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Avec Les nuits Solidor, Charlotte Duthoo nous offre une magnifique restitution du Paris by night à travers la biographie imaginaire de Suzie Solidor, chanteuse à texte, modèle de très nombreux peintres.
La vie et les amours d'une grande et belle femme. Qui séduisit aussi bien des femmes que des hommes. L'histoire d'une femme libre.
Partie de Bretagne tenter sa chance à Paris, cette enfant adultérine deviendra une personnalité incontournable du tout Paris.
Sa rencontre avec Yvonne de Brémont-d'Ars, antiquaire connue, qui en tombera amoureuse lui permettra de se cultiver car elle est consciente de ses lacunes mais dotée d'une envie de savoir et de qualité artistique ainsi que d'une très belle plastique qui en fera une égérie.
Elle va côtoyer les plus grands : Cocteau, Kessel, Joséphine Baker, Carco et bien d'autres… Elle sera la maîtresse de Mermoz et Tamara de Lempicka.
Elle sera chanteuse à texte, poète, écrivain, propriétaire de son cabaret.
Charlotte Duthoo dans cette version romancée semble habitée par son personnage et cette époque où la joie de vivre, l'envie d'être soi et de vivre sa vie l'emportait sur les apparences.
Merci aux éditions du Cherche-Midi pour ce COUP DE COEUR.
#Les nuits Solidor#NetGalleyFrance
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Quelle histoire que celle de Suzy Solidor. Partie de son St Malo natal, et grâce à Yvonne, qui va lui révéler sa bisexualité, elle va illuminer la vie mondaine parisienne. Au détour de cette biographie, on rencontre Cocteau, Laurencin, Man Ray, Lempicka son coup de foudre venu de l'Est, Mermoz surtout (son amant, son amour), et tant d'autres. Quel bonheur de revivre ces années folles, les premières voitures, les femmes qui osent le pantalon "libérées de toute servitude sociale". Antiquaire, égérie, chanteuse, femme de cabaret, et surtout elle reste celle qui détient le record de peintures la représentant. Elle se retirera loin de Paris pour vieillir, pour être oubliée, sauf ici. Lecture instructive et passionnante.
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Suzy Solidor, née à Saint-Malo, au visage sorti d'un tableau de Modigliani, a été une femme extraordinaire, libre, sans tabou, à l'esprit vif, voir en avance sur son temps. A la fois grande célébrité de la chanson française, modèle pour les peintres (femme la plus peinte quand même) et patronne d'un célèbre cabaret parisien prisé de tous "La vie parisienne".

Mais pourquoi une femme telle que Suzy Solidor a complètement été oubliée ? Femme libre, dans une relation de plus de 10ans avec Yvonne de Bremond d'Ars, une femme autoritaire et cynique. Suzy s'émancipera pour d'autres relations passionnelles en particulier avec Tamara de Lempicka ou encore le grand Jean Mermoz.

Suzy Solidor voulait seulement s'extraire de la médiocrité sociale de ses origines en rêvant de devenir mannequin chez Lanvin. Mais, elle se retrouve devant l'objectif de Man Ray, ou chantant des chansons écrites par Léo Ferré, ou encore des poèmes de Cocteau.

Charlotte Duthoo donne la parole à Suzy pour raconter son histoire, sa vie, une vie palpitante. Suzy Solidor a tout d'un personnage de roman, tellement son existence est en perpétuelle mouvance.

Tout d'abord, il faut souligner le travail de recherche impressionnant de l'auteure, et cette capacité à plonger le lecteur dans la vie de cette femme au destin incroyable et de nos jours méconnus du grand public.

Que dire que j'ai tout aimé dans ce roman, passionné par la vie de cette femme, par l'époque superbement retranscrite, par cette plume rythmée et fluide. Qu'est ce que j'aurai apprécié de vivre les nuits Solidor ! Un roman à découvrir absolument !

* Sublime travail de couverture, et fabuleuse idée d'avoir introduit des tableaux et photographies tout au long du récit.
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J
Susy Solidor n'est certes pas de mon temps mais je me souviens avoir découvert son antre et ses portraits gtemps à Cagnes.
Il faut probablement être attaché à la transmission du passé et aux figures d'hier et avant d'hier pour connaitre ce nom aujourd'hui mais ce serait dommage de passer à côté.
'Charlotte Duthoo nous la fait revivre fort habilement à travers ses mémoires imaginaires et c'est particulièrement réussi. Elle s'est nourrie de nombreuses lectures pour approcher son personnage et sa psychologie et ces mémoires son tout à fait crédibles.
Le monde de l'art de l'époque, ses personnalités sont là qui défilent. Suzy ne cache rien de sa vie, de sa force, de ses amours, de ses erreurs, de ses talents, de ses petites lachetés.
On aurait aimé la connaitre en fait.
Quant à l'écriture elle est plaisante, pleine de formules qui font mouche.
Autant dire que j'ai pris grand plaisir à la lecture de ce livre et grand plaisir à connaitre mieux "Oncle Solidor" comme elle aimait à s'appeler.
Et une envie de poursuivre avec la biographie de Matie-hélène Carbonel, citée par Charlotte Duthoo dans ses remerciements.
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Les années folles

" Je suis née pauvre, sans père et sans repères. La vie m'a donné un destin que mon tempérament a su saisir".

Une silhouette longiligne, une coupe à la garçonne, une voix rauque sculptée par les embruns de St Malo, sa ville natale, Suzy Solidor illumine par sa seule présence les nuits parisiennes des Années folles.
Le champagne coule à flots, on débat des derniers courants artistiques, on s'arrache les faveurs de Suzy. Foujita, Picabia et tant d'autres peindront l'unique Suzy Solidor. Elle ouvre son propre cabaret dans lequel elle se produit tous les soirs: de sa voix suave, elle envoûte chaque invité par ses poèmes chantés.

Elle incarne à la perfection ce début du siècle qui érige la culture et la jouissance en principes de vie. Vivre sans entrave, s'imposer dans un monde artistique dominé par les hommes, aimer les femmes...mais aussi les hommes. Solidor est multiple et complexe. Les débuts de la vie de Suzanne Rocher sont plus douloureux. Mais Suzy gardera un profond attachement à St Malo et à son océan.

J'ai été fascinée par la vie romanesque de cette femme égérie des années 20. Suzy rencontre tous les grands noms des milieux artistiques et intellectuels de l'époque, Cocteau, Man Ray, Jean Mermoz, Kessel et bien d'autres.
Grâce à une écriture fluide et bien rythmée, Charlotte Duthoo nous entraine sur les traces d'une artiste, chanteuse de cabaret et muse d'artistes, tombée malheureusement dans l'oubli.

L'auteure peint parfaitement le tableau de cette époque frivole et bouillante de cultures. Une époque symbolisée par une liberté dans tous les domaines: liberté culturelle, liberté intellectuelle, liberté de moeurs.
Ce roman biographique est un gros coup de coeur!
A lire avec un petit air de jazz en fond sonore...
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Quand je suis en tournée (infirmière libérale ), j'aime beaucoup écouté dans la voiture, historiquement votre de Stéphane Bern (même si je l'écoute entrecoupée). C'est grâce à l'émission, que j'ai découvert Solidor, ce livre et son autrice.
Nous découvrons donc la vie de Suzanne Marion né en 1900 à Saint-Servan-sur-Mer qui deviendra par la suite la célèbre Suzanne Solidor.
Grâce à son immense travail de recherche ,Charlotte Duthoo a retranscrit la vie de Suzy Solidor dans cette forme d'autobiographie, qui n'en ai pas une mais qui nous immerge comme si c'était le cas.
J'ai adoré me plonger dans cette lecture et y découvrir la vie de Solidor qui m'a fascinée. Nous suivons sa vie au travers L Histoire (les années folles à Paris principalement mais aussi la guerre, la résistance, l'après guerre) , j'ai aimé y découvrir la vision de la société à cette époque et l'avant gardisme de Suzanne. J'ai aimé y découvrir ces relations amoureuses où amicales avec Yvonne de Bremond d'Ars, Tamara de Lempicka, Jean Mermoz, Cocteau, Foujita et bien d'autres dans un paris bouillonnant que l'on pouvait ressentir au travers les mots de Charlotte Duthoo.
Un destin incroyable, une femme qui a su marquée son époque, un souffle de liberté et de féminité.... (mais que l'histoire semble avoir un peu oubliée)
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Parce que je m'intéresse aux femmes en dehors des clous de leur époque respective, j'ai découvert Suzy Solidor, il y a de cela par le biais d'un article du magazine ELLE, à l'occasion de l'exposition/rétrospective des portraits de Solidor à Cagnes.
J'avais déjà croisé et "étudié" bien des personnages de cette époque entre Man Ray, Kiki de Montparnasse , Foujita et Pascin, mais je n'avais jamais eu l'opportunité de lire une bio certes un peu romancée de la chanteuse, la diseuse, celle qui tenait un cabaret. Merci aux Editions du Cherche Midi et à Net Galley d'avoir pu lire ce texte qui m'a beaucoup plu.
Pour moi, Solidor, c'est une stature, une grande femme au casque blond, hâlée et une voix grave. C'est une bretonne de St Malo, une enfant non reconnue par son père, fruit d'amours ancillaires. Une enfant, un enfant qui grandit en préférant les jeux dits "de garçon", mais qui aime la douceur des filles. Une bretonne montée à Paris, au culot, qui va devenir une reine de la nuit dans son/ses cabarets, ses lieux où elle chantent et permet à d'autres de chanter avec talent. J'ai retrouvé avec plaisir le peintre Foujita et sa personnalité à la fois loufoque et délicate (je n'ai pas pu voir une exposition qui lui était consacrée sur Paris, il y a quelques temps et je le regrette). Suzy Solidor, c'est l'histoire d'un individu qui ne rentre pas dans les cases, à une époque où aimer les femmes et les hommes, n'était pas si simple à vivre. Entre Paris, la Bretagne, le sud de la France, Suzy mène sa vie comme elle l'entend. Quel dommage qu'elle ne soit pas plus connue et reconnue, celle qui fut l'amante de Tamara de Lempicka, fan de voitures puissantes et de ce qu'on appelle les slip-dress qui lui seyaient merveilleusement, vit éternellement dans ses nombreux portraits que lui ont consacré tous les artistes de l'époque (avec plus ou moins de succès selon Solidor : elle avait sa galerie des erreurs, qui comprenait les portraits d'elle même où elle ne se reconnaissait pas). Quelques photos jalonnent le récit, même si il en faudrait plus pour donner plus de dimension à celle qui fut une chanteuse particulière.
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Les nuits Solidor de Charlotte Duthoo sont les "Mémoires imaginaires d'une égérie", comme indiqué sur la couverture.
Il s'agit d'un roman écrit dans un style autobiographique, sans être autobiographique. le livre repose sur les recherches de l'auteure au sujet de Suzy Solidor tellement bien menées et écrites que j'ai eu l'impression de lire de véritables Mémoires.
Personnellement, je ne connaissais pas Suzy Solidor, icône du XXème siècle. J'ai apprécié la découvrir.
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C'est par la couverture très réussie et le titre que j'ai décidé d'entrer dans ces mémoires imaginaires. J'ai re-découvert une femme libre, qui aura marqué la première moitié culturelle du XXème siècle.
Née à Saint-Malo, enfant illégitime de Surcouf, Suzanne Rocher décide de monter à Paris pour devenir mannequin chez Lanvin. Elle rencontre Suzanne de Brémond d'Ars qui fera d'elle son amante et qui façonnera la petite bretonne pour en faire une jeune femme moderne et incontournable lors des soirées, une muse pour les peintres et les photographes. : Suzy Solidor était née.
Suzy est de toutes les fêtes. A Paris ou à Deauville, les intellectuels, les artistes, le monde de la mode… inventent une nouvelle façon de vivre. On se fréquente, on s'amuse, on chante, on peint, on boit beaucoup de champagne et on s'aime sans retenue jusqu'au bout de la nuit.
Tour à tour, elle sera égérie, chanteuse, directrice de cabaret. On découvre ses amitiés avec Foujita, Kessel, ou Cocteau, ses amours féminines avec Yvonne ou Tamara de Lempika, et sa grande histoire d'amour avec Jean Mermoz.. C'est avec plaisir qu'on évolue avec elle au milieu de toutes ces personnalités.
Ce roman, c'est aussi parcourir notre histoire commune avec, en arrière plan, les débuts de l'aéropostale, la guerre d'Espagne et enfin la seconde guerre mondiale. Entre résistance et collaboration, les artistes devront choisir…
La deuxième moitié des mémoires, après la guerre, est plus rapide., les années folles sont mortes et c'est une autre vie qui commence pour Suzy.
J'ai apprécié les passages de 1973, dans lesquels Suzy fait le bilan de sa vie, règle quelques comptes, énonce des regrets et égratigne au passage le présent, rappelant qu'en d'autre temps, les femmes parisiennes jouissaient d'une certaine liberté.
Ce récit des années folles est un tourbillon avec une écriture aussi vive et intense que la vie de Suzy Solidor. Ce siècle avait 20 et 30 ans comme la plupart des protagonistes de cette biographie imaginaire, 20-30 ans l'âge de s'amuser sans penser au qu'en dira-on, où tout était permis. Suzy, une femme féministe (qui le restera jusqu'à la fin de sa vie) et moderne qui aura vécu sa vie comme elle l'entendait.
J'ai passé un excellent moment en sa compagnie et je remercie les éditions du cherche-midi et NetGalley pour cette lecture très tonique. Je n'attends plus qu'une chose, aller découvrir les portraits de Suzy Solidor dans le musée de Cagnes sur Mer.

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Une très belle découverte et un coup de coeur pour cette biographie.
Ce livre retrace la vie de Suzy Solidor et son destin atypique et unique. La plume de Charlotte Duthoo dynamique et fluide m'a beaucoup plu et ce fut pour moi une lecture en totale immersion dans cette vie passionnante. Une très belle écriture pour un portrait marquant et fascinant. Cette écriture reflète le personnage vif et intense de Solidor qui incarne ces femmes libérées de toute servitude sociale vivant ses amours et son destin comme elle l'entend.
L'auteur aborde les années folles, la fête, la muse, la chanson et le cabaret, la liberté, la guerre, l'amour et les arts. On y croise des personnages marquants comme Jean Mermoz et bien d'autres... C'est avant tout une femme qui a su s'imposer dans un monde masculin et qui évolue avec le contexte historique de l'époque, la guerre, la résistance, les conquêtes, les avancées technologiques
Ce roman donne envie d'aller plus loin et d'aller découvrir les nombreux portraits réalisés par des artistes peintres à son sujet puisqu'elle fut la femme la plus peinte au monde.
Séduite d'abord par cette couverture attrayante, ce livre m'a fait découvrir cette femme et son immense parcours. Charlotte Duthoo réussit à nous faire découvrir cette féministe comme dans une biographie avec quelques écrits imaginaires de Solidor et beaucoup de passages romancés. Les photos qui illustrent le livre sont un vrai plus dans cette lecture et donne une dimension supplémentaire à cette lecture.
Bref une très belle lecture et un très beau travail de recherche pour parvenir à l'élaboration de ce roman.
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