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3,62

sur 3238 notes
Pour commencer cette critique, qui me paraissait difficile, vu l'oeuvre, j'ai voulu voir ce que étymologiquement, veux dire "psycho"...

Bien entendu, on utilise ce terme pour bien des sens : "psychologie", "psychopathe", "psychorigide" et autres variantes ; mais "psycho" est attaché au "souffle, à l'âme, à l'esprit"...

Spirituel, non ?

Patrick Bateman, "American Psycho" est loin de l'être (spirituel) ...
Ce type est bien plus que dingue, et pas seulement parce qu'il voue un culte à Donald Trump, qui bien que n'étant pas encore président, n'est déjà pas une grande lumière....

Bateman vit dans l'ombre d'un monde qui lui échappe....
Et pourtant, il semble avoir "réussi sa vie" (dans le sens que Jacques Ségéla l'entends).
Mais est-il celui que ses amis voient et connaissent et apprécient ?...
"Un bonnet de nuit" comme le dépeint sa "fiancée" Evelynn..

Bateman se dévoile sous nos yeux, et c'est l'horreur.....
Un monstre...

Mais qu'est-il réellement ?

Fantasme t-il ?

Et là il faut reconnaître que "Bret Easton Ellis" a bien monté son coup...

Cependant, il faut reconnaître que le livre peut paraître barbant sur certains sujets, notamment la mode vestimentaire, mais si on "analyse" bien c'est le sujet quotidien de ce Bateman, qui ne vit que pour le paraître, dans un monde qui bien que réel lui est étranger..

Un monde sur lequel il déverse sa haine et sa fureur, à la hauteur de son incompétence...

De là, à voir un lien avec un certain président à la mèche molle....

25 ans se sont écoulés depuis la parution d'"American Psycho".... le monde a évolué, les progrès techniques aussi, la misère aussi ; mais la phrase d'Einstein, elle demeure : " le progrès technique est comme une hache qu'on aurait mis dans les mains d'un psychopathe."
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J'abandonne. Ce livre est d'un ennui mortel. Arrivée à la page 250 j'en ai ras-le-bol et pourtant je peux bous dire que je les ai vite passée les marques et repas à gogo. Bon sang mais c'est clair que si la vie était comme ce livre aussi ennuyeuse et insipide moi aussi je tuerais des gens juste de rage et de désespoir. Non là ça suffit. J'abanbonne.
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American Psycho est un cas assez singulier dans son domaine. On peut le voir sous différents aspects : un livre unique en son genre, d'une violence et d'une critique extrême envers la déshumanisation progressive de l'homme. Mais on peut aussi le prendre comme un roman caustique, parfois très drôle tant il est cynique. le personnage est conscient de la médiocrité, de son racisme et de sa misogynie.

Surtout, American Psycho peut être vu sous différents aspects à cause, ou grâce, à son adaptation cinématographique. Si vous l'avez vu avant de lire l'ouvrage, vous aurez plus de facilités à vous représenter les personnages, rigolerez plus aisément devant la bassesse de certains extraits et appréhenderez mieux la part pornographique évidente du roman. A l'inverse, si vous avez vu le film après, vous découvrirez qu'il n'a pas saisi le tiers du livre. Il ne va pas au bout de ses idées, écarte toute dramaturgie pour miser au maximum sur la psychopathie du héros, oubliant presque que le roman est une fuite en avant, irréelle, incompréhensible, qui laisse de marbre dans ses derniers instants.

C'est donc un des rares livres qu'on peut appréhender de deux manières différentes vis-à-vis de son adaptation filmique. A vous de choisir laquelle vous préférerez.
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Anatomique. Mythique.

Bientôt, de savants exégètes s'écharperont sur les lignes d'Ellis. Qu'est-ce qui a fait de Patrick Bateman un mythe ? le golden-boy serial-killer ? le pressentiment de la ruine morale du libéralisme économique extrême au coeur de Wall Street ? La violence dite gratuite ?
Rien n'est gratuit dans ce roman magistral. La connaissance du complexe Bateman se paie.

Ce livre est à lire absolument car il est une sorte de quintessence de la littérature contemporaine, une apologie du sens par la caricature de la vacuité. S'il faut du sang pour que passe le message, soit. Ellis, c'est Don DeLillo avec une rage viscérale. C'est le personnage qui révèle son essence en comptant son rituel matinal ou en comparant sa carte de visite à celles de ses amis-rivaux.

S'il n'y avait Kipling, American Psycho s'appellerait aujourd'hui le Livre de la Jungle.
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Âmes sensibles s'abstenir ! Certaines scènes de ce livre nous amènent à se questionner sur la mentalité de l'auteur ! Néanmoins, bien que de nombreux chapitres soient des amoncellements de repas entre amis et conquêtes, les traits d'humour et l'envie d'en savoir plus ne laissent pas de place à l'ennui ! Défi réussi, pour qui écrit des scènes banales sans ennuyer son lecteur !
Ce livre m'a plu et choqué à la fois, et en refermant ce livre, on comprend vite les raisons de son scandale. Bizarrement, le personnage devient attachant car incompris et totalement seul !
Je recommande ce livre à ceux qui ont envie de bousculer un peu leur lecture quotidienne ! Attention, toutefois, de nombreuses scènes relèvent du caractère érotique et sanglant !
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Voilà... C'est fini (ça ressemble un peu trop au début d'une chanson)..

C'est donc une écriture qui nous fait douter, sur la réalité des faits, qui se dédouble, pour qu'on y voit trouble. Une écriture faite de paradoxes, de contradictions, des visions morbides qui surgissent en plein repas dans un restaurant branché.

L'auteur, le narrateur, le personnage, on ne sait plus bien, nous égare, égrène des sachets de coke pour nous montrer le chemin et puis nous voilà face à de la bouillie humaine, des flaques de sang, des narines prêtes à imploser en même temps qu'elles reniflent. Nous voilà dos au mur, acculés aux limites de la raison, de la sienne, de la nôtre, "qu'est-ce qui le pousse à commettre ces atrocités, et moi, qui suis-je pour les lire sans broncher"

Portrait violent, et d'autant plus violent qu'autoportrait. Sans concession, sans pitié envers lui-même, mais sans remords non plus. Un être à sang froid qui s'abreuve à la fontaine de sang qui jaillit des ventres, des yeux, des jambes de ces corps à l'agonie, spasmodiques. La vie quitte ces corps comme la raison a depuis longtemps déserté son âme. Douloureusement.

Des scènes de torture sexuellee trash, détaillées, très détaillées, trop peut-être. Un Marquis de Sade croisé avec Pantagruel, entre Massacre à la tronçonneuse et le Jardin des Supplices. Une perversité qui décline dans le vulgaire, dans le grotesque. Est-ce pour révéler l'inconsistance des vies avant qu'elles ne soient ôtées ? Je ne sais pas bien encore. de la part d'un maniaque, je m'attendais à des scénarii plus "esthétiques".

Le "héros"-narrateur se lasse de ces orgies autant que je m'en suis lassée. Il va jusqu'à dire que le duo de femelles en chaleur ne l'excite plus comme avant. J'ai fini par ne plus trop porter d'attention aux scènes de violence ; était-ce là également une intention de l'auteur ? de nous montrer à quel point nous pouvons être monstrueux sans le savoir ?

Cela dit, j'ai apprécié la fusion progressive des deux personnalités, le Bateman du jour, de la nuit, et puis du jour ET de la nuit, et puis le Je qui parfois dérape en Il. Bien tourné.

Un livre donc qui me laisse perplexe, il a au moins le mérite de m'intriguer encore après lecture, et pour ça je ne peux le juger trop sévèrement.

Il m'aura sans cesse fait m'interroger sur les intentions de l'auteur en ayant fait ce choix d'écriture. Voulait-il nous choquer, nous montrer à quel point nous étions des monstres de pouvoir lire de telles choses ? Voulait-il nous rendre compte de ce qui peut se passer dans la tête d'un psychopathe mâle, américain et dans la finance ? Etait-ce juste une satyre, un délire ? Avait-il une intention ?

Eh bien pour une fois, je vous l'avoue, je ne sais pas bien....

(oct 2006)
Lien : http://www.listesratures.fr/..
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Un livre de psychopathe!! très bien écrit avec énormément de descriptions mais alors... à chaque fois que je tournais une page j'avais peur de ce qui allait suivre!
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« Abandonne tout espoir, toi qui pénètres ici » C'est pas ces mots, fort à propos, que commence American Psycho, roman choc des années 90. En effet, American Psycho est un roman noir, cynique, désespéré, qui parle d'une Amérique, celle des années 80, celle du fric, de la bourse, des années Reagan, symbolisée par Patrick Bateman, jeune Golden Boy travaillant dans une banque près de Wall Street. Il est riche, cupide et matérialiste, obsédé par son physique et son apparence. Il passe des heures chaque jour dans les clubs de sport, dépense des fortunes en vêtements de marque et soins esthétiques, dine tous les soirs dans les meilleurs restaurants, les plus chics, les plus courus, en compagnie des ses amis, tous du même milieu. Et la nuit, il se transforme en psychopathe sanguinaire. Il tue, il viole, il torture. Il choisit ses victimes au hasard et laisse libre court à ses pulsions, de plus en plus violentes, de plus en plus extrêmes.

[...]
Lien : http://pitivier-blog.blogspo..
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Une oeuvre majeure pour moi. Ce fut une superbe découverte.
L'écriture/traduction est vraiment bonne et nous entraîne dans les méandres de la psychologie humaine, ses déviances, ses folies. le tout autour d'un personnage principal masculin qui a pourtant une hygiène de vie irréprochable et un physique impeccable et jouit d'une aura particulière avec les femmes...
Je trouve que le film est également bien réalisé même si le livre apporte beaucoup plus selon moi.
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Oh. Wouah. Stop. Âmes sensibles s'abstenir. On navigue aux limites de la démence, à moins que l'on y soit réellement. Je conseille d'abord de regarder le film ( avec l'excellent Christian Bales) avant d'aborder le livre. Il permettra de mieux comprendre et cerner les écrits. A noter que le film est ...dix fois moins pire que le livre qui vous emmène au bord du gouffre avec une personnage vide de tout sauf de cruauté. Patrick Bateman est-il un pur produit d'un mode de vie capitaliste poussé à l'extrême ? Une chose est sûre, il a quitté la réalité telle que définie par ses semblables. Sa superficialité n'a d'égale que le vide au fond de lui. Tantôt préoccupé par les problèmes du monde, tantôt les méprisant allégrement aux détriments d'obsessions vestimentaires ou autres, Bateman ne pense qu'à ressentir. Ressentir des choses que lui permettent de se sentir un peu vivant, d'oublier sa douleur, sa douleur de vivre dans un monde creux. Et pour cela, il tue, des plus atroces manières que son esprit lui permette. Dans sa tête ou dans son entourage ? Ou un peu des deux ? Un livre dérangeant qui traduit parfaitement le malaise de l'être "civilisé", possédant tout et ne possédant rien car sans réponse aux vrais questions pouvant substanter l'âme. Un coup de maître, une photographie de l'ère moderne à lire entre les lignes. le sang versé n'étant qu'un véhicule aux frustrations. Bonne chance. Vous n'en ressortirez pas indemne.
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