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4,3

sur 5102 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un polar d'une profondeur comme je n'en avais jamais lu! L'histoire, construite avec une intrigue passsionnante, contient une dimension historique qui nous immerge dans une ambiance "obscurantisme" et une dimension philosophique et religieuse. Point négatif (il faut bien en trouver un): ne plaira pas forcément aux vrais amateurs de polar car certains passage ne sont pas évident à lire.
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Quel chef d'oeuvre! waw!! Certes, il m'a fallu du souffle, car ce roman extrêmement ...
Lien : http://djbeltounes.wordpress..
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Suspense sombre et religieux, mais terriblement bien écrit et enlevant.
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Sherlock Holmes chez les moines.

Roman érudit, écrit par Umberto Eco en 1980, "Le Nom de la rose" a obtenu le prix Médicis Etranger en 1982.

Au Moyen-âge, alors que la chrétienté est en crise, l'ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville se rend dans une abbaye bénédictine située entre la Provence et la Ligurie pour participer à une rencontre entre franciscains prônant la pauvreté du Christ et partisans d'un pape amateur de richesses. Dès son arrivée, Guillaume se voit prié par l'abbé de découvrir au plus vite la raison de la mort violente d'un de ses moines. L'inquisiteur Bernard Gui, dont la réputation de cruauté n'est plus à faire, est attendu, et l'abbé craint pour l'avenir de son abbaye.
Tel un ancêtre de Sherlock Holmes, Guillaume de Baskerville se met à l'ouvrage, assisté de son jeune novice Adso de Melk. D'autres morts vont venir compliquer sa tâche...
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Guillaume de Baskerville, accompagné de son secrétaire Adso, se rend dans une abbaye italienne en vue d'organiser une rencontre entre les représentants du Pape et ceux de l'Empereur, qui soutient une doctrine de pauvreté menacée d'hérésie (bien plus pour motifs politiques que doctrinaux par ailleurs).

Mais à peine arrivé à l'abbaye, Guillaume se voit charger par l'abbé de résoudre une mort mystérieuse d'un des moines, retrouvé mort au pied d'un bâtiment. Personne ne croit vraiment au suicide, la thèse du crime est la plus plausible. L'enquête de Guillaume le mène rapidement vers la prestigieuse bibliothèque de l'abbaye, qui rassemble la plus grand collection de livres de l'Europe, dans laquelle se côtoient auteurs chrétiens et païens. Pour cette raison, l'accès aux livres est farouchement contrôlé par le bibliothécaire pour éviter que des idées «dangereuses» s'emparent des esprits.

Les morts se multiplient au fur et à mesure que l'enquête avance, et le vernis de vertu des moines s'effrite rapidement : amours interdites, relents d'hérésie, lutte pour le savoir et pour le pouvoir éclosent de tous côtés.

L'auteur est exigeant avec ses lecteurs, le livre requiert une certaine concentration, mais elle est très bien récompensée par la qualité du récit. Une petite déception cependant : que les phrases en latin n'aient pas été traduites, ne serait-ce qu'en notes de bas de page. Mon latin est lointain, et j'ai dû purement et simplement sauter les passages concernés, ce qui est un peu dommage.
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Une série de meurtres particulièrement violents dans un monastère va y amener pour l'enquête un moine fransciscain et son jeune novice. le suspense est intense, la plongée dans cette époque troublée du christianisme est totale. Malgré les passages écrits en latin qui limitent l'accès à toute la réflexion de l'auteur, j'ai beaucoup aimé ce roman.
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Mieux vaut voir le film.
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Un vieil homme raconte la terrible enquête qu'il a menée avec son maître des décennies auparavant. Alors qu'il était novice, Adso était le secrétaire de Guillaume de Baskerville, ancien inquisiteur. En 1327, les deux frères furent appelés dans une abbaye en Ligurie pour résoudre une mort étrange. Mais, rapidement, les morts se succèdent dans l'enceinte religieuse. Les suspects deviennent les victimes et tous les indices pointent vers la bibliothèque, lieu interdit aux hommes, territoire exclusif du vieux bibliothécaire aveugle, Jorge de Burgos.

Pendant sept jours, Guillaume et Adso suivent les traces d'un criminel et mettent au jour toutes les luxures de l'abbaye. Ils se heurtent au silence buté et à l'austérité des moines. Entre passages secrets, mystères et labyrinthe, l'enquête progresse laborieusement. Comment sont morts les moines ? Pourquoi ? Que cherche-t-on à cacher dans l'immense bibliothèque ? Guillaume ne se décourage pas et il sait obtenir les réponses qu'il attend. « Ne me demande pas de te confesser. Ne clos pas mes lèvres en ouvrant les tiennes. Ce que je veux savoir de toi, tu me le diras d'une autre manière. Et si tu ne me le dis pas, je le découvrirai par moi-même. Demande-moi miséricorde, si tu veux, ne me demande pas le silence. Vous êtes trop nombreux à vous taire dans cette abbaye. » (p. 149)

Guillaume de Baskerville est un fin observateur, il sait lire les codes et « les traces par lesquelles le monde nous parle comme un grand livre » (p. 36) et il use avec habileté d'une logique qu'il sait sans cesse remettre en question. Il ne néglige aucun indice et reste ouvert aux coïncidences. « Nous sommes ici en train de chercher à comprendre ce qui s'est passé entre des hommes qui vivent parmi les livres, avec les livres, des livres, et donc même les mots écrits dans les livres sont importants. » (p. 144) Un livre, plus que tous les autres, attise la convoitise des hommes depuis des siècles. Se pourrait-il qu'il se trouve dans cette abbaye et qu'il explique enfin le caractère licite du rire ? Pour trouver ce livre, il faut d'abord déchiffrer le secret de la bibliothèque et se tirer de son labyrinthe et de ses pièges. le lieu censé être ouvert à la connaissance et au partage du savoir se révèle être une place dangereuse, voire mortelle. « C'est une histoire de larcins et de vengeance entre moines de peu de vertu !, m'exclamai-je, plein de doute. / Autour d'un livre interdit, Adso, autour d'un livre interdit, répondit Guillaume. » (p. 496)

Ce polar historique mêle meurtre et enquête avec histoire de la papauté et de la foi. On assiste à un procès mené par l'Inquisition : les hérésies ravagent le Royaume de Dieu et les inquisiteurs entendent y mettre bon ordre. Se déroulent alors des joutes rhétoriques sur les textes saints et antiques, sur la question de la vérité et de la vraie foi. C'est tout un pan de l'histoire chrétienne qui est présentée. Si certains passages sont un peu longs, l'ensemble reste très intéressant. Que les non latinistes prennent leur courage à deux mains : les citations latines qui foisonnent à chaque page ne sont pas traduites (pas dans mon édition en tout cas), ce qui fait perdre un peu du sens. Mais, globalement, le roman se lit très vite. L'enquête est finement menée en la personne de Guillaume de Baskerville. Adso, qui semble n'être qu'un faire-valoir, est en fait un des éléments majeurs de la résolution de l'énigme. le roman de la rose est un très bon roman policier et historique. Il ne me reste qu'à revoir le film qui met en scène Sean Connery et Christian Slater dans la peau des deux frères enquêteurs.
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Voilà une oeuvre qui demande beaucoup de silence et de concentration. Si l'enquête menée par Guillaume et son novice est le nerf central de l'oeuvre, Umberto Eco développe longuement l'atmosphère pesante de ce siècle où de violents débats politiques et théologiques ont lieu. Revenant sur l'inquisition, Eco, par le biais de Guillaume de Baskerville, nous pousse à réfléchir à la liberté de croyance et la place de l'Eglise dans cette foi. En choisissant un novice pour narrateur, Umberto Eco parvient à donner l'illusion de cette naïveté à la découverte de la vie et notamment de la vie religieuse confrontée aux choses de la vie réelle.

Au niveau de la construction, chaque chapitre correspond à une heure dans la vie monacale. Tout comme de nombreuses oeuvres de l'époque (Umberto Eco laissant croire qu'il a trouvé un manuscrit, comme le fit Cervantès pour Don Quichotte), chaque début de chapitre est surmonté par un court résumé de trois lignes.

Il ne s'agit pas d'un livre que l'on dévore, tout du moins, je ne l'ai pas dévoré. Impossible de le lire dans un lieu bruyant, impossible de le lire en étant fatiguée. La première partie du roman pourrait décourager, et l'auteur s'en félicite :

"Après avoir lu le manuscrit, mes amis de la maison d'édition me suggérèrent de raccourcir les cent premières pages qu'ils trouvaient trop absorbantes et fatigantes. Je n'eus aucune hésitation, je refusai. Je soutenais que si quelqu'un voulait entrer dans l'abbaye et y vivre sept jours, il devait en accepter le rythme. S'il n'y arrivait pas, il ne réussirait jamais à lire le livre dans son entier. Donc les cent premières pages avaient une fonction pénitentielle et initiatique. Tant pis pour qui n'aimerait pas : il resterait sur le flanc de la colline." Umberto Eco, extrait d'Apostille au Nom de la rose

Pour couronner le tout Umberto Eco a pris un malin plaisir à ne pas traduire les passages en latin, nombreux au début du récit.

Mais tout cela ne retire rien au plaisir de lire ce livre d'une grande richesse, comportant plusieurs niveaux de lecture. Il s'agirait même d'un livre à relire. L'Apostille située en fin de l'ouvrage est un petit bijou pour les amoureux de la littérature, Eco y dévoile le processus d'écriture du roman, le travail d'un écrivain.
Lien : http://deslectureshumaines.w..
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Ayant vu le film plusieurs fois et l'ayant adoré, j'avais un peu peur de me lancer dans la lecture du roman. de plus, c'est une vraie brique.
Il m'a fallu m'y reprendre à trois fois pour en venir à bout car l'écriture est dense, complexe et le style celui d'un érudit qui connait particulièrement bien son sujet.
Entre fresque historique et roman policier, nous sommes entrainés au coeur d'un XIVe siècle perclus d'intolérance, de délations et d'interdits. Un siècle où tout semble immuable, figé.
Playdoyer pour la sagesse, l'ouverture d'esprit et la liberté, ce roman est un chef d'oeuvre.
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