ce personnage pour en faire l'héroïne de son nouveau roman.
Aliénor est une femme qui fascine : elle a épousé deux rois au cours de sa vie, elle s'est forgée une légende qui a traversé les siècles jusqu'à nous.
Ici, Clara Dupont-Monod s'est intéressée à la période où Aliénor a été mariée à Louis VII et où elle a donc été reine de France.
Elle la présente comme une femme de caractère fière de ses origines : "Mon prénom est un monde et personne n'y laisse son empreinte. Ni Dieu ni roi.", sachant ce qu'elle veut, n'hésitant pas à dire ce qu'elle pense : "Je connais deux moments où les rois sont ridicules. Lorsqu'ils sont en colère et lorsqu'on les épouse.", mais par-dessus tout, une femme qui s'ennuie mariée à un homme mou qui craint le pouvoir : "Le monde a la forme d'une fenêtre découpée dans une pierre épaisse. Je pourrais y rester toute la journée. J'y oublie la nostalgie de mon pays, ce palais sinistre et ce mari roi de France, roi de l'ennui.".
L'auteur aurait pu se contenter de narrer l'histoire du point de vue d'Aliénor, mais il y a une alternance avec le ressenti de Louis VII qui, s'il est effacé, n'en pense pas moins de cette diablesse qu'il a comme épouse et qui lui impose sa loi, sa façon de voir les choses, et lui dicte sa conduite : "Enfant de la colère et de la haine, Aliénor, tu n'es que ça, une enfant. A quoi servirait d'en fabriquer un ?".
Clara Dupont-Monod aime revisiter les mythes, après celui de Tristan et Yseult elle propose ici une vision différente d'Aliénor, pas toujours proche de la réalité mais qu'importe, c'est une femme de caractère qu'elle dépeint et à laquelle le lecteur ne peut que s'attacher.
Le Moyen-Âge est une période qui va bien à l'auteur, elle aime s'y replonger et arrive à donner vie aux personnages et aux lieux, le rendant ainsi lumineux aux yeux du lecteur émerveillé qui découvre un univers jusqu'alors rêvé.
La première chose qui m'a attirée dans ce roman, c'est son titre, tiré d'une formule de l'évêque de Tournai; ensuite, c'est la plume de l'auteur dont j'apprécie particulièrement le style.
Ce roman ne fait pas exception, aussitôt que je me suis plongée dedans je n'ai pu le lâcher.
J'ai été emportée par la double voix de narration et par les mots toujours si beaux et si justes de Clara Dupont-Monod.
Au-delà de l'histoire romancée il y a tout un fond documentaire historique sur lequel s'est appuyé l'auteur, autant dire que j'apprécie lorsqu'il y a eu un travail de recherche et que celui-ci se ressent à la lecture.
A la suite de cette lecture, ma vision d'Alinéor d'Aquitaine a changé, elle m'est un peu plus familière et j'en aime assez le portrait qu'en dresse Clara Dupont-Monod : une femme de caractère aimant les arts qui a su s'imposer dans un Moyen-Âge masculin.
Presque un modèle dont pourraient s'inspirer les femmes aujourd'hui.

"Le roi disait que j'étais diable" de Clara Dupont-Monod fait partie de ces livres de la rentrée littéraire 2014 que j'attendais avec impatience.
J'ai été une nouvelle fois enchantée par le style de l'auteur et par le portrait qu'elle dresse de son héroïne : la belle Aliénor d'Aquitaine, une femme dite libre, ou encore conquérante, voire un peu sorcière sur les bords, sans doute un peu tout cela mais qui pourrait dire aujourd'hui où s'arrête la réalité et où commence le mythe ?
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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'' L'Histoire laisse tant de zones blanches qu'elle permet la légende, mais aussi le roman.''

Aliénor d'Aquitaine connue pour avoir été reine de France, puis reine d'Angleterre. Reconnue pour avoir été un esprit libre dans une époque où la femme n'avait que peu de place.

Elle avait la force d'une meneuse, d'une combattante là où l'on aurait voulu voir une simple matrice. Une femme d'exception, un être exceptionnellement hors du temps. Très profondément ancrée dans les vraies valeurs de l'amour et celles de la loyauté.

Une femme intriguante, exaltée et terrifiante sous de nombreux aspects.

J'ai adoré lire ce roman, découvrir cet être de caractère, une partie de ses actions et rêver sur les plan romancés par l'auteure Clara Dupont-Monod.

Ce livre devrait être un classique ce genre de bouquin étudié en cours. Afin d'apporter un beau témoignage de détermination aux jeunes. Aliénor s'ancre dans un passé révolu et pourtant elle y a fait tant de choses ultra modernes : le divorce entre autre. C'était une créature incroyablement avant-gardiste.

Je suis fascinée par sa force, son courage et son honneur. le seul petit reproche que je puisse faire au roman est qu'il est trop court (je n'aurai pas dit non à une centaine de pages supplémentaires)
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Le roi disait que j'étais diable (2014) est un roman de Clara Dupont-Monod. Il s'agit d'une courte biographie d'Aliénor d'Aquitaine de son mariage avec Louis VII jusqu'à leur séparation 15 ans plus tard. Un mariage entre deux êtres que tout oppose et dont nous suivons les pensées en alternance. Une lecture instructive et agréable.
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Une drôle de paroissienne qu'Aliénor d'Aquitaine. Mariée très jeune à Louis VII, l'hédoniste et passionnée Aliénor devient reine de France. Mais mariée à un jeune homme que la mort de son père, le roi précédent, destinait au silence et au recueillement des cloîtres et des églises. C'est l'union de la carpe et du lapin et autant Louis VII découvre l'amour avec Aliénor, autant celle-ci s'ennuie dans cette cour de France, froide et plus tournée vers la négociation que prompte à prendre les armes. La grande ambition de Louis VII est de faire de la France un royaume uni et de pacifier le territoire, celle d'Aliénor de vaincre par la colère.
Le massacre de Vitry perpétré par le roi sous l'impulsion de la reine et la mise au ban de l'Eglise de Louis VII par le Pape, pousseront ce dernier à partir en croisade pour se racheter, contribuant malheureusement à conforter le discrédit du couple royal, mais surtout celui de la reine : la croisade est un désastre humain.
Le couple se séparera et Aliénor trouvera auprès d'Henri Plantagenêt, l'homme qui lui convient et bâtira avec lui un royaume à sa mesure. Femme érudite, curieuse des arts, elle mourra à 82 ans et son gisant la représente un livre à la main, même si il s'agit d'un psautier .
Ce court roman est très agréable à lire : un chant choral à deux voix (celle de Louis VII et d'Aliénor) rejointe par une troisième à la fin. le texte s'arrête au moment de la rencontre entre la future ex-reine de France et celui qui sera l'amour de sa vie. Il ne juge pas les protagonistes, mais nous laisse à comprendre qu'ils sont l'un comme l'autre, devenus ce qu'ils souhaitaient : un roi rassembleur, politique et une reine d'Angleterre, puissante. Autant son mariage avec Louis VII, ne donna que deux filles, celui avec Henri, produisit 8 enfants dont le fameux Richard Coeur de Lion.
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Le Moyen-Age, une époque machiste ou la femme ne pouvait que se taire et servir l'homme en soumission totale, uniquement reléguée en femme de foyer et pondeuse de d'héritiers de préférence mâle... on l'a tous entendu cette affirmation qui se désagrège pourtant au vu du nombre de personnalités féminines puissantes de cette large période de notre Histoire et qui ne se sont pas cantonnée de rester derrière les fourneaux : elles sont nombreuses, entre Hildegarde de Bingen, Jeanne d'Arc, Frédégonde et Brunehaut, Isabelle de Castille, Christine de Pizan... et parmi elles une qui aura fasciné des générations d'hommes et de femmes pour son tempérament ardent, pour avoir été l'épouse et mère de deux rois mais jamais sans abandonner sa liberté et qui assistera même aux croisades, la fière et sulfureuse Alienor d'Aquitaine dont Clara Dupond-Monot retrace avec brio son existence... du moins en partie, puisqu'on suit avant tout ses débuts et sa jeunesse au royaume de France.
Alienor se marie avec le roi Louis VII mais entre les deux parties c'est surtout la sienne qui est prestigieuse, et qui prélude surtout ses futures bravaches : aprés tout cette sanguine hédoniste a comme grand-père l'illustre Guillaume IX premier troubadour de notre histoire et joyeux luron qui aima la vie et les femmes sans se préoccuper de l'avis de l'Eglise, dont il alla jusqu'à menacer de décapiter l'un de ses prêtres qui venait tout juste de l'excommunier ! Louis VII l'adore mais la craigne, lui ce frêle garçon plus renfrogné et tristounet qui devait être moine et qu'on a tiré de force du cloitre monacale suite à la mort soudaine de son frère ainé. Dés le commencement, et ce malgré tous les efforts successifs, que le couple et leur entourage prennent pour maintenir leur union, celle-ci est vouée à se briser tôt où tard du à l'incomptabilité des deux mariés. La désaccord régnera tout au long et ne fera que s'aggraver lors des croisades où lors du retour désastreux la passion entre eux, du moins pour Aliénor, s'éteindra comme de la fumée.
Les noces ainsi que les premières années du couple sont l'occasion de nous dépeindre un monde médiéval loin d'être gris comme on en a l'image stéréotypé. Il bouillonne, il s'anime et acclame même la reine qui fait ombrage sur son pauvre époux. Un monde qui découvre non sans méfiance les chants de la poésie et des ménestrels célébrant l'amour, au grand dam des puritains dont Louis VII même qui ira jusqu'à chasser le favori de sa dame, Macabru par jalousie. Même dans Paris Aliénor est révérée, on imite et ses vêtements et ses coutumes et le peuple l'idôlatre. Mais le roman aura raison de vérifier ce cliché bien vrai sur le Moyen-Age qui vient fracasser cette sorte d'enchantement : la violence. Les barons se révoltent contre le couple et Aliénor se montrera d'une brutalité sans vergogne, premier pas qui sera responsable de ses noircissements ultérieures dans la mémoire des hommes : le carnage de Vitry et l'effroyable incendie de l'église de la ville qui traumatise le roi (et le lecteur) mais ne semble guère effaroucher la fille poitevine.
S'ensuivra par la suite, par l'intermédiaire du magnétique Bernard de Clairvaux, la croisade, la rencontre d'un Orient magique ou les moeurs d'Alienor s'y fondent mieux que dans le glacial pays des Francs, mais qui se transforme en une chevauchée désastreuses du à l'impatience et l'irritabilité de notre toujours et encore rigide Louis VII, du aussi aux soupçons d'une relation peu chaste entre Aliénor et son fringant oncle Raymond de Poitiers... Raymond dont suivra cette fois-ci un étrange point de vue dans la dernière partie du roman, celle du débâcle et du retour calamiteux qui verra l'union dissoute, avec pour conclure l'apparition dans la cour de France du singulier roux Henri d'Anjou, futur Henri II que lorgne Aliénor...
Bien entendu le récit ne suit pas fidèlement la réalité historique et frôle parfois la légende mais le parfum endiablé convient à cette extraordinaire femme qui par sa présence même défie l'ordre des hommes et des puissants dont elle fait pourtant partie, trop vivante à mater : quand on connait L Histoire, on sait que même le mariage qu'elle contractera avec le comte d'Anjou ne se finira pas bien.. Alienor qui met en déroute le mâle et la morale mais qui engendrera par ses actes sans le savoir les ravages d'une lointaine Guerre de Cent ans, aura une tenace légende noire qui continue de persister à son encontre. Alienor n'est pas une sainte mais on ne peut qu'admirer cette brave donzelle royale qui modifie les convenances et s'anime dans un héroisme intérieur.
Et ce style ! Un style imitant le médiavalisant sans toutefois le coté vieillot voire ringard mais en l'actualisant par ses tournures et l'esprit qui y domine, une plume qui aurait pu très bien être porté par la deux fois reine.
Que reprocherais-je alors ? Que cette biographie romancé est court. Trop court même, on veut suivre avec elle son destin et savourer encore plus cette écriture chamarré. J'ai entendu dire que Clara Dupont-Monot a sorti un " second tome" de la vie d'Aliénor, consacré cette fois-ci à son passage dans l'Angleterre qu'il me tarde de lire. le roi disait que j'étais diable est un incontournable pour les amoureux d'Alienor ou du Moyen-Age mais aussi une porte d'entrée pour ceux qui veulent découvrir cette courageuse poitevine qui aura bluffé son époque et continue de le faire à la nôtre.
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J'ai du mal à commencer ma critique tellement ce livre audio m'a semblé inaudible. J'étais pourtant motivée par le roman de Clara Dupont-Monod « le roi disait que j'étais diable ». Je l'ai trouvé sans intérêt à part ce joli titre prometteur. Pourtant, il ne se passe pas grand-chose et les états d'âme d'Aliénor d'Aquitaine la mal mariée à Louis VII ne m'ont pas intéressée.
J'attendais l'histoire d'une reine hors du commun, un peu rebelle et j'ai été très déçue.
Je n'ai pas pu terminer cet audio.
Je n'aime pas jeter la pierre mais la diction d'Annie Berrebi n'est pas adaptée à la lecture à voix haute. C'est une discipline à part entière qu'il faut apprendre. Son timbre de voix ne change jamais alors que la narration alterne entre Aliénor et Louis VII. de plus, l'appui trop prononcé sur l'avant dernière syllabe des mots de fin de phrases donne un côté ridicule qui n'a pas lieu d'être et rend l'écoute désagréable. J'ai dû revenir à la version papier en empruntant le livre à la bibliothèque. Mais le mal était fait et je ne suis jamais entrée dans cette histoire.



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Passionnante, étourdissante Aliénor d'Aquitaine. Cette figure historique emblématique a déjà fait couler beaucoup d'encre, et maints romans l'ont déjà pris pour personnage central.

Dans ce court roman, Clara Dupont-Monod dépeint un portrait d'Aliénor à double-voix. le récit alterne entre la voix d'Aliénor elle-même et celle de Louis VII. Cette alternance des narrateurs souligne en finesse la discordance entre les deux époux, dont les voix ne trouvent jamais à s'accorder. Elle a le sang chaud des Aquitains, lui est tourné vers Dieu. Les portraits de l'un comme de l'autre, dessinés au travers de leurs regards croisés, n'est pas toujours glorieux.

Le roman est assez court et couvre les quelques quinze années de mariage d'Aliénor et Louis. Il passe assez rapidement sur les faits historiques, évoquant les plus marquants et leurs retentissements dans la vie des deux époux, comment ils vont les rapprocher et surtout les éloigner.

L'ensemble est mené par une plume légère et poétique. Clara Dupont-Monod sait restituer avec finesse et pudeur le fracas des âmes, la violence des sentiments. En résumé : une belle lecture, qui donne une nouvelle vision personnelle de ce personnage qui continue encore aujourd'hui de déchaîner les passions.
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Pour résumer, le roi disait que j'étais diable est un roman historique assez court qui se lit d'une traite. Il emporte le lecteur dans une France moyenâgeuse habilement dépeinte aux côtés de personnages à la psychologie riche et aux tourments fascinants. La plume de l'autrice n'y est pas pour rien. Selon moi, ce livre est une réussite que je conseille sans hésiter aux adeptes du genre.
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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