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3,33

sur 329 notes
Si vous avez lu “Priez pour nous” et surtout “le chagrin” (qui - à mes yeux - est un chef d'oeuvre et son roman le plus abouti), il est impossible de passer à côté du dernier roman de Lionel Duroy !
Il avait payé fort cher l'édition de ses écrits intimistes puisque ses frères et soeurs (une fratrie de dix enfants) qui l'avaient sommé à l'époque d'y renoncer, lui avaient impitoyablement tourné le dos durant vingt-sept années. Que sa première épouse s'était également éloignée de lui …
Lionel Duroy les ayant vu revenir récemment vers lui a donc pris la décision d'en tirer un nouveau roman. Parce que pour lui, non seulement il est primordial, pour ne pas dire vital d'écrire sur sa vie. Mais aussi pour nous faire part de la complexité des relations familiales. de la difficulté à maintenir les liens paternels ou fraternels. Pour analyser comment on apprend à aimer ses enfants et ses petits enfants …
Lionel Duroy a donc choisi un repas symbolique, chez lui, dans sa maison du mont Ventoux dans le Vaucluse. Et avec beaucoup de pudeur et de sincérité, il va à nouveau se mettre à nu …
Un beau livre qui se lit sans déplaisir mais qui toutefois m'a nettement moins émue que celui de 2010 (”le chagrin”)
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Je confirme, on se perd un peu dans les prénoms et il serait presque utile d'avoir sous les yeux un arbre généalogique. Mais, cela n'ôte rien au charme de ce roman qui met bien le doigt sur ce que la famille peut avoir de merveilleux, peut avoir de terriblement aliénant ...
Ceux qui ont vécu l'éclatement du noyau familial se reconnaîtront et auront certainement, comme moi, quelques petites larmes aux yeux : c'est bien écrit et juste, dans une description très fine des sentiments et des émotions.
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Dans ce roman, Lionel Duroy revient comme toujours sur sa vie en se mettant en scène sous le nom de Paul, son double littéraire. Après 28 ans de rupture totale liée à la parution du premier livre de Paul sur sa famille, ses frères et soeurs, sauf l'aîné Frédéric, ont décidé de lui pardonner et de revenir vers lui et vers ses quatre enfants qu'ils avaient aussi décidé de bannir de la famille. Ils admettent qu'ils sont allés trop loin horrifiés par tout ce que Paul s'apprêtait à révéler sur leur famille dysfonctionnelle. Tout le roman se déroule pendant le repas de retrouvailles et c'est l'occasion pour Paul de revenir sur certains épisodes marquants de leur enfance et de s'interroger sur son besoin viscéral d'écrire sur tout ça. Il est persuadé que, contrairement à ses frères et soeurs, il n'aurait jamais pu survivre à leur enfance sans l'écriture. J'ai lu ce roman (assez court) avec plaisir notamment parce que ça fait un certain temps que je n'ai pas lu de Lionel Duroy (dans son cas, il vaut mieux éviter de lire plusieurs romans à la suite puisqu'il revient inlassablement sur les mêmes thèmes). L'auteur présente le même sujet mais sous un autre angle. le retour de ses frères et soeurs le fait réfléchir et avancer mais une chose reste certaine : il continuera d'écrire sur sa vie (ce roman en est la preuve).
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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Une journée chez Paul, le frère qui a balancé toutes les hontes familiales devant la France entière à travers tous ses livres. Huit de ses frères et soeurs débarquent chez lui pour un repas de réconciliation après presque trente ans de froid polaire.
Dans beaucoup de familles, il y a des histoires. Celle de Paul a l'air plus gratinée que la moyenne. Chez moi, c'était tonton Michel la brebis galeuse, un fameux trousseur de jupons. Il ne lui suffisait pas de chasser dans toute la région, il fallait aussi qu'il s'attaque aux soeurs de sa femme. Alors ça a fait des histoires avec les hommes de la famille, pas partageurs. Et forcément, les repas de famille s'en sont ressentis. Quand on est enfant, on n'en a rien à faire des discussions d'adultes. Alors, dans ces repas, on se fait chier comme des rats morts en espérant que ça se termine vite. En plus, on n'avait même pas de portable pour passer le temps.
Et bien là, c'est un peu pareil. Je suis beaucoup moins jeune mais je me suis quand même emmerdée, pas comme un rat mort, mais comme un rat agonisant. Comme une spectatrice qui ne se sent absolument pas concernée par ces bavardages répétitifs et plutôt insipides. Ce n'est pas mal écrit mais les paroles des frères et soeurs m'ont souvent semblé artificielles et faisant un peu remplissage. Ce repas était très long, j'ai failli partir avant le dessert. En plus, la bouffe n'avait pas l'air terrible. Il faut que j'aille me dégourdir les jambes.
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Après avoir lu toute la saga (le chagrin, l'absente, priez pour nous), j'étais impatient de découvrir la réconciliation entre Paul et les siens.
J'ai trouvé ce récit moins intense et moins vivant ...dommage que le narrateur ne soit pas Paul et le recul pris par l'auteur impacte le rythme et l'intérêt.
Dommage
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"Nous étions nés pour être heureux" peut être considéré comme un livre optimiste. Que nous raconte-t-il ? la réconciliation entre de nombreux frères et soeurs avec celui avec lequel ils étaient fâchés depuis une trentaine d'années. Motif de cette longue fâcherie Paul avait osé écrire des livres sur leurs parents et sur eux même, livres dans lesquels écrivant sa vérité il n'était pas tendre, c'est le moins que l'on puisse dire, avec sa mère tout particulièrement et avec son père.
Il y a déjà quelques années que j'ai lu "priez pour nous" et "le chagrin". Enfants ils n'ont pas eu une vie facile et ce d'autant plus qu'ils s'appelaient les de Pranassac.

Dans ce livre on retrouve Paul pacifié, père et grand-père heureux, ex -mari apaisé, toujours plus ou moins amoureux de ses ex, les mères de ses enfants.

Inquiet avant l'arrivée de ses frères, ému en les apercevant "c'étaient eux, mais terriblement vieillis, on aurait dit qu'on les avaient saupoudré de cendre, et cela lui avait provoqué une émotion à laquelle il ne s'attendait pas". Les soeurs arrivent plus tard.

Pendant le repas les échanges entre eux sont parfois vifs mais jamais agressifs, normal dans une famille nombreuse (je connais bien la question, je porte le numéro 10!). Ils n'ont pas tous la même mémoire des évènements familiaux, l'âge de chacun au moment des faits en modifie la perception.
De leur côté les enfants de Paul en veulent un peu à leurs oncles et tantes de les avoir privés des cousins.

Quelque soit leur réussite de vie personnelle une fois adulte, ils restent marqués par leur enfance calamiteuse "quand on vous écoute, avait justement constaté David, on comprend que vous n'êtes pas encore guéris de votre enfance".




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Ayant entendu dernièrement Lionel Duroy à la Grande Librairie et m'étant aperçue que je n'avais rien lu de cet auteur, j'ai cherché à la bibliothèque de quoi pallier à mon ignorance. Il y avait quatre livres et vraiment j'ai choisi au hasard celui-ci.
Dès le début, on est mis au parfum. Après vingt-sept années de silence, Paul, le narrateur, revoit d'un coup quatre de ses frères et un neveu, Sylvain, inconnu jusqu'alors. Il évoque ses deux ex : Agnès, sa première épouse avec laquelle il a eu David et Claire, et Esther, sa seconde femme et leurs deux filles, Anna et Coline. Son amie actuelle étant Sarah Saber. Je pensais que le compte y était mais non car ils sont une fratrie de dix enfants. Je le saurai quelques pages plus loin. Et si on compte le père Toto et la mère, la Baronne, le compte y est. Et c'est bien cela car il s'agit d'un règlement de compte. Comme ses oncles et tantes leur avaient tourné le dos quand la famille a essuyé un revers de fortune passant d'un appartement à Neuilly meublé façon 16ème siècle à un en HLM, ses frères et soeurs ne lui parlent plus depuis qu'il a édité son premier livre autobiographique. Lui, ses ex et leurs enfants sont devenus des parias. Cela il ne l'a pas digéré et apparemment si j'en crois les commentaires des autres babeliotes, il ressasse cette mise à l'écart encore et encore au fil de ses romans.
C'est bien écrit et certaines réflexions sont bien senties. Cela sent le vrai pas le romancé. Donc, on peut dire que de ce point de vue, j'ai aimé. Mais j'attendrai un peu pour lire les autres livres, je crois.
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Paul, le narrateur, écrit depuis 30 ans sur lui et sa famille : sa mère qui lui faisait peur, surnommée "la baronne" et son père "Toto", ses 9 frères et soeurs, ses 2 épouses successives et ses 4 enfants.

Sa fratrie n'a pas apprécié son 1er roman et ils sont restés fâchés depuis sa parution, refusant de voir Paul et ses enfants, bannis.

Mais ;le temps a passé et ses frères le recontactent, souhaitant une réconciliation..

Au cours d'un déjeuner chez lui, Paul va renouer avec sa famille : frères, soeurs, enfants et ex-épouses.

J'ai eu un peu de mal au départ avec tous les prénoms des protagonistes, mais chacun a sa personnalité, son histoire, ses rancoeurs, ses souvenirs. Paul et ses 9 frères et soeurs, en veulent à leurs parents incapables de les élever correctement...

Ce roman, bien écrit, traite surtout des liens familiaux, tissés dans l'enfance, de leur complexité, et de la façon dont chacun extériorise ses problèmes et ses émotions : Paul écrit, Nicolas photographie, Maxime filme...

J'ai apprécié ce roman :mais ne suis pas tentée de lire les autres romans de Lionel Duroy, qui a priori traitent tous de ses problèmes familiaux...
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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C'est le premier roman sue je lis. J'ai découvert Lionel Duroy à la grande librairie....J'ai lu ce roman d'une seule traite....intéressant ce huit clos familial....c'est une prouesse d'écrire sur sa propre famille et de mettre en scène tous les personnages....pour nous faciliter la lecture, un arbre généalogique aurait été judicieux...comme García Márquez l'a fait dans "Cent ans de solitude" avec la famille Buendía....
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Ce roman à tendance autobiographique, (l'auteur Lionel Duroy a passé sa vie à relater à travers ses romans les affres de son histoire familiale) raconte le rapprochement d'une nombreuse fratrie brouillée depuis près de trente ans avec l'un des siens, Paul.
Paul est écrivain. Banni par ses frères et soeurs depuis la parution de son premier roman, il reçoit sa fratrie chez lui pour un déjeuner de réconciliation.
S'enchaînent alors de longs dialogues où les uns, les autres dans une frénésie de mea-culpa, racontent un souvenir, un regret, une colère le tout enrobés de ressentiments encore mal digérés et d'une culpabilité latente plus ou moins assumée.

Ce déjeuner est par moment d'une justesse assez troublante et parfois d'une maladresse qui désoriente. Ça traine malheureusement en longueur, les uns les autres ressassant les mêmes griefs, si bien que la lecture s'essouffle, perd de son intérêt en dépit de la fluidité de l'écriture.

Lionel Duroy a sans doute beaucoup à dire sur l'abandon qu'il a subi en prenant le parti d'écrire. « Même par nécessité d'écrire, est-ce qu'il faut et est-ce que l'on peut raconter sa vie, au risque de blesser ses proches ? » et je lui souhaite de trouver l'apaisement qu'il recherche depuis si longtemps.
Dommage qu'avec ce roman il m'est définitivement coupé l'envie de lire le reste de sa bibliographie.
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