Petrograd, 1917. L'Europe est à feu et à sang, et la Révolution russe se profile.
On retrouve
Blondin (un flic français) et Bonnot (celui de la bande, mais tout seul) parmi les anarchistes russe. On a
Lénine, Trostky, Staline... et même la mention de Tito en fin de tome. On ne fait pas d'omelette sans casser d'oeuf, la phrase est prononcée par un révolutionnaire, et elle résume bien l'esprit de ce tournant de l'Histoire. Qui veut la fin veut les moyens. Les bombes explosent et la piétaillle civile sert à tout: ralentir le tsar, bloquer les troupes, etc.
C'est rythmé, emballé, très dynamique, érudit et fluide tout à la fois. Dialogues et événements historiques s'insèrent agréablement dans cette dystopie.
J'ai deux bémols à apporter. D'une part, le dessin est très statique (même si la reconstitution des décors et costumes est impressionnante). Des soldats qui courent et semblent figés comme sur une photographie... cela ne m'emballe pas. Cela peut passer pour un efet de style, mais à la longue, je me suis lassé.
D'autre part, et c'est une remarque récurrente pour la série Jour J, je ne connais pas assez
L Histoire pour démêler le vrai du "fake". Où commence la dystopie et ou s'arrête la réalité? Un dossier de 2-3 pages, quelques informations sur
Henri Rochefort (que l'on croise à la fin), Bonnot, etc. cela ne me ferait pas de tort. Bon, évidemment, j'ai été lire les infos une fois le livre refermé. C'est déjà un bon point à mettre au crédit de la BD.