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sur 329 notes
J'ai retrouvé Lionel Duroy dans ce roman court qui parle justement de ...retrouvailles!
Pour les lecteurs qui ont suivi le cheminement de cet écrivain, il s'agit pour l'auteur de réunir sa famille, dont certains membres l'avaient rejeté, justement en raison de ce qu''il écrivait.
Famille nombreuse, famille heureuse? Oh que non! Un père menteur et ruiné, une mère dépressive, une enfance assez lamentable pour cette fratrie de 10 enfants.
Trente ans après la parution d'une autobiographie, Paul réunit 8 de ses 9 frères et soeurs, ainsi que ses ex femmes et ses 4 enfants, et bien sûr ses petits enfants.
Chacun parle du passé, et, mais ce n'est pas nouveau, les ressentis sont différents pour chacun d'entre eux. Seul l'aîné des garçons, Frédéric, est absent: il ne pardonne pas à son frère d'avoir écrit sur la famille.
C'est un beau roman sur la réconciliation, le pardon, les souvenirs.
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Un récit sur une journée durant un repas familiale où après une rupture de famille, Paul revoit ses frères et soeurs et essayent de redonner vie à leur liens.
Très beau roman qui montre que chaque enfant d'une même famille peut avoir vécu un même événement différemment.
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Après une brouille de trente ans due à un livre sur la famille, le double de Lionel va recevoir ses frères et soeurs et leurs familles et ses propres enfants et petits enfants.
On craint sans arrêt un mot de trop qui pourrait remettre en question la réconciliation souhaitée.
On lave son linge sale en famille.
Enfin un Duroy moins malheureux . Son histoire, il ne cesse de l'écrire, c'est vital pour lui.
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Ils sont presque tous là ; ses enfants, Anna, Coline, David et son fils Francky, Claire et ses petits, Jasmine et Juju. Ses ex femmes aussi, Agnès et Esther qui s'est invitée au dernier moment. Ses frères et soeurs, bien sûr, les aînés, Christine, Nicolas, Ludovic et son fils Sylvain, Anne-Cécile et Béatrice, Basile, Adèle et Maxime. Il ne manque que Frédéric, qui ne reviendra jamais, trop fâché, trop dur, trop sec. Paul, l'écrivain de la famille, a organisé, sur la demande de ses frères et soeurs, ce repas de famille, chez lui. Ils sont presque tous grand-parents aujourd'hui et ne s'étaient pas vus depuis plus de 30 ans. Ils ne connaissent pas ou peu les enfants, ni les enfants de leurs enfants. A la publication de son premier roman, autobiographique, Paul qui pensait que ce livre allait leur faire du bien à tous (ils avaient tant souffert de leur enfance), avait été insulté et rejeté par sa famille qui depuis, avait refusé de le voir et de ce fait, de voir ses enfants. On n'étale pas en public les histoires de famille, la pauvreté, la folie, la méchanceté... Paul en a écrit d'autres, des romans, tous plus personnels les uns que les autres. Alors ce grand repas de la réconciliation dans sa maison-refuge dont il est si fier, va-t-il réussir à réconcilier tout le monde ? Lequel d'entre eux a réussi à guérir de son enfance ?

Une famille, une histoire difficile, des non-dits, des souvenirs communs, tout ce qui a été vécu ensemble tisse des liens dont il est douloureux de se libérer. Un magnifique roman, très bien écrit, qui se lit d'une traite, se vit, uniquement fait de dialogues et des pensées de Paul, rythmé par des fous-rires, des chagrins, des pleurs, des exclamations... Un coup de coeur !
Lien : http://www.levoyagedelola.com
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C'est avec une pointe de déception que j'ai refermé ce livre retraçant une querelle familiale qui a duré plus de trois décennies.
Le point de départ, c'est l'écriture d'un roman sur leur histoire familiale.
Une écriture nécessaire et salvatrice pour l'auteur mais destructrice et honteuse pour ses proches.

Après 30 années passées éloignés les uns des autres, l'heure est aux retrouvailles et aux explications.
Entre réconciliation et règlement de compte, le roman est ponctué de dialogues entre les membres de la fratrie et leur conjoint ainsi qu'avec leurs enfants respectifs.
Ces échanges oscillent entre rancoeur et douleurs enfouies, demi-mots, évocations... Et puis quand la situation devient trop embarrassante, place au fou rire qui permet de passer outre.
Un roman familial intime en quête d'apaisement dans lequel je me suis souvent ennuyée.
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Paul Dunoyer, le double littéraire de Lionel Duroy, dont on sait qu'il a fait de son histoire familiale la matière de plusieurs de ses romans, accueille la demande de réconciliation initiée par trois de ses frères.
Il y a 27 ans, Paul a été banni de sa famille pour avoir exposé dans un livre le désastre de son enfance, l'irresponsabilité de ses parents, l'imposture de son père, le rêve de grandeur de sa mère et les terribles séquelles de ces comportements sur cette fratrie de 10 enfants. Les frères et soeurs, sous la houlette de Frédéric, un des aînés, ont écarté Paul de leur vie, mais aussi ses enfants, et , de cela, ils ont le regret, ils en ressentent l'injustice, avec le temps qui a passé.
Paul est un écorché vif, qui a été sauvé par l'écriture, sa fidélité à lui-même lui commande de ne rien regretter, mais il accepte d'organiser, dans sa maison qui lui est chère, un déjeuner avec ses frères et soeurs ( sans les conjoints et les enfants). Il fait venir ses propres enfants et ses petits-enfants ( il a eu 4 enfants de deux unions successives) Anna, sa première épouse, et accepte aussi la présence d'Esther, sa deuxième épouse dont il s'est séparé dans la douleur.
Ils seront 8 frères et soeurs à venir, tous sauf Frédéric, et un neveu, Sylvain, qui est sans doute pour quelque chose dans cette demande de réconciliation .
Ce livre est l'occasion de dérouler des paroles, à la fois sur cette enfance partagée, à la fois sur la rupture, à la fois sur le ressenti des exclus ( les enfants de Paul). Dans le déroulement de la journée, on sent la gêne du début, les rapprochements, les paroles de vérité. Paul ne fléchit pas sur la question de son rapport à l'écriture mais s'interroge tout de même lorsque Béatrice, l'une de ses soeurs, lui parle de sa honte de voir étalée au grand jour les avatars de leur enfance qu'elle avait essayé d'oublier. Paul semble, cette fois là, comprendre la blessure, on n'est plus sur la questions des convenances et du soi-disant manque de pudeur à étaler sa vie publiquement.
Au-delà de cette histoire singulière, ce récit nous interroge sur les liens familiaux, sur le vécu, différent pour chacun, d'évènements communs, sur l'humilité qu'il faut avoir pour reconnaître l'amour en nous, sur l'acceptation de l'ambivalence, sur le respect de l'autre.
Un livre humain. On peut être agacé de ce parti pris autobiographique, n'empêche qu'il y a un talent de raconteur et des questions universelles posées avec sensibilité.

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« Dunoyer de Praznaasa » ou « Guigon de Repeynac » : Paul ou William : de livre en livre les noms farfelus changent, le héros de l'histoire reste. Ici, donc, ce sera Paul, fils d'un aristocrate déchu, falot et finalement décédé après avoir quitté sa terrible épouse. Et fils aussi donc de cette grande bourgeoise nommé Suzanne Verbois, déjà bien repérée pour sa dinguerie, ses rêves de grandeur et son incapacité à manifester son amour à ses dix enfants, et morte elle aussi, à trois semaines de son ex mari.

Trente ans après le début de cette saga familiale, l'auteur-narrateur, sous le nom de Paul, réunit ses frères et soeurs, à l'exception du trop vindicatif Frédéric, pour une journée à la campagne, au pied du mont Gardel (inventé apparemment mais que je verrais bien vers la Montagne Sainte Victoire!). Dans une superbe villa Art nouveau.

Retrouvailles, explication de malentendus, tentatives de réconciliation, bonne humeur obligatoire, plaisir, partagé ou non, de retrouver les cousins germains excommuniés par les condamnations de leurs parents ? Un peu de tout cela, pas trop de vinaigre, une bonne part de bonne volonté peut-être. Un Dimanche à la campagne sans la poésie....

« Je suis moi-même la matière de mon livre » disait le plus grand de nos auteurs (enfin, c'est mon avis) sauf que lui, la matière dont il était composé était riche à l'infini, d'une profondeur et d'une universalité à en nourrir des lecteurs pour plusieurs siècles.

Ici, la matière dont est composé Lionel Duroy me semble un farci maintes fois resservi, avec quelques variations d'assaisonnement mais sans évolution significative ni vraiment intéressante. Certes, le ton est plaisant, la plume fine et la phrase bien tournée. Est-ce suffisant ?

A mon avis non. Cette façon de délayer à l'infini les souvenirs d'enfance, même en changeant de point de vue, semble une régurgitation interminable et sans issue. Dans ma chronique sur « Le chagrin », je me souviens avoir souhaité à cet auteur de trouver un peu de joie dans la suite de son histoire. Aujourd'hui, le voyant ainsi ressasser sans écrire autre chose, je me demande s'il en est capable.

Et je dois reconnaître que certaines phrases m'insupportent particulièrement, telle celle où il affirme que sa mère n'a pas survécu à l'environnement gris d'une banlieue sans âme, et que, paraît-il, pour soigner la tristesse et la dépression, il faut un environnement beau et chic ! D'où les domiciles au Trocadéro, dans l'Ile Saint Louis, à Neuilly, au château de Cestas ou dans la maison Art Nouveau de Gardel.

Je ne suis pas sûre que ce soit dans les maisons les plus huppées qu'on trouve le plus d'amour familial ni la chaleur de la solidarité fraternelle...

Ceci pour dire finalement que, puisqu'il paraît qu'il s'agit de la fin de la saga, je vais regarder avec intérêt le sujet du prochain roman de cet auteur.
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J'avais lu le Chagrin il y a bien longtemps et j'avais oublié les malheurs de Toto et sa famille. Fâché à mort avec ses neuf frères et soeurs depuis trente ans, l'auteur/narrateur - allez... j'ose le mot-valise : le "narrauteur", car on sent bien que Paul et l'auteur ne font qu'un, même si le récit est à la troisième personne du singulier - invite toute la fratrie sur le tard chez lui à un repas convivial avec l'espoir de rabibocher tout ce monde.
Ceux qui aiment les histoires de famille seront ravis. Ceux qui, comme moi, préfèrent les familles dans L Histoire, un peu moins. Il faut cependant reconnaître à Lionel Duroy, dans ce livre où dominent les dialogues, un sens du récit qu'il sait mener avec fluidité. Il pose certaines questions essentielles : qu'est-ce qu'une famille et qu'est ce qui en fait le lien ? Pourquoi écrire ? Que peut-on et que ne peut-on pas écrire concernant sa famille ?
Voilà un livre agréable à lire, même s'il nous remue un peu, et c'est l'essentiel.
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Livre de la réconcilation après plus ou moins 27 ans de brouille familiale provoquée par la publication du premier livre de l'auteur.
Celui-ci poursuivra ce qui le hante et le malmène dans plusieurs romans.
Ecrire lui est salvateur, ce qu'il développe dans ce livre.
Réunion provoquée, acceptée peu ou prou, la sensibilité, les peurs, les dits et non-dits de chacun (frères-soeurs-enfants devenus adultes) sont évoqués dans des dialogues qui entraînent notre lecture et piquent notre curiosité.
Nous voilà témoin et observateur de ce qui eut lieu.
Vérité? Transformation de celle-ci? Mélange de réalité et de manipulation?
Il y a de quoi s'interroger mais si résilience il y eut, le témoignage est porteur.

Tout y contribue.
Un lieu, une atmosphère ensoleillée de fin d'été, une table garnie, des enfants innocents des désunions des adultes.
Des retrouvailles pudiques, de bonne volonté, quelques mises au point retenues, une immense impression de gâchis, des interrogations.

Lecteur, voyeur (l'auteur nous y invite), on s'interroge sur la nécessité d'une telle publication mais l'écrivain nous déculpabilise : c'est sa nécessité à lui qui prime, il nous confie son vécu pour pouvoir vivre.
L'accepter, c'est jouer le rôle de l'écoute, c'est réfléchir sur ses analyses, ses émotions, ses interprétations, c'est s'y retrouver parfois, c'est aussi être en empathie.

Ce livre pose la question de savoir si la littérature est une terre d'exil ou une terre de salut?
La question reste ouverte.
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Après avoir lu, il y a quelques années "le chagrin", récit dans lequel Lionel Duroy expliquait pourquoi ses 9 frères et soeurs avaient décidé de le bannir suite à la publication de son premier roman autobiographique ayant pour sujet son enfance et ses parents parfaitement "barrés", j'étais intéressée de lire leurs retrouvailles après 27 ans d'absence.
Ils se retrouvent donc dans la maison de Paul, le narrateur, pour une réconciliation avec lui mais aussi ses 4 enfants et ses deux ex-épouse.
Il en manque un à l'appel. C'est un huit clos où chacun d'entre eux aura le temps de s'exprimer, de développer son ressenti, sa vision de l'enfance, son rapport aux parents et la raison de leur éloignement envers Paul. Chaque différence s'exprime et c'est parfois redondant. C'est bien écrit , intime mais 222 pages, c'est suffisant. Il faut savoir ensuite laisser cette famille tranquille.
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