Une oeuvre majeure pour moi. Ce fut une superbe découverte.
L'écriture/traduction est vraiment bonne et nous entraîne dans les méandres de la psychologie humaine, ses déviances, ses folies. le tout autour d'un personnage principal masculin qui a pourtant une hygiène de vie irréprochable et un physique impeccable et jouit d'une aura particulière avec les femmes...
Je trouve que le film est également bien réalisé même si le livre apporte beaucoup plus selon moi.
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Oh. Wouah. Stop. Âmes sensibles s'abstenir. On navigue aux limites de la démence, à moins que l'on y soit réellement. Je conseille d'abord de regarder le film ( avec l'excellent Christian Bales) avant d'aborder le livre. Il permettra de mieux comprendre et cerner les écrits. A noter que le film est ...dix fois moins pire que le livre qui vous emmène au bord du gouffre avec une personnage vide de tout sauf de cruauté. Patrick Bateman est-il un pur produit d'un mode de vie capitaliste poussé à l'extrême ? Une chose est sûre, il a quitté la réalité telle que définie par ses semblables. Sa superficialité n'a d'égale que le vide au fond de lui. Tantôt préoccupé par les problèmes du monde, tantôt les méprisant allégrement aux détriments d'obsessions vestimentaires ou autres, Bateman ne pense qu'à ressentir. Ressentir des choses que lui permettent de se sentir un peu vivant, d'oublier sa douleur, sa douleur de vivre dans un monde creux. Et pour cela, il tue, des plus atroces manières que son esprit lui permette. Dans sa tête ou dans son entourage ? Ou un peu des deux ? Un livre dérangeant qui traduit parfaitement le malaise de l'être "civilisé", possédant tout et ne possédant rien car sans réponse aux vrais questions pouvant substanter l'âme. Un coup de maître, une photographie de l'ère moderne à lire entre les lignes. le sang versé n'étant qu'un véhicule aux frustrations. Bonne chance. Vous n'en ressortirez pas indemne.
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D'une violence absolue. de quoi faire passer Orange Mécanique pour une romance. Ceux qui ont aimé le livre pourront prolonger cette incursion dans l'extrême violence avec le premier volet du film La Purge. Attention cependant, vous pourriez ne pas sortir totalement indemne d'autant de barbarie gratuite.
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American Psycho est la plus parfaite des représentations du consumérisme, du matérialisme, égocentrisme, racisme ( et plein d'autre trucs qui se terminent en isme ) d'une société américaine. D'ailleurs le bouquin nous assomme, pratiquement à chaque page, de noms de marques de fringue, de modèle de chaine hi fi, de télévisions, de radio-cassette, allant même parfois à en expliquer minutieusement le fonctionnement de l'uns ou autre appareils. L'auteur ( ou plutôt Bateman ) décrit l'habillage des personnages systématiquement, à chacune de leur apparition, dans une précision diaboliquement obsessionnelle, nous balançant allégrement à la tronche des noms de couturiers dont vous n'avez surement jamais entendu parler. Faute de pouvoir nous torturer physiquement à l'image de son personnage, l'auteur le fait via cette déferlante vertigineuse de noms et descriptifs qui ponctue les 500 pages ( ou presque ) du bouquin. Les biens matériels sont des organes vitaux pour Patrick Bateman et ses amis ; pas question de sortir sans son Amex Platine, sans sa Rolex, son attaché-case Bottega Veneta à 3000$ ou des chaussettes Armani à 60$ la paire. Dinant dans des restos hors de prix, les rencontres entre Bateman et ses potes plus cons et superficiels les uns que les autres sont entrecoupés de scènes de tortures décrite dans une minutie des plus malsaine. Meurtres de SDF, d'enfants, dégustations de prostituées après les avoir décapitées, trucidage d'un connard de collègue, tout le monde y passe. La folie de Bateman est totale, et pourtant, dans un monde ou tout est remplaçable, que ce soit une Rolex ou un collègue décapité à la hache, à aucun moment de l'histoire, l'entourage de Bateman ne suspecte quoique ce soit de ses activités morbides. Evelyn, McDermott, Tim Price, Paul Owen, tous semblent aveugles même quand notre ami Bateman, au cours d'une conversation dans un resto hors de prix, vient à lâcher de manière incongrue : "J'aime décapiter des filles" et autre trucs du style. Vers la fin du bouquin, beaucoup d'éléments laissent à penser que tout se passe dans l'esprit malade de Bateman ( Paul Owen, son appartement...etc ) malgré tout l'auteur laisse le doute planer. Les derniers chapitres sont d'une certaine mélancolie, Bateman est coincé dans un monde qu'il n'arrive pas à cerner, se demandant qu'elle est sa place dans cette mascarade. Il n'y a vraisemblablement pas de remède au mal de Bateman, et le bouquin se termine sur l'acceptation de sa condition de monstre engendré par le monde. Saviez vous que les hommes des cavernes étaient plus musclés que nous ?
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Un livre qui fait froid dans le dos. Un rythme difficile à appréhender au départ. Mais les descriptions sont terrifiantes! Bateman rode la soir et les descriptions de ses folies sont d'une réalité folle. Un classique à lire!
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J'ai adoré ce livre - la froideur et l'égocentrisme la beauté de patrick Bateman laissent un goût étrange en fin de lecture...
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