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3,29

sur 567 notes
Érudits, foisonnants, complexes sans pour autant être dépourvus d'humour, les romans d'Eco font partie de ceux qu'il est bon de dévorer dans un endroit coupé de tout où l'on pourra prendre le temps d'apprécier le style très riche et les références nombreuses en tout quiétude. L'île du jour d'avant ne fait pas exception et fait partie de ces romans qui me font dire qu'Eco est l'un des plus grands, si ce n'est le plus grand, auteur contemporain. Pour moi qui suis passionnée par le XVIIe siècle, quel plaisir de se perdre en pleine mer sur ce bateau abandonné face au méridien de tous les possibles.
L'histoire est tout sauf linéaire et ce qui aurait pu être un long huis clos devient une histoire pleine de mouvement alors que croît la folie du personnage principal. Je suis surprise du nombre de critiques où les lecteurs disent que ce livre leur est tombé des mains. Pour ma part, je ne me suis pas ennuyée un seul instant, même si ce roman reste un cran en-dessous de l'inimitable Pendule de Foucault.
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Enthousiasmée par "Au nom de la rose", je me suis embarquée sans hésitation dans ce livre et ai ramé, ramé, ramé, pour le laisser voguer seul au gré des vagues à cinquante pages de la fin. Quel ennui ! Peut-être n'était-ce pas le moment ? Allez savoir, en tout cas, je ne réembarquerai pas de sitôt.
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J'ai vérifié la date de publication en français de ce roman: 1996. J'ai dû le lire il y a une vingtaine d'années, mais je m'en souviens.
L'action se passe au XVIIème siècle. Le héros, Roberto, se retrouve sur un bateau dont il est prisonnier, car il ne sait pas nager. Ce bateau est ancré près du méridien de changement de date. Celui-ci a a été déterminé par les géographes d'alors, qui se sont penchés sur le problème délicat des longitudes. Arbitraire, cette ligne n'a pas de signification particulière, mais on peut fantasmer dessus. Quoi qu'il en soit, Roberto vit diverses aventures que j'ai trouvé compliquées et parfois assommantes... Toutefois, l'essentiel n'est pas là. Umberto Eco était un extraordinaire érudit qui ne faisait pas mystère de l'immensité de ses connaissances. Il y a donc ici beaucoup d'allusions (claires ou partiellement occultes) à de nombreux personnages; le lecteur a du mal à suivre. Ce qui m'avait semblé tolérable dans "Le nom de la rose" m'a semblé vraiment fastidieux dans "L'Ile du jour d'avant". J'ai trouvé que ce roman finissait abruptement et ça tombait bien: j'en avais marre…
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J'ai eu quelques difficultés pour "entrer" dans ce roman... et ses histoires de temps...
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" du Dumas écrit par Pascal " : ainsi a-t-on pu qualifier cet étourdissant voyage au coeur du XVIIe siècle, mené par l'écrivain du Nom de la rose avec son brio romanesque et son époustouflante érudition.


A travers l'odyssée de Roberto de la Grive, tour à tour guerrier, savant et agent secret, puis naufragé non loin du mythique 180e méridien - celui qui sépare aujourd'hui d'hier - c'est à un carrousel ininterrompu de personnages, d'événements et d'idées que nous sommes conviés.


Campagnes de la guerre de Trente Ans, salons parisiens, intrigues diplomatiques, jeux de l'amour, de l'art, de la pensée : rien n'échappe au tourbillon d'une époque où les découvertes de la géographie et de l'astronomie bouleversent les consciences.


Tour à tour roman encyclopédique, roman d'initiation, roman d'amour, ce somptueux opéra baroque nous renvoie aussi, en de fascinants jeux de miroir, aux vertiges de notre fin de millénaire
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Désolé, mais non, je ne suis pas rentré dans le livre. C'est d'un compliqué, mon dieu ! J'ai mis près d'un mois à finir le livre, en me forçant régulièrement à lire des pages pour avancer et le prenant avec moi lorsque j'avais à attendre, afin d'être sur de devoir le livre. Mais qu'est-ce que ce fut pénible !

Cette critique sera honnête, et je peux dire que je ne recommande pas cette lecture. Et pourtant, je reconnais que Umberto Eco est intelligent. Sans doute plus que moi, je n'en doute pas. Mais ce livre est un condensé de bien trop de choses qui ne m'intéressent pas forcément, ne me sont pas familières et donc bien trop obscures, ou simplement trop abscons pour mon cerveau non-formé à la science du 17è siècle (pas plus qu'a sa philosophie et conception religieuse non plus).
Le roman part régulièrement dans tout les sens, l'histoire principale n'étant qu'un support de tout ce qui est décrit dans le livre : considération sur la technologie de l'époque (notamment pour la question des méridiens), considération sur la philosophie de l'époque, considération sur les questions du monde et de la terre, considération religieuses ... le tout avec des détails de l'auteur expliquant le texte de Roberto qu'il a retrouvé. C'est donc un enchainement de boite d'histoires imbriquées, le tout dans une érudition bien trop grande pour moi et qui me dépasse.

En fin de compte, je ressors de ce livre comme après une complexité sans nom que j'ai du traverser à la force de mon cerveau trop étroit. L'expérience n'a franchement pas été agréable, je ne la recommande pas. Et surtout, par rapport à d'autres livres de l'auteur, je pense que "Le nom de la rose" reste bien meilleur pour découvrir l'auteur. Ici, c'est du roman pour initié, grand initié, pas pour néophyte. Et même si je lis beaucoup, je reste un néophyte, ce livre me le confirme !
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Le seul livre d'Umberto Ecco qu'il m'ait été donné de lire jusqu'à présent et, je dois dire, une belle surprise. Acheté il y a 15 ans (la couverture m'avait tapé à l'oeil), tout juste retrouvé au fin fond de ma bibliothèque. Quelle étonnante plongée dans l'univers mental et culturel du XVIIe siècle! La fresque est fascinante, qui mêle considérations de "grande politique européenne" avec une peinture souvent humoristique des tribulations du jeune Roberto de la Grive entre son Italie natale et ce que l'on appelle l'île de Salomon. le point de départ de l'aventure est éminemment philosophique et scientifique, et tente de rendre compte du bouleversement de long terme qu'ont amené les Grandes Découvertes et les progrès de l'astronomie dans le renouvellement de la vision du monde, de Dieu et de l'homme. C'est du moins l'arrière-plan de ce voyage initiatique pour le jeune Roberto, qui se retrouve malgré lui embarqué à l'autre bout du monde pour essayer de percer les mystères de la "science des méridiens", dont on affirme qu'elle doit donner à celui qui la connaît la domination sur les océans du monde. Cette mission est aussi une quête intime du héros, prisonnier de ses passions, de ses rêves et de ses folies, et qui doit trouver au bout du monde des réponses sur sa propre existence. L'ouvrage est certes érudit, mais il rend compte avec beaucoup de justesse, je pense, de la manière dont on concevait la science et le sentiment religieux à cette époque: les amateurs d'histoire et de théologie se régaleront, les autres peuvent en trouver la lecture un peu plus difficile. Pour autant, ce récit est souvent très sautillant et léger, pétri d'ironie, parfois cruel et triste aussi, plein de personnages hauts en couleur. C'est la grande élégance de ce texte, je trouve: être capable de rendre compte d'un monde mental fort éloigné du nôtre avec beaucoup de vraisemblance, tout en bâtissant une histoire somme toute invraisemblable, pleine de poésie et de folie. Il faut également saluer, je crois, le travail de la traductrice, car il n'est certainement pas simple de traduire un ouvrage où la réflexion sur le langage, les mots et l'origine du "verbe" est permanente.
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[En français: L'île du jour d'avant, ISBN: 978-2253143611]

L'histoire est un peu faible : c'est celle d'un guerrier-savant du XVIIe siècle qui s'embarque vers la fameuse île située sur le 180ème méridien, celui du changement de date, laquelle il apercevra de très près mais ne pourra pas atteindre. Je pense que l'intérêt, comme dans tous les romans de Eco, réside dans le plongeon qu'il est capable de nous faire faire dans la pensée, la langue, les problématiques majeures d'une époque : ici il s'agit surtout des problématiques philosophiques et astronomiques. La langue est, dans le texte au moins, d'une pesanteur tout à fait baroque, et quelques amis spécialistes de la littérature italienne de cette époque m'ont dit avec un certain mépris qu'il s'agirait d'un complet plagiat d'oeuvres plus ou moins célèbres d'époque. Dans ce cas, je ne serais pas du tout méprisant, mais au contraire particulièrement admiratif, comme devant tout exercice de style de virtuose (comme devant La Disparition de Perec, pour donner un exemple).
De plus, et toujours en harmonie avec ce fameux siècle, la trame est basée sur une dialectique permanente avec un alter-ego méchant et poltron du héros, dans une histoire chevauchée, un peu comme dans le Vicomte pourfendu d'Italo Calvino, mais avec une plus grande profondeur ou une plus profonde grandeur (le baroque, c'est contagieux!), me semble-t-il, qui rend une lecture psychanalytique du roman possible, voire plausible (aux deux sens de ce terme).
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C'est un texte d'une très grande érudition, comme tous les livres de cet auteur, et j'avoue que je suis obligée de chercher de nombreux mots dans Wikipedia pour arriver à comprendre certaines phrases, c'est constructif, instructif, mais peu motivant pour moi, j'ai donc mis beaucoup de temps à le lire, j'ai lu d'autres livres parallèlement. À conseiller aux esprits "éclairés".
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A lire l'été.
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Le début de ce livre m'a été particulièrement laborieux : si je n'ai rien contre les flash-backs et les digressions lorsqu'ils sont raisonnables, je ne comprenais là pas où l'auteur voulait m'emmener.
Il a fallu près de 150 pages pour que les rouages de l'intrigue se mettent en place...
À partir de là, le roman devient vraiment intéressant, avec une réflexion aussi philosophique que poétique sur le méridien 180 qui sépare aujourd'hui d'hier. S'ajoutent à cela les angoisses d'un Roberto complètement seul qui s'évade dans son imagination par le truchement d'un frère mauvais qu'il déteste mais en même temps qu'il voudrait être.
Bref, un livre qui vaut le détour mais que je ne relirai probablement pas à cause de son début beaucoup trop mou.
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